Saint Jean Chrysostome : Le Port du Voile de la Femme Chrétienne en Société

Aussi, après avoir dit: « Toute femme qui prie, ou qui prophétise, n’ayant point la tête couverte, déshonore sa tête », il ne s’arrête pas là, mais il ajoute : « Car c’est comme si elle était rasée ». S’il est toujours honteux, pour une femme, d’avoir la tête rasée, il est évident que c’est une honte pour elle que d’avoir toujours la tête découverte. Et l’apôtre ne s’est pas contenté de ces paroles, mais il ajoute encore : « La femme doit porter sur sa tête, à cause des anges, la marque de la puissance que l’homme a sur elle (10) ». Il montre ainsi que ce n’est pas seulement dans le temps de la prière, mais toujours, que la femme doit être voilée.

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Photo d’un groupe de cristeros, ces catholiques mexicains s’étant soulevés pendant la persécution anti-chrétienne du gouvernement national au début du XXe siècle.

En ce qui concerne l’homme, ce n’est pas du voile qu’il s’occupe, mais de la chevelure; il ne veut pas qu’il ait la tête couverte, mais cette défense ne regarde que le temps de la prière. Quant à la longue chevelure, elle lui est toujours défendue. Aussi, après avoir dit de la femme : « Si une femme ne se voile point la tête, elle devrait donc avoir aussi les cheveux coupés » ; il dit, en parlant de l’homme : « S’il porte de longs cheveux, il se déshonore » ; il ne dit pas : S’il se couvre la tête, mais : « S’il porte de longs cheveux ». Voilà pourquoi il dit en commençant : « Tout homme qui prie, ou qui prophétise, ayant quelque chose sur la tête » ; il ne dit pas : Ayant la tête couverte, mais : « Ayant quelque chose sur la tête », montrant que, fût-il la tête nue, dans le moment de la prière, s’il a une chevelure trop longue, c’est comme s’il avait la tête couverte. « Car la chevelure », dit-il, « a été donnée à la femme comme un voile ; si une femme ne se voile point la tête, elle devrait donc avoir aussi les cheveux coupés. Mais s’il est honteux à une « femme d’avoir les cheveux coupés, ou d’être « rasée, qu’elle se voile la tête ». D’abord, il demande seulement qu’elle n’ait pas la tête nue ; il va plus loin ensuite, et lui fait entendre qu’elle ne doit jamais l’avoir nue, par ces paroles : « C’est comme si elle était rasée»; elle doit se tenir toujours couverte et avec le plus grand soin.

Georges Laugée, une récolte dans les champs, 1886. Dans les pays de France, d'Italie, d'Autriche ou d'Espagne, le voile est resté en usage social chez les femmes catholique jusqu'à la fin des années 1950, du moins dans les couches de la populations ayant le mieux résisté à la subversion identitaire et la décadence spirituelle.
Georges Laugée, une récolte dans les champs, 1886. Dans les pays de France, d’Italie, d’Autriche ou d’Espagne, le voile est resté en usage social dans bien des familles catholiques jusqu’à la fin des années 1950, du moins dans les couches de la population ayant le mieux résisté à la subversion identitaire et la décadence spirituelle.

Il ne veut pas seulement qu’elle soit voilée, mais tout à fait voilée, enveloppée de toutes parts. Après avoir montré tout ce qu’il y a d’indécent dans une tête découverte, il fait honte à la femme, il lui inflige cette réprimande si vive : « Si une femme ne se voile point la tête, elle (467) devrait donc avoir aussi les cheveux coupés». Si vous rejetez le voile, dit l’apôtre, que Dieu vous a donné, rejetez donc aussi le voile de la nature. On objectera: comment serait-ce une honte pour la femme de s’élever à la gloire de l’homme? Nous répondrons, nous, qu’elle ne s’élève pas, qu’elle, tombe, qu’elle se dégrade de ses propres honneurs ; car outrepasser ses limites, les lois reçues de Dieu, les transgresser, ce n’est pas ajouter à ses prérogatives, c’est les diminuer. De même que celui qui désire le bien d’autrui, et qui emporte ce qui ne lui appartient pas, ne devient pas plus riche, mais s’appauvrit, et perd ce qu’il possédait, ce qui est arrivé à propos du paradis, de même la femme ne conquiert pas la prérogative de l’homme, elle perd l’honneur de la femme ; et son infamie ne résulte pas, pour elle, seulement de cette conduite, mais encore de sa convoitise.

Edmund Blair Leighton, l'enfance d'Alfred le grand, 1913. La femme anglo-normande et brittanique a magnifié, jusqu'au XIe siècle, l'excellence de la pudeur et de la beauté de la femme chrétienne.
Edmund Blair Leighton, l’enfance d’Alfred le grand, 1913. La femme anglo-normande et britannique a magnifié, jusqu’au XIe siècle, la pudeur et de la beauté de la femme chrétienne. Il s’agit ici d’un couvre-chef tout à fait commun pour une femme européenne catholique digne de ce nom.

Aussi, quand l’apôtre a bien rappelé ce que tout le monde regarde comme une honte, quand il a dit : « S’il est honteux à une femme, d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée », il exprime sa pensée à lui par ces mois : « Qu’elle se voile la tête ». Il ne dit pas : Qu’elle laisse croître sa chevelure, mais : « Qu’elle se voile ». Ces .deux préceptes; il les, fonde sur une seule et même loi; il les confirme l’un par l’autre, et par ce qui est généralement établi, et, par les contraires. Le voile et la chevelure pour lui, c’est tout un; et, de même, c’est la même chose pour la femme, d’être rasée et d’avoir la tête nue. « Car c’est,», dit-il, « comme si elle était rasée ». On objectera : comment est-ce la même chose d’avoir, pour se couvrir, ce que la nature donne, et d’être rasée, de ne l’avoir pas? Nous, répondrons : que, par le fait de sa volonté, la femme a abandonné même le voile naturel par cela même qu’elle a la tête nue; si elle a encore des cheveux, elle les doit à la nature et non à sa volonté ; c’est pourquoi la femme rasée a la tête nue; et l’autre, également. Dieu a permis à la nature de couvrir la tête de la femme, afin que la femme instruite par la nature se, couvrît d’un voile.

Saint Jean Chrysotome, Homélie XXVI sur Ier ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS Je vous loue, mes frères, de ce que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et que vous gardez les traditions et les règles que je vous al données, Chap. XI, verset 2, jusqu’au verset 17.

Source supplémentaire : lire l’homélie complète en anglais sur Tradition in Action.

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2 commentaire

  1. Dans les annees50 et jusqu’ au début des années 60 , je portais le foulard ( noue sous le cou) comme les autres françaises à certaines occasions : pour nous protéger du soleil, ou du froid , et évidemment dans les églises…c’ était naturel , aucune polémiques à cette époque !

  2. Super, après les musulmans, c’est au tour des catholiques de dire qu’une femme ne se respecte pas si elle ne porte pas le voile…

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