Dans une entrevue récemment publiée sur le site « Paix Liturgique », le journaliste Daniel Hamiche (récemment décédé) évoque l’histoire de la CMRI (Congrégation de Marie Reine Immaculée) et rappelle à juste titre que cette congrégation est la plus ancienne organisation catholique traditionaliste (de position sédévacantiste) aux Etats-Unis, sinon au monde.
Fondée en 1967 avec l’approbation de l’évêque de Boise (Idaho) et centrée autour de la dévotion à Notre Dame de Fatima et à Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, la CMRI est non seulement l’une des premières congrégations à s’opposer à la révolution de Vatican 2, mais également à tenir la position dite « sédévacantiste ».
À proprement parler, la CMRI n’est pas tout à fait la première organisation catholique traditionaliste post-Vatican 2, étant donné que le Père Gommar De Pauw fonda le Catholic Traditionalist Movement à New York dès Janvier 1965. Cependant, la CMRI est indubitablement la première congrégation catholique traditionaliste au sens strict du terme.
L’établissement de la CMRI (sous le nom de Fatima Crusade dans un premier temps) se produit donc presque trois ans avant la création de la FSSPX.
Avec beaucoup d’honnêteté et de charité, Daniel Hamiche rappelle les difficiles premières années de la congrégation, notamment l’expulsion de son co-fondateur, Francis Schuckart, devenu mentalement instable, par les autres membres.
Daniel Hamiche note aussi l’influence et l’étendue exceptionnelle de la CMRI depuis sa reprise en main par Mgr. Mark Pivarunas :
Mgr Pivarunas la dirige d’ailleurs toujours depuis la maison généralice implantée à Omaha (État du Nebraska), où se trouve aussi le séminaire CMRI. Mgr Pivarunas consacra l’abbé Dolan (un ancien de la FSSPX, dont je reparlerai si vous le voulez) en 1993 et depuis tous deux se sont révélés des administrateurs capables dont le zèle missionnaire et pastoral a non seulement ramené la paix mais a aussi effectué une croissance somme toute remarquable.
La CMRI a 50 chapelles dans 32 États américains, sans compter les implantations dans neuf pays d’Europe (dont quatre en France), dix écoles primaires, six lycées, un petit séminaire, un grand séminaire (à Omaha), et six couvents de religieuses.
Daniel Hamiche poursuit avec quelques commentaires fort pertinents et note que les congrégations sédévacantistes aux Etats-Unis disposent d’une assise et d’effectifs sans commune mesure avec ce qui peut se faire en France.
L’entretien semble avoir eu lieu avant la mort de l’abbé Cekada, puisque Daniel Hamiche le mentionne comme faisant encore partie du corps professoral du séminaire de Mgr. Sanborn.
Notons aussi que le média Gloria TV a consacré une émission à l’article en question.
ceci est etonnant, venant de la part d’une personne curieusement et tardivement « Catholique », qui a aussi « débarqué » dans le milieu « legitimiste ».. alors qu’on le connaissait « troskiste »….
« que Dieu tous nous veuille absoudre! »
[…] Il faut rappeler en effet qu’à la suite de Vatican 2, et plus spécialement à la suite de la mise en place du rite Novus Ordo de Paul VI, le rite traditionnel de Saint Pie V avait été littéralement chassé de pratiquement toutes les paroisses du monde latin. C’est d’ailleurs de cette manière qu’est né le mouvement traditionnaliste, d’abord avec le CTM du Père Gommar De Pauw, puis avec la naissance des premières congrégations traditionnalistes telles que la Fraternité Saint Pie X ou la CMRI. […]