Ce dimanche dernier, pendant que les catholiques de France étaient à la messe pour adorer le vrai Dieu, les représentants de la classe politique française se sont rendus quant à eux dans les rues de Paris pour se livrer à une procession d’un autre genre.
Derrière le prétexte noble de la lutte contre l’antisémitisme, auquel nous ne saurions que souscrire pourvu qu’il soit sincère, cette marche était en réalité le rendez-vous des fossoyeurs de la nation. Admirez plutôt la tête du cortège, et vous y retrouverez, certes pas de façon exhaustive, les figures abominables de la destruction de la société française :
François Hollande, celui qui gazait les familles catholiques de la Manif pour Tous en 2013, Elizabeth Borne, la spécialiste du 49.3, Nicolas Sarkozy, l’agent du Qatar, le grand déstabilisateur de l’Afrique du Nord, Manuel Valls, l’homme à la probité inégalée, Bruno Lemaire, le destructeur de l’économie française et du pouvoir d’achat. On y trouvait encore des crapules aujourd’hui plus anecdotiques, mais au palmarès tout de même bien rempli : Jean-Marc Ayrault, Jean-Louis Debré, Yael Braun-Pivet et même Laurent Fabius, celui qui trouvait que le front islamiste Al Nusra faisait du bon boulot en Syrie. Quant à Gérard Larchais, les mauvaises langues affirment qu’il n’était là que pour digérer son repas de midi, que l’on imagine copieux, comme il convient à un illustre représentant du peuple.
On pourrait continuer longtemps cette belle liste de crapules, mais ces quelques noms suffisent à comprendre que cette marche contre l’antisémitisme était en réalité le défilé des hypocrites, des destructeurs de la nation et des complices du mal.
Premièrement, tout le monde a compris que le motif officiel de cette marche n’était pour ses participants, qu’un prétexte pour faire la démonstration de leur allégeance à une idéologie et à un état étranger que, curieusement, ils assimilent de fait à la communauté Juive française, comme si l’on devait supposer que cette dernière entretiendrait une sorte de double-allégeance systématique à l’égard de la République française et de l’Etat Hébreu.
Deuxièmement, beaucoup d’observateurs n’ont pas manqué de critiquer l’hypocrisie de la brochette qui se trouvait en tête de cortège, défilant aujourd’hui contre un antisémitisme dont ils ont longtemps accablé les français de souche, en particulier les plus patriotes d’entre eux, mais qui serait aujourd’hui, nous disent-ils, le fruit de l’immigration musulmane et de l’islamisme, dont ils sont eux-mêmes les principaux responsables. C’est bien sous leur autorité, sous leur mandat que s’est faite la grande déstabilisation du Moyen-Orient qui a conduit à cette grande invasion migratoire du 21e siècle et qu’ont été commis cette suite d’attentats sur le sol français dans les années 2010.
Troisièmement, nous avons vu se joindre à cette manifestation tous les représentants de la droite nationale officielle, les élus du Rassemblement National, ainsi que les membres du parti d’Eric Zemmour. L’occasion était en effet trop belle que de formaliser le consensus Macrono-lepéniste. Il n’y aujourd’hui plus de différence entre le discours de Marine Le Pen et celui d’Elisabeth Badinter. D’ailleurs, la stratégie semble payante, puisque plusieurs élus de la République, M. Meyer Habib en tête, on déclaré que le Rassemblement National avait désormais rejoint l’arc républicain. M. Edouard Philippe est lui aussi allé dans ce sens en déclarant que le Front National avait désormais renoncé à ses positions traditionnelles contre l’Europe, contre l’Euro, contre l’avortement et vis-à-vis de l’antisémitisme. Voilà ce qu’il fallait donc pour réellement intégrer le champ républicain : il fallait se convertir à sa religion civile.
Quatrièmement, vous l’aurez compris, il y a d’énormes hypocrites chez ceux qui, au sein du gouvernement ou du côté de la droite nationale, soutiennent la domination sioniste en France ou en Terre Sainte. Hypocrisie pour le régime français qui donne des leçons de droits de l’homme et de laïcité au monde entier, mais qui soutient cette anomalie postmoderne qu’est l’Etat théocratique, colonial et génocidaire qui occupe la Terre Sainte. Hypocrisie également pour la droite nationale qui prétend combattre le grand remplacement en France, mais qui soutient le grand remplacement en Palestine. Et enfin, hypocrisie totale pour la gauche française pro-palestinienne qui prétend défendre le droit à la vie et à la souveraineté des enfants de Palestine, tout en militant pour l’immigration de masse et pour la sacralisation du droit à l’avortement en Europe.
Donc oui, je crois que l’on peut raisonnablement dire que nous avons assisté au plus grand défilé d’hypocrites que la France ait vu depuis longtemps.
Mais, pour vous parler franchement, on se demande si ces hypocrites, pour certains d’entre eux, ne sont pas tout simplement des fous et des idiots.
Car, tandis que l’on s’écharpe sur les plateaux de télévision à propos des statistiques des actes antisémites et des actes islamophobes, on devrait plutôt s’inquiéter de l’implosion prochaine et inévitable de la 5e République française, sous le poids des trahisons et des crimes de sa classe dirigeante.
La droite nationale se croit sans doute obligée de se mettre à la remorque de l’idéologie du régime et de ses forces dominante. Il semble que l’on soit convaincus qu’il s’agit là d’un fin calcul politique qui donnera enfin les fruits de la victoire en 2027. Mais toute personne ayant un minimum de bon sens politique sait parfaitement que le système parlementariste en France exige des compétitions partisanes mortelles plutôt qu’il ne favorise des ententes politiques solides. Il y a donc fort à parier que, si la situation l’exige, le cordon sanitaire républicain sera remis au gout du jour aux prochaines présidentielles, même s’il est exact que la normalisation et la popularité croissante du Rassemblent Nationale devraient lui assurer au moins une place au second tour.
Mais la réalité, c’est que pour l’essentiel, la classe dirigeante française semble avoir définitivement sombré dans la folie. En plus d’avoir été une démonstration d’hypocrisie, la marche du 12 novembre avait surtout une odeur d’entre-soi. C’était la marche des éléments les plus radicaux du régime et de leurs partisans les plus dévoués, mais ce n’était pas, comme on a voulu le faire croire, ni une marche contre l’antisémitisme, ni une grande marche populaire, ni un grand moment d’unité nationale.
Dans le meilleur des cas, il s’agissait d’une opération de division nationale, visant à réunir tous ceux qui ont pour habitude de désigner unilatéralement les musulmans comme les responsables de tous les problèmes de la société française, ceci afin de mieux dissimuler leurs crimes politiques ou la lâcheté de leur discours.
Car, pendant ce temps-là, pour nous autres qui vivons loin de l’hyperréalité parisienne, pour nous qui vivons dans la France profonde, dans la France réelle, dans la France du travail, dans la France des français ordinaires, nous pouvons attester que toutes ces gesticulations ne font pas mouche. Le français vit de plus en plus mal, à tous les points de vue, spirituels, sécuritaire et socio-économique, et c’est cela qui l’afflige avant tout.
Et maintenant que la banderole de la marche des hypocrites à été repliée, le spectacle politique laisse place aux froides réalités.
En effet, ce mardi 14 Novembre, le Secours Catholique Français publiait un rapport extrêmement inquiétant sur l’aggravation de la pauvreté en France en 2022. Ce rapport note en particulier une surreprésentation des familles monoparentales, avec une vulnérabilité toutes particulière pour les femmes seules et les mères isolées, réduites à la pauvreté à la suite d’un divorce ou d’un abandon du foyer par leur conjoint. Elles représentent actuellement plus de 58% des bénéficiaires du Secours Catholique.
Ces chiffres alarmants montrent bien que la question sociale et économique est avant tout une question morale. Nous voyons bien que la question démographique doit être réglée par une politique de remoralisation de la société française, visant à promouvoir les vertus du mariage chrétien. Mais pour cela, il faut bien sûr pouvoir assurer des conditions économiques qui favorisent la formation de familles nombreuses et qui leur procurent des moyens de construire un foyer.
Il est évident que le régime mène une politique qui produit les effets contraires, en voulant constitutionnaliser le droit à l’avortement tout en détruisant l’économie française.
Hier également, on apprenait que dans l’ombre des couloirs de l’administration et loin de tout débat public sur cette question pourtant essentielle, le gouvernement et EDF étaient parvenus à un accord sur un prix de 70€ le MWh, ce qui représente à terme une très forte augmentation du prix de l’électricité pour les ménages français, puisqu’il s’agit en l’état d’une hausse de 66% par rapport au prix régulé actuel.
Pour finir, le Sénat a adopté hier le projet de loi sur l’immigration en y incluant un certain nombre de mesures qui vont dans le sens d’un durcissement des conditions d’obtention de titres de séjour, du regroupement familial et de l’accès aux aides sociales et médicales. Les régularisations seront désormais soumises à des tests renforcés de langue et de républicanisme. Les clandestins seront donc régularisés à condition qu’ils acceptent la laïcité, le droit à l’avortement et les droits LGBT. Les expulsions, parait-il, seront rendues plus faciles. L’idée derrière ce projet de loi a été expliquée par Gérald Darmanin : il s’agit d’être “méchant avec les méchants, gentil avec les gentils. D’expulser le délinquant, et de régulariser la nounou”.
Cette seule déclaration permet de comprendre que même l’aile droite du gouvernement est vraiment très loin du compte, au vu des solutions autrement plus radicales qu’il faudrait apporter à la question de l’immigration et de l’intégration. Elle permet aussi de comprendre que l’idéologie immigrationiste, qui veut plus d’immigration afin de pouvoir continuer à s’attribuer les fonctions de gestion du chaos multiculturel, continue de marcher en symbiose avec l’idéologie libérale, qui réclame plus d’immigration pour avoir plus de main d’oeuvre à exploiter pour pas cher, et plus de clients pour écouler ses produits.
Beaucoup estiment déjà, sans doute à juste titre, que ces mesures seront bien insuffisantes et qu’elles ne visent qu’à donner l’impression que le régime actuel aurait vraiment la volonté de répondre à l’une des premières préoccupations des français, à savoir la question de l’immigration. Il est à parier que les mesures adoptées par les sénateurs seront modifiées en profondeur par l’Assemblée Nationale d’ici quelques semaines et que nous aboutirons à une énième passoire législative. D’ores et déjà, le gouvernement, par la voix d’Olivier Veran, a affirmé qu’il voulait tout de même maintenir l’aide médicale d’Etat pour les clandestins. Autant dire qu’il ne s’agira sans doute pas de la première reculade.
Comme vous l’avez remarqué, le régime devient de plus en plus fou et de plus en plus inefficace. Mettre un pied dans ce monde, c’est courir le risque de sombrer à son tour dans les dédales de la compromission et de l’hypocrisie. Est-ce une grâce ou un châtiment que d’être empêchés, pour le moment du moins, de porter la proposition catholique dans les assemblées ou dans les médias ? C’est une question à laquelle nous ne saurions répondre aujourd’hui.
Mais ce qui est certain, c’est qu’on ne veut pas de nous dans les assemblées, ni dans les médias officiels. Autrement dit, on ne veut pas des solutions pourtant urgentes et salutaires que la doctrine sociale de l’Eglise peut apporter à la société française pour la guérir de sa maladie. A vrai dire, la maladie est si grave qu’on devrait plutôt parler de mort clinique. Et il faudra bien un miracle que seule la foi catholique est capable de produire, pour obtenir la résurrection de la nation française.
Et bien, si on ne veut pas de nous, très bien, nous avons mieux qu’une assemblée humaine, nous avons une Eglise divine. Donc, continuons à développer nos médias, à diffuser nos idées, à communiquer notre foi et à construire nos propres réseaux, pendant que personne ne fait à attention à nous.
Par exemple, faites un don au projet Mateo afin de construire une banque en ligne catholique, qui défend des valeurs sociales et familiales, et qui ne collabore pas avec le wokisme. C’est avec ce genre de projet que nous allons bâtir une véritable contre-révolution dans ce pays.