[Brèves] Quelques paradoxes de l’immoralité contemporaine

Vous devez certainement connaitre bon nombre de personnes résolument subjectivistes dans votre entourage. Exposez-leur que l’homosexualité, le concubinage, « l’amour libre », le divorce, sont des abominations, et ils entreront généralement en furie ou vous considéreront au moins comme un intégriste fou, voire comme un « coincé » hypocrite, etc. Vous connaissez la chanson. Maintenant, reprenez la discussion sur une question morale analogue, mais plus sensible. J’ai vérifié à plusieurs reprises qu’en les interrogeant sur les questions de pédophilie, la plupart des impies d’aujourd’hui finissaient toujours par admettre que finalement, ils estimaient que l’enfant, même le nourrisson, avait bien un droit au désir sexuel et que la question résidait simplement dans le degré du consentement. Mais même les pédagogues non-croyants qui cherchent à prouver que « l’enfant n’a pas la maturité nécessaire pour consentir à l’acte sexuel » seront sans secours face à leurs contradicteurs un tantinet plus permissifs, puisqu’en effet, sur quel base se fondent-ils pour affirmer que l’enfant ne serait pas capable de consentir, à une époque où justement, les adultes demeurent des adolescents capricieux jusqu’à leurs 40 ans, et à une époque où parents, écoliers ou collégiens sont pratiquement indistinguables d’immoralité comportementale ou vestimentaire.

J’ai souvent aussi dit tout le mépris qu’il fallait avoir pour ces réactionnaires libéraux ou progressistes, qui, par exemples, sont hystérisés par l’islam et quelques femmes voilées, y voyant une incroyable menace pour leurs « libertés ». Il faut vraiment être un absolu mécréant pour croire que l’islam soit une religion rigoureusement morale, c’est précisément le contraire : l’islam permet le divorce, la licence sexuelle, y compris pour les enfants si l’on devait suivre l’exemple du faux prophète Mohammed et les « révélations » du faux Dieu et vrai démon qui a inspiré le Coran. En réalité, la république ou l’esprit libertaire moderne, permettent, tolèrent, promeuvent essentiellement les mêmes abominations -la polygamie en fait- que l’islam. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres, vous avez compris le propos. Pour la question de l’extension de la licence morale permise aux enfants, nous voyons bien depuis quelques temps que cet agenda à de « beaux » jours devant lui, hélas. En réalité, personne chez eux ne comprend qu’au delà de l’évidence de l’abomination que constitue toute atteinte sexuelle contre l’enfant, il y a aussi la simple question de la pureté que tous doivent observer avant le mariage, lequel doit être idéalement éternel. Ces hypocrites n’ont donc aucun mal à admettre que les enfants, ayant une fois atteint l’âge de 12 ou 13 ans, commencent à avoir des « petits copains/petites copines ». Tout d’un coup, l’affaire devient normale, comme s’il y avait une âge limite à la licence. De là, les éternels débats législatifs autour de l’âge légal du consentement, etc. Ce qui est paradoxal, c’est évidemment que cette société de mécréants ne perçoit pas comme scandaleuse la licence chez les collégiens entre eux ou même chez les écoliers d’âge « suffisant »…au contraire : épanouissement, « intelligence » précoce, découverte de son corps, premiers « amours » attendrissants, et autres assertions stupides, servent à justifier une licence de toute façon mise en exemple par les parents eux-mêmes. Tous ces impies n’ont donc plus aucun standard moral objectif cohérent (lequel ne peut que provenir de la religion ou de la loi naturelle, donc de Dieu dans tous les cas), mis à part celui qu’ils se font selon leur propre état d’esprit ou intérêt personnel du moment, qu’ils croient bien entendu libre, mais à la vérité, le subjectivisme, surtout parmi les masses, n’est jamais que l’imitation de la licence devenue conventionnelle. J’expliquerai dans un prochain commentaire, l’une des façons les plus efficaces, mais pas forcément des plus simples, de vaincre le subjectivisme dans un groupe donné d’individus.

En attendant, lisons le très regretté et si brillant Mgr. Fulton J. Sheen, lequel enseignait quelque part, que : « Il est une caractéristique de toute civilisation décadente, que les foules de ces sociétés ne sont plus capables de percevoir la tragédie elle-même. Une société humaine en crise est généralement insensible à la gravité des temps dans laquelle elle se trouve. Les gens ne veulent pas admettre que leur époque est malsaine, principalement parce qu’ils n’ont aucun standard hors d’eux-mêmes, par lequel ils pourraient mesurer la gravité de cette époque. Mais s’il n’existe pas de concept certain de Justice, comment les gens pourraient-ils savoir quand cette Justice est bafouée ? Seuls ceux qui vivent selon la Foi comprennent vraiment ce qui arrive au monde. Les vastes foules mécréantes sont inconscientes du processus de destruction en cours, car elles ne s’aperçoivent pas de la hauteur du précipice duquel elles sont tombées. »

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