Voici la tribu des Al-Azeizat de Jordanie. Cette tribu de catholiques arabes fait remonter sa généalogie aux antiques peuples Ghassanides. Ils vivent principalement dans la région de Madaba.
Ci-dessous, l’on peut voir deux anciens chefs de cette tribu : le Sheikh Ibrahim Al-Twal et le Sheikh Yacoub Al Shuweihat.
Notons par ailleurs que le père Fouad Al-Twal, ancien patriarche (Novus Ordo) latin de Jérusalem de 2008 à 2016, est lui-même issu de cette tribu, comme son nom l’indique.
Les Ghassanides étaient en effet un peuple arabe chrétien dont les soldats étaient souvent au service de l’empire byzantin. Les Ghassanides jouèrent ainsi un grand rôle dans les guerres entre l’empire byzantin et l’empire perse, mais aussi contre les mazdéens et les bédouins païens. Les Ghassanides avaient fondé un important royaume arabe chrétien dans le nord de la pénisule arabique avant l’arrivée de l’islam dans la région. Cependant, une grande partie des Ghassanides à l’époque étaient des jacobites adeptes de l’hérésie monophysite, condamnée en 451 au Concile de Chalcédoine. Ceci brouillera gravement leurs relations avec l’empire byzantin, puisqu’en 632, lors de la bataille de Yarmouk, opposant les Byzantins aux partisans de Mohammed, une grande partie de l’armée Ghassanide trahira la Chrétienté pour s’allier aux musulmans. D’autres causes furent avancées pour expliquer cette defection, notamment le fait que l’empire avait négligé de payer les soldats Ghassanides depuis des mois.
Notez cependant que la tribu des Al-Azeizat est une tribu arabe catholique de rite latin. J’ignore exactement quand a eu lieu leur retour dans le giron de l’Église, mais il faut savoir que la papauté, surtout à partir du 11e siècle, a constamment déployé ses efforts en Orient, soit pour l’évangélisation des païens et des musulmans, soit pour exhorter les schismatiques à se réunir à Rome. Les congrégations missionnaires, notamment les Dominicains et les Franciscains, jouèrent évidemment un rôle capital dans cette oeuvre magnifique.
Ci-dessous, des familles de la tribu des Azeizat à Mâdabâ, en Jordanie, viennent faire baptiser leurs enfants par les pères dominicains (vers 1900-1905).
Ci-dessous, Medaïeh, une jeune fille catholique de Madama, s’apprétant à se marier. Elle porte sa dot autour du cou.
Ci-dessous, une jolie photo de 1913 montrant de jeunes catholiques arabes entrant au petit séminaire de Jérusalem.