Objection n°6 : Les sédévacantistes affirment que l’Eglise a fait défection

Objection n°6 : Vous, les sédévacantistes, en affirmant que le siège est vacant depuis au moins la promulgation de Vatican 2, affirmez implicitement que l’Eglise a fait défection.

Réponse à l’objection : Au contraire, il semble plutôt que ceux qui maintiennent que ce sont de vrais papes, et donc l’Eglise, qui ont enseigné les hérésies de Vatican 2 et promulgué le rite de la « messe » de Paul VI, devraient conclure, selon leur système, que l’Eglise a fait défection, étant donné qu’ils semblent croire que des papes peuvent effectivement enseigner des hérésies tout en demeurant papes. Revoir les enseignements du magistère au Rappel n°3 de l’introduction du document. Il est donc plus correct de dire que les sédévacantistes sont simplement des catholiques qui défendent vigoureusement les dogmes de l’infaillibilité pontificale et de l’indéfectibilité de l’Eglise. Cette objection est donc inexacte. Elle sera plus amplement réfutée à l’objection n°24.


Preuve n°1 : Revoir les enseignements magistériels vus au rappel doctrinal n°3 de l’introduction du document. L’Eglise ne peut pas faillir, ni elle, ni le pape, ne peuvent enseigner l’hérésie ou l’erreur en matière de foi et de mœurs dans le Magistère. Soutenir le contraire, reviendrait à nier l’infaillibilité du magistère de l’Eglise et à affirmer implicitement que les portes de l’enfer, c’est-à-dire l’hérésie, ont prévalu sur elle, ce qui est absolument impossible. Ci-dessous, Mgr. Luigi Filippi, père du 1er concile du Vatican, résumera toute la question.

Mais, d’une part, l’Eglise ne peut périr; d’autre part, elle n’est l’Eglise de Jésus-Christ que parce qu’elle est fondée sur Pierre. Pierre donc, comme fondement de l’Eglise, ne peut défaillir. Si le Pontife Romain pouvait enseigner l’erreur, il pourrait arriver ou que l’Eglise le suivrait, et alors elle cesserait d’être l’Eglise de Jésus-Christ, parce qu’elle se séparerait de la foi du Christ, qui est son aliment vital, et le lien nécessaire entre tous les membres du corps mystique, dont Jésus-Christ est la tête invisible, et le Pontife Romain la tête visible : ou bien elle ne le suivrait pas, et alors elle ne reposerait plus sur le fondement sur lequel Jésus-Christ l’a établie, et elle perdrait le caractère de vraie Eglise de Jésus-Christ, puisqu’elle ne serait plus qu’un amas de membres séparés et sans tête qui les retienne dans l’unité. Or, l’une et l’autre hypothèse étant contraire aux promesses du divin Sauveur, il suit de ses paroles que le Pontife Romain, alors qu’il enseigne l’Eglise touchant la doctrine révélée de Jésus-Christ, est personnellement infaillible. – Mgr. Luigi Filippi, Le triomphe de l’Eglise au Concile du Vatican, ed. Poussielgue, 1872, pp. 229-230


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