Il y a quelques mois, nous avions partagé un article très important du Dr. Philippe Guillemant, ingénieur et chercheur physicien au CNRS, spécialisé en intelligence artificielle. Récemment, le Dr. Guillemant a donné une interview sur la chaine YouTube « Bas Les Masques ».
Dans cette vidéo, Guillemant explique comment la crise sanitaire a accéléré certains bouleversements sociétaux, et comment elle a permis de faire accepter à une partie des populations le concept d’identité numérique.
Certains points soulevés par le Dr. Guillemant sont particulièrement importants pour comprendre les évolutions sociétales en cours et l’émergence de cette fameuse 4e révolution industrielle. Selon le Dr. Guillemant :
- Le progrès technologique n’est jamais un processus soudain et brutal. Il s’agit d’un « escalier » progressif, où les découvertes scientifiques et les innovations technologiques mettent toujours un certain temps pour se développer, puis pour se démocratiser. Il y a des grandes avancées, puis de petits paliers qui se développent à l’intérieur de telle ou telle avancée technologique dans tel ou tel secteur.
- Nous sommes déjà dans une situation où toute la technologie pour mettre en place la fameuse 4e révolution industrielle est déjà présente, active et suffisamment développée, qu’il s’agisse de l’identité numérique, du traçage des populations ou du transhumanisme.
- Pour Guillemant, il ne s’agit donc pas de complot, mais plutôt de processus naturel : d’années en années, en fonction de divers évènements (comme la crise du COVID et la campagne de vaccination), on normalise le fait de posséder une identité numérique permettant d’accéder à certains biens ou services dans la société (accès à certains lieux ou évènements culturels par exemple).
- Le marché des objets connectés (iOt, internet of things) est en pleine expansion et représente des enjeux bien plus importants que ceux du marché de la vaccination lui-même.
- Selon Guillemant, le traçage des téléphones portables (au moyen du signal GPS et des triangulations) reste pour l’instant relativement limité et imprécis, mais se développera considérablement à partir de la généralisation du réseau 5G.
- Selon Guillemant, même si la crise sanitaire n’avait pas eu lieu, on se dirigeait quand même vers cette démocratisation de l’identité numérique à moyen terme. Cette démocratisation se réalise déjà depuis de nombreuses années, par exemple avec la généralisation des achats par carte de crédit, par le sans contact ou par les titres de transport numériques avec identification par QR code. Selon lui, cette démocratisation se poursuivra notamment dans le cadre de la diffusion de la monnaie numérique par les banques centrales.
- Selon Guillemant, il y a donc un risque que, faute de barrières morales vis-à-vis de l’application de ces nouvelles technologies, la société se laisse entrainer petit à petit de la banalisation de l’identification numérique systématique, jusqu’à l’adoption progressive du transhumanisme.
- Selon Guillemant, il y a également un risque lié à une partie du monde scientifique impliqué dans le développement de ces nouvelles technologies. Dans ces milieux, on ne considère plus le corps comme autre chose qu’une machine biologique, au détriment de la dimension spirituelle, et donc de l’âme humaine. Cette menace transhumaniste découle donc de la redéfinition progressive de l’être humain par une partie du courant de la philosophie contemporaine.
- Selon Guillemant, le pas qui n’a pas encore été franchi est celui de la volonté politique d’imposer ces choses aux populations.
- Cependant, Guillemant reste optimiste et estime que le futur dystopique de l’identité numérique généralisée et du transhumanisme n’est pas une fatalité. Il estime que la crise du COVID a paradoxalement permis à beaucoup de personnes à travers le monde de se rendre compte des potentiels dangers de ces technologies et de volontés officielles de personnalités mondialistes d’imposer le fameux « great reset ».
L’Identité Numérique et le traçage des données n’est pas une chose nouvelle
En ce qui nous concerne, nous sommes en grande partie d’accord avec le Dr. Guillemant sur les dangers de la généralisation de l’identification numérique. Certes, les états ont un pouvoir régalien et souverain qui leur permet de contrôler et de vérifier l’identité des individus présents sur son territoire. C’est la raison d’être de la carte d’identité, qui permet de vérifier l’identité d’une personne, mais qui lui permet aussi d’avoir le droit ou pas, d’accéder à certains services publics. De la même façon, il est normal que les véhicules soient équipés de plaques d’immatriculation.
Toutefois, nous voyons bien que depuis deux ans, certaines voix du mondialisme ne cachent plus leur désir de voir se mettre en place une société où l’identité numérique serait la norme. Le problème avec cette tendance, c’est qu’elle peut poser de graves menaces contre les libertés individuelles les plus élémentaires. De plus, avec l’affaiblissement de la morale politique et avec la perte croissante de la souveraineté des états, en particulier d’un pays comme la France, il y a aussi un risque de voir émerger une société dans laquelle l’Internet des Objets Connectés serait devenu le monopole de grandes corporations privées. Je vous renvoie au fameux documentaire « Réflexions sur le Futur », qui en parle beaucoup.
Nous pourrions compléter le propos du Dr. Guillemant en rappelant encore une fois que les technologies de l’identification numérique existent déjà et sont déjà en place depuis un certain nombre d’années, du moins dans un certain nombre d’applications de la vie de tous les jours.
La plus commune de ces applications est sans doute la carte à puce, inventée en 1975 par le français Roland Moreno. Celle-ci a été intégrée à un grand nombre d’objets du quotidien : badges d’accès, carte d’assurance maladie, carte SIM, carte bancaire ou encore titre de transport.
Au cours des années 2000, ces trois dernières applications, carte SIM, carte bancaire et titre de transport, se sont réellement démocratisées à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, presque tout le monde possède un smartphone équipé d’une carte SIM, ainsi qu’une ou plusieurs cartes bancaires, lesquelles sont également munies d’un système NFC (Near-Field Communication) plus couramment appelé « sans contact ». La plupart des gens dans les grandes villes possèdent en outre une carte de transport fonctionnant sur le même principe.
Ainsi, avec le développement quasiment universel de la téléphonie mobile, du e-commerce et du paiement par carte bancaire depuis une vingtaine d’années, on peut affirmer avec nos amis de Radio Regina que d’une certaine manière, nous sommes tous déjà tracés ! Si votre carte SIM, votre carte bancaire ou votre titre de transport est à votre nom, il est alors possible pour les sociétés gérant ces services, de connaitre vos appels téléphoniques, les sites que vous visitez, vos achats en ligne ou en magasin, vos transactions bancaires ou encore les trajets que vous effectuez chaque jour.
De plus, nous utilisons tous l’internet tous les jours, que ce soit par smartphone ou par ordinateur. En particulier depuis la phase de l’internet 2.0, c’est-à-dire l’apparition et la popularisation des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Youtube et autres à partir de la fin des années 2000. Que ce soit par l’utilisation des réseaux sociaux ou par le data mining, là aussi, nous acceptons en réalité déjà l’identification numérique et le traçage de nos données et activités en ligne. Nous sommes actuellement en passe d’entrer dans l’ère de l’internet 3.0, à savoir l’internet of things et l’internet of money.
Cependant, il est vrai que pour le moment, rien ne nous oblige à utiliser ces technologies, du moins en ce qui concerne la téléphonie, l’internet ou les achats. En France, il n’existe pas de loi obligeant les citoyens à posséder un smartphone, une carte SIM ou une carte bancaire. Par contre, en Chine, l’identification numérique, le traçage des populations, le système de notation sociale et l’utilisation de l’intelligence artificielle appliquée à la surveillance permanente de la voie publique, sont déjà des réalités qui semblent d’ailleurs inspirer de plus en plus l’élite politique occidentale. Nous ne sommes plus très loin du collectivisme intégral appliqué à la société néo-libérale.
Dans certains pays de l’Union Européenne, comme l’Estonie, il existe déjà des cartes d’identité digitales, se présentant sous forme d’une carte à puce.
Plus récemment la Commission Européenne a annoncé le lancement d’un projet d’identification numérique dans toute l’Union Européenne. Il s’agit en somme de reproduire le modèle estonien en obligeant les citoyens européens à adopter un portefeuille électronique qui regroupera carte d’identité, documents officiels et moyens de paiement.
Mais d’une certaine façon, l’identification numérique, ainsi que le traçage, est techniquement déjà possible, aussi bien pour les pouvoirs publics que par des entités privées, à partir du data mining et des traces numériques que nous laissons tous les jours sur les smartphones, les sites internet, les applications et les réseaux sociaux que nous utilisons.
D’un autre côté, ces technologies ont intégré notre quotidien à tel point qu’on pourrait difficilement s’en passer.
Dès lors, on peut se demander si nous ne sommes pas nous-mêmes les complices de notre propre mise en esclavage et de notre soumission au carcan de l’identité numérique et du traçage généralisé.
Des solutions pour échapper à l’identité numérique et au traçage généralisé
Fort heureusement, il existe de nombreuses solutions pour apprendre à profiter de toutes ces technologies sans sacrifier notre vie privée, nos données et notre identité personnelle.
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Source : Hazel FinTech