[Apologétique] Dossier : Qu’est-ce que la Kabbale ?

Qu’est-ce que la Kabbale ?

On peut définir la kabbale comme étant le mysticisme et la théosophie du judaïsme apostat. En particulier, la Kabbale propose des concepts métaphysiques, cosmologiques et donc, théosophiques, anthroposophiques et même eschatologiques. La kabbale est donc dès l’origine une perversion philosophique grave qui a pénétré dans certains milieux judéens de l’époque tardive de l’Ancien Israël et des débuts de l’époque talmudique. La kabbale est au final, le pendant ésotérique, voire occultiste, des doctrines du Talmud. Pour reprendre la formule de Monseigneur Léon Meurin, spécialiste des religions païennes orientales, on peut résumer la kabbale comme étant la marque originelle de l’apostasie de certains judéens de l’époque de l’Ancien Israël, une apostasie les ayant conduit à adopter un certain nombre de croyances et de systèmes issus de la gnose païenne :

Cette hypothèse […] nous ferait comprendre la transmission des idées panthéistiques des perses et des autres païens à ceux d’entre les Juifs, qui, après la grande captivité, n’ont plus voulu quitter Babylone, la terre de leur exil. D’ailleurs, il est certain que le Talmud fut composé à cette époque à Babylone même ; ce qui confirmerait l’opinion presque générale que c’est là qu’il faut aussi chercher l’origine de la Kabbale. La doctrine kabbalistique n’est au fond que le paganisme en forme rabbinique.Mgr. Léon Meurin

Nous recommandons également aux lecteurs, en guise d’introduction, ce court article du Père Paul Jouon, jésuite, exégète, professeur d’hébreu biblique, spécialiste en philologie sémitique. Enfin, sachez que vous pouvez également retrouver sur Fide Catholica toutes les émissions que nous avons consacrées à la thématique de la Kabbale juive dans la rubrique « Radio Regina ».

Quels sont les concepts principaux de la Kabbale ?

La Kabbale procède d’une première erreur métaphysique. Selon la Kabbale, il n’y a pas de distinction concrète entre le Créateur et la création : la métaphysique de la Kabbale est émanentiste. Le Dieu de la Kabbale est présenté comme l’infini et tout ce qui existe dans l’univers n’est pas une création, mais une émanation divine, c’est à dire une expansion de l’essence divine. La kabbale cherchera donc ensuite à rationaliser, à catégoriser et à hiérarchiser ces infinités de classes d’émanations. La métaphysique kabbalistique est donc panthéiste ou panenthéiste. Cette métaphysique est tout à fait contraire à la métaphysique exposée dans la Sainte Écriture et développée par les pères et docteurs de l’Église. La métaphysique émanentiste est en fait caractéristique des concepts développée par des philosophes ou par des systèmes religieux hérétiques dès l’antiquité, autrement dit par les cosmologies des gnoses païennes. On peut y distinguer deux origines antiques : l’une, venant de philosophes grecs comme les néoplatoniciens Plotin ou plus tard, Proclus, l’autre, venant des mystères des paganismes de l’Egypte et de l’Inde antique, en particulier des Upanishad, c’est à dire les spéculations philosophiques et métaphysiques qui sont à la base des croyances théosophiques du védisme et donc de l’hindouisme. D’ailleurs, Porphyre de Tyr a correctement identifié l’influence des mystères indo-babyloniens dans la métaphysique de Plotin : « Plotin arriva à posséder si bien la philosophie, qu’il tâcha de prendre une connaissance directe de celle qui se pratique chez les Perses et de celle qui est en honneur chez les indiens » -¨Porphyre, Vie de Plotin, chapitre 3. Nous verrons plus tard de quelle manière certains milieux judéens de l’ancien Israël ont pu être séduits par ces doctrines erronées. En somme, toute l’erreur kabbalistique repose sur sa métaphysique hérétique. Cette métaphysique contrevient totalement au principe de causalité et au dualisme enseigné par la Sainte Écriture et expliqué par la doctrine de l’Église, en particulier par Saint Thomas d’Aquin.

Qui sont les auteurs de la Kabbale ? Quels sont les corpus de la Kabbale ?

Contrairement au Talmud, qui est une compilation législative relativement fixe, la Kabbale ne constitue pas un corpus littéraire fixé à telle ou telle époque, mais plutôt un mouvement littéraire, philosophique et mysticiste propre au judaïsme apostat. C’est justement ce qui rend l’étude de la Kabbale plus compliquée que celle du Talmud, dans lequel tout chrétien peut facilement déceler les blasphèmes et les horreurs du judaïsme apostat. On peut considérer comme faisant partie de la Kabbale, tout ouvrage de littérature juive développant des concepts métaphysiques, philosophiques, théosophiques et mystiques. Il faut immédiatement rappeler que Kabbale et Talmud sont intrinsèquement liés. De fait, les textes kabbalistiques les plus anciens sont généralement attribués aux antiques rédacteurs du Talmud ou à leurs précurseurs peu avant la venue du Messie Jésus-Christ. Dans ce dossier, nous étudierons les principales sources qui forment le corpus de la kabbale juive : la littérature des hekhalot et de la merkavah, le Sefer Yetsirah, le Sefer HaBahir et le Zohar. Nous mettrons également en lumière, les sources philosophiques et historiques de la kabbale elle-même, dans les paganismes indo-babyloniens, égyptiens, grecs, etc. ainsi que dans le gnosticisme néoplatonicien. Enfin, nous étudierons aussi les diverses influences de la kabbale et du gnosticisme au Moyen-âge, durant la Renaissance et dans la philosophie moderne.

Chapitre 1 – Les sources de la Kabbale : le mysticisme de la Merkavah et la littérature des Hekhalot

Chapitre 2 – Le Sefer Yetsirah

Chapitre 3 – Le Sefer HaBahir

Chapitre 4 – Les sources païennes de la Kabbale

Chapitre 5 – Gnose et Kabbale au 13e siècle

Chapitre 6 – Le Sefer HaZohar

Chapitre 7 – L’influence de la Kabbale pendant la Renaissance

 

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1 commentaire

  1. […] De point de vue, Benoit XVI et François vont tous les deux très loin, puisqu’ils vont jusqu’à affirmer une cosmologie panthéiste émanentiste, un système tout à fait opposé à la métaphysique catholique, mais que l’on retrouve dans la kabbale juive et dans toutes les gnoses païennes, comme nous l’avons longuement démontré dans notre dossier apologétique sur la question. […]

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