Il faut que dure sur terre l’Oblatio pure, l’Oblatio Munda (Malachie 1;11). Certains me prêtent l’intention de vouloir « sauver l’Eglise ». Je refuse au contraire de m’associer avec ceux qui professent ce propos « in directo ». Car Dieu Seul, Jésus Seul sauvera Son Eglise dans le Triomphe de Sa Mère. De ce fait, je suis certain. Je n’ai pas à savoir le « comment ». Par contre, je crois devoir tout sacrifier, faire tout ce qui est en mon pouvoir, pour que perdure sur terre l’Oblatio Munda. La Messe traditionnelle telle que la célèbrent Mgr Lefebvre et les prêtres par lui ordonnés, cette Messe célébrée una cum Wojtyla, est, quoi qu’ en veuille le célébrant, objectivement entachée d’une double impureté qui ressortit au sacrilège et au schisme capital. La Messe perpétuée par la ″Fraternité S. Pie X » n’est pas, ne peut pas être l’Oblatio Munda. Cette impossibilité de droit est encore renforcée par la circonstance fort aggravante que voici : en vue de (paraître) justifier leur célébration una cum Wojtyla, les éconiens n’hésitent pas à affirmer, à diffuser l’erreur, c’est-à-dire qu’ils corrompent la Foi des fidèles en leur inoculant l’hérésie. Si Mgr Lefebvre n’avait pas profané la Messe traditionnelle, en exigeant qu’elle soit célébrée una cum Wojtyla, je n’eusse pas même songé, ni à recevoir, ni encore moins à conférer l’épiscopat. Misereor super sacrificium !
Telle est la raison primordiale, à elle seule nécessitante pour qui la perçoit, pour laquelle j’ai accepté de recevoir, et pour laquelle je propose, de conférer l’épiscopat. Il convient éminemment que dure sur terre la Missio instituée par le Christ. (Matthieu 28;18-20). La Missio comprend certes l’offrande de l’Oblatio Munda : et cela, d’abord. Mais elle est plus ample : « Allez, enseignez, baptisez, éduquez« . Elle est confiée à tous les Apôtres uniment, à chacun respectivement. Elle est donc réellement distincte de la Sessio, c’est-à-dire de la juridiction promise (Matthieu 26;18-19), et puis donnée (Jean 21;15-17) plénièrement, à Pierre seul ; communiquée aux autres par participation à Pierre, et donc seulement dans la médiation de Pierre. Aux prêtres « fidèles » qui contestent, comme étant une « nouveauté suspecte », la distinction réelle entre la Missio et la Sessio, je me borne à poser une question. « Vous confessez les fidèles. Vous en avez reçu le Pouvoir, lors de votre ordination sacerdotale. Voila, très précisément, la Missio, en la seconde de ses fonctions (« baptisez », administrez tous les sacrements). Mais, de qui, de quelle personne morale ou physique, tenez-vous « les pouvoirs » qui, d’après le Concile de Trente, sont requis pour que vous puissiez user validement du Pouvoir reçu lors de votre Ordination ? Non, vous n’avez pas « ces pouvoirs », encore moins s’il se peut, si vous êtes d’Ecône car vous reconnaissez alors officiellement être « suspens a divinis » ? Vous répondez : « l’Eglise supplée ». Mais cette « suppléance » est assurée, dans l’Eglise en ordre, par une loi purement ecclésiastique ; laquelle, comme toutes les lois de cette sorte, est actuellement privée de force exécutoire. Il n’y a donc pas de « suppléance ». La Vérité est que vous pouvez user du Pouvoir, sans avoir les « pouvoirs », parce qu’actuellement le Décret de Trente est privé de force exécutoire. La Vérité est par conséquent que vous exercez la Missio, bien que vous soyez privé de la participation normalement requise à la Sessio…par cette raison que toute l’Eglise militante est elle-même dans ce même état de privation (par rapport à la Sessio) dont vous vous trouvez affecté. La Missio et la Sessio sont donc, au sein de l’Eglise militante, deux parties coessentielles, réellement distinctes, en droit inséparables, en fait actuellement dissociées : la Sessio est tenue en suspens par la vacance formelle du Siège apostolique ; la Missio perdure, autant que faire se peut, dans les prêtres et les fidèles professant d’être attachés à la Tradition : Missio, en état de privation, nous le répétons.
Dans ces conditions, voici l’alternative que doivent décider les fidèles attachés à la Tradition :
A) Ou bien ne pas poursuivre la Missio. Parce que celle-ci, en état de privation puisque désertée par la Sessio, se trouve ipso facto anormée, vouée à de multiples périls, à commencer par l’hérésie et par le schisme. Le seul Sacrement possible, et certainement valide, serait le Baptême. Il suffit pour que Dieu donne la Foi et la grâce sanctifiante. Ce parti n’est donc pas en droit impossible. C’est celui que prennent de très rares fidèles. (les « homeloners »,ndlr)
B) Ou bien poursuivre la Missio. Parce qu’on estime qu’il est en fait impossible de conserver la grâce sanctifiante, et même la seule Foi, sans les Sacrements. In dubiis, Libertas ! On peut choisir : soit A, soit B. Mais : 1) que chacun respecte le choix d’autrui ; 2) que chacun se conforme rigoureusement à l’exigence interne, ontologique, de son propre choix. J’ai choisi B. Je respecte profondément les personnes qui ont choisi A : que Dieu leur soit en aide. Mais je réprouve que certaines de ces personnes critiquent et jugent avec « hauteur », comme si elles étaient l’Autorité, le choix B qu’elles sont libres de ne pas faire… ou même agissent en fait, comme si elles choisissaient B. Si on choisit de poursuivre la Missio, afin que la Foi et la Vie soient conservées pour le plus grand nombre, il faut évidemment des évêques. Pas de Sacrements sans Sacerdoce sans Evêques. MISEREOR SUPER TURBAM ! Telle est la seconde raison pour laquelle j’ai accepté de recevoir, et pour laquelle je propose de conférer l’Episcopat.
Monseigneur Guérard des Lauriers, entretien donné à Sodalitium, n°13, pp.18-34, mars 1988
( P.Guérard a écrit: La Missio comprend certes l’offrande de l’Oblatio Munda : et cela, d’abord. Mais elle est plus ample : « Allez, enseignez, baptisez, éduquez« . Elle est confiée à tous les Apôtres uniment, à chacun respectivement. Elle est donc réellement distincte de la Sessio, c’est-à-dire de la juridiction promise .) –
La réside l’erreur hétérodoxe des Guérardiens ,Quoique distincts, les pouvoirs Apostoliques sont liés : des trois, le pouvoir de Juridiction est le premier,les deux autres sont placés sous son obédience . Car l’Apostolicité ( note de la vraie l’église de Jésus-Christ) est la Juridiction a proprement parlé. Mais encore , le pouvoir d’ordre ne donne aucune missio !.. Mais donne simplement le caractère a l’ordonné.Le sacrement de l’Ordre est principalement ordonné au bien de la société ecclésiastique. Ainsi , le sacrement de l’ordre est un rite divinement institué pour députer l’homme à une fonction sainte et lui conférer un caractère sacré,c’est-à-dire le pouvoir de remplir cette fonction,il s’ensuit évidement que ce rite opère principalement et pleinement dans la collation du sacerdoce,à qui appartient le pouvoir sacré principal dans la hiérarchie.La nature de ce pouvoir sacré ( Ordre & Juridiction) consiste principalement à consacrer,offrir en sacrifice , parallèlement à disposer les hommes par le Bapteme et la Pénitence à recevoir l’Eucharistie .A défaut de juridiction, les messes son schismatiques et sacrilèges tout comme les schismatiques Orthodoxes .la Missio ne peut perduré uniquement que dans l’épiscopat (éveque résidentiel )et strictement pas dans les simples prêtres qui ne sont pas les successeurs des Apotres mais célèbrent la messe comme simples députés ad-hoc de l’épiscopats.( successeur des Apotres légitimes). Le droit de conférer les ordres appartient à l’ordre épiscopal .Pour instituer et administrer les sacrements,Dieu a voulu se servir des hommes comme ministres,ceux-ci n’ont donc sur les sacrements qu’un pouvoir ministériel,subordonné.
P.Guérard a écrit: « Allez, enseignez, baptisez, éduquez« . Elle est confiée à tous les Apôtres uniment, à chacun respectivement. Elle est donc réellement distincte de la Sessio, c’est-à-dire de la juridiction promise (Matthieu 26;18-19), et puis donnée (Jean 21;15-17)
Mais les Apôtres, par quelle autorité agissaient-ils ainsi ? Par l’autorité universelle, privilégiée et extraordinaire qu’ils avaient reçue immédiatement de Jésus-Christ. Donc cette autorité universelle, privilégiée, extraordinaire des Apôtres était telle, que par elle ils pouvaient ériger des Evêchés sans dépendre des autres Apôtres et encore moins de la puissance séculière. Donc saint Pierre pouvait faire et faisait la même chose, et beaucoup plus à raison de sa primauté. Mais cette autorité universelle des Apôtres finit avec eux, par cela même qu’elle était privilégiée et extraordinaire, et elle resta dans les seuls Successeurs de saint Pierre, dans lequel cette autorité était ordinaire et d’office.Donc les Successeurs de saint Pierre pourront exercer cette autorité universelle que les Apôtres exerçaient. Les Apôtres érigeaient des Evêchés et constituaient les Evêques indépendamment de la puissance ecclésiastique ( Concile de Trente, session XXIII, canon 7 ) et séculière. Donc le Pontife romain, Successeur de saint Pierre , dans sa Primauté, et dans sa plénitude et universalité du pouvoir, pourra faire la même chose.
Mais si les Apôtres établirent des Evêques avec leur autorité et en différents endroits , il ne faut pas s’en étonner. Ils avaient reçu une autorité extraordinaire et privilégiée de Jésus-Christ, afin de pourvoir aux besoins extraordinaires de l’Eglise naissante, et un catholique ne pourra jamais affirmer ni supposer que cette autorité extraordinaire des Apôtres soit passée dans les Evêques : elle finit avec les Apôtres, et se concentra, pour ainsi dire, en totalité dans Pierre, dans lequel ce pouvoir , qui fut extraordinaire et presque délégué dans les Apôtres, était ordinaire et d’office, afin qu’il le transmît avec la Primauté pontificale à ses Successeurs.
R.P Guérard des Lauriers :
La distinction et l’unité entre Missio et Sessio sont tellement inhérentes à l’Église, qu’elles sont homologuées par le Droit Canon, tant dans l’universel qu’en particulier.“D’institution divine, la hiérarchie sacrée comporte, eu égard à l’ordre [ratione ordinis] : Évêques, prêtres, ministres ; eu égard à la juridiction [ratione juridisdictionis] : le pontificat suprême et l’épiscopat subordonné …” (canon 108.3). Ainsi, la hiérarchie sacrée, une et unique, comporte cependant DEUX rationes : la ratio ordinis ressortit à la Missio, la ratio jurisdictionis à la Sessio. http://www.sodalitium.eu/consacrer-des- … %E2%80%82/
Réponse :
– ( Missio et Sessio ). Ce ne sont pas deux choses différentes , ce sont deux rapports différends d’une même chose. On n’a pas la mission et la juridiction , soit qu’on manque du titre qui les confères , soit qu’on n’ait pas de sujets sur qui elles se déployant.Pour avoir une mission légitime ,et il en est de même de la juridiction , il ne suffit pas de la tenir d’un évêque quelconque ; il faut la recevoir de celui qui a été chargé par l’église de la conférer : sans cela on n’a pas la mission , la juridiction que Jésus-Christ a confiées à son église , et qu’il l’a chargée de distribuer à ses ministres.En conséquent ,les pasteurs n’étant plus institués selon le mode prescrit par l’église,ils n’ont plus dans ce nouveau régime ni mission et juridiction personnelles , ni mission et juridiction locales. Ainsi, ils n’ont donc, sous aucun point de vue , la mission et la juridiction nécessaires au ministère pastoral. Ils n’ont donc qu’un ministère faux et schismatique.
R.P Guérard des Lauriers :
Sans Missio, plus de Sessio, ni de Hiérarchie, ni donc d’Église (19). S’il est vrai que la Missio, à elle seule, est impuissante à enfanter la Sessio, la Sessio, à elle seule, est vouée à une mort lente, et ce ne sont pas les astuces des canonistes qui la ressusciteront ! Si donc l’Église doit durer – et il le FAUT, et elle durera ! – alors IL FAUT poursuivre la Missio. Et même, doit-on préciser d’après ce qui précède immédiatement, il faut que subsiste la plénitude de la Missio “rationes ordinis”, c’est-à-dire qu’IL FAUT consacrer des Évêques.
Réponse :
– Il reprend l’erreur de John Wyclif, condamné par le Concile de Constance : » la Missio “rationes ordinis” . Mais la vraie notion catholique est : Le Sacerdoce , Ordo, ministerium.La mission est donnée par un acte diffèrent de l’ordination, le sacrement de l’ordre est un rite sacré qui députe l’homme à un ministère saint et lui donne le pouvoir spirituel pour le remplir et il s’ensuit évidement que ce rite opère principalement et pleinement dans la collation du sacerdoce, à qui appartient le pouvoir sacré principalement dans la hiérarchie.Donc,la mission et la juridiction exigent deux choses: le titre antérieur,et la désignation de sujets. Le P Guérard des Lauriers n’avait ni l’un ni l’autre , il est donc nul et ne peut produire aucun effet. Et par suite, les ministres pourvus en cette forme ne sont donc pas de vrais ministres: ils sont donc manifestement dans le schisme.