Sainte Marguerite, reine d’Écosse, fut véritablement donnée à cette contrée par la Providence. Jeune princesse de Hongrie, elle avait été conduite provisoirement en Angleterre, mais une tempête jeta le navire sur les côtes d’Écosse. Le roi Malcolm III, charmé de ses rares qualités, lui offrit sa main et son trône.
Alors, pendant les trente années de son règne elle produit un bien merveilleux dans tout le royaume ; le roi son époux devient sa première conquête par la pratique d’une vie chrétiennement régulière ; non seulement elle donnait d’abondantes aumônes à des troupes d’indigents, mais en nourrissait chaque jour trois cents avec une bonté toute maternelle. Tous ses joyaux disparaissaient en œuvres de charité. L’Écosse admirait en elle les reflets de la Mère de Dieu. Aussi, quand elle expira, son visage offrit une beauté merveilleuse, signe de son élévation dans la gloire et le pape Clément X la donna pour patronne à l’Écosse
Abbé Joseph Lémann, La Dame des Nations dans l’Europe catholique, pp 306-307, 1909.