[Apologétique] La Kabbale : le Sefer HaZohar (6)

Le Zohar (livre de la splendeur)

Il nous donc reste à examiner les origines, les concepts et l’influence déterminante qu’eut le Zohar, non seulement dans le mouvement kabbaliste juif, mais dans les milieux intellectuels qui se trouvèrent être perméables et réceptifs, c’est le cas de le dire, aux doctrines de ce qui est la somme la plus respectée et la plus autoritaire dans le corpus de la kabbale juive jusqu’à ce jour. Comme pour les autres ouvrages majeures de la kabbale juive, on ignore qui fut réellement l’auteur du Zohar. Comme pour les autres ouvrages de la Kabbale, on attribue une paternité prestigieuse du point de vue du judaïsme talmudique, en l’occurrence, Shimon Bar Yohaï, un tanna qui vécut au 2e siècle de notre ère et qui fut l’un des disciples du Rabbi Akiva. Toutefois, une autre hypothèse, surtout chez les académiciens juifs contemporains, attribue la rédaction ou du moins la compilation partielle du Zohar à Moïse de Léon, un talmudiste qui vécut en Espagne dans la 2e moitié du 13e siècle. Quoiqu’il en soit, le Zohar constitue une compilation complète de toutes les doctrines philosophiques et mystiques du Talmud, de la kabbale juive antérieure, de la philosophie néo-héllénique des kabbalistes médiévaux comme Abraham Ibn Ezra, Maimonide ou Juda HaLevi, ainsi que des sources gnostiques issues du néoplatonicisme. Comme le Bahir, le Zohar se présente comme un commentaire de la Bible des juifs apostats et enseigne quatre formes d’éxégèse : une littérale (Peshat), une allégorique (Remez), une comparative (Drash) et une ésotérique (Sod). C’est ainsi que ces quatre lettres, placées ensemble, forment le mot « PaRDeS », qui signifie « verger » en hébreu, c’est-à-dire le paradis. En somme, le Zohar postule que la Bible ne peut être comprise qu’en possédant des méthodes secrètes pour en percer les mystères. Selon cette doctrine, qui reprend naturellement la cosmogonie et la métaphysique de la kabbale juive antérieure, l’univers est une graduation d’émanations divines et l’observation humaine de ces émanations sont la voie pour remonter à la cause des causes. Toutefois, pour accéder à ces connaissances, l’esprit humain doit recevoir des initiations, évidemment ésotériques, lesquelles passent par exemple, par des expériences d’exctase et de théurgie intenses. Ces expériences extatiques sont catégorisées en sept étapes, auxquelles sont attribuées des couleurs spécifiques et chaque état d’extase est présenté comme une entrée dans une chambre céleste (appellée hekal). Le concept le plus novateur apporté par le Zohar est le concept d’Ein Sof, qui se traduit par l’Infini, et qui désigne l’essence du Dieu kabbalistique. Le Zohar distingue toutefois le En Sof et les autres séphirot. Là encore, ce concept théosophique et métaphysique offre des parentés évidentes avec l’Un de Plotin et des néoplatoniciens. Par ailleurs, si le Zohar est le premier livre kabbalistique à développer intensément ce système, d’autres kabbalistes juifs imprégnés de néoplatonisme, tels que Solomon Ibn Gabirol ou Azriel de Gérone, avaient déjà exposé ce concept aux 11e et 12e siècles.

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Nous avions vu précédemment que le Sefer Yetsirah exposait une double métaphysique, conciliant à la fois une pseudo-métaphysique biblique et une métaphysique clairement inspirée par la gnose païenne. Le Zohar poursuit cette dialectique dans son système métaphysique. Dans certains passages du Zohar, le Ein Sof est simplement réduit au Ein, qui signifie alors, le non-existant, en prétendant que le concept de Dieu est si élevé pour l’esprit humain que cela revient à considérer que ce concept est inexexistant. Cette dialectique étrange conduit les kabbalistes, comme le commentateur Judah Hayyat au 16e siècle, à affirmer par exemple, que les noms de Dieu dans la Bible ne peuvent pas être donné à la deité avant sa manifestation dans l’œuvre de la création, parce que, selon eux, ces noms et lettres désignant Dieu n’existaient pas encore, mais ne furent produits qu’après l’émanation. Ainsi, le Ein Sof du Zohar est l’émanateur des dix autres séphirot et ce processus est appelé le Tsimtzum dans les développements de la kabbale d’Isaac Louria. Le tsimtzum développé par la Kabbale juive désigne le processus d’émanation primordiale, c’est-à-dire que, selon ce système, la création aurait lieu en Dieu, sur deux plans, celui d’un monde supérieur et invisible, celui des séphirot, et celui d’un monde inférieur, qui est le monde visible. Comme nous l’avons déjà vu, ce monde visible et matériel est présenté comme l’émanation des séphirot. Nous sommes donc là encore, dans une démonstration claire et nette de panthéisme, mais qui induit également à concevoir l’existence d’un démiurge dans un tel processus. Un autre concept très important de la Kabbale, et tout particulièrement dans le Zohar, est le concept d’Adam Kadmon. Dans la kabbale juive, l’Adam Kadmon signifie littéralement l’homme primordial. Il correspond, dans ce système, au premier monde spirituel qui a résulté de la fameuse contraction du Dieu kabbalistique. Ainsi, cet Adam Kadmon correspond ici à l’essence collective de l’âme de tout être. Nous sommes ici encore, dans le pur panthéisme cosmologique et les lecteurs les plus attentifs y auront sans doute reconnus certains concepts exprimés par certains documents de Vatican 2 et enseignés en particulier par les antipapes Jean-Paul II et Benoit XVI. En effet, on peut retrouver cette idée dans le « Christ cosmique » présenté, par exemple, dans Gaudium et Spes :

Car, par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. – Gaudium et Spes, n°22

De même, l’antipape Jean-Paul II avait souvent repris cette idée dans ses encycliques, par exemple dans Redemptor Hominis :

Il s’agit de chaque homme, parce que chacun a été inclus dans le mystère de la Rédemption, et Jésus-Christ s’est uni à chacun, pour toujours, à travers ce mystère. – Jean-Paul II, Redemptor hominis

Il s’agit là d’une hérésie typique du modernisme, qui fut particulièrement développée par l’apostat Teilhard de Chardin. Nous renvoyons les lecteurs à l’excellente émission de Radio Regina sur cette question.

Le Zohar affirme ainsi que « la forme de l’homme est l’image de tout ce qui se trouve dans l’au-delà, dans les cieux et sous la terre ; c’est ainsi que le Saint des jours (Dieu) l’a choisi pour sa propre forme. » (Idra Rabba, 141b). Le Zohar affirme donc que cet Adam Kadmon est l’incarnation de toutes les manifestations divines, à savoir les dix sephirot. Cet Adam Kadmon kabbalistique précède la formation des quatre cosmos, à savoir le monde de l’émanation (Atzilut), le monde de la création (Beriah), le monde de la formation (Yetsirah) et le monde de l’action (Asiyah). Dans le système des sefiroth, Adam Kadmon correspond donc à la couronne, c’est-à-dire Keter, le sommet de l’arbre de vie. Cet Adam Kadmon est toutefois présenté seulement comme une lumière céleste, une intelligience pure, tandis que son image, l’homme terrestre, est quant à lui, perceptible par les sens. Cette idée de l’essence originelle qui se manifeste dans la création de l’homme, homme présenté ici comme l’image de l’Adam Kadmon et du cosmos, se retrouve dans la cosmogonie de Platon, mais aussi chez Philon d’Alexandrie. Le lecteur chrétien aura ici été frappé par cet Adam Kadmon, cet homme primordial ayant précédé Adam, notre premier ancêtre : l’Adam Kadmon de la kabbale semble être une version inversée de la présentation que Saint Paul nous donne dans 1 Corinthiens 15 :45-49.

C’est en ce sens qu’il est écrit:  » Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante « ; le dernier Adam a été fait esprit vivifiant. Mais ce n’est pas ce qui est spirituel qui a été fait d’abord, c’est ce qui est animal; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre; le second vient du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste.

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Cette inversion devient plus claire lorsque l’on comprend que seule la métaphysique chrétienne, qui découle de l’interprétation orthodoxe de la Bible, est à même de faire éclater la saine raison naturelle, tandis qu’au contraire, la métaphysique essentiellement païenne de la kabbale juive, conduit non seulement à l’émanentisme, mais également à une raison pervertie, décadente, qui unit incorrectement l’essence de la créature à l’essence du créateur, tandis que le seul passage de Saint Paul, que nous venons de lire, nous fait comprendre que l’union mystique avec Dieu ne peut être atteinte que par la grâce sanctifiante atteinte par la soumission, l’obeissance et la raison, et non par l’illuminisme kabbalistique ou par la fausse prédestination transmise depuis les néoplatoniciens, jusqu’aux néo-gnostiques, puis finalement aux protestants et aux modernistes. C’est d’ailleurs la sentence excellente que fit le père Paul Jouon, lorsqu’il jugeait, à juste titre, comme périlleuse l’idée de certains théologiens du passé, de prétendre utiliser la Kabbale comme outil apologétique positif pour la conversion des juifs :

Il faut louer les intentions généreuses qui ont poussé quelques chrétiens et surtout des Juifs baptisés à chercher des arguments apologétiques dans la kabbale et en particulier dans le Zohar. Mais pour généreuse qu’elle est, cette méthode part d’une illusion dangereuse. Toute démonstration rationnelle de la vérité du christianisme ordonnée à la conversion des Juifs croyants doit reposer sur le terrain commun de la philosophia perennis et des vérités admises dans les deux croyances : possibilité et existence du surnaturel, Révélation, Prophétie, promesse messianique, etc. La kabbale, fausse dans sa doctrine philosophico-religieuse, dangereuse par ses procédés antirationnels, malsaine par le relent d’érotisme qui s’en dégage […] est certainement en dehors de ce terrain commun.

Père Paul Joüon, extrait de l’article « Kabbale » in Dictionnaire apologétique de la foi catholique contenant les preuves de la vérité de la religion catholique et les réponses aux objections tirées des sciences humainesTome 2, 4e éd., Paris, G. Beauchesne, 1911-1931.

Le second Adam que nous désigne Saint Paul, c’est le Messie Jésus-Christ, c’est-à-dire Dieu incarné et venu offrir la Rédemption à l’humanité. Ceci diffère entièrement de l’Adam Kadmon de la Kabbale juive, qui semble davantage porter les traits de l’antéchrist. Toutefois, nous allons le voir, cette inversion antéchristique de l’Adam Kadmon kabbalistique est la marque de la paganisation du judaïsme apostat, mais c’est également le genre de fait frappant qui poussera, surtout à partir du 14e et du 15e siècle, un certain nombre d’intellectuels catholiques ou issus du monde chrétien, à vouloir utiliser la Kabbale juive, ou bien à des fins apologétiques, ou bien pour élaborer un système cosmologique, source de nombreuses hérésies modernes. Nous avons donc dit précédemment que dans la kabbale juive, l’Adam Kadmon correspondait à Keter, c’est-à-dire à la couronne des séphirot. Nous avons également évoqué le dualisme irrationnel des contraires opposés, exposé dans le Sefer Yetsirah, à savoir que toute chose existante n’existe que par et grâce à son opposé. Dans la cosmologie d’Isaac Louria, les qlippot sont des cellules qui environnent l’essence divine. Ces qlippot émanent de Dieu et sont décrites comme les racines de l’impureté, du mal, de l’idolâtrie. C’est pourquoi en effet, la Kabbale vient à conclure que la racine du mal dans le monde, est une émanation de Dieu. (Et cette invention lourianique des qlippot tient essentiellement dans son interprétation exagérée, pour ne pas dire inspirée du démon, d’Ezékiel 1 ;4). Cette conclusion blasphématoire se comprend aisément au vu de la métaphysique diaboliquement erronée de la kabbale. Mais nous verrons dans un prochain épisode, que ces commentaires lourianiques seront capitales dans l’émergence d’un kabbalisme activiste et politique ; Car, ces qlippot négatives vont aboutir à concevoir une vision nouvelle du péché et de la repentance dans le système kabbalistique : la repentance change le péché en vertu, et l’occulte en lumière. La kabbale lourianique affirme que la divinité est exilée dans ces qlippot depuis la création, par l’effet de l’émanation divine : Les kabbalistes en viendront alors à conclure que l’ère messianique commencera lorsque ces émanations divines contenues dans les qlippot seront libérées. Nous tenons là les racines mêmes du sionisme politique et de l’anthropocentrisme panthéistique caractéristique de l’hérésie juiv. A ce sujet, le spécialiste de la kabbale juive, Charles Mopsik explique que dans la kabbale, l’union de Dieu en tant que connection harmonieuse de toutes les séphirot n’est pas encore une réalité et que Dieu ne sera vraiment Un que lorsque son peuple ne connaitra plus l’exil, la persécution et l’humiliation. On retrouve ici cette inversion s’exprimant dans la croyance réelle des juifs à se considérer, en leur être, physiquement, comme les émanations les plus sensibles de Dieu sur terre. Pour le moment, revenons à l’Adam Kadmon de la kabbale juive. Clairement, cet Adam Kadmon nous fait penser à Dieu incarné dans le divin fils Jésus. Il y a une autre inversion notable ici : l’Adam Kadmon kabbalistique est présenté comme androgyne, ce qui fait dire aux kabbalistes que le premier homme était lui aussi androgyne. Mais ceci correspond en fait au dualisme erroné dont nous avons déjà parlé : selon le principe de contraires opposés, l’essence divine kabbalistique possède un versant masculin, et un autre, féminin. C’est pourquoi ce qui peut prendre l’apparence conceptuelle d’une trinité dans la Kabbale, n’est en réalité qu’une contrefaçon de la même origine que les trinités que certains anciens paganismes ont conservé, mais en en faisant des abominations. La trinité supérieure de la kabbale juive, représentée dans les trois splendeurs de la couronne, est présentée comme ayant également une identité féminine. En l’occurrence, on ne parlera pas du Père, du Fils et du Saint-Esprit, mais du Père comme sagesse, de la mère comme intelligence et du Fils comme la science. Cette inversion est de taille, puisqu’elle attribue au Saint-Esprit, de façon blasphématoire, une identité féminine. C’est une vision qu’on retrouve d’ailleurs dans le concept détourné de Sophia plus tard dans l’orient schismatique. Or, le père de l’Eglise, Saint Epiphane de Salamis nous apprend, dans son Panarion, que la secte judaïsante des Elkasaïtes, au 1er siècle de notre ère, avait repris une doctrine de l’Adam Kadmon similaire à celle présentée dans la Kabbale, et attribuait également une identité féminine au Saint Esprit. Autre exemple, la shekinah kabbalistique est la 10e sephirot. Littéralement, le mot shekinah signifie « la présence ». Comme nous l’avons vu précédemment, Monseigneur Meurin pense identifier dans la shekinah les anciens commentaires orthodoxes de l’Ancien Israël, la seconde personne de la Trinité :

« Ceux qui sont versés dans les plus anciens livres des juifs savent que très fréquemment, on y trouve la mention des trois qui s’appellent Yahweh, Memra/Shekinah (Verbe ou habitation de Dieu) et Ruah HaKaddosch. On les nomme les trois membres, trois degrés, trois subsistances, trois faces, trois terminaisons, trois personnes. Ces écrivains disent que Memra ou Shekinah émane de Jéhovah, et Ruah HaKaddosch de Yahweh par Memra. »

Par ailleurs, la comparaison entre les occurrences de la shékinah dans la Mishnah et certains passages de l’Evangile sont troublants. On lit par exemple dans la Mishna :

« Si deux personnes s’assoient ensemble et que leurs propos concernent la Torah, alors la shékinah est parmi eux. Et si dix hommes s’assemblent et s’occupent de la loi, la shékinah demeure parmi eux. »

On lit encore dans Sanhédrin 39a :

« Lorsque dix personnes sont rassemblées pour la prière, la shékinah est parmi eux ».

Or, que lit-on dans Matthieu 18 ;19-20 :

Encore, en vérité, je vous le dis: Si deux d’entre vous sont d’accord pour demander sur terre une chose quelconque, ils l’obtiendront de mon Père qui est dans les cieux. Car où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux.

Ces occurrences peuvent sembler surprenantes (à vrai dire, on retrouve très souvent dans l’Ancien Testament qu’à tel ou tel moment, Dieu est parmi les judéens ou ‘avec’ tel ou tel prophète, comme le lit par exemple dans 1 Samuel 10 ou dans Exode 34 ;9), mais il ne faut pas oublier que parmi le fatras de blasphèmes et d’hérésies que contient le Talmud, il subsiste, notamment parmi les plus vieux commentaires exégétiques, certainement quelques éléments qui d’un point de vue archéologique, nous permettent de rendre compte des connaissances saines que détenaient les judéens de l’ancien Israël, mais aussi des connaissances qui furent perverties par la suite, par contact avec les gnoses païennes. Et c’est là, la rupture fondamentale entre la vraie religion de Moïse et de Jésus-Christ, comparée à la fausse religion des apostats judéens et des talmudistes : une rupture de la foi qui s’explique en grande partie par l’adoption de concepts philosophiques abominables et contraires à la raison.

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Ainsi, la shékinah de la kabbale juive est une entité gnostique et idolâtrique, qui a largement intégré la liturgie populaire juive, dans les chants de Shabbat par exemple. Dans la kabbale juive, la shékinah est également présentée comme l’Epouse, la Shabbat Kallah, ce qui là encore, est tout à fait surprenant. Notons que le concept kabbalistique de shékinah a particulièrement infusé dans l’exégèse islamique, mais également dans beaucoup de courants néo-gnostiques ou de sectes protestantes modernes. Ces inversions kabbalistiques portent clairement la marque d’une philosophie inspirée par le démon : telle est la rançon de l’apostasie de nombreux milieux juifs depuis le veau d’or, l’époque des rois et l’exil de Babylone, jusqu’à leur apostasie terminale à l’époque des saint Maccabées. Pour terminer, évoquons encore l’Adam Kadmon de la kabbale juive. La figure de l’homme primordial ou de l’homme cosmique se retrouve dans la plupart des cosmogonies gnostiques et païennes. Saint Irénée enseigne que les sectes post-valentiniennes, en particulier les Barbelotes, partageaient une même croyance en cet homme primordial émané, un éon appellé Autogène, lequel aurait fait émaner le parfait anthropos, appelé Adamas. Cette Autogène est accompagné d’un aide appelé « connaissance parfaite » et il a une force telle que tout ce qui existe est en lui. Saint Irénée décrit plusieurs sectes gnosticistes partageant des systèmes analogues, mais avec d’autres noms.

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On retrouve ces théories dans le Pistis Sophia, un écrit gnostique du 4e siècle, utilisant le nom de Jésus pour faire passer les mêmes théories, ainsi que dans la littérature hermétique des Poimandres. Il est remarquable également que la secte des manichéens avaient également la même théorie d’un homme primordial. Enfin, dans l’hymne Purusha Sukta du Rigveda, l’homme cosmique, dont le nom est Purusha, prend également la forme d’un être divin dont l’essence englobe toute la création.

Retrouvez l’émission complète ici :

 

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