GPA, PMA, IVG : De la désacralisation à la marchandisation du corps humain

Pour ceux d’entre nous qui avons participé au grand mouvement populaire de la Manif pour Tous il y a plus de 10 ans, la résurgence du débat autour de la GPA (Gestation Pour Autrui) en France la semaine dernière ne manque pas de provoquer un certain sentiment d’amertume. En effet, les millions de catholiques Français qui s’opposèrent à la dénaturation du mariage furent présentés par les médias et par la classe politique comme une force réactionnaire, rétrograde, homophobe, refusant obstinément la prétendue marche du progrès et des libertés individuelles.

Pourtant, il apparaît une fois encore que les catholiques français étaient du coté du véritable progrès. Le combat de la manif pour tous ne portait pas seulement sur la question grave du mariage homosexuel, mais aussi sur toutes les conséquences logiques et prévisibles que cette subversion de l’ordre naturel allait induire. Parmi ces conséquences logiques et prévisibles, se trouvaient évidemment la banalisation du transexualisme et son enseignement subséquent dans les établissements scolaires, ainsi que la légalisation de la Procréation Médicale Assistée et de la Gestation Pour Autrui.

Dix ans plus tard, ces conséquences prévisibles sont devenues une réalité.

Les parents catholiques et musulmans qui s’opposaient à l’introduction de la théorie du genre dans les programmes scolaires étaient hier qualifiés « d’intégristes et de conspirationnistes ». Mais aujourd’hui, tout démontre qu’ils furent les rares à faire preuve du devoir de vigilance préventive qui caractérise le citoyen digne de ce nom. En effet, alors que la Queer Theory était largement inconnue en France il y a une dizaine d’années, celle-ci fait désormais officiellement partie des programmes pédagogiques de l’éducation nationale, notamment en matière d’éducation sexuelle. Dans les collèges et les lycées, le gouvernement diffuse des affiches et des documentations qui normalisent l’homosexualité auprès des jeunes. Cette normalisation institutionnelle vient compléter celle qui agit déjà dans la culture populaire que ces mêmes jeunes consomment de façon massive. En 2019, un sondage[1] indiquait que 14% des Français âgés entre 18 et 44 ans se définissaient comme « non-binaires », c’est-à-dire comme n’appartenant à aucun des deux sexes. Cependant, grâce au travail d’information de nombreuses associations citoyennes en Occident, l’idéologie transexualiste est de plus en plus contestée, non seulement par une partie du public, mais également par des personnalités mondialement connues, comme Elon Musk. Certains pays, comme la Grande-Bretagne, dirigée par les « conservateurs » depuis quelques années, essaye timidement de limiter l’accès aux opérations de transition de genre. Plus récemment, la parution spectaculaire en France d’un livre dénonçant le business de l’industrie transgender a permis de relancer le débat national et faire apparaître la désapprobation de cette idéologie au sein d’une partie de l’opinion publique.

Mais le problème du transexualisme n’est que le sommet de l’iceberg des déviances postmodernes et il vient d’ajouter à la longue liste de grandes questions éthiques qui continuent d’agiter la société française et européenne. Parmi ces grandes questions, la plus grave reste celle du droit à l’avortement, qui a été introduit en mars dernier dans l’article 34 de la constitution française. Et, en ce moment-même, le débat autour de la légalisation de l’euthanasie se poursuit en commission, avec des passes d’armes continuelles entre les adversaires et les défenseurs de ce projet de loi.

En bref, les grandes questions morales continuent d’agiter notre société libérale et démocratique, et les personnes de bon sens s’aperçoivent avec horreur des conséquences extrêmes de ce qu’ils appellent le « progressisme ». Nous vivons désormais à une époque où notre régime, qui prétend se fonder sur la raison et sur la science, s’obstine en réalité à permettre des révolutions sociétales qui s’opposent de plus en plus clairement à la science et à la raison.

Et puis, la semaine dernière, le débat autour de la question de la Gestation pour Autrui s’est lui aussi invité en France, en pleine campagne électorale pour les européennes. Ce qui a suscité le débat, c’est la naissance de deux jumelles qui ont été remises à un riche couple d’homosexuels dont l’un, le styliste Simon Port Jacquemus, est français.

Je précise bien que ces enfants ont été remis à ces deux individus, étant évident que ces derniers ne sont pas les parents naturels, mais simplement les acheteurs de ces deux êtres humains.

On peut lire dans un article du Point, daté du 24 avril dernier[2] :

Simon Porte Jacquemus et Marco Maestri sont papas pour la première fois, et c’est un doublé ! Ils espéraient un enfant, ils en ont deux, arrivés ce 20 avril. Une fille et un garçon, ce que l’on appelle de « faux jumeaux » puisque de sexes différents. Et les deux papas sont plus que ravis ! Le couturier français et son mari ont fait l’annonce de leur paternité sur le compte Instagram de la griffe du styliste. Les félicitations aux nouveaux papas ne se sont pas fait attendre ! Victoria Beckham, la tout juste quinquagénaire, leur a envoyé ses « félicitations. Je suis si heureuse pour vous deux ! Plein de bisous ». Caroline de Maigret, le critique mode Loïc Prigent, la journaliste Sophie Fontanel qui avoue pleurer d’émotion, la top Ashley Graham, le styliste Ludovic de Saint Sernin ou encore Lena Situations, tous sont ravis de cette nouvelle.

Mais l’article mentionne aussi les « quelques facheux » qui se scandalisent de ce que ce couple d’homosexuels ait eu recours à la gestation pour autrui, autrement dit à la location payante du ventre d’une femme pour obtenir des enfants qu’ils ne pourraient avoir par eux-mêmes en raison de leur relation contre-nature.

Mais ce ne sont pas « quelques fâcheux », mais bien des centaines de milliers de citoyens qui se sont scandalisés de ce que toute personne ayant encore un peu de logique et de sens moral perçoit comme étant la marchandisation du corps humain sous sa forme la plus innocente.

Il est exact que ce qui apparaît immédiatement choquant est le fait que derrière les communications médiatiques qui se focalisent sur le bonheur des couples acheteurs, se cachent en réalité une véritable industrie d’ampleur internationale visant à louer des ventres et à vendre des bébés à des couples fortunés.

Dernièrement, Marion Maréchal déclarait sur un plateau de télévision que l’industrie mondiale de la gestation pour autrui pesait actuellement 14 milliards d’euros. Parmi les leaders de cette industrie se trouvent par exemple l’entreprise Gestlife.

Si l’on en juge par les tarifs annoncés sur le site de cette entreprise, le couple homosexuel Jacquemus / Maestri aurait déboursé la coquette somme de 300 000 euros pour acheter ses deux jumelles, soit 150 000 euros par enfant.

Bien sûr, ces entreprises se paient les services d’experts médicaux et utilisent les progrès scientifiques pour proposer à leurs clients une large gamme de services. Les acheteurs peuvent ainsi choisir le phénotype des enfants qu’ils achètent et l’entreprise se charge de procéder aux aménagements génétiques nécessaires pour aboutir au résultat souhaité.

Mais les services proposés vont encore plus loin, puisqu’une entreprise comme Gestlife, propose par exemple une sorte de garantie sur le produit. Sur son site, Gestlife indique en toutes lettres qu’en cas de décès prématuré de l’enfant, l’entreprise s’engage à fournir aux acheteurs un enfant de remplacement, ce qu’ils appellent élégamment, « une garantie de redémarrage ».[3] 

De même, dans certains cas et selon les entreprises, les acheteurs ont même la possibilité d’ordonner l’avortement du bébé, au cas où la grossesse ne serait pas engagée comme ils l’auraient souhaité.

N’est-ce pas ici la preuve qu’il s’agit littéralement d’un commerce de chair humaine ?

Peu importe que ces deux individus aient utilisé ce service ou un autre, peu importe que les acheteurs soient un couple hétérosexuel ou homosexuel : dans tous les cas, la gestation pour autrui est une véritable abomination. C’est le retour à la barbarie, c’est l’avènement de ce paganisme moderne prophétisé par le pape Pie XII il y plus de 80 ans, dans un fameux passage de l’encyclique Summi Pontificatus[4] qu’il me faut vous citer, une fois de plus. Et si je tiens à vous citer ce passage, c’est avant tout pour bien faire comprendre à ceux qui aujourd’hui s’opposent à la GPA, mais qui hier célébraient le droit à l’IVG ou le mariage homosexuel, qu’il n’y pas de fumée sans feu.

Le temps actuel, Vénérables Frères, ajoutant aux déviations doctrinales du passé de nouvelles erreurs les a poussées à des extrémités d’où ne pouvaient s’ensuivre qu’égarement et ruine. Il est certain que la racine profonde des maux que Nous déplorons dans la société moderne est la négation et le rejet de toute règle de moralité universelle, soit dans la vie individuelle, soit dans la vie sociale et dans les relations internationales: c’est-à-dire la méconnaissance et l’oubli, si répandus de nos jours, de la loi naturelle elle-même, laquelle trouve son fondement en Dieu, créateur tout-puissant et père de tous, suprême et absolu législateur, omniscient et juste vengeur des actions humaines. Quand Dieu est renié, toute base de moralité s’en trouve ébranlée du même coup, et l’on voit s’étouffer ou du moins s’affaiblir singulièrement la voix de la nature, qui enseigne même aux ignorants et aux tribus non encore arrivées à la civilisation ce qui est bien et ce qui est mal, le licite et l’illicite, et fait sentir à chacun la responsabilité de ses actions devant un juge suprême.

Je vous renvoie aussi modestement à mon article « Catholicisme ou Barbarie »[5], publié en 2021, et dont le contenu me semble aujourd’hui particulièrement pertinent.

Ce n’est pas avec légèreté que nous parlons de retour à la barbarie. Dans son célèbre livre, « Dette : 5000 ans d’histoire », l’anthropologue David Graber montre comment dans certaines parties du monde païen, le matérialisme avait désacralisé la vie humaine en la transformant en une simple commodité. Acculés par les dettes, les pères de familles vendaient leurs enfants, leurs fils, leurs filles et même leur femme, n’ayant rien d’autre pour payer leurs créditeurs. Même sous l’Empire romain, il était courant d’abandonner ou de vendre des enfants en bas âge pour obtenir de l’argent, régler une dette ou donner un nouvel esclave à une famille plus riche. Les empereurs païens essayèrent de mettre en place des mesures dissuasives, mais ce n’est que sous le règne de Théodose, le grand empereur chrétien, que cette pratique fut définitivement interdite.

Sous prétexte de progrès, de bien-être et de liberté individuelle, notre époque est donc en train de réhabiliter une fois de plus une pratique obscurantiste et barbare.

Dans une lettre pastorale du 2 février 1917, Monseigneur Bonnet, évêque de Viviers, l’un des plus anciens diocèses de France, dénonçait admirablement cet état d’esprit qui semble aujourd’hui dominer une grande partie de nos contemporains et qui trouve ses racines dans le liberalisme philosophique, dans l’irreligion et le rejet de la loi naturelle.

L’athéisme a de sinistres effets : l’athéisme, c’est l’obscurcissement des consciences, c’est la dépression des volontés réduites à leurs seules énergies, c’est la loi dépourvue de toute autorité et toute sanction : c’est l’anarchie ; c’est la rupture de tout frein moral, c’est le déchaînement des plus grossiers appétits et des plus féroces instincts, c’est l’oppression du faible par le fort ; c’est le retour à la barbarie.

Comme hier, bien que ce soit sous de nouvelles modalités, cette barbarie est à la fois le produit de l’accélération des forces du capitalisme libéral et de l’idéologie « progressiste » qui l’accompagne, c’est-à-dire de l’idéologie libérale-libertaire qui n’en finit pas d’avilir et de déshonorer l’Occident.

La GPA est certes encore officiellement interdite en France, mais le régime nous a bien fait comprendre ces derniers jours que cette pratique est parfaitement tolérée par les autorités. C’est pourquoi nous voyons la Macronie ainsi que toute la gauche, de la LFI à EELV, applaudir et prendre la défense de ce commerce infâme.

À droite, à quelques exceptions près, la réponse est faible et surtout, elle est très en retard. Il faut saluer tout de même l’action d’un certain nombre d’élus et de personnalités politiques. Je pense notamment à François-Xavier Bellamy et à Marion Maréchal, que je crois être sincèrement opposés à la GPA, malgré tout ce qu’on pourrait leur reprocher par ailleurs. Saluons également l’engagement d’Olivia Maurel, qui est particulièrement bien placée pour parler de ce sujet puisqu’elle est elle-même née d’une GPA et qu’elle offre un témoignage de première main pour montrer les grandes souffrances psychologiques que cette pratique provoque.

Cependant, malgré ces quelques engagements bienvenus, il est difficile de se satisfaire de la situation de délabrement moral de la société française et européenne.

Cela fait pourtant plus de 10 ans que les catholiques sonnent l’alarme. Plus de 10 ans que la catholiques disent que le mariage homosexuel mènerait au transsexualisme dans les écoles et à la GPA dans les cliniques et voilà où nous en sommes.

En vérité, il faut que les choses soient claires : il faut opposer une résistance intégrale, consistante et de chaque instant face à cette barbarie ou alors il faut renoncer à être pris au sérieux devant Dieu et devant la face du monde.

Pendant longtemps, la gauche s’est moquée de nous en nous considérant comme de simples réactionnaires obscurantistes alors qu’en réalité, nous défendions le vrai progrès et la vraie science. Pendant longtemps, la droite a méprisé l’importance centrale des questions éthiques au profit des formules populistes et des problèmes plus consensuels. Pourtant, nous voyons tous les jours les résultats de cette sécularisation de la pensée et de l’action politique. Ce divorce entre la foi et la pensée, entre la loi et la morale, se traduit par une somme de châtiments et d’humiliations. Contrairement à ce que certaines personnes pensent à droite, rejeter la religion et la loi naturelle est un très mauvais calcul politique lorsque l’on cherche sincèrement à relever une nation au bord du précipice.

Force est de constater encore une fois que les catholiques avaient raison avant tout le monde. Il serait donc raisonnable d’écouter ce que nous avons à dire si nous ne voulons pas nous diriger vers de nouvelles défaites.

Car en effet, comme nous l’avons dit, la réponse de la droite nationale officielle est bien faible. Et pour cause, cela fait maintenant près d’une dizaine d’années que nous dénonçons la progression paradoxale d’un état d’esprit libertaire au sein de la mouvance nationale et nous sommes loin d’être les seuls à faire ce constat. Sur le plan de sa ligne idéologique et même de la composition de son élite, le courant politique majoritaire de la droite nationale n’a pas toujours évolué dans le bon sens. Sa dédiabolisation s’est faite au prix d’une soumission à certains acquis majeurs du libéralisme libertaire, comme en témoigne le fait qu’un nombre considérable de députés du Rassemblement National a voté en faveur de l’introduction du droit à l’IVG dans la constitution.

Mais faut-il uniquement porter le blâme sur ces partis de droite qui certes, ont commis l’erreur de lâcher certains fondamentaux ?

Lorsque l’on consulte les sondages d’opinion, on constate qu’en 2022, entre 60 et 80%[6] de Français se déclaraient favorables à l’introduction du « droit à l’IVG » dans la constitution. Toujours en 2022, un autre sondage[7] indiquait que 78% des français pensent que l’IVG est une liberté et un droit pour les femmes. Seuls 4% d’entre eux s’opposaient catégoriquement au droit à l’avortement. Ces chiffres contrastent fortement avec l’opinion des Français à la fin des années 1960, quand plus de la moitié d’entre eux se disaient opposés à la légalisation de l’avortement.[8]

Selon une étude de l’IFOP,[9] parue en 2012, près de la moitié des Français dans les années 1980 considérait l’homosexualité comme un phénomène anormal et contre-nature. En 2012, cette même étude indique que 90% de Français considèrent désormais l’homosexualité comme « une manière comme une autre de vivre sa sexualité ». Selon une autre étude de l’IFOP[10], parue en 2019, les Français, dans les années 1970, étaient 65% à considérer l’homosexualité comme une perversion ou une maladie, alors qu’ils ne sont plus que 15% à le penser en 2024.

En 1998[11], plus de la moitié des Français étaient opposés au PACS, qui fut une première étape dans la légalisation du mariage homosexuel. Deux ans plus tard, lors du vote de la loi en Octobre 2000, ils étaient désormais près de 70% à se déclarer en faveur du PACS.

A peine 12 ans plus tard[12], logiquement, 65% de français se déclarait en faveur du mariage homosexuel et environ 50% d’entre eux se déclarait également en faveur de l’ouverture des droits à l’adoption pour les couples de même sexe. Cette tendance semble rester stable en 2023.[13]

Pour finir, en 1990[14], seulement 24% de français se disaient favorables à la Procréation Médicale assistée en faveur des couples de femmes. En 2021, ils sont désormais plus de 67%. En 2014, 59% de Français étaient opposés à la légalisation de la GPA pour les couples homosexuels. En 2021, ils ne sont plus que 47%, ce qui reste encore considérable par rapport aux autres « évolutions » de l’opinion publique citées précédemment. En moyenne, 53% des Français sont favorables à la légalisation de la GPA pour tous les couples, qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels.

Si l’on considère ces quelques chiffres, on s’aperçoit que si l’on organisait dès ce soir un référendum, il est à craindre qu’une majorité de Français se déclare en faveur du maintien de l’une ou l’autre de ces législations barbares, y compris de la GPA.

Ce simple exemple permet de mettre en lumière le fond du problème. Et ces grandes questions éthiques qui nous agitent aujourd’hui doivent nous servir à remobiliser les consciences et à mettre nos concitoyens face à leurs responsabilités.

Pour ceux qui ont le malheur d’avoir l’intelligence aveuglée par le matérialisme libéral-libertaire, les statistiques que nous venons de voir ne seraient que le signe de l’évolution positive des peuples occidentaux, qui par l’effet du sens de l’histoire, aurait abandonné les derniers reliquats d’obscurantisme chrétien pour embrasser la conception postmoderne du progrès et de la liberté individuelle.

Nous ne sommes évidemment pas de cet avis et nous croyons même que ceux qui pensent de cette manière peuvent difficilement être qualifiés de citoyens honnêtes et responsables. Ceux qui pensent de cette manière se retrouvent majoritairement aujourd’hui dans l’électorat macroniste et dans l’électorat d’extrême-gauche. Mais on sait aussi que cette évolution a lieu dans une partie de l’électorat du centre-droit républicain et surtout dans celui de la droite nationale.

Dans les deux cas, le poison du positivisme juridique se combine avec celui du populisme, mais on ne peut pas comprendre ces évolutions de l’opinion publique sans en désigner les causes instrumentales que sont tout d’abord, la déchristianisation du peuple français.

Cette déchristianisation a rendu les Français totalement impuissants et incapables de protéger leur pays contre la puissance de l’idéologie néolibérale et du gauchisme freudo-marxiste. De plus, la culture populaire et l’industrie du divertissement furent les véhicules les plus efficaces de ces bouleversements anthropologiques. Par exemple, le livre « After the Ball », écrit par deux militants homosexuels américains dans les années 1980, détaille avec précision comment s’y prendre pour normaliser l’homosexualité en se servant de la culture de masse, en particulier des publicités, des émissions de télévision et du cinéma. J’ai déjà parlé de ce livre et de son influence dans une émission en 2021.

La réussite de l’opération prouve qu’il y a eu au cours des dernières décennies un effort concerté de la part de minorités organisées, de faire accepter de faire accepter de nouvelles mœurs au sein des sociétés occidentales. Des mœurs que cette même société occidentale considérait encore comme étant contre-nature à cette époque.

On peut donc dire que cette prétendue évolution des consciences ne s’est pas faite naturellement, mais qu’elle fut largement obtenue par des stratégies d’ingénierie sociale. Il n’est pas question de parler ici de complot, mais simplement de l’activation de forces subversives, qu’elles soient économiques ou idéologiques, contre l’anthropologie des peuples occidentaux. Mais cette société occidentale, ayant largement rejeté la tradition religieuse de l’Europe, c’est-à-dire le Christianisme, n’avait plus les moyens de se défendre contre ce phénomène.

Avant de prétendre vouloir combattre la légalisation de la GPA, encore faut-il comprendre comment nous sommes arrivés tout en bas de la pente savonneuse du libéralisme.

Tout d’abord, il faut bien avoir conscience que le régime en place est déjà officieusement en faveur de la GPA. Lors de sa campagne électorale en 2022, Emmanuel Macron avait maintenu qu’il s’aopposait à la légalisation de la GPA[15], déclarant qu’il s’agissait « d’une question de dignité des femmes et de leur corps ». Mais dans le même temps, le même Emmanuel Macron avait déclaré aussi à plusieurs reprises qu’il « s’engagait à ce que les enfants issus de la GPA nés à l’étranger voient leur filiation reconnue à l’état civil français ». En d’autres termes, Emmanuel Macron déclarait ainsi qu’il fermerait l’œil sur les couples français ayant recours à la GPA, puisque ces opérations se déroulent déjà à l’étranger. Ses déclarations étaient évidemment un message envoyé aux couples d’acheteurs pour leur dire que dans les faits, les enfants qu’ils achèteraient à l’étranger seraient reconnus comme les leurs en France. N’oublions pas non plus que c’est Emmanuel Macron qui a rendu possible la légalisation de la Procréation Médicale Assistée pour les couples de lesbiennes. Il s’agissait même de l’un de ses engagements de la campagne de 2017.

Tout ceci explique pourquoi les médias et les politiciens inféodés à la Macronie n’ont aucune gêne à défendre publiquement une pratique qui est encore théoriquement interdite en France. En effet, nous avons vu ces derniers jours Clément Borne, porte-parole de la candidate macroniste, ou encore Sarah El  Haïry, ministre déléguée à l’Enfance et aux questions familiales, elle-même ouvertement lesbienne, se déclarer en faveur de la GPA. Celle-ci ajoutait qu’elle souhaiter que la France « sorte de l’hypocrisie » et que l’on puisse ouvrir le débat de la légalisation.

Le gouvernement actuel sera au pouvoir pour les trois années à venir et la majorité présidentielle trouvera certainement des alliés à gauche et même peut-être à droite, pour légaliser la GPA. On ne voit pas, à ce stade, ce qui pourrait empêcher Emmanuel Macron de s’engager sur cette voie. Certes, François-Xavier Bellamy a récemment réussi à faire voter un amendement à la directive européenne sur la lutte contre la traite des êtres humains[16], laquelle inclut désormais la GPA. Toutefois, les promoteurs de la GPA font déjà remarqué que ce texte ne concerne que les femmes qu’on force à pratiquer une gestation pour autrui, soit par la contrainte, soit par la ruse.

Mais la question centrale ici est de savoir si les libéraux-conservateurs et les quelques voix d’opposition à gauche seraient encore aussi engagés dans cette lutte contre la GPA si celle-ci devait être formellement légalisée en France et ailleurs en Europe ? Selon la théorie de la pente glissante, remarquablement illustrée par les statistiques que nous avons vues précédemment, ne peut-on pas penser que d’ici 5 ou 10 ans, ce ne seront plus 60 mais 70 ou 80% de Français qui auront intégré le fait d’acheter et de vendre des bébés ?

C’est pourquoi, je le répète, il n’est pas possible de ne s’opposer à la GPA que sur des bases légales, par des démonstrations psychologiques ou par des arguments économiques. Tous ces arguments sont bien sûr utiles et pertinents, mais lorsqu’ils sont utilisés séparément de l’argument moral, ils n’ont plus aucune force.

Or, toutes ces questions que nous venons d’aborder, ce sont les grandes questions éthiques qui déterminent si nous sommes dignes d’être appelés des citoyens ou des barbares, des hommes civilisés ou des brutes dégénérées. En vérité, la réponse que nous donnons à cette barbarie moderne déterminent fondamentalement notre devenir en tant que civilisation digne de ce nom.

Ceux qui croient que l’on peut combattre efficacement la GPA ou le transexualisme tout en acceptant toutes les subversions précédentes ne font que consolider les fondations philosophiques qui ont rendu possible les abominations qu’ils prétendent combattre aujourd’hui. C’est pourquoi on trouve aujourd’hui beaucoup de féministes qui s’opposent au transexualisme, uniquement parce qu’elles constatent que des hommes déguisés en femmes empiètent désormais librement sur leur territoire. C’est pourquoi aussi on trouve de plus en plus d’homosexuels ou de personnes d’esprit libertaire dans les mouvements de droite nationale en Europe, qui ne défendent le retour à l’ordre et qui ne s’opposent à l’immigration que dans la mesure où l’insécurité et l’immigration mettent en danger leur mode de vie.

Il ne s’agit pas de remettre en cause la bonne volonté qu’on peut trouver chez certaines de ces personnes, mais simplement de constater qu’en refusant de renoncer à l’intégralité du logiciel libéral, ces nouveaux conservateurs qui ne conservent que les acquis de la gauche d’hier, ne font que perpétuer la progression du mal aujourd’hui.

Pie XII a parlé en des termes prophétiques de cette pensée libérale et progressiste qui infecte aujourd’hui beaucoup de gens, même à droite :

Beaucoup peut-être, en s’éloignant de la doctrine du Christ, n’eurent pas pleinement conscience d’être induits en erreur par le mirage de phrases brillantes, qui célébraient ce détachement comme une libération du servage dans lequel ils auraient été auparavant retenus; ils ne prévoyaient pas davantage les amères conséquences de ce triste échange entre la vérité qui délivre et l’erreur qui asservit; et ils ne pensaient pas qu’en renonçant à la loi infiniment sage et paternelle de Dieu et à l’unifiante et élevante doctrine d’amour du Christ, ils se livraient à l’arbitraire d’une pauvre et changeante sagesse humaine : ils parlèrent de progrès alors qu’ils reculaient ; d’élévation alors qu’ils se dégradaient; d’ascension vers la maturité, alors qu’ils tombaient dans l’esclavage; ils ne percevaient pas l’inanité de tout effort humain tendant à remplacer la loi du Christ par quelque autre chose qui l’égale: ils se perdirent dans la vanité de leurs pensées.

Pour combattre efficacement ce cancer anthrpologique, il est donc nécessaire de totalement rompre avec la métaphysique et la philosophie libérale, dont la nocivité ne se manifeste pas seulement dans les questions éthiques que nous abordons aujourd’hui, mais également dans bien d’autres domaines, notamment politiques.

Or, force est de constater que le débat public autorisé, à droite comme à gauche, permet rarement à des intellectuels qualifiés d’apporter une réponse métaphysique à ces questions éthiques que sont la GPA, le mariage pour tous ou encore l’avortement. C’est pourtant par là qu’il faut traiter le problème.

Pour mieux vous faire comprendre l’importance de la chose, permettez-moi de mettre en rapport la question du droit à l’avortement et celle du droit à la GPA. Cette analogie est particulièrement symbolique, puisqu’elle met face à face deux disruptions sociétales majeures de notre époque et qu’elle met en évidence, comme vous allez le voir, leur filiation chronologique et philosophique.

Si l’on est juste et rationnel, s’opposer à la GPA/PMA doit nécessairement nous conduire à nous opposer au ‘droit’ à l’avortement.

Voici pourquoi :

On estime à juste titre que la GPA est une pratique barbare, qui consiste littéralement à commercialiser la vie humaine dans sa forme la plus pure, la plus vulnérable et la plus innocente. Sur ce point, il y a aujourd’hui un accord entre gens de droite et de gauche, pour ceux qui ont encore un peu de conscience morale.

La GPA, ce n’est pas simplement l’achat et la revente d’un enfant. C’est la contractualisation de la procréation elle-même. Très concrètement, on paye une femme pour qu’elle accueille la vie en son sein et qu’elle cède cette vie ensuite à un tiers contre une forte somme d’argent.

A ce stade, tous les opposants à la GPA s’accordent sur deux choses :

  • Premièrement, il est évident que cette réduction du ventre des femmes à un simple outil de production et le bébé à un simple produit commercial, soulève les coeurs et dégoute les consciences.
  • Deuxièmement, il y a ici une déconsidération totale des droits de l’enfant à connaitre ses géniteurs et à être élevés par eux.

Il y a donc ici deux degrés d’immoralité. Il y a d’une part, l’immoralité financière de faire du ventre des femmes un espace de location, pouvant être utilisé comme un outil de production ou comme une bête d’élevage. D’autre part, il y a l’immoralité biologique et psychologique que de faire naître des enfants pour les vendre ensuite à des individus n’ayant aucun lien charnel avec eux. En effet, les défenseurs de la GPA jouent beaucoup avec le sentimentalisme et l’individualisme de nos contemporains, en essayant de faire croire qu’au final, il n’y a aucune différence et que le couple d’acheteur s’occupera de cet enfant comme s’il était le sien. Le problème, c’est que nous nous trouvons dans une situation radicalement différente de celle d’un simple cas d’adoption. Traditionnellement, les enfants adoptés étaient des enfants abandonnés par leurs parents en bas âge ou des orphelins ayant perdu père et mère. Leur adoption s’explique donc par des difficultés incompressibles (l’absence physique des parents) qui sont généralement le fait d’un événement malheureux, mais naturel. Dans une telle situation, il existe donc des obstacles qui empêchent naturellement à l’enfant de connaître ou d’être élevé par ses parents biologiques.

Le cas de la GPA est fondamentalement différent. Dans ce cas, on planifie dès le départ la conception d’un enfant, déterminée en fonction d’un contrat commercial, spécifiquement en vue d’obtenir l’autorité parentale sur un enfant qui ne nous appartient pas. Dans le cas d’une GPA, il n’y a aucun obstacle naturel à ce que la vraie mère soit réunie avec l’enfant qu’elle fait naître. Ici, l’obstacle est volontairement créé par la volonté de la mère de concevoir un enfant pour le vendre, avec la participation de l’entreprise qui procédera aux opérations nécessaires et moyennant le paiement des « parents » qui auront passé commande avec l’entreprise et signé le contrat avec la mère biologique. Il s’agit ici d’une opération purement commerciale et artificielle.

On peut donc dire que l’adoption traditionnelle permet de corriger une injustice, à savoir l’injustice faite à l’enfant privé de ses parents à cause d’un abandon ou d’un décès, tandis que la GPA créé volontairement une injustice envers un enfant qui avait fondamentalement la possibilité et le droit de naître selon le cours naturel des choses, et non selon l’opportunisme commercial d’une entreprise et l’individualisme capricieux de couples contre-nature.

Je crois que tous ceux qui s’opposent à la GPA sont d’accord avec l’essentiel de l’argumentaire présenté ici. Mais ce que nous cherchons particulièrement à montrer ici, c’est que la question de la GPA induit très logiquement une reflexion globale sur l’ensemble des questions éthiques de notre époque, en particulier celles relatives à la procréation, à la filiation, à l’éducation et à la morale publique.

Nous avons dit tout à l’heure que beaucoup de gens qui s’opposent aujourd’hui au transexualisme, aux excès de l’idélogie LGBT ou à la GPA, font aussi trop souvent l’erreur de tolérer, voire même de défendre tous les paradigmes philosophiques qui ont précisément rendu possibles ces phénomènes destructeurs. Ceci explique pourquoi la réplique reste encore trop faible face à la puissance du rouleau-compresseur libéral-libertaire. A droite comme à gauche, on fait encore l’erreur de ne fonder l’opposition à la GPA que sur des arguments matérialistes. A gauche, par exemple, ceux qui critiquent la GPA le font bien souvent en s’appuyant sur un argumentaire néo-marxiste consistant à présenter la GPA comme un « privilège de riches ». En somme, la GPA serait plus acceptable si elle était remboursée par la sécurité sociale et qu’elle se faisait sur la base du bénévolat.

Il est indéniable, comme nous l’avons vu, que l’aspect le plus ouvertement choquant de la GPA, c’est le commerce ignoble des ventres et des bébés innocents. On s’imagine les lieux où se déroulent ces opérations et on imagine bien que beaucoup de mères qui recourent à cette pratique le font par nécessité économique. De fait, ces services sont souvent proposés dans des pays à l’économie précaire, comme en Colombie ou en Ukraine.

En bref, tous ceux qui s’opposent à la GPA le font parce qu’ils jugent immoral et injuste de permettre de concevoir des vies humaines par une simple commande sur internet, comme on commande une nouvelle voiture ou un nouvel animal de compagnie.

Mais ceux qui s’opposent à la GPA doivent admettre, conformément aux preuves indiscutables de la science, que la vie humaine commence à la conception, car s’opposer à la GPA, c’est nécessairement s’opposer à la contractualisation de la conception, c’est-à-dire à la désacralisation de l’instant même où naît une nouvelle vie humaine.

Or, tout l’argument des personnes favorables à l’avortement –et beaucoup de gens qui s’opposent aujourd’hui à la GPA sont tout à fait en faveur de l’IVG- consiste à prétendre, contre l’évidence scientifique, que le fœtus n’est pas un être humain, mais un simple « amas de cellules ».

C’est ainsi que le droit moderne, depuis les années 1970, a fixé arbitrairement un délai durant lequel il est légalement possible d’avorter. Actuellement en France, le délai maximal pour procéder à une IVG va de 7 semaines (procédure médicamenteuse) à 14 semaines (chirurgicale).  Mais en réalité, il est possible d’avorter jusqu’au terme de la grossesse via l’IMG (avortement thérapeutique), sous certaines conditions particulières.

Mais ces modalités n’ont pas d’importance dans le cadre de cette démonstration. En effet, que l’avortement soit réalisé à 7 semaines ou à 9 mois (ou que la grossesse soit empêchée dès la première semaine via contraception), l’évidence métaphysique coïncide avec l’évidence scientifique : la science prouve incontestablement que la vie humaine, autrement dit la formation d’un ADN spécifique, prend forme dès la fertilisation, c’est-à-dire dès la conception. Dès cet instant précis, un être humain, avec son code génétique propre, apparaît dans le ventre d’une femme. 

Par exemple, une étude statistique du Docteur Steven Andrew Jacobs[17], publiée en 2021 et disponible sur le site de la Librairie Nationale de Médecine des États-Unis, indique que :

« Des biologistes de 1 058 établissements universitaires du monde entier ont répondu à la question sur le moment où commence la vie d’un être humain. Les résultats de l’enquête montrent que 96 % d’entre eux affirment que la vie humaine commence à la fécondation. »

Il s’agit ici d’un fait scientifique et métaphysique indiscutable. Avant ce moment- il n’y a pas de vie humaine. Après ce moment, il y a une vie humaine. Ce que permet aujourd’hui la loi, c’est de décider arbitrairement du moment à partir duquel on ne peut plus tuer cette vie humaine.

Il faut donc commencer par dire que ceux qui défendent le droit à l’avortement s’opposent à la science elle-même. Leurs arguments ne reposent que sur des abstractions totalement subjectives. Et ces abstractions reposent in fine sur les mêmes arguments que ceux qui défendent le droit à la GPA.

En effet, il y a ici une « logique » commune qui consiste à désacraliser la vie humaine, à profiter de la vulnérabilité de cette vie naissante, soit pour la supprimer sous prétexte de ‘droit de la femme à disposer de son corps‘ (auquel cas on ne fait aucun cas du fait que précisément, le fœtus est un corps différent de celui de la mère porteuse), soit pour la commercialiser sous prétexte de ‘droit à la parenté’ (auquel cas on ne tient aucun compte du droit de l’enfant à connaître et à être élevé par ses véritables parents biologiques).

C’est aussi la raison pour laquelle il est impossible de ne fonder son opposition à la GPA que sur des raisonnements purement économiques et matériel. Il est évident à tous que le fait de louer des ventres et de vendre des enfants est une forme extrême de barbarie. Mais il est encore plus évident, pour qui a une conscience, que nous faisons ici face à un problème éminemment moral. Et ce genre de problème ne trouve pas de réponse dans les égoïsmes particuliers, ni dans les référendums, ni dans le consensus de la représentation nationale, mais uniquement dans le respect de la loi divine et naturelle.

Le grand vice de notre époque, c’est de vouloir opposer le droit à la morale, de séparer l’éthique de la science et du commerce, de vouloir faire divorcer la foi de la raison.

Au contraire, ces grandes questions éthiques que nous évoquons et dont la réponse détermine notre valeur en tant qu’hommes et femmes proprement civilisés, prouvent admirablement qu’il y a un accord total entre la foi, la raison, la morale, la métaphysique et la science.

Cherchez à présent ceux qui restent fidèles à ces principes fondamentaux et vous les trouverez chez les catholiques. Cherchez les principes fondamentaux qui permettront de résister efficacement au progressisme postmoderne et de restaurer une société ordonnée et confiance, nous ne les trouverez que dans le catholicisme.

Et justement, le déluge d’abominations, de corruption et d’injustice qui se déverse sur notre monde, tout particulièrement en France et en Europe, est si puissant et pernicieux qu’on comprend facilement qu’il déteigne aussi fortement sur ceux qui ne portent pas l’armure de Dieu et qui ont donc du mal à tenir ferme contre les embûches du diable.[18] C’est pourquoi, une fois encore, nous devons faire comprendre à nos contemporains qu’ils ne trouveront aucun remède aux psychoses postmodernes tant qu’ils ne reviendront pas à Dieu et au respect de l’ordre naturel.


[1] Nouvel Obs, Ni homme ni femme : 14% des 18-44 ans se disent non-binaires, 27 mars 2019, https://www.nouvelobs.com/societe/20190327.OBS2526/ni-homme-ni-femme-14-des-18-44-ans-se-disent-non-binaires.html 

[2] Le Point, Simon Porte Jacquemus est papa de jumeaux, 24 Avril 2024, https://www.msn.com/fr-fr/divertissement/other/simon-porte-jacquemus-est-papa-de-jumeaux/ar-AA1nzcdI 

[3] Gestlife, La gestation pour autrui responsable, les 56 garanties GestLife, https://www.gestlife.com/fr/garanties-de-gestation-pour-autrui-en-france.php#:~:text=GestLife%20est%20la%20seule%20entreprise%20au%20MONDE%20qui%20vous%20couvre,accidents%20domestiques%20ou%20de%20la 

[4] Pie XII, Encyclique « Summi Pontificatus », 20 Octobre 1939, https://fidepost.com/pie-xii-summi-pontificatus/ 

[5] Fide Post, « Catholicisme ou Barbarie », 2021, https://fidepost.com/catholicisme-ou-barbarie/ 

[6] Le Figaro, Droit à l’avortement : 81% des Français favorables à son inscription dans la Constitution, 5 Juillet 2022, https://www.lefigaro.fr/actualite-france/droit-a-l-avortement-81-des-francais-favorables-a-son-inscription-dans-la-constitution-20220705 

[7] Statista, Avis des français sur la réglementation sur l’IVG par la loi française en 2022, 20 février 2023, https://fr.statista.com/statistiques/1364300/opinion-francais-reglementation-ivg-autorisee-ou-non/ 

[8] Atlantico, 1972-2014 : Comment les Français ont évolué sur l’IVG, 12 février 2014, https://atlantico.fr/article/rdv/1972-2014–comment-les-francais-ont-evolue-sur-l-ivg-sonfage-ifop 

[9] IFOP, Les Français et les perception de l’homosexualité, 15 Décembre 2012, https://www.ifop.com/publication/les-francais-et-la-perception-de-lhomosexualite/ 

[10] IFOP, Le regard des Français sur l’homosexualité et la place des LGBT dans la société, 26 Juin 2019, https://www.ifop.com/publication/observatoire-des-lgbtphobies-le-regard-des-francais-sur-lhomosexualite-et-la-place-des-lgbt-dans-la-societe/ 

[11] Libération, Le Pacs, un acquis plébiscité, 28 Septembre 2000, https://www.liberation.fr/societe/2000/09/28/le-pacs-un-acquis-plebiscite_338810/ 

[12] IFOP, Les Français, l’homosexualité et la question du mariage et de l’adoption pour les couples homosexuels, 7 Novembre 2012, https://www.ifop.com/publication/les-francais-lhomosexualite-et-la-question-du-mariage-et-de-ladoption-pour-les-couples-homosexuels/ 

[13] Statista, Avis des Français sur le mariage pour tous 2021-2023, 9 Juin 2023, https://fr.statista.com/statistiques/1311615/opinion-marriage-pour-tous-france/ 

[14] IFOP, La position des Français(es) sur la PMA, la GPA et le don de gamètes, 7 Juin 2021, https://www.ifop.com/publication/la-position-des-francaises-sur-la-pma-la-gpa-et-le-don-de-gametes/ 

[15] Têtu, « La GPA n’a pas à avoir cours en France », maintient Macron dans son programme, 17 Mars 2022, https://tetu.com/2022/03/17/election-presidentielle-2022-conference-presse-programme-candidat-emmanuel-macron-legalisation-gpa-france/ 

[16] EuroParl, Modification de la directive 2011/36/UE concernant la prévention de la traite des êtres humains et la lutte contre ce phénomène ainsi que la protection des victimes, Mardi 23 avril 2024, Strasbourg, https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2024-0310_FR.html#:~:text=(3)%20La%20directive%202011%2F,de%20cette%20forme%20de%20criminalit%C3%A9 

[17] Issues in Law and Medecine, Steven Andrew Jacobs Ph.D., The Scientific Consensus on When a Human’s Life Begins, Automne 2021, publié sur : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36629778/ 

[18] Éphésiens 6 ; 11

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