Père Onésime Lacouture : la décadence du clergé dans les années 1930

Le Père Onésime Lacouture, après avoir prêché sa dernière retraite sacerdotale avant son exil, se leva de sa tribune, prit une craie et traça sur le tableau noir un 25 géant, en disant :

« On me traite de fou, personne ne veut me croire, mais je vous le dis, même si je sais que c’est la dernière fois qu’il m’est permis de parler en public : vos églises sont remplies ?  Dans vingt-cinq ans elles seront vides et serviront de salles de bingo. Les séminaires et les noviciats regorgent de sujets ? Dans vingt-cinq ans, tous vos séminaires et noviciats seront fermés.

Des salles de bingo ? Dans son juste courroux, le père Lacouture n’imaginait pas à quel point il tapait juste. Les églises du novus ordo sont effectivement de véritables offices de foire, clowneries, banquets, concerts, représentations de danse, etc.

Parce que vous, prêtres, par paresse ou par négligence, vous aimez mieux fumer votre pipe sur la galerie et vous promenez en Chrysler que d’aller enseigner le catéchisme dans les écoles. Dans vingt-cinq ans, toutes les portes des écoles vous seront fermées parce que vous, religieux et religieuses, au lieu de vivre évangéliquement, vous vivez comme des païens. Dans vingt-cinq ans, vous serez chassés des écoles et des hôpitaux. »

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Exemples parmi tant d’autres de la déchéance du clergé après et même avant la révolution moderniste de Vatican 2. Ici, la tenue des « nonnes » carmélites modernistes illustre en quelques images l’esprit d’irréligion de la contre-église. Voir le dossier complet sur Tradition in Action

Dans un discours d’introduction à une retraite et parlant de la discipline du jeûne et de la mortification des plaisirs, le père Lacouture avait également décrit de façon saisissante le relâchement d’un certain clergé dans ces deux ou trois décennies qui précédèrent celle de la révolution Vatican 2 :

« Quel dommage que les prêtres ne recourent plus à ces moyens si apostoliques et si efficaces pour toucher le cœur de Dieu! On voit que les Apôtres jeûnaient et priaient, puis le Saint Esprit les éclairait !  Quelle pitié de voir tant de réunions de prêtres et de religieux pour promouvoir les intérêts de la religion, comme les cercles d’étude catholiques, de congrès de catéchisme, etc. et l’on délibère sur les choses de Dieu à travers des nuages de fumée et en buvant de la liqueur et en mangeant toutes sortes de choses délicates! Quelle farce! Quelle ignorance des voies de Dieu! Est-ce surprenant que rien ne sort de ces assemblées à la païenne ?

Il y a toujours eu dans l’Eglise de saints prêtres et, inévitablement, il y a également eu de tous temps des individus indisciplinés et impénitents parmi le clergé. Le problème ne date pas d’hier. Toutefois, le propos du père Onésime est très pertinent, puisque la falsification complète de la doctrine catholique par la contre-église a logiquement conduit à la corruption de la discipline évangélique dans toutes sortes de matières morales.

Au lieu de discuter combien peu on peut se priver tout en jeûnant « strictement parlant », pourquoi les prêtres ne prêchent-ils pas le vrai jeûne des temps apostoliques ? Le moins possible et surtout au pain et à l’eau ! Au lieu de se tâter le pouls, qu’on tâte la dette épouvantable que chacun doit à la justice divine pour ses nombreux péchés jamais encore expiés, même s’ils sont pardonnés. Les flammes du purgatoire ou de l’enfer ne sont pas bonnes pour la santé!… et les petits inconvénients du jeûne les éteindraient pour vous… La mentalité n’est pas du tout au jeûne. Même en communauté combien pourraient jeûner qui ne le font pas? Quelle sorte de perfection cherchent-ils ces prêtres et ces religieux qui ont exclu le jeûne de cette recherche? Il y a quelque chose de foncièrement croche quelque part quand on exclut le jeûne de sa vie. »


Source : Notre Dame des Anges

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