Le code d’honneur de la chevalerie Chrétienne

Léon Gautier était historien de la littérature et archiviste français du 19e siècle. Voici le code de chevalerie tiré de ses enseignements :

1. Tu croiras à tout ce qu’enseigne l’Église et observeras tous ses commandements ;

2. Tu protégeras l’Église ;

3. Tu auras le respect de toutes les faiblesses et tu t’en constitueras le défenseur ;

4. Tu aimeras le pays où tu es né ;

5. Tu ne reculeras pas devant l’ennemi ;

6. Tu feras aux infidèles une guerre sans trêve et sans merci ;

7. Tu t’acquitteras exactement de tes devoirs féodaux, s’ils ne sont pas contraires à la loi de Dieu;

8. Tu ne mentiras point et seras fidèle à la parole donnée ;

9. Tu seras libéral et feras largesse à tous ;

10. Tu seras, partout et toujours, le champion du Droit et du Bien contre l’Injustice et le Mal.


Jean de Salisbury résuma le code de chevalerie en ces termes :

Protéger l’Église, combattre la traitrise, vénérer le sacerdoce, soulager les pauvres de l’injustice, pacifier le pays. Et pour leurs frères les chevaliers, soldats chrétiens, versent leur sang, jusqu’à mourir si besoin est.

Le comte de Toulouse, Raymond V, moins connu que son successeur, semble avoir été un chevalier qui respectait le code. Voici la lettre qu’il fit parvenir au chapitre générale de l’Ordre de Cîteaux, en 1177 :

Cette pestilentielle contagion de l’hérésie [Cathare] s’est tellement répandue… qu’elle a jeté la discorde chez ceux qui étaient unis, divisant hélas ! Le mari et la femme, le père et le fils, la belle-mère et la bru. Même ceux qui sont revêtus du sacerdoce sont corrompus par son infection. Les antiques églises que jadis l’on respectait, sont abandonnées et tombent en ruines. On refuse le baptême, l’eucharistie est en exécration, la pénitence est méprisée, on nie obstinément la création de l’homme et la résurrection de la chair ; tous les sacrements de l’Église sont anéantis, et même – ô sacrilège, on prétend qu’il y a deux principes. Quant à moi, qui suis armé de l’un des deux glaives divins, et qui confesse être établi à cette fin le vengeur de la colère divine et le ministre de Dieu, je cherche en vain les moyens de mettre un terme à un si grand mal. Je reconnais que les forces me manquent pour mener à bien une affaire si vaste et si difficile, parce que LES PLUS NOBLES DE MA TERRE SONT DÉJÀ ATTEINTS PAR LE MAL DE L’INFIDELITÉ, entraînant avec eux une multitude de gens qui ont abandonné la foi. Si bien que je n’ose ni ne puis rien entreprendre. J’implore donc avec humilité votre secours, vos conseils et vos prières pour extirper cette hérésie. Sachez en effet que son venin a si profondément pénétré, qu’il ne peut être extirpé que par la main puissante de Dieu, et par son bras dressé. Et puisque nous savons que l’autorité du glaive spirituel ne peut rien faire pour détruire une telle perversion, il faut qu’elle soit attaquée par la rigueur du glaive matériel. C’est pourquoi j’engage le seigneur roi de France à venir de votre pays, persuadé que sa présence pourra contribuer à déraciner de si grand maux. Quand il sera là, je lui ouvrirai les villes, je livrerai villages et châteaux à sa discrétion, je lui montrerai les hérétiques, et partout où il en aura besoin, je le seconderai jusqu’à l’effusion de mon propre sang, pour exterminer tous les ennemis de Jésus-Christ.

Merci à la page « Valeurs chevalresques des chevaliers chrétiens » pour ces extraits.

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