Saint Arbogast, évêque de Strasbourg et confesseur

Les irlandais ont réclamé comme leur compatriote ce saint. Les écossais en firent de même et ils sont soutenus en ceci par la Chronique de Sens de Richer, écrite au 13e siècle, ainsi que par la vie de Saint Florentin, son successeur, bien que ses actes nous rapportent qu’il était issu d’une noble famille d’Aquitaine. Etant arrivé en Alsace, il mena une vie d’anachorète dans la Sainte Forêt (Heiligesforst) vers l’an 630. Il était souvent invité à la cour du roi Dagobert II et il fut ainsi promu au siège épiscopal de Strasbourg. Ses actes rapportent que peu de temps après son exaltation, il ramena à la vie le fils de Dagobert, tué à la suite d’une chute de cheval. Les actes nomment ce jeune prince Sigebert, bien que le nom ne soit pas rapporté par les historiens.

Beaucoup d’autres miracles sont attribués à Saint Arbogast. Ce dernier, aidé par les libéralités du roi Dagobert, enrichit l’église de Strasbourg de nombreux vastes domaines. Le roi Dagobert lui donna également le château et la ville de Rouffach, accompagné de nombreuses terres situées sur les deux rives de la rivière de l’Ill, ainsi que le vieux palais royal d’Isenbourg, lui-même résidant à Kirscheim, près de Molsheim.

Saint Arbogast a également fondé ou doté plusieurs monastères, les principaux étant ceux de Surbourg et de Shutteran. D’autres mentionnent également celui d’Eberheimunster, mais le fondateur du monastère de cette localité fut le Duc Athico, le père de Saint Odile, sous la direction de Saint Déodat, évêque de Nevers.

Abbatiale Saint Martin et Saint Arbogast à Surbourg, Alsace.

Selon Bosch le Bollandiste, Saint Arbogast mourut en 678, un an avant que Dagobert n’ait confié l’épiscopat de Strasbourg à Saint Wilfred, lequel était alors en voyage à Rome. Saint Wilfred ayant refusé cette dignité, l’épiscopat strasbourgeois fut confié à Saint Florentin.

Tous les biographes de Saint Arbogast rapportent que sa dernière volonté fut que son corps soit enterré sur une montagne qui était alors un lieu où étaient inhumés les criminels. Son vœu fut respecté, mais l’église Saint Michel fut par la suite construite à cet emplacement et un village nommé Stratebourg fut construit tout autour. Près de là fut fondée l’abbaye Saint Arbogast, où le corps du saint fut translaté avec les honneurs par son successeur Saint Florentin.

Père Alban Butler, The Lives of The Saints, Volume III, 21 Juillet, 1866

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