Abbé Vigano : La révolution de Vatican 2, l’anti-église et le Nouvel Ordre Mondial

Ce vendredi 23 octobre, et alors que l’actualité duovaticane s’est gravement intensifiée, l’abbé Vigano a pour la première fois délivré un discours en live-broadcast pour la CIC (Catholic Identity Conference) à Pittsburgh (Pennsylvanie). Il nous semble utile de retranscrire et de résumer pour nos lecteurs quelques extraits essentiels de ce discours, dans la mesure où le père Vigano a exprimé des vues qui semblent de plus en plus concrètes en ce qui concerne la situation de l’Eglise.

En premier lieu, et contrairement aux prélats conservateurs tels Burke, Schneider ou Sarah, l’abbé Vigano se distingue en admettant que la crise moderniste n’est certainement pas un phénomène propre au règne de François, mais un processus qui prend naissance directement 60 ans en arrière, à Vatican 2. Au cours de cette conférence, intitulée « François le bouc émissaire : Comment la Révolution de Vatican II sert le nouvel ordre mondial », l’abbé Vigano entend distinguer l’Eglise catholique de la contre-église moderniste, et interpelle directement les conservateurs qui s’obstinent à ne pas vouloir remonter aux vraies causes de cette situation, à savoir Vatican 2.

Selon l’abbé Vigano, il existerait une « église profonde » (deep church) dont le rôle serait d’accomplir les plans des mondialistes et de la franc-maçonnerie. Il considère que ces individus sont relativement minoritaires, mais néanmoins extrêmement influents. Vigano définit ce nouvel ordre mondial comme suit :

Nous savons que le projet du nouvel ordre mondial consiste en l’établissement de la tyrannie maçonnique : un projet qui remonte à la révolution française, au siècle des lumières, à la fin des monarchies catholiques et à la déclaration de guerre contre l’Eglise. Nous pouvons dire que le nouvel ordre mondial est l’antithèse de la société chrétienne. Il serait la réalisation de la satanique Civitas Diaboli (cité du diable), opposée à la Civitas Dei (Cité de Dieu) dans le cadre de cette lutte intemporelle entre lumière et ténèbres, bien et mal, Dieu et satan.

L’abbé Vigano affirme ainsi que l’Eglise a toujours été le kathéchon, c’est-à-dire la force de résistance face aux plans de l’antéchrist. Selon lui, « l’écriture sainte nous avertit qu’à la manifestation de l’Antéchrist, cet obstacle –le katéchon- aura cessé d’exister ». Continuant sur une note eschatologique, il affirme ensuite que :

Lorsque l’Eglise, tout spécialement son pape, cesse de résister à l’esprit du mal, quelque chose est sur le point de se produire. Il me semble évident que la fin des temps approche désormais sous nos yeux, étant donné que le mystère d’iniquité s’est répandu à travers le monde par la disparition de la courageuse opposition du kathéchon.

Ces propos nous apparaissent théologiquement confus, du moins dans leur formulation, car l’Eglise ne peut évidemment pas, par essence, cesser d’être. Elle ne peut pas non plus cesser de faire ce qui constitue son essence même, à savoir précisément résister à toutes les forces du mal. Nous ne pouvons pas croire que l’abbé Vigano puisse ignorer les doctrines élémentaires concernant l’indéfectibilité de l’Eglise. Nous reviendrons sur ces possibles confusions sémantiques dans nos commentaires en bas de page.

L’abbé Vigano poursuit ensuite en évoquant l’actualité récente et en fustigeant François, le chef de « l’église profonde », qui refuse de rester fidèle à Jésus-Christ et à Sa doctrine et enseigne « l’œcuménisme et la fraternité universelle de l’anti-église Bergoglienne » dans Fratelli Tutti. Notons ici que l’abbé Vigano emploie désormais fréquemment le terme « d’anti-église ». Or, s’il y a « anti-église », c’est qu’il y a donc « anti-pape ». Voyons si l’abbé Vigano vient à cette conclusion dans la suite de son discours.

Selon Vigano, cette « anti-église » a créé des « conditions extraordinaires » :

Par des temps extraordinaires, les événements se déroulent hors du cadre ordinaire connu de nos pères. Dans des temps extraordinaires, on se trouve face à un pape qui trompe les fidèles. On voit des princes de l’Eglise accusés de crimes qui en d’autres époques auraient horrifiés tout le monde et auraient été punis par de sévères châtiments. On voit dans nos églises, des rites liturgiques qui semblent tout droit sortis de l’esprit pervers de Cranmer. On voit des prélats transporter l’idole impure de Pachamama dans la basilique Saint Pierre. On voit le vicaire du Christ s’excuser auprès des adorateurs de ce simulacre, lorsqu’un catholique a l’audace de jeter l’idole dans le Tibre.

Hormis quelques confusions dans le vocabulaire, on croirait lire ici les textes des grands clercs traditionalistes des années 1970 et 1980, et on voit que Vigano en a clairement lu certains d’entre eux lorsqu’il identifie l’influence anglicane du rite Novus Ordo.

Vigano poursuit ensuite avec quelques observations plus pertinentes, en particulier lorsqu’il admet que « l’anti-église bergoglienne » pré-date de loin Bergoglio lui-même, et qu’elle est vieille d’au moins 60 ans :

Au cours de ces 60 ans, nous avons connu l’éclipse de l’Eglise véritable par une contre-église qui a progressivement usurpé son nom, a occupé la curie romaine et ses dicastères, ses diocèses, ses paroisses, ses séminaires, ses universités, ses couvents et ses monastères.

Vigano va plus loin encore en affirmant que cette anti-église a également :

…usurpé son autorité, tandis que ses ministres ont usurpé ses tuniques sacrées. Elle usurpe son prestige et son pouvoir afin de s’approprier ses trésors, ses actifs et ses finances.

Ces propos sont indubitablement les plus pertinents et les plus exacts de tout le discours de l’abbé Vigano. C’est là exactement tout ce que les catholiques de constat sédévacantiste ont affirmé depuis au moins le début des années 1970. D’ailleurs, Vigano continue en dénonçant l’avancée du modernisme via le concile de Vatican 2 et en saluant la résistance et la « prescience » de « Monseigneur Lefebvre et de quelques autres prélats ».

Il serait intéressant de savoir qui sont les « autres prélats » dont parle ici l’abbé Vigano, car, hormis Mgr. Lefebvre, tous les autres clercs qui ont très tôt résisté à Vatican 2 étaient quasiment tous de constat sédévacantistes ou proches des milieux sédévacantistes : évoquons ainsi Mgr. Kurz, Mgr. Thuc, Mgr. Guérard des Lauriers, le R.P. Saenz y Arriega, les pères De Pauw, Zamora, Carmona, Barbara et bien d’autres encore. Beaucoup d’en eux étaient d’ailleurs entrés en résistance bien avant la fondation d’Econe, et bien avant les sacres de 1986.

Malgré cet excellent propos, qui montre que l’abbé Vigano est clairement très proche de la vérité, ce dernier continue malheureusement d’amalgamer régulièrement l’Eglise et l’anti-église, notamment en ce qui concerne sa hiérarchie. Selon lui, la hiérarchie de l’Eglise aurait ainsi perdu la vision surnaturelle et eschatologique des choses et aurait ainsi « créé une entité d’origine humaine, similaire à une organisation philantropique…Fratelli Tutti imagine la réalisation d’une utopie terrestre et d’une rédemption sociétale par la fraternité humaine, la pax oecumenica entre religions et l’accueil des migrants ».

Or, si l’abbé Vigano a sans doute bien décrit l’idéologie de la contre-église moderniste, il devrait conclure, comme les prélats qu’il a loués l’ont fait depuis des décennies, que cette hiérarchie qu’il dénonce, ne peut pas être la hiérarchie de l’Eglise, mais simplement une bande d’imposteurs et d’occupants illégitimes. Il devrait conclure que la formation de cette « église philanthropique » s’est concrétisée au moins à la promulgation de Vatican 2, et que depuis lors, la hiérarchie de cette église est totalement étrangère à la hiérarchie de l’Eglise catholique.

D’ailleurs, l’abbé Vigano semble comprendre que la réforme liturgique qui a suivi Vatican 2 est également l’expression de l’avènement de cette contre-église :

Le coup de grâce de cette attitude [de cette volonté des modernistes de réconcilier l’Eglise avec l’esprit du monde, ndt] fut codifié dans la liturgie réformée, laquelle manifeste son rejet du dogme catholique en le réduisant au silence, et en le reniant indirectement. Les changements du rite ont engendré un changement doctrinal, qui a conduit les fidèles à croire que la messe n’était qu’un simple banquet fraternel que la Très Sainte Eucharistie n’était qu’un symbole de la présence du Christ parmi nous.

Là encore, l’abbé Vigano n’ignore sans doute pas que si ce rite exprime effectivement un changement de doctrine, c’est qu’il exprime un changement d’intention. C’est donc qu’il est certainement invalide, et donc qu’il n’a pas pu être promulgué par l’Eglise, ni par un pape légitime.

L’abbé Vigano continue ensuite avec quelques prises de positions fortes et à notre avis assez salutaires, à l’encontre du camp des conservateurs Novus ordo, qu’il présente comme :

…les porte-couteaux des révolutionnaires, car, tout en rejetant leurs excès, ils partagent avec eux les mêmes principes. Leur erreur consiste à donner une connotation négative au traditionalisme et à le placer en opposition du progressisme. Leur aurea mediocritas (via media) consiste à se placer eux-mêmes, de façon arbitraire, non pas entre deux vices opposés, mais entre la vertu et le vice. Ce sont ceux-là qui critiquent les excès de Pachamama ou qui critiquent les déclarations les plus extrémistes de Bergoglio, mais qui ne supportent pas qu’on remette en question le concile (Vatican 2), encore moins qu’on fasse le lien entre le cancer conciliaire et la métastase actuelle.

Pour finir, l’abbé Vigano conclut en donnant quelques recommandations urgentes pour la suite des choses, à savoir revenir à la vraie sainte liturgie et à la tradition doctrinale catholique.

Le seul moyen de gagner cette bataille est de faire ce que l’Eglise a toujours fait, et de cesser de faire ce que l’anti-église nous demande de faire aujourd’hui, c’est-à-dire ce que la vraie Eglise a toujours condamné. Remettons Notre Seigneur Jésus-Christ, Souverain-Prêtre, au centre de la vie de l’Eglise, et avant cela, au centre de la vie de nos communautés, de nos familles et en nous-mêmes. Restaurons la couronne de Notre Dame la Très Sainte Vierge Marie, Reine et Mère de l’Eglise ».

Les lecteurs anglophones pourront retrouver la retranscription complète du discours du Père Vigano sur LifeSiteNews.


Notre commentaire :

Nous sommes des milliers de catholiques traditionalistes à travers le monde à suivre attentivement les propos de l’abbé Carlo Maria Vigano. Clairement, jamais nous n’avions vu un prélat issu des plus hautes sphères de l’appareil conciliaire, dénoncer de façon aussi complète l’imposture de l’anti-église de Vatican 2.

Certes, il va de soi que l’approche théologique de l’abbé Vigano souffre de certaines lacunes, notamment en ce qui concerne la constitution de l’Eglise, son indéfectibilité, l’office papal et l’infaillibilité du magistère, et quelques autres questions directement liées. Néanmoins, il est clair que, quoique son discours soit encore marqué par une certaine confusion théologique, qui se ressent dans l’utilisation de certains termes, l’abbé Vigano a compris quelques points essentiels :

  • La situation actuelle de l’Eglise a été directement causée par la révolution moderniste de Vatican 2, est n’est pas une simple conséquence du pseudo-pontificat de François.
  • Cette révolution moderniste s’est traduite par l’émergence d’une anti-église, d’une fausse doctrine, d’une fausse liturgie et d’une hiérarchie propre.
  • Ceux qui critiquent les abus superficiels de la hiérarchie moderniste sans dénoncer Vatican 2, sont dans l’erreur et se rendent complices des modernistes.
  • Cette anti-église, ainsi que sa hiérarchie, occupe illégitimement les bâtiments et les juridictions de l’Eglise, et usurpe son nom, son pouvoir et ses richesses.

Ces prémisses ayant été posées, il ne reste plus à l’abbé Vigano de conclure en conformité avec la théologie dogmatique et le droit canon : cette anti-église est hérétique et schismatique, tout comme ses chefs et ses agents. En conséquence de quoi, ces usurpateurs ne sont pas et ne peuvent pas être l’Eglise, ni la hiérarchie de l’Eglise.

Jusqu’ici, et autant que nous le sachions, l’abbé Vigano a principalement travaillé avec quelques organisations laïques traditionalistes, généralement proches de la FSSPX. Il serait bon que quelques clercs traditionalistes de constat sédévacantistes entrent en contact avec l’abbé Vigano, et que celui-ci puisse éventuellement servir de figure médiatrice entre les deux principaux courants historiques de la résistance à Vatican 2, depuis trop longtemps éloignés au milieux des ruines laissées par le modernisme. Non seulement l’abbé Vigano pourrait ainsi affiner sa compréhension des faits (surtout d’un point de vue théologique), mais peut-être aussi qu’il sera alors permis d’espérer que la Providence débloque la situation et que chacun trouve les moyens de s’unir pour extirper les modernistes de Rome.

L’abbé Vigano, peut être remué à juste titre par les dures épreuves qu’il eut à subir ces deux dernières années, semble croire que le katéchon que représentent l’Eglise et la papauté, pourrait disparaitre temporairement ou même être vaincus. Mais cela est impossible, par définition. Ce qui est possible, et ce qui a été prophétisé par la Sainte Ecriture, c’est plutôt une victoire temporaire et apparente seulement, des forces de l’antéchrist. L’abbé Vigano semble aussi croire que nous ne sommes encore qu’aux débuts de ce processus et qu’il nous reste encore à voir « l’éclipse totale, que nous verrons à la fin des temps, sous le règne de l’antéchrist ».

Nous n’avons pas d’avis personnel sur ces questions dont le secret n’est connu que des Cieux. Néanmoins, si l’on en croit l’exégèse catholique classique, l’anti-église décrite par le père Vigano correspond fortement à l’anti-église antéchristique prophétisée et exposée par Mgr. Fulton Sheen, ou avant lui, dès les années 1920, par le R.P. Sylvester Berry, dans son traité d’ecclésiologie et dans son exégèse du livre de l’Apocalypse, dont nous recommandons fortement la lecture à l’abbé Vigano :

Les prophéties du Livre de l’Apocalypse montrent que Satan cherchera à imiter l’Eglise du Christ afin de tromper l’humanité. Il érigera une église de Satan en opposition à l’Eglise du Christ. L’Antéchrist s’y présentera dans le rôle du messie, le faux prophète se présentera sous l’apparence d’un pape et l’on verra alors apparaître des imitations des Sacrements de l’Eglise. On verra aussi des prodiges trompeurs, en imitation des véritables miracles de l’Eglise. – Révérend Père E. Sylvester Berry, The Church of Christ : An Apologetic and Dogmatic Treatise, B. Herder Book Co., 1927, p.119

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4 commentaire

  1. […] l’a fort bien remarqué l’abbé Vigano dans sa récente conférence du CIC, l’église moderniste ne fait pas qu’usurper le nom de l’Eglise catholique : elle en usurpe […]

  2. […] est tout à fait envisageable que face à l’activité particulièrement vocale de l’abbé Vigano ces derniers temps, les autorités modernistes cherchent à ternir son image pour faire douter sa base de […]

  3. Bonjour,

    La « révolution » dont il est question ici a consisté, dès le début des années 1960 en général et du Concile Vatican II en particulier, à officialiser la désactivation ou la neutralisation considérable de la vigilance et de la résistance catholiques « tridentines » face à plusieurs courants de pensée, issus de la philosophie allemande post-kantienne et/ou de la théologie protestante post-schleiermachienne, et particulièrement propices à l’introduction, dans l’Eglise catholique, des traits de caractère suivants :
    – l’adogmatisme, l’agnosticisme, le confusionnisme, le consensualisme,
    – l’akérygmatisme anthropocentrique et l’horizontalisme humanitariste,
    – l’évolutionnisme, l’existentialisme, l’herméneutisme, l’historicisme,
    – l’immanentisme, l’inclusivisme, l’oecuménisme, l’unanimisme,
    – le libéralisme et l’égalitarisme philosophiques et théologiques,
    – le perspectivisme sinon le relativisme, et le sincéritisme sinon le subjectivisme, notamment interreligieusement corrects,
    – le sentimentalisme, dans une acception post-schleiermachienne de cette notion, et le transcendantalisme, dans une acception post-kantienne de ce terme.

    Ces traits de caractère ont commencé à se déployer notamment dans la manière de penser la révélation divine, l’Eglise et la foi catholiques, les confessions non catholiques, et les relations entre l’Eglise catholique et les confessions non catholiques, puis ont continué à se déployer dans la manière de croire et de vivre au moyen de la religion chrétienne, au contact des conceptions dominantes de l’homme et du monde contemporains, et au contact des diverses religions non chrétiennes.

    Dans cet ordre d’idées, il ne faut pas hésiter à parler de l’officialisation, dans l’Eglise catholique, dès le début des années 1960 et du Concile Vatican II, d’un « nouvel ordre mental », ce « nouvel ordre mental » ayant commencé à apparaître, au sein de la philosophie d’inspiration chrétienne et de la théologie catholique, dès le début du premier avant-Concile, sous Pie XI, donc dès le début des années 1930.

    Et dans le même ordre d’idées, il ne faut pas hésiter à parler également de l’officialisation, dans l’Eglise catholique, au terme d’une dizaine d’années (1959-1968), du même « nouvel ordre mental » en tant que fondamentalement propice à un anti-tridentinisme militant et partisan, notamment dans le domaine des homélies et de la liturgie.

    En ce sens, on est fondé à dire que la « révolution conciliaire » a débouché sur la propagation, à l’intérieur de l’Eglise, de la « mentalité conciliaire », assez facilement reconnaissable, au contact des enseignements, des explications et des expressions, mais aussi des évitements, des occultations et des omissions caractéristiques de la phraséologie conciliaire du « dialogue », de « l’inclusion », du « renouveau » et de « l’unité. »

    Contrairement à une légende tenace, cette mentalité conciliaire n’est pas avant tout ni seulement d’inspiration marxisante et/ou teilhardienne, même si, évidemment, la même mentalité conciliaire s’est manifestée en des termes marxisants et/ou teilhardiens, quand ces termes ont été particulièrement à la mode, avant et pendant puis après le Concile.

    Et conformément à la réalité, cette mentalité conciliaire est plutôt avant tout placée sous le signe de l’imposition à l’Eglise et aux fidèles de toute une culture, la culture du terrain d’entente, souvent au prix de la foi, avec presque tout ce qui n’est pas d’inspiration ou d’origine catholique, dans l’ordre du croire en Dieu et/ou dans celui de l’agir en ce monde.

    C’est la raison ou, en tout cas, l’une des raisons pour lesquelles les catholiques porteurs de la mentalité conciliaire voient rarement où est le problème, en présence de tel ensemble de conceptions ou de conduites d’inspiration achrétienne, anti-chrétienne ou post-chrétienne, et c’est aussi la raison pour laquelle il y a un lien entre le maintien en vigueur de cette culture du terrain d’entente, au préjudice indirect mais effectif de la foi catholique, et le maintien en vigueur de l’anti-tridentinisme, le tridentinisme ortho-catholique ante-conciliaire étant notamment, par nature ou par principe, anti-protestant, anti-libéral et anti-moderniste…

    Bonne journée.

    Un lecteur.

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