Qui Autorise Les Concerts Sataniques dans Nos Églises ?

Vous avez certainement entendu parler de l’action héroïque et salutaire des jeunes catholiques nantais qui se sont mobilisés ce lundi 6 décembre devant une église de Nantes, où devait se tenir un concert d’orgue de l’artiste suédoise Anna von Hausswolf.

Les raisons du sursaut de ces jeunes catholiques sont simples à comprendre : il suffit de se renseigner quelques minutes sur internet pour comprendre que l’univers artistique d’Anna Von Hausswolf n’a rien de catholique. Bien au contraire. Pour comprendre à qui nous avons affaire, voyons ce qu’en dit le blog « la critique selon moi », qui brosse un portrait élogieux d’un album d’Anna Von Hausswolf, intitulé « Dead Magic » :

La photo de la pochette, digne des meilleurs films d’horreur, aurait du nous mettre la puce à l’oreille. Nous aurions du fuir cette jeune fille exposée sur un fond rouge sang qui semble possédée. Il faudra bien sûr faire quelques concessions avant d’accepter les tortures mentales de Dead Magic, mais une fois que nous serons habitués aux ténèbres, nous ne pourrons alors que vénérer les harmonies sataniques de la grande prêtresse Anna von Hausswolf ».

Le même blog, qualifie le titre « Ugly and Vengeful » de « synthèse de l’album en forme de messe païenne, qui célèbre le mariage de la spiritualité et des instincts primaires. On part d’un dark ambiant contemplatif, pour ne pas dire liturgique, pour basculer progressivement dans un sabbat horrifique où la sauvagerie le dispute avec la folie ».

Dans la chanson « Pills », tirée de l’album « Singing from the grave », on peut y entendre Anna Von Hausswolf scander pendant de longues minutes qu’elle « a fait l’amour avec le diable ».

Nous avons plusieurs choses à commenter ici.

Tout d’abord, nous saluons l’initiative courageuse et très nécessaire des catholiques nantais contre ce concert impie et profane. Nous saluons surtout la supervision pastorale des prêtres nantais fidèles à la Tradition, qui ont joué un rôle de premier plan dans ce sursaut magnifique. Nous saluons donc l’infatigable abbé Guépin, mais aussi les prêtres de la FSSPX locale qui se sont joints à l’effort purificateur, comme on peut le lire dans cet article de Médiacités.

Nous nous réjouissons également de voir que la jeunesse catholique conciliaire, sur les réseaux sociaux, mais aussi dans la vie réelle, s’inspire de plus en plus du zèle exemplaire des catholiques que les médias gauchistes et libéraux pensent injurier en les qualifiant d’intégristes. Oui, nous sommes fièrement intégristes, intégralistes, farouchement désireux d’être intégralement fidèles à la doctrine catholique. Ce qui inclut donc non seulement de rejeter les abominations sociétales et politiques de notre époque, mais aussi de rejeter les abominations théologiques et pastorales de l’église conciliaire.

C’est pourquoi j’aimerais poser la question suivante à nos jeunes amis catholiques conciliaires : comment expliquez-vous que votre hiérarchie diocésaine permette de telles choses dans vos églises ? D’ailleurs, où étaient vos prêtres conciliaires, pour empêcher la tenue de ce concert et de tant d’autres qui profanent quotidiennement les églises de France depuis des décennies ?

Le site Riposte Catholique a enquêté sur l’affaire et a retrouvé les responsables de ce scandale. On apprend en effet que l’abbé Hubert Vallet, curé conciliaire de l’église Saint Clément, avait autorisé ce concert déjà en septembre dernier :

« Nous avons joint l’abbé Hubert Vallet. Il nous explique qu’il s’est fait présenter ce concert en septembre, lors d’une rencontre avec le Lieu Unique [programmateur culturel à Nantes, financé par la ville de Nantes et la métropole], comme un projet de l’an dernier reporté pour cause de Covid ; il s’agissait d’un instrumental sur orgue avec des projections de lumières. L’abbé Vallet explique : « Je n’ai pas vu l’artiste. J’avoue que comme je suis arrivé dans cette paroisse en septembre, je n’ai pas voulu interrompre les choses en cours et j’ai fait confiance un peu aveuglément. Je n’ai pas eu la curiosité élémentaire de regarder qui était cette artiste et ses œuvres».

L’abbé Vallet affirme que la mairie ne lui a pas forcé la main : « si j’avais dit non en septembre, il n’y aurait pas eu de concert ». Il avoue « regretter amèrement et ne conteste pas que l’artiste soit peu recommandable, mais je ne me vois pas annuler le concert le jour pour le lendemain ».

Riposte Catholique lui demande, compte tenu du caractère ouvertement sataniste de certaines œuvres, s’il compte organiser une messe de réparation et une cérémonie de réconciliation. « Je ne compte pas faire de cérémonie de réconciliation. De fait, je n’envisage pas que c’est une profanation, sinon je ne l’accepterai pas. Ce concert a déjà été donné dans des églises et des cathédrales, il n’est peut être pas nourrissant spirituellement, mais ce n’est pas une profanation ».

Il y a plusieurs choses à dire ici.

Tout d’abord, à la décharge du curé conciliaire Vallet, il faut bien dire qu’il est visiblement un nouveau venu dans la paroisse et qu’il n’a fait que suivre un programme établi bien avant son arrivée. Cela dit, l’intéressé n’est pas sans responsabilité. Lorsqu’on est en charge d’une paroisse, on est a priori au courant de ce qui s’y passe, surtout lorsqu’un concert profane y est organisé.

Mais cela signifie donc que la faute revient avant tout au diocèse conciliaire, actuellement dirigé par l’évêque moderniste, Mgr Percerou. D’ailleurs, le diocèse conciliaire de Nantes a publié le communiqué suivant dans lequel les autorités modernistes trouvent encore le moyen de justifier le bien-fondé de ce concert profane.

 

De plus, à la décharge de l’artiste suédoise, il faut aussi dire une chose : ce genre de concerts dans des églises est scandaleux et profanatoire, qu’il s’agisse d’un concert d’Anna Von Hausswolf ou d’un concert d’Eddy de Pretto.

Et je pose la question à nos amis catholiques conciliaires, certes braves, mais encore bien trop naïfs : depuis quand exactement est-il devenu la norme de tenir des concerts dans les églises et les cathédrales ?

Oui, vous avez deviné : depuis Vatican 2. Et je vais vous en apporter la preuve.

Certes, cela ne veut pas dire qu’avant Vatican 2, on ait jamais vu ce types d’abus. Le pape Eugène IV avait déjà en son temps condamné avec virulence les festivals qui se tenaient parfois dans des églises. Mais il s’agissait d’abus isolés, qui furent immédiatement condamnés.

A l’inverse, depuis Vatican 2, les pseudo-papes conciliaires ayant ouvert les fenêtres des églises, y ont laissé entrer toutes sortes d’esprits impurs et profanes, en particulier les concerts et les représentations les plus délirantes. Ainsi, ces abus sont désormais directement organisés par ceux qui prétendent être les pasteurs légitimes de l’Eglise.

L’un des pionniers en la matière fut l’évêque de Reims, qui en 1974, organisa le célèbre concert « Rock in the Cathedral », au cours duquel le célèbre groupe de musique psychédélique, Tangerine Dream, était venu se produire dans la cathédrale des sacres. Les articles de presse témoignent de l’atmosphère pour le moins inédite qui s’était alors installée dans les lieux.

Mais justement, qui avait donc organisé ce concert ? Était-ce une manœuvre occulte d’infiltrés, ou bien une initiative d’un chanoine indélicat ?

Pas du tout. Ce concert avait été organisé par la hiérarchie diocésaine, en toute connaissance de cause, en particulier par l’évêque conciliaire de Reims, Mgr. Ménager, qui avait d’ailleurs été l’un des rédacteurs du document de Vatican 2, Gaudium et Spes. Et pour vous montrer qu’il n’y a pas de fumée sans feu, je tiens à souligner que la constitution pastorale Gaudium et Spes avait pour ambition de « définir le rôle et l’action de l’Église dans le monde de ce temps ». Or, voici ce que déclarait justement le père Bernard Goureau, délégué épiscopal du diocèse conciliaire de Reims à l’occasion du concert « Rock in the Cathedral » :

« Dans un monde moderne, la cathédrale doit réclamer sa fonction première de lieu de rencontres humaines au moyen de diverses disciplines, telles que l’art musical. De là, de nouvelles possibilités d’échanges entre les hommes peuvent naître ».

Donc, si vous vous demandez pourquoi les églises sont envahies de ce genre de concerts profanes, comprenez que cela ne tient pas du hasard ou de l’inattention de votre clergé moderniste. Non, si ces concerts se sont généralisés depuis quelques décennies, c’est tout simplement parce que cela découle de la « pastorale » de Vatican 2.

Et d’ailleurs, quels avaient été les rares catholiques à s’opposer à ce type de profanations dès les débuts de la révolution conciliaires ? Les méchants intégristes, bien entendu. Les mêmes que vous avez vu en action cette semaine à Nantes. Ces catholiques qui refusent d’accepter les doctrines et la liturgie de Vatican 2. Ces intégristes qui ont résisté physiquement à la hiérarchie conciliaire et aux forces de police pour conserver Saint Nicolas du Chardonnay ou la paroisse de Thal-Drulingen en Alsace.

Je crois que ça ne fait pas de mal de le rappeler à la jeune génération qui s’éttone encore de la tièdeur du clergé conciliaire.

Réveillez-vous. Cette tiédeur vient directement du poison de la doctrine conciliaire. Cette coupable absence de zèle n’est pas de la simple prudence ou de l’obeissance légitime : c’est de la complicité avec les forces du mal, tout simplement.

Encore une fois, nous nous réjouissons de l’énergie des jeunes catholiques conciliaires, dont beaucoup penchent de plus en plus tôt vers la Tradition et l’intégralisme catholique. Raison pour laquelle nous le soutenons dans tout ce qu’il font de bon et de conforme avec l’esprit catholique.

Je crois que beaucoup de ces jeunes réalisent de plus en plus la pertinence et la nécessité de l’intégralisme catholique. Je crois aussi que l’une des raisons pour lesquelles le Fide Post est respecté par cette nouvelle génération, c’est que nous sommes l’un des rares médias catholiques à régulièrement promouvoir le catholicisme politique. Il me semble aussi que beaucoup de ces jeunes réalisent que nous avons un devoir de militer pour la cité catholique, suivant l’enseignement de Pie IX, Pie XI et Pie XII. Il suffit de voir la réaction outrée des médias du système ces derniers jours contre l’action des jeunes catholiques nantais, pour réaliser qu’il faut combattre les forces anti-chrétiennes aussi sur le terrain politique, sans quoi les choses iront de mal en pis.

Malheureusement, ces jeunes demeurent pour la plupart d’entre eux dans une forme d’aveuglement et ne comprennent pas vraiment que la hiérarchie moderniste à laquelle ils sont soumis, ne commet pas de simples « gaffes ». Non, cette hiérarchie agit sciemment à l’encontre de la doctrine catholique véritable et la banalisation des concerts profanes dans les églises n’est que l’une des nombreuses expressions de ce phénomène.

Je me réjouis et je soutiens donc toujours cette nouvelle génération de catholiques engagés. Mais ma plus grande crainte est de voir cette énergie étouffée par l’influence conciliaire.

Je parle d’expérience, puisqu’il y a bientôt 10 ans, j’ai pu observer les blocages infernaux qui caractérisaient les milieux conciliaires conservateurs dans lesquels j’évoluais.

En particulier, il y a un trait récurrent que j’ai pu observer systématiquement chez les conciliaires, à savoir cet espèce de mélange de peur, de pusillanimité et de confusion qui semblait constamment habiter le clergé et les fidèles de ces milieux. Et je pense que cette tiédeur extrême s’explique par l’esprit de Vatican 2, cet esprit qui annihile le zèle chrétien en même temps qu’il annihile la Tradition de l’Église.

Je n’ai pas de conseil à donner, ce n’est pas mon rôle, sinon de vous enjoindre à bien examiner ces faits et à considérer sérieusement les arguments des catholiques restés intégralement fidèles à la Tradition, en particulier ceux qu’on qualifie du terme terrifiant de « sédévacantistes ». Sur le plan de l’engagement politique, mon seul conseil pour vous sera de vous intéresser au mouvement Civitas, qui, je le rappelle, fut pratiquement le seul à se mobiliser contre toutes les manifestations d’art blasphématoire au début des années 2010. Je rappelle aussi que Civitas fut condamné par la hiérarchie conciliaire pour avoir défendu ainsi l’honneur de la Sainte Religion.

Pour finir, notons que l’événement à inspiré les catholiques parisiens, qui se sont eux aussi mobilisés pour faire empêcher le concert d’Anna Von Hausswolf, qui était prévu cette semaine à l’église Sainte Eustache à Paris.

Et là encore, la mobilisation des fidèles à fonctionné à merveille, puisque le curé conciliaire du lieu, l’abbé Yves Trocheris, a été contraint d’annuler le concert et de publier un communiqué encore plus pathétique que celui du diocèse de Nantes, dans lequel il n’hésite pas à disculper l’artiste impie et à condamner les fidèles de « haineux ». Au fait, saviez-vous que cet abbé Trocheris était le même qui avait invité l’artiste sodomite Eddy de Pretto à se produire à Sainte Eustache il y a quelques mois ? Continuez donc de croire que tout ceci n’est dû qu’au hasard.

Bref, grâce à la pression préventive des fidèles, le concert prévu à Sainte Eustache a finalement trouvé refuge, sans surprise, dans une église protestante, comme il convient.

D’ailleurs, l’exemple nantais est désormais suivi jusqu’en Belgique, puisque l’artiste suédoise doit tenir un concert le 13 décembre en l’église des dominicains à Bruxelles. Une mobilisation s’organise déjà pour faire annuler ce concert.

Détail important : le Salon Beige a découvert une photographie d’Anna Von Hausswolf portant fièrement un t-shirt du groupe de métal Burzum. Pour information, Burzum est un groupe de black metal fondé en Norvège par le néo-nazi païen Varg Vikernes. Pour ceux qui l’ignoreraient, Varg Vikernes a été condamné à 21 ans de prison pour un meurtre et il est fortement soupçonné d’avoir incendié de nombreuses églises au début des années 1990 dans son pays. Voici le genre d’individu et le genre d’univers musical qui inspire Anna Von Hausswolff.

En bref. Nous nous réjouissons donc de ce que notre concept de « cancel culture » catholique prenne de plus en plus effet dans la réalité, et que de plus en plus de jeunes catholiques conciliaires se joignent à cet effort. Nous nous réjouissons de voir les médias et les amateurs de musique dégénérée se répandre en chouineries face au « retour des catholiques ultras ». Toute la presse internationale a d’ailleurs repris l’affaire.

Oui, chers amis, faites-les trembler. Ne comptez pas sur votre clergé conciliaire qui accepte les légions d’honneur de la main d’ennemis déclarés de la foi et des mœurs. Le temps de la peur et de la confusion doit s’achever. Le temps de la sainte colère doit arriver, inéluctablement, comme le déclara notre illustre ancêtre Matthatias, lorsque le temple de Jérusalem était occupé par les traitres et les impies.

P.S. : Et pour ceux qui se demandent ce que fait François pendant ce temps, sachez qu’il est occupé à des choses plus importantes, comme soutenir le groupe New Ways Ministry, une organisation moderniste qui vise à mieux intégrer le public LGBTQ dans l’Eglise.

Je vous l’ai déjà dit : vous aurez beau vous voiler la face ou vous ettoner, mais vous verez des choses encore plus ettonantes très bientôt.

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