La situation de la France est plus que préoccupante. Ceux qui ont les yeux bien ouverts le savent, nous l’avons bien montré dans notre documentaire « France 2031 ».
En fait, ce qui empoisonne la France depuis si longtemps, ce sont ses divisions. Certes, en tout temps, toute nation peut être victime de ce fléau. Il en va ainsi des sociétés humaines. Mais la France post-moderne n’est pas frappée d’une simple division bipartisane, mais plutôt d’une infinité de fractures, aussi nombreuses que le tribalisme et l’individualisme peuvent en produire.
La première division fut celle entre les deux patries : France catholique originelle contre France révolutionnaire née de 1789. Puis, au 19e siècle, les divisions entre catholiques, libéraux, anticléricaux, radicaux, socialistes, etc. Puis de fil en aiguille, apparurent de nouvelles divisions au sein même des courants de droite et de gauche, divisions favorisées par le fonctionnement même du régime de partis, par l’électoralisme et la corruption morale de la démocratie libérale. Puis, plus récemment, des divisions sociales, ethniques, communautaires, fruits de la politique délirante et criminelle des gouvernements de la 5e République. Naturellement, plus ce régime s’est prétendu égalitariste, moins il parvint à effectivement imposer une justice sociale, chose qui semble particulièrement contradictoire avec sa nature même.
La grande question du moment est en réalité celle du devenir du modèle politique et social français. Il vaudrait mieux que la droite catholique et nationale s’empare rapidement de ce défi avant que la mouvance mondialiste ne le fasse. Et qu’on ne s’y trompe pas : ces derniers en sont bien conscients et leur plan est déjà prêt. Et nous, où en sommes-nous ?
Les Vraies Raisons de l’Abstention
Ces élections régionales et départementales de 2021 ont vu un taux d’abstention record en France. A notre avis, ceci n’a rien à voir avec le fait que nous étions encore en confinement il y a peu et que certains français particulièrement trouillards, n’aient pas voulu se risquer à attraper le COVID dans les bureaux de vote.
Non, il s’agit plus simplement de la confirmation d’une tendance profonde, observable depuis de nombreuses années. Plusieurs éléments peuvent expliquer la chose. Désintérêt de la chose publique, désenchantement, dégout vis-à-vis de la classe politique, disparition progressive des réflexes démocratiques et civiques, notamment dans les jeunes générations. En somme, le parti de l’abstention, c’est la France des Gilets Jaunes d’un côté, et la France des 18-45 ans de l’autre, pour résumer la chose de façon grossière.
Cette situation est loin d’être à l’avantage des partis. Le parti présidentiel écope d’un désaveu qui résulte aussi bien de sa nature artificielle, que du ressentiment dû à la gestion de la crise du COVID. Mais l’abstention inquiète également le Rassemblement National de Marine Le Pen, qui a certainement perdu des voix au sein de la population abstentionniste.
Il semble plutôt que la population soit déjà focalisée sur la prochaine échéance présidentielle. Mais là aussi, il faudra s’attendre à un taux d’abstention assez proche de celui de 2017.
La France a besoin d’un nouveau régime et tout le monde le sait
Il me semble qu’il y ait cependant un désir presqu’inconscient chez les Français de passer à un autre modèle, à un autre régime politique. Quoiqu’il en soit, la chose est très nécessaire et urgente.
La gauche mélanchoniste en profite évidemment pour appeler à une 6e République. Si nous rejetons évidemment leur idéologie mortifère, il faut au moins admettre avec eux que la 5e République a fait son temps.
La droite, dans son ensemble, se mobilise afin de profiter au mieux de l’opportunité offerte en 2022. Si l’actuelle présidence ne parvient pas à redorer son image dans l’opinion électoralement utile, il y a un boulevard qui s’ouvre à droite.
Certains voient la victoire de Marine Le Pen comme une probabilité de plsu en plus pertinente. D’autres pensent au contraire que les sondages toujours plus favorables, peuvent faire d’Eric Zemmour un homme providentiel, avec à la clef, la quasi-disparition du RN et la création d’un nouveau parti national, libéral et populiste rassemblant l’aile droite des Républicains et une grande partie de l’actuel RN. Mais à notre avis, ce scénario est loin d’être idéal.
Les problèmes structurels du régime actuel ne sont pas seulement de l’ordre strictement politique : il y a également un grave souci au niveau du débat public lui-même, lequel n’a peut-être jamais été aussi saturé, chaotique et vain. Le président communique aux jeunes en se ridiculisant avec deux youtubeurs grotesques dans les jardins de l’Elysée tandis que le forum de France se réduit désormais au plateau de Cyril Hanouna. Il n’est donc pas surprenant qu’une partie de l’opinion de droite place désormais ses espoirs en Zemmour, un chroniqueur de télévision.
Le Parti Catholique peut-il sauver la France et les Français ?
Le drame de la France, c’est évidemment la disparition d’une grande partie de son anthropologie catholique, et par conséquent, l’absence factuelle d’un grand parti politique chrétien.
Je suis de ceux qui pensent qu’un tel parti doit et peut émerger, car il est le seul à pouvoir apporter les urgentes et nécessaires solutions dont a besoin le pays.
Sur le plan constitutionnel, le parti catholique peut proposer une réforme profonde des institutions, à commencer par la constitution elle-même, qui devra être fondée sur la loi divine et la loi naturelle.
Sur le plan social, le parti catholique peut proposer une politique de justice sociale qui outrepasserait paradoxalement, et contenterait peut-même, les attentes d’une partie de l’opinion publique de gauche.
Sur le plan économique, le parti catholique peut proposer une politique fiscale libérale qui favoriserait grandement le pouvoir d’achat des français, tout en allégeant drastiquement les charges sociales et patronales.
Sur le plan des finances publiques, le parti catholique peut introduire le retour d’une monnaie nationale, tout en de soustrayant progressivement, mais fermement, des diktats de Bruxelles et de Frankfort, tout en imposant de nouvelles relations avec nos partenaires européens qui seront mis devant le fait accompli.
Sur le plan de l’immigration, le parti catholique peut imposer un retour du contrôle aux frontières, tout en créant par sa seule politique, un mouvement de réémigration ainsi qu’un effet de dissuasion à l’endroit d’éventuels candidats à l’immigration clandestine ou à l’immigration parasitaire.
Sur le plan de la famille, le parti catholique peut imposer une politique pro-nataliste qui redirigera les sommes gaspillées dans certains postes au profit des jeunes foyers, des malades, des handicapés et des personnes âgées.
Sur le plan de l’intégration, le parti catholique peut apaiser en grande partie les tensions créé par le régime laïciste à l’endroit des populations musulmanes grâce à la mise en place d’un régime confessionnel qui fait de la religion catholique la religion d’état, mais qui aménage un régime juste et sensible à l’endroit des confessions non-chrétiennes.
Il y aurait encore beaucoup à dire et à proposer, par exemple sur l’industrie, le soutien à l’innovation technologique ou l’écologie, mais il est clair que les propositions du parti catholique peuvent, en tant que telles, résonner à l’oreille d’une grande majorité de citoyens français. Politiquement, c’est avant tout une affaire de communication. Il est clair que dans l’état de choses actuel, l’entreprise semble difficile, tant le débat public, largement manipulé par les médias oligarchiques, est chaotique et hostile.
Cependant, pourquoi devrions-nous nous interdire d’y songer ? A droite, les partis divisent ou déçoivent. Ils divisent les français en participant aux polémiques les plus risibles, croyant ainsi gagner quelques points dans l’électorat. Ils déçoivent au final, cherchant un jour à séduire les homosexuels, le lendemain à séduire les religieux, et le surlendemain à séduire les laïcards.
Je suis convaincu qu’il est possible de développer un parti catholique, proposant réforme, justice sociale, équité, progrès et défense sans compromis de la morale naturelle. On me répondra peut-être que les catholiques ne sont plus assez nombreux en France pour réellement peser. Je ne suis pas d’accord avec cette approche comptable qui exclut trop souvent la providence divine. Si Dieu est avec nous, nous pouvons espérer remporter la victoire, ou du moins espérer bien faire en la recherchant pour Sa plus grande gloire et pour le bénéfice de tous.
Bien comprises, les propositions du parti catholique peuvent séduire un large public, même de libéraux, même d’électeurs de gauche, même de Juifs et de Musulmans, même de Français qui ne sont pas spécialement catholiques, mais qui ne sont pas particulièrement hostiles aux catholiques sérieux et honnêtes.
Pour moi, le plus grand obstacle à la chose tient deux mots : la hiérarchie moderniste, ou plutôt, les doctrines de Vatican 2. Tel est le grand drame de notre temps. Il faut y ajouter, sans doute, la tiédeur et l’impiété partout généralisées en Occident et dans le monde.
Sur le plan humain, ce qui nous manque, ce sont des cadres, des rhéteurs de talent, des âmes motivées pour lancer le mouvement, des moyens financiers et surtout un chef charismatique et électrisant qui puisse faire briller la voix de l’intégralisme dans les meetings et les plateaux de télévision.
Utopie, vanité, ignorance.
abstention et bulletins blancs = 70%
Macron 10% des votants = 3% des français
soit 97% des français : anti-Macron
En effet, ça n’a pas été assez souligné dans l’article, mais on s’aperçoit que la démocratie libérale devient de plus en plus illégitime au fur et à mesure des abstentions records.