Ferdinandus Hubertus Hamer est né le 21 août 1840 dans le village néerlandais de Nijmegen. Il est formé au séminaire épiscopal de Culemborg, puis au séminaire de Rijsenburg. Jeune prêtre ordonné le 10 août 1864, il a 35 ans lorsque l’année suivante, est l’un des premiers frères missionnaires de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie à se rendre dans la Mongolie intérieure, dans la Chine profonde. Il est nommé évêque titulaire et vicaire apostolique pour le vicariat de Gansu en 1878, consacré le 27 octobre de cette année-là par Mgr. Bax. Bien qu’il ne parlait pas couramment le chinois à son arrivée, son intégration et son zèle missionnaire le font rapidement apprécier de la population chinoise.
Le 15 février 1889, le pape Léon XIII le nomme vicaire apostolique pour le sud-ouest de la Mongolie. Le jeune évêque choisit pour devise, un extrait du Stabat Mater : Per dans Virgo sim defensus. A cause d’une santé faible, il fait un bref retour en Europe, aux Pays-Bas puis à Rome à la fin de l’année 1889, avant de revenir en Mongolie chinoise un an plus tard. Parcourant sans relache sa juridiction, Mgr. Hamer y développe déjà plus de 30 missions, 52 écoles, tandis que le nombre de chrétiens a doublé en une dizaine d’années.
En 1899 éclate la fameuse révolte des « Boxers », mouvement d’émancipation populaire chinois contre l’implantation invasive des puissances politiques occidentales et japonaises, et le déclin des systèmes politiques impériaux.
Hélas, cette révolte frappera terriblement les chrétiens de Chine, qui sont près de 30000, chinois ou non, a être assassinés, dont Mgr. Laurent Guillon, vicaire apostolique de Mandchourie-Méridionale. Averti par un chef chinois local avec qui il entretenait de bonnes relations, que sa vie était désormais en grave danger, Mgr. Hamer s’obstina courageusement à demeurer à son poste, refusant d’abandonner son apostolat si fructueux.
Ainsi, le 19 juillet 1900, Mgr. Hamer, avec trois autres prêtres, est emprisonné par les révoltés chinois et soumis pendant quatre jours aux bastonnades et aux tortures les plus épouvantables : il a le nez, les oreilles et les doigts coupés. Il fut soumis le 23 juillet à une mise à mort terrible : aspergé d’huile et pendu dans un drap de coton, il mourut brûlé par ses bourreaux.
En souvenir de l’évêque, Nijmegen, sa ville natale, lui érigea une statue et nomma une rue principale « Hamerstraat » en son honneur. Dans les années 1920, la Congrégation des frères scheutistes fait bâtir la « Bisschop Hamerhuis » en mémoire de son illustre membre, bâtiment reconnaissable à sa tourelle en forme de pagode chinoise.
La cause de béatification de monseigneur Ferdinand HAMER et de ses 46 compagnons martyrs n’attend que nos prières et les miracles demandés à Dieu à cette intention pour avancer. Signaler les grâce obtenues à :
Missionari di Scheut
VIA SAN GIOVANNI EUDES, 95
IT – 00163 ROMA
ITALIA = ITALIE