Mgr Besson évêque de Lausanne, a ordonné de lire la lettre suivante à toutes les messes, dans les églises et les chapelles de son diocèse le 19 ou le 26 juillet 1925.
L’indécence des modes, surtout à la ville, a pris des proportions scandaleuses. Les fidèles, et notamment les mères de famille, ne doivent pourtant pas oublier qu’il y a, dans ce domaine comme dans les autres, des règles de la modestie chrétienne dont nul ne peut, sous aucun prétexte, s’exempter.
Il faut que le niveau moral soit tombé bien bas pour que la femme se résigne aux toilettes outrageantes que les caprices d’un monde perverti lui font porter. Il faut que le sens des convenances ait été singulièrement affaibli pour qu’on ne sache plus qu’il est incorrect de sortir de chez soi avant d’avoir fini de s’habiller.
Nous sommes écœuré de constater que de telles aberrations se manifestent non seulement chez les personnes de mauvaise vie qui les ont inspirées, mais chez les chrétiennes, même chez celles qui devraient davantage, à cause de leur position sociale, donner le bon exemple.
Nous sommes navrés de penser que la légèreté de tant de mères de famille compromet à jamais l’âme des pauvres enfants, surtout des pauvres fillettes, en les accoutumant à certaines manières de se vêtir qui leur font perdre le sentiment de la pudeur.
Contre une pareille renaissance de paganisme, nous avons le grave devoir de réagir, et c’est à l’esprit chrétien des fidèles que nous faisons appel.
Quels que soient les vains prétextes que vous pouvez invoquer, Mesdames et Mesdemoiselles, nous ne craignons pas d’affirmer que les modes actuelles sont souvent une source de péché pour les inconscientes qui les acceptent et une occasion de péché pour ceux qu’elles scandalisent.
Au jour où Dieu vous demandera compte et du mal que vous aurez fait et du mal que vous aurez fait faire, il ne vous jugera ni d’après votre journal de modes, ni d’après les faux principes d’une hygiène toute matérialisée, ni d’après les prétendues convenances des mondains, mais d’après le saint Évangile. Or, le divin Maître a dit : « Malheur à celui qui est une cause de sandale ! » Le ciel et la terre passeront ; cette parole ne passera pas.
Mgr. Marius Besson, cité in La Tunisie catholique, 30 août 1925, p. 681-682.
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Bishop Besson of Lausanne, ordered the following letter to be read at all masses, in the churches and chapels of his diocese on July 19 or 26, 1925.
The indecency of fashions, especially in the city, has taken on scandalous proportions. The faithful, and especially mothers of families, must not however forget that there are, in this area as in others, rules of Christian modesty from which no one can, under any pretext, be exempted.
It is necessary that the moral level has fallen very low so that the woman resigns herself to the outrageous toilets which the whims of a perverted world make her wear. It is necessary that the sense of propriety has been singularly weakened so that we no longer know that it is incorrect to leave the house before having finished dressing.
We are disgusted to see that such aberrations manifest themselves not only in the bad-tempered people who inspired them, but in Christian women, even in those who should more, because of their social position, set a good example.
We are sorry to think that the lightness of so many mothers forever compromises the souls of poor children, especially poor girls, by accustoming them to certain ways of dressing which make them lose the feeling of modesty.
Against such a revival of paganism, we have a grave duty to react, and it is to the Christian spirit of the faithful that we appeal.
Whatever empty pretexts you may invoke, Ladies and Ladies, we are not afraid to assert that current fashions are often a source of sin for the unconscious who accept them and an occasion of sin for those they scandalize.
In the day when God will ask you to account for the evil you have done and the evil you have caused to be done, he will judge you neither according to your fashion journal, nor according to the false principles of a completely materialized hygiene, nor according to the pretended conveniences of worldly people, but according to the holy Gospel. Now, the divine Master said: “ Woe to him who is the cause of sandal! Heaven and earth will pass away; this word will not pass.
Mgr. Marius Besson, cited in Catholic Tunisia, August 30, 1925, p. 681-682 .