[In Memoriam] Mgr. Flavien Michel Yaqoub Melki, éparque de Gazireh

Monseigneur Flavien Michel Yaqoub Melki était un prélat assyrien catholique de rite syriaque, membre de la Fraternité de saint Éphrem. Consacré éparque de Gazireh en 1899 par le pape Léon XIII, il est assassiné par des soldats pendant le génocide assyrien commis par les autorités ottomanes en 1915. Né en 1858 dans une famille syriaque adhérant au schisme oriental, il rejoint à l’âge de dix ans le monastère de Saffron où il étudie la théologie, le syriaque, l’arabe et le turc. En 1878, à l’âge de 20 ans, il est fait diacre, en charge de la bibliothèque et de l’école du monastère. Toutefois, le jeune diacre rejoint le catholicisme et entre au monastère catholique syriaque de Charafe pendant quatre ans, avant d’être ordonné prêtre à Alep en 1883, puis il officie dans les paroisses de la région de Tur Abdin en Anatolie du sud, foyer du christianisme syriaque, littéralement « montagne des serviteurs de Dieu ». Les années 1894-97 sont celles des massacres hamidiens, séries d’assassinats de masses contre les chrétiens perpétrés sous le règne du sultan Abdülhamid II. Les victimes arméniennes se comptent entre 80000 et 100000 morts, tandis que près de 25000 chrétiens syriaques furent massacrés pour la seule tuerie de Diyarbakir. Le père Melki subit lui aussi ces atrocités : sa maison et son église sont détruites, sa mère, ainsi que nombre de ses paroissiens sont assassinés. Malgré cela, il continue d’officier dans la région de Tur Abdin et aide activement aux reconstructions. En 1897, il est ordonné chorévêque et vice-évêque de Mardin et Gazarta, puis en 1899, le pape Léon XIII le nomme éparque de Gazireh. Il est consacré seulement le 19 janvier 1912.

Bienheureux Flavien Michel Melki - images saintes

En 1915, informé par avance, il se rend en urgence à Gazarta pour prévenir la population chrétienne d’un massacre imminent. Vendant tout ses biens pour financer l’aide aux plus pauvres, il est finalement arrété le 28 août de cette année avec son confrère chaldéen, Monseigneur Phillipe-Jacques Abraham. Sommés par les officiers ottomans de se convertir ou de mourir, les deux évêques sont abattus. Monseigneur Melki est battu à mort, avant d’être décapité par ses bourreaux.

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