Objection n°18 : Il est impossible d’être certain que les « papes » de Vatican 2 sont hérétiques

Objection n°18 : Il existe divers degrés d’hérésie et vous, les sédévacantistes, usez d’un jugement privé et téméraire pour qualifier avec certitude les « papes » de Vatican 2 d’hérétiques manifestes, publics et formels. Il n’y aucun moyen de prouver que les « papes » de Vatican 2 furent des hérétiques manifestes et intentionnels.

Réponse à l’objection : Au contraire. Les hérésies les plus notoires de Vatican 2, telles que la liberté religieuse absolue, le relativisme théologique et moral, le faux œcuménisme, le conciliarisme, l’omnisme, ont toutes été explicitement condamnées par le Magistère. Prises dans leur ensemble, les hérésies de Vatican 2 constituent en fait l’hérésie libérale et moderniste, telles que condamnées par les papes Grégoire XVI, Pie IX ou encore Saint Pie X.


Preuve n°1 : Il semble absurde de prétendre que l’hérésie manifeste, publique et pertinace, ne pourrait être identifiée et constatée chez tel ou tel individu, en particulier chez un prétendu pape qui s’exprimerait constamment par des actes magistériels écrits et publics.

Car les hommes ne sont pas en mesure de lire dans les cœurs, mais lorsqu’ils voient que telle personne est un hérétique par ses œuvres extérieures, ils le jugent comme étant un hérétique, purement et simplement, et le condamnent comme tel. – Saint Robert Bellarmin, De Romano Pontifice, II, 30.


Preuve n°2 : Les « papes » de Vatican 2 ont enseigné des hérésies modernistes condamnées par le Magistère de l’Eglise. Il n’y a donc aucun doute, moralement, qu’ils sont des hérétiques formels.

Pénétrée à fond de ses principes et soucieuse de son devoir, l’Eglise n’a jamais rien eu de plus à cœur, rien poursuivi avec plus d’effort, que de conserver de la façon la plus parfaite l’intégrité de la foi. C’est pourquoi elle a regardé comme des rebelles déclarés, et chassé loin d’elle tous ceux qui ne pensaient pas comme elle, sur n’importe quel point de sa doctrine. Les Ariens, les Montanistes, les Novatiens, les Quartodécimans, les Eutychiens n’avaient assurément pas abandonné la doctrine catholique tout entière, mais seulement telle ou telle partie : et pourtant qui ne sait qu’ils ont été déclarés hérétiques et rejetés du sein de l’Eglise ? Et un jugement semblable a condamné tous les fauteurs de doctrines erronées qui ont apparu dans la suite aux différentes époques de l’histoire. – Pape Léon XIII, Satis Cognitum

Telle a été toujours la coutume de l’Eglise, appuyée par le jugement unanime des saints Pères, lesquels ont toujours regardé comme exclu de la communion catholique et hors de l’Eglise quiconque se sépare le moins du monde de la doctrine enseignée par le magistère authentique. Epiphane, Augustin, Théodoret ont mentionné chacun un grand nombre des hérésies de leur temps. Saint Augustin remarque que d’autres espèces d’hérésies peuvent se développer, et que, si quelqu’un adhère à une seule d’entre elles, par le fait même, il se sépare de l’unité catholique. « De ce que quelqu’un, dit-il, ne croit point ces erreurs (à savoir les hérésies qu’il vient d’énumérer), il ne s’ensuit pas qu’il doive se croire et se dire chrétien catholique. Car il peut y avoir, il peut surgir d’autres hérésies qui ne soient pas mentionnées dans cet ouvrage, et quiconque embrasserait l’une d’entre elles, cesserait d’être chrétien catholique » (De Hæresibus, n. 88). – Léon XIII, Satis Cognitum


Preuve n°3 : Il est donc moralement certain, à l’examen objectif des hérésies de Vatican 2 telles que la liberté religieuse, que les « papes » de Vatican 2 sont formellement hérétiques au premier degré.

Matière et forme d’hérésie admettent des degrés qui trouvent leur expression dans la formulation technique utilisée par la théologie et le droit canonique comme suit. L’adhésion pertinente à une doctrine contradictoire à un point de foi clairement défini par l’Église est une hérésie pure et simple, une hérésie au premier degré. – Père Joseph Wilhelm, Encyclopédie Catholique, 1910, Volume 7, article « heresy »

Les clercs hérétiques et tous ceux qui les reçoivent, les défendent ou les favorisent sont ipso facto déchus de leurs bénéfices, offices et juridictions ecclésiastiques. Le pape lui même, s’il était un hérétique notoire, cesserait d’être pape, car il cesserait alors d’être membre de l’Eglise.Père Joseph Wilhelm, Ibid.


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8 commentaire

  1. […] Objection n°18 : Il existe divers degrés d’hérésie et vous, les sédévacantistes, usez d’un jugement privé et téméraire pour qualifier avec certitude les « papes » de Vatican 2 d’hérétiques manifestes, publics et formels. Il n’y aucun moyen de prouver que les « papes » de Vatican 2 furent des hérétiques manifestes et intentionnels. […]

  2. Vous ne réfutez absolument pas cette objection. Il est d’ailleurs impossible de le faire sans « sonder les reins et les cœurs », ce que la morale catholique interdit formellement, ou-bien sans faire prévaloir le magistère du passé sur le magistère du présent, ce que la théologie dogmatique interdit. Qu’il y ai contradiction entre ces deux magistères ne prouve pas la défaite de l’Eglise mais Sa mise à mort voulu par Dieu afin de la rendre co-Rédemptrice, comme Il a voulu la mort de Son divin Fils sur la Croix. L’Eglise vit à son tour cette « si grande contradiction » qu’a vécu le Christ. Et une contradiction, par définition, ne peut être dépassée.
    Le pape étant « règle prochaine de la foi », il n’a personne au-dessus de lui pour lui montrer son hérésie. Il n’y a donc aucun moyen de considérer l’Eglise ou le pape comme formellement hérétique sans fauter. Quand bien même l’hérésie antéchristique constatée est bel et bien formelle, elle n’est professée que matériellement et non formellement par la personne qu’est l’Eglise, c-a-d sans aucune coulpe personnelle, car l’Eglise est Sainte.
    Et c’est bien dans le « Lieu Saint » que doit avoir lieu l’abomination de la désolation, et dans « le temple de Dieu » que siégera SACRILEGEMENT l’Antichrist, c-a-d dans l’Eglise du Christ, Une, Sainte, Catholique et Apostolique, dont le siège est toujours à Rome.
    eglise-la-crise.fr

  3. Bonjour,

    Si l’irénisme ou le pacifisme, élevé au rang de principe « pastoral » quasiment systématique, est une hérésie, alors, oui, nous sommes en présence d’une hérésie.

    En effet, au moins depuis le début du Concile, sous Jean XXIII, il existe au minimum une perspective de propagation de toute une ambiance propice à l’hérésie, à partir du moment où la mise en pratique presque permanente de ce principe pastoral

    – amène à dire des choses agréables, mais imprécises et imprudentes, au point d’être plus inexactes qu’orthodoxes, notamment dans le domaine de la foi catholique,

    et surtout

    – amène à taire des choses éclairantes et exigeantes, mais profitables, absolument indispensables à la connaissance et à la compréhension de la foi catholique, alors que leur mise sous silence est gravement préjudiciable à la foi des catholiques.

    En l’occurrence, il s’agit moins d’une hérésie au sens propre du terme que d’une utopie, l’utopie de la conciliation générale entre l’Eglise catholique et son environnement extérieur, ainsi que l’utopie de la conciliation générale entre le catholicisme et la postmodernité, dans les domaines de la vision globale et des valeurs morales.

    Il n’empêche que la souscription à cette utopie amène souvent les clercs à mettre en avant et en valeur tant d’approximations, de contrevérités, de falsifications, d’inexactitudes, de raisonnements par analogie plus ou moins biaisés, que certaines d’entre elles ou certains d’entre eux finissent, tôt ou tard, par déboucher sur quelques hérésies.

    Voici un exemple de raisonnement par analogie biaisé qui peut conduire jusqu’à une hérésie formellement constituée : « De même que les chrétiens prennent appui sur la Bible, de même les musulmans prennent appui sur le Coran, donc les chrétiens ne doivent pas commencer ou continuer à critiquer le Coran, car ils ne voudraient pas que d’autres croyants, musulmans ou non, ou des non croyants persistent ou se mettent à critiquer la Bible, alors que les mêmes valeurs sont présentes dans ces deux livres. »

    Or, d’une part, les chrétiens, y compris les protestants, ne prennent pas appui que sur la Bible, et, d’autre part, les musulmans ne prennent pas appui que sur le Coran.

    Par ailleurs, cela fait des siècles et des siècles que des chrétiens critiquent la Bible, en ce qu’ils lisent la Bible en recourant à des analyses critérisées, grâce auxquelles ils comprennent, le moins mal possible, les sources, le contenu, le contexte, le sens de tel ou tel texte présent dans l’Ancien Testament ou dans le Nouveau Testament.

    En ce sens, une lecture à la fois critique et croyante de la Bible est tout à fait envisageable, au moins depuis certains Pères de l’Eglise, et cette lecture à la fois critique et croyante ne relève ni du libre examen, ni de l’exégèse historico-critique.

    Mais surtout, le raisonnement d’après lequel les uns auraient la Bible, les autres ont le Coran, combiné avec celui selon lequel les mêmes valeurs (morales et spirituelles) seraient présentes dans ces deux livres, risque fort de conduire tout droit

    – à la conception erronée d’après laquelle, de même que les chrétiens ont Jésus-Christ, de même les musulmans ont Mahomet,

    et

    – à la conviction, elle-aussi erronée, selon laquelle la Bible et le Coran constituent deux livres sacrés qui sont également inspirés par Dieu.

    Ce qui précède ne constitue qu’une tentative de mise en évidence du fait qu’il arrive que l’utopie de la conciliation générale, en l’occurrence entre le catholicisme et le mahométisme, fasse dire des choses fausses et fasse taire des choses vraies, au point de donner lieu à des hérésies ou à des conclusions gravement hétérodoxes.

    Bonne journée.

    Un lecteur.

  4. Bonjour,

    Il existe une autre manière d’essayer de répondre à la question de savoir si les théologiens et les évêques du Concile et de l’après-Concile sont avant tout « parfois » hérétiques, et non avant tout « presque toujours » orthodoxes.

    Posons-nous donc la question de savoir quel est le mode de raisonnement philosophico-théologique qui les amène à prendre bien soin de dire ce qu’ils disent et à prendre grand soin de taire ce qu’ils taisent.

    Ce mode de raisonnement est-il,

    – avant tout et notamment, plutôt « origénien », plutôt « augustinien » ou plutôt « chrysostomien », ou encore plutôt « bonaventurien », plutôt « scotiste » ou plutôt « thomiste », etc.,

    ou alors

    ce mode de raisonnement se veut-il à la fois « philo-catholique » et « philo-moderne », au point de ne pas vouloir voir quelles sont les origines philosophico-théologiques de l’apparition de la modernité, en tant que phénomène qui a eu pour objet, puis pour effet, l’éloignement à l’égard de Jésus-Christ, voire l’opposition à Jésus-Christ ?

    Assez souvent, chez Jean-Paul II et, peut-être dans une moindre mesure, chez Benoît XVI, ce mode de raisonnement doit bien plus ou, en tout cas, au moins autant

    – à une partie de la philosophie d’inspiration ou d’origine allemande, post-kantienne puis post-husserlienne,

    et/ou

    – à une partie de la théologie protestante libérale allemande, post-schleiermachienne puis post-harnackienne,

    qu’à l’Ecriture, à la Tradition, et au Magistère pontifical ante-conciliaire.

    Posons-nous aussi la question de savoir en quoi un pape, François, qui est souvent voire sera toujours plus pour que contre la « philosophie de la libération » et la « théologie du peuple », peut disposer pleinement, dans son esprit, d’une « armature intérieure » susceptible de lui permettre d’avoir un regard et un discours plus souvent porteurs d’orthodoxie que propices à l’hérésie ou, en tout cas, à l’hétérodoxie…

    Par ailleurs, il crève littéralement les yeux que la priorité « pastorale », pour ces clercs, n’est pas une Eglise catholique « consolidatrice » de la foi des fidèles catholiques.

    En particulier, depuis la publication du Catéchisme de l’Eglise catholique, de la Déclaration Dominus Iesus, du Compendium du Catéchisme et du Directoire sur l’homélie, le doute est de moins en moins permis sur l’aptitude et l’aspiration de certains de ces clercs, chronologiquement et programmatiquement néo-catholiques et post-conciliaires, à tenir compte, le moins possible, de leurs propres textes, dès lors que ces textes sont un tant soit peu propices à la « re-régulation » de la foi des fidèles…

    Bonne journée.

    Un lecteur.

    1. Les Mœurs ecclésiales concordataires avec les États modernes athées, sont la cause première de « la crise de l’Église » ; la subversion de la Foi à Vatican II n’en est que le fruit pourri (1)
      http://eglise-la-crise.fr/index.php/component/joomblog/post/les-moeurs-ecclesiales-concordataires-avec-les-etats-modernes-athees-sont-la-cause-premiere-de-la-crise-de-l-eglise-la-subversion-de-la-foi-a-vatican-ii-n-en-est-que-le-fruit-pourri-1?Itemid=483

  5. M. GUILLAUME VON HAZEL : vos prétendues réponses dénommées « preuve » 1, 2 et 3 , bien examinées, n’en sont hélas pas et vous passez à côté de la bonne réponse par méconnaissance autant de la théologie que du droit canon en vigueur au moment des faits. Comme ceux qui citent le décret de Gratien (ancien droit canon) qui disait que « le pape n’est jugé par personne, . En 1917, c’est devenu : Canon 1556 : « Le premier Siège n’est jugé par personne. » POINT. En revanche, le Canon suivant 1557 précise qu’il appartient au SEUL Pontife Romain de juger les cardinaux et évêques résidentiels et que « l’incompétence des autres juges en la matière est absolue » Canon 1558 ! Donc, VOTRE incompétence en la matière, vous qui n’êtes qu’un laïc non théologien ni canoniste ni juge est tout simplement triplement absolue ! Puisque je vous rappelle quand même que Roncalli comme Montini, quoique vous en pensiez de votre petit tribunal auto-proclamé, ont été nommé sur deux Sièges cardinalices d’importance que sont Venise et Milan, fin 1954 pour Montini et sacré en décembre à Saint-Pierre de Rome, par la volonté d’un vrai pape : PIE XII ! Et il n’existe pas de perte d’office, pour les membres de la hiérarchie, ipso facto, ipso jure, sur la base d’un constat établi par un fidèle du rang… (voir Canons 430, et 2227 §2). Ces cardinaux non démissionnaires et non déposés canoniquement avaient donc la voie active et passive lors du conclave régulier de 1958 puis 1963 (Canon 160 ; Constitution de Pie XII). Donc, remettons les choses dans l’ordre chronologique si vous le voulez bien ! Voilà déjà pour le préambule, avant la clôture du concile fin 1965.
    Ensuite, mais enfin qui est juge de l’hérésie ? Dans l’Église catholique, on ne fait pas appel au libre examen, mais au pontife romain, à travers ses propres tribunaux comme l’Inquisition, devenu le Saint-Office, puis la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Tant que l’Église n’a pas jugé que tel texte est bien hérétique, l’hérésie n’est pas certaine. Ca reste un avis, une analyse personnelle qui ne s’impose pas et à partir de laquelle surtout il est impossible de tirer des conclusions certaines du genre : « à cause de ce que je juge comme hérétique, il ne peut être pape » ! On doit s’écarter de la subversion doctrinale et ce qui nous apparait telle, en conscience, mais sans juger souverainement de la chose, n’ayant pas l’inspiration et la connaissance totale du problème, que seule, encore une fois, l’autorité du pontife romain peut trancher. Et ce n’est pas parce que l’Église catholique est dans une grande confusion et sous de grandes persécutions internes qu’on doit outrepasser les règles et lui voler en quelque sorte son autorité et son rôle, qui demeure.
    Lisez donc les termes admirables avec lesquels Mgr de Castro Mayer a répondu aux demandes de Paul VI en 1974 : il lui pose le « problème » de certains textes du concile notamment DHP, mais en aucune manière, il lui lance à la figure qu’il est hérétique, ni même que DHP est certainement hérétique ! Il attend de lui (seule autorité compétente puisque seul le Magistère peut s’auto-interpréter) qu’il clarifie ces textes qui semblent inconciliables avec les données de l’enseignement traditionnel précédent, comme l’indique pourtant le préambule de DHP. On attend toujours cette réponse avec la condamnation des erreurs.
    http://disputationes.over-blog.com/article-la-liberte-religieuse-une-position-claire-de-mgr-de-castro-mayer-78200164.html
    Je vous renvoie aussi d’ailleurs sur ce thème à la réponse de Dom Guéranger au R. P. Gratry : il ne manquait pas de théologiens pour accuser le pape Honorius d’hérésie et ce jusque dans les Actes du VIe concile œcuménique (Mgr Schneider prend encore cela aujourd’hui pour « argent comptant » !), mais cette accusation ne se trouve pas dans la validation des textes ayant reçus l’approbation du Pontife romain (seul juge en la matière), et c’est bien cela qui compte ! « Le Pontife passe ensuite aux anathèmes que le Concile avait joints à sa définition, et c’est alors qu’il fait voir en quelle manière il accepte, dans son jugement souverain, la condamnation que le Concile avait portée contre Honorius. Nous venons de voir que celui-ci l’avait mêlé dans son décret le nom d’Honorius à ceux de Théodore de Pharan, de Sergtius, Pyrrhus, Paul et Pierre de Constantinople, et de Cyrus d’Alexandrie. Saint Léon II n’accepte l’anathème qu’en faisant cesser cette promiscuité, réunissant dans un anathème commun Théodore de Pharan, Cyrus d’Alexandrie, Sergius, Pyrrhus, Paul et Pierre de Constantinople, qui avaient été hérétiques dogmatisans. Quant à Honorius, le Pontife le frappe à son tour, mais il crée pour lui une classe spéciale. Et aussi Honorius, dit-il, qui n’a pas fait resplendir de la doctrine apostolique, cette Église apostolique (de Rome) ; mais, par une trahison profane, a laissé la foi qui doit être sans tache exposée à la subversion 7 . Voilà donc le VIe Concile œcuménique, le voilà dans sa teneur véritable ! C’est le suffrage du Pontife romain qui l’a fait œcuménique comme tous les autres ; il est œcuménique en tout ce que le Pontife romain a accepté, et il ne l’est pas dans le reste ; de même que le deuxième Concile ne l’est pas dans les décrets que saint Damase n’accepta pas, de même que le Concile de Calcédoine ne l’est pas dans le fameux Canon que saint Léon le Grand refusa de confirmer. […] le vrai VIe Concile, celui auquel le Pontife romain a donné la forme nécessaire et canonique, celui qui s’impose au respect des fidèles a seulement flétri Honorius comme un gardien infidèle du dépôt de la foi, et non comme ayant été lui-même sectateur de l’hérésie. La justice et la vérité nous interdisent d’aller plus loin. 8 » (Défense de l’Église Romaine… Paris 1870.) L’abbé Belmont a bien raison de rappeler une évidence peu populaire dans nos milieux : « le fait est que Vatican II n’a pas encore été condamné par le Saint-Siège, et cela pour une raison qui semble échapper aux plus durs des sédévacantistes, savoir que le Saint-Siège est vacant ! » (dit autrement : seul le Pontife romain est juge souverain en cette matière et personne ne peut le remplacer ni le contester ou affirmer comme certaine une condamnation non encore confirmée par l’Autorité divinement assistée. On peut donc seulement dire aujourd’hui que Vatican II pose problème en attendant que celui-ci soit résolu par une autorité légitime).

    P. S. : Paul VI n’a pas adhéré à une hérésie avec le texte Dignitatis humanae personnae, puisqu’il déclare en préambule que ce qui est écrit là dans la suite : « elle ne porte aucun préjudice à la doctrine catholique traditionnelle au sujet du devoir moral de l’homme et des sociétés à l’égard de la vraie religion et de l’unique Église du Christ. En outre, en traitant de cette liberté religieuse, le saint Concile entend développer la doctrine des Souverains Pontifes les plus récents sur les droits inviolables de la personne humaine et l’ordre juridique de la société. » (« integram relinquit traditionalem doctrinam catholicam de morali hominum ac societatum officio erga veram religionem et unicam Christi Ecclesiam. Insuper, de hac libertate religiosa agens, Sacra Synodus recentiorum Summorum Pontificum doctrinam de inviolabilibus humanae personae iuribus necnon de iuridica ordinatione societatis evolvere intendit. »)
    La traduction littérale exacte est : « INTEGRAM RELINQUIT TRADITIONALEM DOCTRINAM CATHOLICAM » = « Par conséquent, il laisse intacte la doctrine catholique traditionnelle, » Et ce n’est pas mon « avis » : c’est dans le texte même signé par le pape Paul VI ! Sa volonté était donc de « laisser intacte la doctrine traditionnelle » et le texte, malgré sa confusion, ne peut être lu en vérité que dans cette optique. Comment peut-on écrire après cela qu’il était hérétique pertinace !?
    On est donc loin d’une hérésie pertinace ! L’objectif de Paul VI clairement exprimé ici, était de développer la doctrine traditionnelle des derniers papes sur la question, et non de s’y opposer ! même si la formulation du texte ensuite était pour le moins peu idéale, … On est donc loin de ce que vous décrivez faussement ! On peut faire le même constat avec son encyclique Ecclesiam suam…

  6. M. GUILLAUME VON HAZEL : vos prétendues réponses dénommées « preuve » 1, 2 et 3 , bien examinées, n’en sont hélas pas et vous passez à côté de la bonne réponse par méconnaissance autant de la théologie que du droit canon en vigueur au moment des faits. Comme ceux qui citent le décret de Gratien (ancien droit canon) qui disait que « le pape n’est jugé par personne, SAUF s’il est pris à dévier de la foi ». En 1917, c’est devenu : Canon 1556 : « Le premier Siège n’est jugé par personne. » POINT. En revanche, le Canon suivant 1557 précise qu’il appartient au SEUL Pontife Romain de juger les cardinaux et évêques résidentiels et que « l’incompétence des autres juges en la matière est absolue » Canon 1558 ! Donc, VOTRE incompétence en la matière, vous qui n’êtes qu’un laïc non théologien ni canoniste ni juge est tout simplement triplement absolue ! Puisque je vous rappelle quand même que Roncalli comme Montini, quoique vous en pensiez de votre petit tribunal auto-proclamé, ont été nommé sur deux Sièges cardinalices d’importance que sont Venise et Milan, fin 1954 pour Montini et sacré en décembre à Saint-Pierre de Rome, par la volonté d’un vrai pape : PIE XII ! Et il n’existe pas de perte d’office, pour les membres de la hiérarchie, ipso facto, ipso jure, sur la base d’un constat établi par un fidèle du rang… (voir Canons 430, et 2227 §2). Ces cardinaux non démissionnaires et non déposés canoniquement avaient donc la voie active et passive lors du conclave régulier de 1958 puis 1963 (Canon 160 ; Constitution de Pie XII). Donc, remettons les choses dans l’ordre chronologique si vous le voulez bien ! Voilà déjà pour le préambule, avant la clôture du concile fin 1965.
    Ensuite, mais enfin qui est juge de l’hérésie ? Dans l’Église catholique, on ne fait pas appel au libre examen, mais au pontife romain, à travers ses propres tribunaux comme l’Inquisition, devenu le Saint-Office, puis la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Tant que l’Église n’a pas jugé que tel texte est bien hérétique, l’hérésie n’est pas certaine. Ca reste un avis, une analyse personnelle qui ne s’impose pas et à partir de laquelle surtout il est impossible de tirer des conclusions certaines du genre : « à cause de ce que je juge comme hérétique, il ne peut être pape » ! On doit s’écarter de la subversion doctrinale et ce qui nous apparait telle, en conscience, mais sans juger souverainement de la chose, n’ayant pas l’inspiration et la connaissance totale du problème, que seule, encore une fois, l’autorité du pontife romain peut trancher. Et ce n’est pas parce que l’Église catholique est dans une grande confusion et sous de grandes persécutions internes qu’on doit outrepasser les règles et lui voler en quelque sorte son autorité et son rôle, qui demeure.
    Lisez donc les termes admirables avec lesquels Mgr de Castro Mayer a répondu aux demandes de Paul VI en 1974 : il lui pose le « problème » de certains textes du concile notamment DHP, mais en aucune manière, il lui lance à la figure qu’il est hérétique, ni même que DHP est certainement hérétique ! Il attend de lui (seule autorité compétente puisque seul le Magistère peut s’auto-interpréter) qu’il clarifie ces textes qui semblent inconciliables avec les données de l’enseignement traditionnel précédent, comme l’indique pourtant le préambule de DHP. On attend toujours cette réponse avec la condamnation des erreurs.
    http://disputationes.over-blog.com/article-la-liberte-religieuse-une-position-claire-de-mgr-de-castro-mayer-78200164.html
    Je vous renvoie aussi d’ailleurs sur ce thème à la réponse de Dom Guéranger au R. P. Gratry : il ne manquait pas de théologiens pour accuser le pape Honorius d’hérésie et ce jusque dans les Actes du VIe concile œcuménique (Mgr Schneider prend encore cela aujourd’hui pour « argent comptant » !), mais cette accusation ne se trouve pas dans la validation des textes ayant reçus l’approbation du Pontife romain (seul juge en la matière), et c’est bien cela qui compte ! « Le Pontife passe ensuite aux anathèmes que le Concile avait joints à sa définition, et c’est alors qu’il fait voir en quelle manière il accepte, dans son jugement souverain, la condamnation que le Concile avait portée contre Honorius. Nous venons de voir que celui-ci l’avait mêlé dans son décret le nom d’Honorius à ceux de Théodore de Pharan, de Sergtius, Pyrrhus, Paul et Pierre de Constantinople, et de Cyrus d’Alexandrie. Saint Léon II n’accepte l’anathème qu’en faisant cesser cette promiscuité, réunissant dans un anathème commun Théodore de Pharan, Cyrus d’Alexandrie, Sergius, Pyrrhus, Paul et Pierre de Constantinople, qui avaient été hérétiques dogmatisans. Quant à Honorius, le Pontife le frappe à son tour, mais il crée pour lui une classe spéciale. Et aussi Honorius, dit-il, qui n’a pas fait resplendir de la doctrine apostolique, cette Église apostolique (de Rome) ; mais, par une trahison profane, a laissé la foi qui doit être sans tache exposée à la subversion 7 . Voilà donc le VIe Concile œcuménique, le voilà dans sa teneur véritable ! C’est le suffrage du Pontife romain qui l’a fait œcuménique comme tous les autres ; il est œcuménique en tout ce que le Pontife romain a accepté, et il ne l’est pas dans le reste ; de même que le deuxième Concile ne l’est pas dans les décrets que saint Damase n’accepta pas, de même que le Concile de Calcédoine ne l’est pas dans le fameux Canon que saint Léon le Grand refusa de confirmer. […] le vrai VIe Concile, celui auquel le Pontife romain a donné la forme nécessaire et canonique, celui qui s’impose au respect des fidèles a seulement flétri Honorius comme un gardien infidèle du dépôt de la foi, et non comme ayant été lui-même sectateur de l’hérésie. La justice et la vérité nous interdisent d’aller plus loin. 8 » (Défense de l’Église Romaine… Paris 1870.) L’abbé Belmont a bien raison de rappeler une évidence peu populaire dans nos milieux : « le fait est que Vatican II n’a pas encore été condamné par le Saint-Siège, et cela pour une raison qui semble échapper aux plus durs des sédévacantistes, savoir que le Saint-Siège est vacant ! » (dit autrement : seul le Pontife romain est juge souverain en cette matière et personne ne peut le remplacer ni le contester ou affirmer comme certaine une condamnation non encore confirmée par l’Autorité divinement assistée. On peut donc seulement dire aujourd’hui que Vatican II pose problème en attendant que celui-ci soit résolu par une autorité légitime).

    P. S. : Paul VI n’a pas adhéré à une hérésie avec le texte Dignitatis humanae personnae, puisqu’il déclare en préambule que ce qui est écrit là dans la suite : « elle ne porte aucun préjudice à la doctrine catholique traditionnelle au sujet du devoir moral de l’homme et des sociétés à l’égard de la vraie religion et de l’unique Église du Christ. En outre, en traitant de cette liberté religieuse, le saint Concile entend développer la doctrine des Souverains Pontifes les plus récents sur les droits inviolables de la personne humaine et l’ordre juridique de la société. » (« integram relinquit traditionalem doctrinam catholicam de morali hominum ac societatum officio erga veram religionem et unicam Christi Ecclesiam. Insuper, de hac libertate religiosa agens, Sacra Synodus recentiorum Summorum Pontificum doctrinam de inviolabilibus humanae personae iuribus necnon de iuridica ordinatione societatis evolvere intendit. »)
    La traduction littérale exacte est : « INTEGRAM RELINQUIT TRADITIONALEM DOCTRINAM CATHOLICAM » = « Par conséquent, il laisse intacte la doctrine catholique traditionnelle, » Et ce n’est pas mon « avis » : c’est dans le texte même signé par le pape Paul VI ! Sa volonté était donc de « laisser intacte la doctrine traditionnelle » et le texte, malgré sa confusion, ne peut être lu en vérité que dans cette optique. Comment peut-on écrire après cela qu’il était hérétique pertinace !?
    On est donc loin d’une hérésie pertinace ! L’objectif de Paul VI clairement exprimé ici, était de développer la doctrine traditionnelle des derniers papes sur la question, et non de s’y opposer ! même si la formulation du texte ensuite était pour le moins peu idéale, … On est donc loin de ce que vous décrivez faussement ! On peut faire le même constat avec son encyclique Ecclesiam suam…

    1. Salle de Rédaction

      Vous parlez beaucoup et au final, on ne voit pas où vous voulez en venir.
      Si François est un vrai pape selon vous, alors suivez donc sa doctrine : évitez de venir faire du prosélytisme, contentez-vous de lire, de vous taire et de tranquillement poursuivre votre chemin.

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