Saint Cyprien de Carthage, martyr, évêque, Père et Docteur de l’Eglise

Saint Cyprien né à Carthage, dans le paganisme, était fils d’un sénateur. Son éducation, digne de son rang, fit briller l’heureux génie dont il était doué. Il était tout entier aux idées de gloire et de plaisir, quand un prêtre chrétien, homme de haute distinction, nommé Cécilius, rechercha sa compagnie, dans le but d’attacher à la foi chrétienne un jeune homme de si grand mérite. Cyprien eut vite l’esprit convaincu par les sages raisonnements de Cécilius; mais son coeur frémissait à la pensée du détachement exigé par l’Évangile. Comment lui, Cyprien, élevé dans les honneurs, objet de l’admiration universelle, lui libre d’aspirer à toutes les jouissances et à tous les triomphes, pourrait-il rompre ses chaînes et subjuguer ses passions?… Le combat était rude en son âme; sa conscience lui criait sans cesse: « Courage, Cyprien! Quoi qu’il en coûte, allons à Dieu! » Il obéit enfin à cette voix, et reçut le baptême.

Ruines de la Basilique de Saint Cyprien en actuelle Tunisie, IIIe-IVe siècles, photographie des années 1920.
Ruines de la basilique de Saint Cyprien, photographie prise dans les années 2000.

Dès lors Cyprien devint un autre homme; la grâce lui rendit tout facile, et l’accomplissement de l’Évangile lui parut clairement être la vraie sagesse. Il vendit ses vastes et belles propriétés et en donna le prix aux pauvres; son mérite l’éleva en peu de temps au sacerdoce et à l’épiscopat. La population chrétienne de Carthage tressaillit de joie en apprenant l’élévation de Cyprien au siège épiscopal de cette ville; elle comprit qu’au moment où la persécution allait s’élever, menaçante et terrible, le nouvel évêque serait un modèle et un guide. Le saint pontife employa tout son zèle à fortifier son troupeau pour les saints combats, il glorifia les martyrs et montra une juste sévérité vis-à-vis des apostats.

Les païens, voyant de quelle importance serait pour eux la prise de celui qui était l’âme de la résistance chrétienne, recherchèrent le pasteur pour désorganiser plus facilement le troupeau; mais Cyprien, voyant combien sa vie était utile aux âmes confiées à ses soins, trouva une retraite sûre, d’où il remplit admirablement son devoir apostolique par ses lettres, ses exhortations, l’administration des sacrements. Enfin, après plusieurs années, il eut révélation de son prochain martyre et s’y prépara par un redoublement de zèle et de charité. Cyprien fut condamné à avoir la tête tranchée: « Je Vous rends grâces, Seigneur, » s’écria-t-il. Comme le bourreau tremblait, le martyr l’encouragea avec bonté et lui fit remettre vingt-cinq pièces d’or; puis il se banda lui-même les yeux et présenta sa tête, qui roula bientôt sur le sol baigné de sang. Ses écrits l’égalent aux Pères et aux Docteurs de l’Église.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

Saint Cyprien cité par Saint Robert Bellarmin :

Saint Robert Bellarmin, Docteur de l’Église, De Romano Pontifice, lib. II, cap. 30 : «Enfin, les saints Pères enseignent à l’unanimité non seulement que les hérétiques sont hors de l’Eglise, mais aussi qu’ils sont ipso facto (par ce fait même) privés de toute juridiction et de la dignité ecclésiastique. Saint-Cyprien (Lib. 2, Epist 6) dit : «Nous affirmons qu’absolument aucun hérétique ou schismatique n’a de pouvoir ou de droit.

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