[Novus Ordo] François affirme que « Le Saint Esprit provoque le chaos et l’ordre »

Dans une récente entrevue accordée au moderniste radical Austen Ivereigh, le pseudopape François a tenu des propos extrêmement graves, à la fois proches du blasphème et de l’hérésie pure. Mais surtout, ces propos ont une forte odeur gnostique, ce qui est un comble, puisque dans le même passage que nous allons analyser ici, François se défend apparemment d’être à la tête d’une église « gnostique », « pélagienne » et « anarchique ». Ce qui suit nous permettra de mieux comprendre quelle est l’idéologie qui préside vraiment au sein des élites dirigeantes de la secte moderniste :

Car l’Eglise est institution. La tentation serait de rêver d’une Eglise désinstitutionnalisée, une église gnostique sans institutions, ou une église qui serait sujette à des institutions fixes, ce qui serait une église pélagienne. Ce qui fait l’Eglise, c’est le Saint Esprit, qui n’est ni gnostique, ni pélagien.

C’est le Saint Esprit qui institutionnalise l’Eglise, par une voie alternative, complémentaire, parce que le Saint Esprit provoque le désordre à travers les charismes, puis, à partir de ce chaos, créé l’harmonie. Une Eglise libre n’est pas une Eglise anarchique, car la liberté est un don de Dieu. Une Eglise institutionnelle, c’est une Eglise instituée par le Saint Esprit.

Une tension entre désordre et harmonie : telle est l’Eglise qui doit émerger de la crise [du coronavirus, ndt]. Nous devons apprendre à vivre dans une Eglise qui existe dans la tension entre l’harmonie et le désordre provoqué par le Saint Esprit. Si vous me demandez quel livre de théologie permet de mieux comprendre ceci, ce serait les Actes des Apôtres. Vous y verrez comment le Saint Esprit dé-institutionnalise ce qui n’est plus en usage, et institutionnalise le futur de l’Eglise. Telle est l’Eglise qui doit émerger de la crise. – François, Entretien avec Austen Ivereigh, paru dans The Tablet, 8 Avril 2020

 


Nous allons procéder à une analyse phrase par phrase de cet extrait :

« Car l’Eglise est institution. La tentation serait de rêver d’une Eglise désinstitutionnalisée, une église gnostique sans institutions, ou une église qui serait sujette à des institutions fixes, ce qui serait une église pélagienne. Ce qui fait l’Eglise, c’est le Saint Esprit, qui n’est ni gnostique, ni pélagien. »

Ce passage est crucial pour comprendre ce qui suit. Ici, François semble en apparence revendiquer l’essence institutionnelle de l’Eglise. Il va même plus loin en qualifiant de « gnostique », une Eglise qui n’aurait pas d’institution. Mais dans le même temps, dans la même phrase, il affirme « qu’une église qui serait sujette à des institutions fixes, serait une église pélagienne ». Ceux qui connaissent la pensée de François savent que l’imposteur a régulièrement assimilé les courants catholiques traditionalistes à des « pélagiens ». Ici, François parle en pur moderniste et en authentique agent de l’erreur. Il commence sa phrase en semblant affirmer une vérité catholique, puis il la termine en reniant cette même vérité, de façon subtile et peu intelligible pour ceux qui ne connaissent pas sa doctrine. Or, nonobstant ses jeux de langage, François se découvre ici : pour lui, l’Eglise doit être « institutionnalisée », mais en même temps, ne peut pas être une institution fixe. Cet aphorisme n’est pas si subtil qu’il en a l’air. Ce que François nous dit ici, c’est qu’il ne croit pas que l’Eglise catholique puisse être une institution fixe, ce qui est implicitement le début d’une hérésie typiquement moderniste. La suite de son propos prouvera cela.

« C’est le Saint Esprit qui institutionalise l’Eglise, par une voie alternative, complémentaire, parce que le Saint Esprit provoque le désordre à travers les charismes, puis, à partir de ce chaos, créé l’harmonie. »

Selon François, l’Eglise est instituée par le Saint Esprit au moyen « d’une voie alternative, complémentaire ». Alternative et complémentaire à quoi exactement ? Quelles sont ces alternatives et compléments ? Selon lui, ce sont des « charismes » de désordre et d’harmonie, provoqués ou suscités par le « Saint Esprit ». Affirmer que « le Saint Esprit provoque le désordre…puis à partir de ce chaos, créé l’harmonie », est précisément le genre de doctrine que l’on retrouvera dans la Kabbale juive, ou encore dans la tradition gnostique de la plupart des sectes maçonniques. Après nous avoir dit une chose et son contraire dans le passage vu précédemment, François récidive ici : il fait mine de dénoncer « la tentation d’une Eglise gnostique », mais dans les faits, s’en revendique. L’Eglise de François est donc instituée par des « charismes » générant ordre et désordre, bien et mal en somme. Voici qui ressemble furieusement à la théosophie kabbalistique, à la « divinité » de la Kabbale au sein de laquelle cohabitent et de complètent le bien et le mal, désignés par des entités énergétiques spirituelles telles que les sephiroth et leurs qlippoth. Celui qui connait les lectures de François ne sera pas surpris.

« Une Eglise libre n’est pas une Eglise anarchique, car la liberté est un don de Dieu. Une Eglise institutionnelle, c’est une Eglise instituée par le Saint Esprit. »

Ce passage est très instructif. Comprenez bien, pour commencer, que ce n’est pas parce que François récuse un anarchisme ecclésiologique, qu’il défend pour autant la vraie institution de l’Eglise catholique. François expose ici l’ecclésiologie moderniste telle que présentée dans Vatican 2. Une ecclésiologie qui fait de toutes sortes de sectes schismatiques ou hérétiques prétendument chrétiennes, des « voies alternatives, complémentaires » à l’action du « Saint Esprit ». Pour rappel, le document « Unitatis Redintegratio », au numéro 3, enseigne : « En conséquence, ces Églises et communautés séparées, bien que nous croyions qu’elles souffrent de déficiences, ne sont nullement dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut. L’Esprit du Christ, en effet, ne refuse pas de se servir d’elles comme de moyens de salut, dont la vertu dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Église catholique ». Il serait trop long ici de rappeler toutes les fois où les antipapes de la secte moderniste sont allés prier en union avec des schismatiques ou des protestants, où tous les documents de « foi commune » qu’ils ont signé avec des sectes. Ainsi, il faut comprendre que pour François, telle ou telle secte protestante ou schismatique d’Orient, peut être une « Eglise institutionnelle, instituée par le Saint Esprit », pour peu qu’elle ait quelque épaisseur historique. Gardez à l’esprit qu’il serait une erreur de croire que François et les autres chefs modernistes seraient de simples vieux clowns un peu gâteux. François, tout amoureux de « théologie de la libération » et d’écologie intégrale qu’il est, n’est pas un anarchiste. Il est à la tête de la plus importante de toutes les sectes de Satan de toute l’histoire.

« Si vous me demandez quel livre de théologie permet de mieux comprendre ceci, ce serait les Actes des Apôtres. Vous y verrez comment le Saint Esprit dé-institutionnalise ce qui n’est plus en usage, et institutionnalise le futur de l’Eglise. »

François prétend qu’à l’occasion de la Pentecôte, on assista à un phénomène de type « ordo ab chaos » provoqué par le « Saint Esprit ». Selon lui, l’Eglise est une harmonie qui est en même temps le produit d’un chaos. Elle n’est pas l’accomplissement universel de la Religion éternelle, elle n’est pas la continuité accomplie d’un plan divin, réalisé dans la sérénité impassible de la puissance de l’Eternel. Selon François, « le Saint Esprit dé-institutionnalise ce qui n’est plus en usage ». Prise dans le contexte de l’extrait, on peut raisonnablement supposer que par cette déclaration, François ne perçoit pas l’institution de l’Eglise comme un accomplissement des promesses de l’Ancien Testament, mais comme un moment de désordre, de rupture, de chaos, duquel nait une entité essentiellement différente de ce qui était avant. Ceci va à l’encontre de la Révélation divine. Ceci est une insulte aux promesses de l’Ecriture. Ceci est une insulte au Seigneur Jésus Christ. Selon François, l’Eglise serait donc née dans la confusion, dans l’égarement, dans l’incertitude, dans l’absence d’ordre, dans le chaos, c’est-à-dire littéralement que l’Eglise serait née d’un assemblage d’éléments hétéroclites, se mouvant sans conscience, sans direction, sans projet. Cela correspond fort bien à l’ecclésiologie moderniste. Certainement pas à l’ecclésiologie catholique. Rappelez-vous qu’au début de sa déclaration, François a affirmé que selon lui, l’Eglise qui serait une « institution fixe » serait une église pélagienne.

« Telle est l’Eglise qui doit émerger de la crise. »

François répète à plusieurs reprises qu’une « Eglise » doit émerger de la crise sanitaire globale liée à l’épidémie de Coronavirus. Nous voyons ici une chose que peu de gens comprennent. Les chefs de la secte moderniste ont usurpé les postes clefs de l’Eglise catholique en grande partie pour des raisons politiques. Aucun catholique bien instruit n’ignore que la secte moderniste est née de l’effort conjoint de plusieurs forces ennemies de Dieu : la franc-maçonnerie, le communisme, le judaïsme talmudique et bien sûr, les Judas modernistes eux-mêmes. Toutes ces sectes, à un moment donné ou à un autre, notamment au 19e et au début du 20e siècle, ont plus ou moins ouvertement admis leurs projets d’infiltration des séminaires, des cures, des évêchés, de la curie et du conclave. Du moins, plusieurs évènements providentiels ont constamment permis de mettre à jour leurs desseins diaboliques et permirent à l’Eglise de mettre la main sur des documents exposant clairement leurs manigances. Il résulte de cela que l’élite, publique ou occulte, de la secte moderniste, n’est pas seulement composée de simples idéologues hérétiques : elle est composée d’individus appartenant aux élites occultes de ce monde. Il n’est donc pas surprenant de voir que François partage à ce point leur langage, leurs codes, leurs idées. De même que les élites mondialistes nous répètent depuis plusieurs semaines qu’un nouvel ordre mondial émergera de cette étrange épidémie de coronavirus, François répète à plusieurs reprises qu’une « Eglise doit émerger de cette crise ». Lui aussi, comme ses confrères globalistes, prépare les citoyens de sa secte à un « nouvel ordre ».

Le fait que François prenne ici l’exemple de la Pentecôte pour exposer sa théorie d’un ordo ab chaos provoqué par le « Saint Esprit », n’est pas anodin. Dans la théologie moderniste fondatrice de la révolution Vatican 2, le premier chef de la secte antéchristique avait précisément inauguré ce funeste mouvement en parlant d’une « nouvelle Pentecôte ». Jean XXIII admettait ainsi, de façon officielle, l’institution d’une contre-église, d’une entité substantiellement différente de l’Eglise catholique, mais usurpant ses palais, ses prérogatives, ses richesses, son apparence. Le corps mystique de l’Antéchrist apparut alors à la face du monde, après avoir été annoncé par tant de saints et de théologiens.

François nous aide donc à mieux comprendre l’idéologie profonde des sectateurs du Vatican occupé. Il serait temps que certains de nos amis catholiques n’ayant pas encore conclu au constat de la vacance du siège, y viennent bien vite.

La « nouvelle pentecôte » moderniste peut être résumée en une seule image : l’horrible et blasphématrice sculpture antéchristique installée dans le hall Paul VI au Vatican.

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4 commentaire

  1. brillant article, et très éclairant, merci !

  2. Bonjour,

    Pour ma part, je peux vous assurer sans le moindre risque d’erreur que ce que vous appelez la « secte moderniste »

    – n’est pas née uniquement, depuis l’extérieur de l’Eglise catholique, « de l’effort conjoint de plusieurs forces ennemies de Dieu : la franc-maçonnerie, le communisme, le judaïsme talmudique et bien sûr, les Judas modernistes eux-mêmes », votre liste n’étant pas exhaustive,

    – mais est née également, depuis l’intérieur de l’Eglise catholique, de l’effort conjoint de plusieurs ensembles de conceptions philosophico-théologiques pleinement opposés à la poursuite de la réception et de la transmission orthodoxistes et intransigeantes, à caractère tridentinistes, de chacune des composantes successives de la Tradition chrétienne en général et de la composante tridentine de cette Tradition en particulier.

    En d’autres termes, la mutation de l’Eglise catholique, ou la transformation du christianisme catholique, que nous connaissons et subissons encore plus depuis le début du deuxième après-Concile, à partir de 1979, sous Jean-Paul II, que depuis le début du premier avant-Concile, à partir de 1929, sous Pie XI, ce qui n’est pas peu dire,

    – ne résulte pas uniquement du rassemblement de certaines influences anti-catholiques qui se manifestent, depuis l’extérieur de l’Eglise,

    mais

    – résulte également du rassemblement de certaines influences néo-catholiques qui se manifestent depuis l’intérieur de l’Eglise.

    En effet, le renouveau biblique, le renouveau patristique, le mouvement liturgique et le mouvement oecuménique, mais aussi de nouvelles conceptions

    – de l’anthropologie chrétienne et de l’ecclésiologie catholique,
    – des réflexions et des relations en direction de l’homme et du monde contemporains,
    – des réflexions et des relations sur et vers les religions non chrétiennes,

    ont commencé à se manifester, d’une manière potentiellement disruptive, dès le début des années 1930 et de la deuxième partie du pontificat de Pie XI.

    Et la volonté de contester, de dépasser, de remplacer ou de transformer la conception « tridentiniste » du christianisme catholique et de ses fondamentaux a souvent été l’un des principaux points communs à ces renouveaux, à ces mouvements et à ces nouvelles conceptions.

    Plus vous ferez connaître et comprendre ces renouveaux, ces mouvements et ces nouvelles conceptions, en tant qu’inducteurs de mutation apparus dès les années 1930, et plus vous ferez en sorte que vos lecteurs comprennent que cette mutation ne résulte pas uniquement d’une coalition ou d’un rassemblement de forces non catholiques, ennemies de l’Eglise et de la foi catholiques ou opposées à l’Eglise et à la foi catholiques, mais résulte également d’une modification des sources d’inspiration et d’orientation de la pensée et de l’action de clercs catholiques, qui n’avaient pas que des arguments erronés, mais qui ont eu tendance, dès les années 1930, d’une part à prendre leurs désirs pour des réalités, d’autre part à vouloir imposer leurs idées à toute l’Eglise.

    Bonne journée.

    Un lecteur.

  3. […] plus explicites présentes dans le magistère de Jean-Paul II. Elle nous permet de mieux comprendre pourquoi François affirmait dans un entretien d’avril 2020 que « le Saint Esprit provoque le désordre à travers les charismes, puis, à partir de ce chaos, […]

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