Objection n°17 : Les papes de Vatican 2 sont à la tête de deux églises

Objection n°17 : Quand bien même on admet que les papes de Vatican 2 ont enseigné l’hérésie lors du concile et dans leurs actes magistériels, on peut légitimement leur résister, les ignorer et refuser d’obéir à ces enseignements tout en reconnaissant ces individus comme vrais papes, car seul le Christ est à la tête de l’Eglise, ou encore, parce que ces « papes » de Vatican 2 sont en réalité les chefs de deux églises, l’une catholique, l’autre moderniste.

Réponse à l’objection : Cette idée est particulièrement absurde. Si le Seigneur Jésus Christ est en effet le chef invisible de Son Eglise, le vicaire du Christ en est le chef visible, et ces deux chefs ne sont qu’une seule et même tête, et non pas deux. De la même manière, délirante et affreuse est l’assertion selon laquelle un vrai pape pourrait être à la fois le chef de l’Eglise catholique et le chef d’une secte hérétique.


Preuve n°1 : L’hérésie de la « double tête » de l’Eglise est depuis longtemps condamnée. L’Eglise n’a qu’une seule tête. Le Christ, chef invisible de l’Eglise, et Son vicaire visible sur terre, Saint Pierre et ses successeurs. On ne peut obéir au Christ qu’en obéissant à Son Vicaire légitime.

Cette Eglise, une et unique, n’a qu’un seul corps, une seule tête, et non deux têtes comme si elle était un monstre, c’est-à-dire le Christ et le vicaire du Christ, Pierre et le successeur de Pierre. – Pape Boniface VIII, Unam sanctam

Car Pierre, par la vertu du primat, n’est que le Vicaire du Christ, et il n’y a par conséquent qu’une seule Tête principale de ce Corps, à savoir le Christ; c’est Lui qui, sans cesser de gouverner mystérieusement l’Eglise par lui-même, la dirige pourtant visiblement par celui qui tient sa place sur terre, car depuis sa glorieuse Ascension dans le Ciel, elle ne repose plus seulement sur Lui, mais aussi sur Pierre comme sur un fondement visible pour tous […] Que le Christ et son Vicaire ne forment ensemble qu’une seule Tête, Notre immortel prédécesseur Boniface VIII l’a officiellement enseigné dans le Lettre Apostolique Unam sanctam. Cependant, on ne doit pas penser que l’on peut « s’attacher au Christ, Tête de l’Eglise, sans adhérer fidèlement à son Vicaire sur la terre. – Pape Pie XII, Mystici Corporis Christi

Cette très sainte congrégation du Saint Office a décrétée et déclarée hérétique cette proposition selon laquelle il a été établi une stricte et exacte égalité entre Saint Pierre et Saint Paul, sans subordination et sujétion de Saint Paul envers Saint Pierre en matière de pouvoir suprême et de gouvernement de l’Eglise universelle. Erreur condamnée : « Saint Pierre et Saint Paul sont les deux princes de l’Eglise, formant à eux deux une seule tête ; ou encore : il existe deux chefs catholiques et deux chefs suprêmes de l’Eglise catholique, liés dans la plus haute unité entre eux ; ou encore : la tête de l’Eglise catholique consiste en deux personnes qui sont unies entre elles dans la plus haute divinité ; ou encore : il existe deux pasteurs suprêmes et gardiens de l’Eglise, lesquels forment une seule tête ». Pape Innocent X, Congrégation du Saint Office, décret du 24 Janvier 1647


Preuve n°2 : L’affirmation selon laquelle les « papes » de Vatican 2 seraient à la tête de deux églises différentes, l’une catholique, l’autre moderniste, est une horrible innovation née dans l’esprit de certains catholiques après le concile. C’est une erreur analogue à la précédente. Il est impossible qu’un pape puisse professer à la fois le catholicisme et une fausse religion. De là, il est impossible qu’un individu soit le chef de l’Eglise catholique s’il ne professe pas le catholicisme, mais une quelconque fausse religion ou hérésie, comme le modernisme.

Nul ne peut servir deux maîtres : car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. – Matthieu 6 ; 24

Ne portez pas un même joug avec les infidèles ; car quelle union y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle association entre la lumière et les ténèbres ? Ou quel accord entre le Christ et Bélial ? Ou quelle part entre le fidèle et l’infidèle ?  Quel rapport entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu le dit : J’habiterai au milieu d’eux, et je marcherai parmi eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi sortez du milieu d’eux et séparez-vous-en, dit le Seigneur, et ne touchez point à ce qui est impur ; et je vous recevrai, je serai votre père, et vous serez mes fils et mes filles, dit le Seigneur tout-puissant. – 2 Corinthiens 6 ; 15-18

Dès que Nos prédécesseurs les Pontifes Romains, fidèles à leur office pastoral, eurent découvert ses embûches et ses fraudes, ils ont jugé qu’il n’y avait pas un moment à perdre pour réprimer par leur autorité, frapper de condamnation et exterminer comme d’un glaive cette secte respirant le crime et s’attaquant aux choses saintes comme aux choses publiques. C’est pourquoi Notre prédécesseur Clément XII, par ses Lettres apostoliques, proscrivit et réprouva cette secte [la franc-maconnerie], et détourna tous les fidèles non seulement de s’y associer, mais encore de la propager et de l’encourager de quelque manière que ce fût, sous peine d’encourir ipso facto l’excommunication. – Pape Pie IX, Multiplices Inter

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  1. […] Objection n°17 : Quand bien même on admet que les « papes » de Vatican 2 ont enseigné l’hérésie lors du concile et dans leurs actes magistériels, on peut légitimement leur résister, les ignorer et refuser d’obéir à ces enseignements tout en reconnaissant ces individus comme vrais papes, car seul le Christ est à la tête de l’Eglise (hérésie dissociative), ou encore, parce que ces « papes » de Vatican 2 sont en réalité les chefs de deux églises, l’une catholique, l’autre moderniste (hérésie de la « double église »). […]

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