[Morale] Père Donald F. Miller : la chirurgie esthétique pour une catholique ?

Question : Est-ce une erreur pour une fille dans la vingtaine d’essayer d’améliorer son apparence au moyen d’une chirurgie plastique ? Est-ce un péché contre l’humilité ou le cinquième commandement ou toute autre loi de Dieu ? Je ne suis pas une introvertie, j’aime les gens et j’aimerais me marier. Mais je n’avais aucune perspective de mariage et j’estime que la correction de certains défauts de mon apparence me donnerait plus de confiance et même peut-être une occasion de mariage. Vos conseils seraient grandement appréciés.

Réponse : En soi, et si cela est conseillé et réalisé par un chirurgien réputé et expérimenté, l’amélioration de l’aspect physique par la chirurgie plastique ne serait pas quelque chose de mauvais. Dans la mesure où les hommes peuvent se raser pour améliorer leur apparence et si les femmes peuvent utiliser des produits de beauté, des massages anti-rides, etc. Bien entendu, il faut supposer que l’opération n’est pas dangereuse, ni susceptible de causer plus de tort que de bien. Les chirurgiens réputés sont ceux capables de décider de cela. Cependant, il convient de rappeler à celui qui s’intéresse à l’aspect spirituel des choses, le danger des motivations indignes qui conduisent à chercher à obtenir une apparence plus attrayante.

Il y a tout d’abord le danger de n’être motivé que par la vanité, ce qui désigne le désir insensé d’être admiré, d’être loué, d’être considéré comme beau. Le soin ordinaire ou louable de l’apparence est motivé par la charité, c’est-à-dire par le désir de convenir aux autres, de ne pas se faire honneur à soi-même. Ainsi, une personne doit s’habiller convenablement, prendre bien soin de ses cheveux et même améliorer ses traits défectueux, principalement pour rendre les autres heureux. Il est un vieux dicton qui dit que notre apparence appartient aux autres et non à nous-mêmes et que nous devrions nous efforcer de leur en faire une source de joie.

Un deuxième danger à éviter est celui de subir une chirurgie plastique dans l’idée que ce serait là un moyen infaillible d’assurer un mariage heureux. La volonté de Dieu doit être prise en compte ici, et sa volonté peut être qu’un individu ne soit pas dirigé vers l’état de mariage. Fonder tous les espoirs de la vie sur le mariage, c’est se faire une victime facile d’un mauvais mariage; cela a conduit trop de jeunes filles à se marier avec un homme divorcé ou un homme sans caractère. L’amélioration de ses traits par la chirurgie plastique devrait inciter une fille à être déterminée à ne jamais sacrifier l’amour et l’amitié de Dieu pour un mauvais mariage, quelles que soient les occasions qui s’offrent à elle.

Rev. Père Donald F. Miller, Questions young people ask before marriage, Liguorian Pamphlet Office, Missouri, 1955, p.31

 

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