Ce qui suit est un extrait du livre « Mystères de la Révolution » de Guillaume Von Hazel, publié en 2019 aux éditions Verus Isräel et distribué par le CSRB. Commandez-le ici.
Les inspirations démoniaques du « prophète » Mohammed
Dans le paganisme arabe, la déesse Al-lat تاللا constituait la déité de la fécondité et de la féminité. Représentée parmi le panthéon de la Kaaba (bétyle du paganisme arabe et sémitique), elle était considérée comme l’une des trois filles d’Houbal, dieu lunaire qui semble être l’adaptation méridionale du dieu Sîn de l’Akkadie et de Sumer ou encore de Baal. Al-Lat fut donc adorée de Palmyre jusqu’à Petra et réputée dans tout le Hedjaz. Selon Hérodote[1], Al-Lat était l’équivalent d’Aphrodite, c’est-à-dire l’équivalente, dans le monde arabe, des Inanna, Astarté et Ishtar dont nous avons déjà parlé. Mais nous devrions également l’identifier avec Lilith ou Noria, dans la mesure ou Al-Lat, toujours selon Hérodote, était une Ouranie, c’est-à-dire une nymphe céleste, à l’instar des Houris coraniques que nous avons précédemment étudiées. En grec, ouranios ουράνιος exprime ce qui est relatif au ciel. Il semble que la situation méridionale de la péninsule arabique ait causé l’adoption de plusieurs divinités d’origine babylonienne ou égyptienne, ayant en réalité la même origine et la même symbolique, mais sous différents noms. C’est ainsi que la déesse Al-Uzza était également adorée à côté d’Al-Lat et Manat, formant ensemble la trinité idolâtrique majeure du paganisme arabe. Al-Uzza est identifiée comme étant une adaptation locale d’Aphrodite, de Vénus ou encore d’Isis, idoles dont elle partageait la symbolique liée à la fertilité et à la force. Là encore, nous nous trouvons face à une lointaine adaptation du panthéon suméro-akkadien antique des Innana et des Ishtar. Il convient qu’en s’avançant dans le temps et dans des zones plus éloignées, ces cultes païens finissent par s’entremêler et donner lieu à des créations de nouvelles idoles, s’inspirant d’idoles elles-mêmes inspirées d’un modèle commun. Il est intéressant de remarquer que la tribu à laquelle appartenait le fondateur de la secte islamique, les Quraysh, était particulièrement attachée au culte de Houbal et d’Al-Uzza. De plus, cette idole faisait également partie du panthéon de la Kaaba et les idolâtres tournaient autour de cette bétyle pour invoquer ces déités, de la même façon que les mahométans actuels le font, ignorants des fondations païennes et gnostiques de leur culte.
Par ailleurs, nous remarquons que la Kaaba originelle de La Mecque contenait 360 idoles, un chiffre qui n’est pas sans rappeler les 360 éons des gnostiques d’Alexandrie. Il est intéressant de savoir que le terme Kaaba/ Ka’ba, en arabe, signifie cube, mais aussi virginité. De fait, d’après Saint Epiphane, il existait dans le panthéon païen arabe, une déesse nommée Chaabou ou Kaabou. Selon cette tradition païenne, elle est une vierge qui donna naissance au dieu Dusares, ce dieu étant lui-même apparenté à Houbal. En 1974, on découvrit à Petra un vaste temple dit des lions ailés, dédié à Uzza identifiée comme une adaptation topique d’Isis. Comme nous le verrons un peu plus loin dans ce chapitre, la déesse Ishtar, dont est nettement inspirée Al-Uzza, est liée à la symbolique de l’étoile. L’historien arabisant Philip K. Hitti[2] note à juste titre qu’Al-Uzza était apparentée à Vénus, donc à Ishtar/Astarté, et qu’elle était appelée étoile du matin (nous verrons dans un prochain chapitre, pourquoi l’Écriture Sainte attribue à Satan ce titre, signifiant ainsi son imposture antichristique pluriséculaire). Or, la sourate coranique qui évoque les divinités Al-Lat, Al-Uzza et Manat est précisément la sourate dite de l’étoile, c’est-à-dire la Sourate 53, appelée An-Najm, la fameuse sourate des versets sataniques. Dans cette sourate, on lit ces paroles obscures :
L’œil du prophète ne se détourna ni ne dépassa le tout un seul instant. Il a vu la plus grande merveille de son Seigneur. Que vous semble d’El-Lat et d’Al-Ozza ? Et de cette autre, Menat, la troisième idole ? Auriez-vous des mâles et Dieu des femelles ? Ce partage est injuste. Ce ne sont que des noms ; c’est vous et vos pères qui les avez ainsi nommés. Dieu ne vous a révélé aucune preuve à ce sujet ; vous ne suivez que vos idées et vos penchants, et cependant vous avez reçu une direction de votre Seigneur. – Coran 53 ; 17-23[3]
Or, comme dans tout le reste du Coran, dont les sentences sont intrinsèquement occultes, il faut se rapporter aux commentaires de l’exégèse islamique pour au moins comprendre le contexte dans lequel tel ou tel verset fut « révélé ». En examinant le commentaire de Tabari[4], très réputé savant du 10e siècle, on comprend alors toute l’imposture islamique et l’inspiration démoniaque de l’usurpateur Mohamed :
Alors fut révélée au prophète la sourate de l’Étoile. Il se rendit au centre de la Mecque, où étaient réunis les Quraychites, et récita cette sourate. Lorsqu’il fut arrivé au verset 19 : « Que croyez-vous de al-Lat, de `Uzza et de Manat, la troisième ? Est-il possible que Dieu ait des filles, et vous des garçons ? La belle répartition des tâches que ce serait là… », Iblîs [Satan] vint et mit dans sa bouche ces paroles : « Ces idoles sont d’illustres divinités, dont l’intercession doit être espérée. » Les incrédules furent très heureux de ces paroles et dirent : « il est arrivé à Muhammad de louer nos idoles et d’en dire du bien. » Le prophète termina la sourate, ensuite il se prosterna, et les incrédules se prosternèrent à son exemple, à cause des paroles qu’il avait prononcées, par erreur, croyant qu’il avait loué leurs idoles. Le lendemain, Gabriel vint trouver le prophète et lui dit : « Ô Muhammad, récite-moi la sourate de l’Étoile. » Quand Muhammad en répétait les termes, Gabriel dit : « Ce n’est pas ainsi que je te l’ai transmise ? J’ai dit : « Ce partage est injuste ». Tu l’as changée et tu as mis autre chose à la place de ce que je t’avais dit. » Le prophète, effrayé, retourna à la mosquée et récita la sourate de nouveau. Lorsqu’il prononça les paroles : « Et ce partage est injuste. » Les incrédules dirent : « Muhammad s’est repenti d’avoir loué nos dieux ». Le prophète fut très inquiet et s’abstint de manger et de boire pendant trois jours, craignant la colère de Dieu. Ensuite Gabriel lui transmit le verset suivant : « Nous n’avons pas envoyé avant toi un seul prophète ou envoyé sans que Satan n’ait jeté à travers dans ses voeux quelque désir coupable ; mais Dieu met au néant ce que Satan jette à travers, et il raffermit ses signes (ses versets) ».
Ainsi, nous apprenons que le faux prophète Mohamed était clairement un syncrétiste idolâtre, sujet aux illusions mystiques et aux épilepsies, selon le juste mot de Mgr. Walmesley[5]. Beaucoup de grands savants des premiers temps de l’islam nous confirment ses pratiques païennes (Ibn Ishaq[6], Sahih Bukhari 7 ; 407 et bien d’autres encore). Nous voyons ici que ce Mohammed élabora son culte selon les contingences du moment, selon l’approbation ou la désapprobation des gens à qui il avait affaire, selon l’influence aussi qu’il y gagnait au fur et à mesure. Il est clair que si Mahomet fût bien visité par un ange se faisant passer pour Gabriel, cet ange fût un démon qui lui inspira ce détonant mélange de gnose païenne, dont le caractère, nous insistons, est particulièrement occulte, à tel point qu’il est difficile de faire comprendre l’ampleur de la diablerie coranique au musulman moyen, lequel est le plus souvent parfaitement ignorant de la science islamique et de l’histoire de sa religion. Or, le grand exégète Tabari reconnait lui-même que le Coran n’a rien d’une révélation parfaite, et que le prophète de l’islam pouvait être aisément trompé par le diable. Malgré cela, les malheureux musulmans ont l’audace de suivre ce faux prophète, plutôt que la Vraie Religion.
Safa et Merwa
Poursuivons encore cette exposition de l’occultisme coranique. Dans la Sourate 2, au verset 153, nous lisons ceci :
Safa et Merwa sont des monuments de Dieu ; celui qui fait le pèlerinage de la Mecque ou visite en détail les lieux saints, ne commet aucun péché, s’il fait le tour de ces deux collines. Celui qui aura fait une bonne oeuvre de son propre mouvement recevra une récompense, car Dieu est reconnaissant et sait tout.
Safa et Merwa sont deux collines situées à La Mecque, près de la fontaine de Zam-Zam et les païens arabes considéraient ce lieu comme sacré, car se tenaient là les idoles d’Isaf et Na’ila, déités particulièrement vénérées par les Quraysh et les Banu Khuza’a. L’un des rituels obligatoires du pèlerinage mecquois est de parcourir sept fois le trajet entre Safa et Merwa, après le Tawaf, c’est-à-dire la circumambulation. Cette marche est appelée saʿīy, c’est-à-dire la course, la recherche, l’effort. A la suite de ce rite, les pèlerins doivent aller boire à la source de zam-zam : notons en passant que le Coran n’évoque à aucun moment cette fameuse source. Les mahométans prétendent que ce rite commémore l’errance d’Agar (Hajar dans le Coran), épouse et servante d’Ibrahim (Abraham), à la recherche d’eau pour son fils Ismaël dans le désert. En réalité, absolument rien n’indique que ce lieu soit celui qu’Agar et Ismaïl aient visité, comme on le constate dans la Genèse. Les incorporations de telles croyances dans l’islam doivent être tenues comme semblables aux récits pseudobibliques des sectes gnostiques, dont nous avons parlé précédemment. De fait, le grand savant musulman Yusuf Ali[7] nous explique que les premiers mahométans étaient très réticents à l’idée d’accomplir ce rite entre Safa et Merwa (cf. Sahih Bukhari 6 ; 22 et 6 ; 23), à cause de l’évidente présence d’idoles païennes sur les lieux. La Sourate 2 ; 153 mentionnée plus haut aurait alors été révélée à Mohammed pour dissiper leurs suspicions. Voici le commentaire de Yusuf Ali :
Malheureusement, les arabes païens avaient placé là une idole masculine et une idole féminine, et leurs grossiers rites superstitieux causèrent offense aux premiers musulmans. Ces derniers étaient hésitants à marcher autour de ces endroits durant le pèlerinage. Or, ils auraient dû savoir que la Ka’ba fut elle-même souillée par les idoles, et fut ensuite sanctifiée par la pureté de l’enseignement et de la vie de Mohammed.
De plus, les réticences de ces premiers musulmans étaient d’autant plus compréhensibles, que la pratique des sept circumambulations autour des bétyles (Ka’ba) était déjà pratiquée par les différentes tribus arabes païennes, et que ces bétyles contenaient toutes leur propre pierre noire. Justement, une autre pratique païenne de l’islam faisant également partie du rituel idolâtrique autour de la Kaaba de La Mecque est la fameuse embrassade donnée à la pierre noire. Nous ne serons pas surpris d’apprendre que les traditions islamiques, à l’instar des gnostiques, prétendent que ce rituel remonte à Adam et Eve.
Ils affirment ainsi que cette pierre était une météorite, initialement blanche, mais devenue noire. D’autres de leurs traditions affirment que cette pierre était initialement un ange qui aurait été changé en pierre noire pour ne pas avoir empêché Adam et Eve de toucher au fruit défendu. Enfin, l’exégète Tirmidhi[8] rapporte que cette pierre était perçue comme ayant le pouvoir d’ôter les péchés à ceux qui la touchaient. De fait, les mahométans qui se rendent à La Mecque pour se livrer à la circumambulation idolâtrique autour de la Kaaba, espèrent tous ardemment pouvoir toucher ou embrasser la pierre noire (ce qu’on appelle istilam), ce qui cause régulièrement d’incroyables bousculades. Les premiers disciples de Mohammed ne firent qu’imiter ce dernier dans cette matière, comme on le lit clairement dans le Hadith suivant :
Narré par Abis bin Rabia : Omar vint près de la pierre noire, l’embrassa et dit : « Sans aucun doute, je sais que tu es une pierre et que tu ne peux ni être profitable, ni être néfaste à quiconque. Si je n’avais pas vu le prophète d’Allah t’embrasser, je ne t’aurais pas embrassée. » – Sahih Boukhari 2 ; 667
En effet, on lit également chez Boukhari :
Narré par Salim, son père ayant dit : J’ai vu l’apôtre d’Allah arriver à La Mecque ; il commença par embrasser la pierre noire à l’angle en faisant le Tawaf et fit ramal pendant les trois premiers tours des sept tours. – Sahih Boukhari 2 ; 673
En vérité, les origines de cette pratique sont nettement païennes et cette transmission s’est faite ainsi dans l’islam, non pas comme une sanctification d’anciens rites, comme croit pouvoir le justifier Yusuf Ali, mais bien comme une transmission occulte et effective du paganisme local. La preuve en est que cette pratique fait partie du rite considéré comme le plus noble pour tout musulman, à savoir le pèlerinage à La Mecque et qu’elle s’opère sous des formes et des significations clairement similaires aux paganismes arabes. De plus, l’aspect rituel et occulte de l’istilam est confirmé comme un mystère positif par les savants islamiques eux-mêmes. Le Sheikh Sha’rawi enseigne ainsi[9] :
La pratique d’embrasser la météorite est une pratique sûre de la loi islamique, pour la raison que Mohammed le fit. Vous ne devez pas remettre en question la sagesse qui se cache derrière cette pratique, car ce rite est une expression du culte, malgré l’obscurité de cette sagesse.
La nature occulte et païenne de la Kaaba de La Mecque
Les cultes de pierres sacrées étaient choses typiques chez les païens arabes et sont clairement associes aux divinités que nous avons évoqué, divinités qui sont toutes perçues dans ces traditions, comme assimilées à la lune et au pouvoir de la fertilité. La déesse Artémis, dans le paganisme grec, était précisément la déesse de la lune et de la virginité, à l’instar d’Al-Lat et de Kaabou. Comme ces dernières et comme Al-Uzza, Artémis était la fille d’un dieu suprême, en l’occurrence Zeus. A l’instar de nombreuses autres déités des paganismes phéniciens, grecs et romains, Artémis avait des temples consacrés. Rappelons que le terme grec Baetyl βαίτυλος, transmis dans le latin betulus, est d’origine sémitique. Si dans le latin et dans le grec, le bétyle désigne une pierre sacrée considérée comme d’origine céleste (de même que dans la tradition islamique), son origine étymologique doit être rapprochée du terme hébreu Beth El, c’est-à-dire maison de Dieu. Dans la Bible, Bethél est une localité de l’Ancien Israël où se déroulent un grand nombre d’événements très importants[10]. C’est notamment l’endroit où se situa un temps l’Arche d’Alliance, sous la bonne garde de Phinéas, comme on le lit dans Juges 20 ; 27. Toutefois, ce terme, comme nous l’avons vu dans un autre chapitre, se trouve également dans la plupart des langues sémitiques à partir du cognat *bayt-. Dans les paganismes sémitiques, il servait donc à désigner les lieux ou les objets sensés contenir une source divine : on trouve par exemple bȝyt dans l’égyptien antique, qui signifie le temple. Les météorites en question étaient alors fatalement considérées par les païens comme étant des parcelles divines tombées sur terre, conformément à la cosmogonie panthéiste ou hénothéiste typique des paganismes. Il restait alors au diable de tromper l’imagination des hommes pour identifier telle ou telle pierre avec telle ou telle déité, et y attacher les vertus supposées. De la même façon, le terme sémitique El désigne génériquement la déité : il peut donc d’agir du vrai Dieu, comme de faux dieux païens, exactement comme le terme Dieu que nous utilisons en français, ou comme le terme Allah que les catholiques arabophones utilisent. Dans la mythologie phénicienne rapportée par la tradition de Sanchuniathon, on découvre d’ailleurs que l’un des fils d’Uranus (Ouranos, assimilé à Houbal ou à Baal) est appellé Baetylus/Baitylos. On voit donc que les païens considéraient que le lieu d’habitation de la déité était une déité elle-même, ce qui est une remarquable exposition primitive de l’illusion panthéiste, d’où l’adoration des bétyles elles-mêmes. Notons aussi que le paganisme égyptien vénérait la déesse Hathor, terme qui signifie littéralement Maison d’Horus. Ce dieu Baitylos était un frère du dieu El et du dieu Dagon, la déité des philistins dont il est question dans le livre des Juges et dans 1 Rois 5 ; 2-7, où la Sainte Arche d’Alliance manifeste la puissance de Dieu et cause la ruine de l’idole païenne :
Les Philistins prirent l’arche de Dieu, la firent entrer dans la maison de Dagon, et la placèrent auprès de Dagon. Le lendemain, les Azotiens se levèrent de bon matin, et voici que Dagon était étendu la face contre terre devant l’arche de Yahweh. Ils prirent Dagon et le remirent à sa place. Le jour suivant, ils se levèrent de bon matin et voici que Dagon était encore étendu la face contre terre devant l’arche de Yahweh ; la tête de Dagon et ses deux mains détachées gisaient sur le seuil, et il ne lui restait que le tronc en forme de poisson. C’est pourquoi les prêtres de Dagon et tous ceux qui entrent dans la maison de Dagon à Azot ne posent pas le pied sur le seuil de Dagon, jusqu’à ce jour. La main de Yahweh, s’appesantit sur les Azotiens et les désola ; Il les frappa de tumeurs, à Azot et dans son territoire. Voyant ce qui arrivait, les Azotiens dirent : « Que l’arche du Dieu d’Israël ne reste pas chez nous, car Il appesantit Sa main sur nous et sur Dagon, notre dieu. » – 1 Rois 5 ; 2-7
De même, on trouve dans le paganisme grec, la pierre appelée Omphalos, un rocher qui avait été avalé par erreur par Chronos, trompé par sa femme, la déesse-terre Gaia. Selon Pausanias, cette pierre était gardée et idolâtrée à Delphes. Il est intéressant de noter que le terme omphalós ὀμφᾰλός signifie nombril en grec. Selon la tradition des païens grecs, cette pierre avait été envoyée par Zeus lui-même pour situer le centre du monde, qui se trouvait donc, selon eux, à Delphes. Or, c’est précisément ce que l’exégèse coranique traditionnelle soutient : la Kaaba de La Mecque, qui renferme la pierre noire, est le centre du monde. Il en ressort de tout ceci que, de façon ésotérique, et plus exactement occulte, les musulmans ignares, à chaque fois qu’ils s’imaginent se prosterner devant Dieu, participent en réalité à un acte d’idolâtrie, adorant concrètement des éléments naturels divinisés.
Symboliquement, l’Omphalos du paganisme grec était perçu comme un artefact divin androgyne, à la fois comme un phallus et un utérus. A l’instar des autres pierres « divines » contenues dans les bétyles païens, cet omphalos était perçu comme un objet permettant d’être mis en contact avec les Cieux. Il n’est donc pas surprenant que le temple d’Artémis à Ephèse contenait aussi une pierre noire, une météorite semblable à celle de la Kaaba de l’islam et que cette pierre était vénérée d’une manière analogue. Or, Artémis a été nommée Diane dans le paganisme romain et elle est évoquée par les païens d’Ephèse dans Actes 19 ; 27-39. On lit dans la traduction du chanoine Crampon de Actes, 19 : 35 :
Éphésiens, quel est bien l’homme qui ne sait pas que la ville d’Ephèse est gardienne du temple de la grande Artémis et de la statue tombée du ciel ?
Notons aussi que Diane était considérée par les romains comme Diana Triformis, c’est-à-dire qu’elle était une déesse triple, à l’instar de la triade Al-Lat, Al-Uzza et Manat, mais aussi du dieu bi- ou trimorphe Agni. Ce genre de triades féminines est un schéma récurent dans les panthéismes païens et nous avons vu que ce concept a largement infusé dans la métaphysique de la gnose de l’antiquité tardive. […] Remarquons que le terme Cybèle vient du grec Kubélē Κῠβέλη, un terme lui-même emprunté au phrygien. Sans que nous puissions en fournir la preuve définitive, la consonance avec l’arabe ka’ba et kúbos κύβος nous laisse imaginer un possible cognat commun ou du moins une adaptation topique[11] : nous nous fondons tout d’abord sur le fait que Saint Epiphane ait signalé une déité nommée Kaabou comme faisant partie du panthéon des païens arabes, ensuite sur l’opinion d’un certain nombre d’érudits qui estiment que le cognat indoeuropéen *keu(b) (tourner, plier) est commun avec le cognat sémitique k’b/k’b (cube, articulation).[12]
Guillaume Von Hazel, Mystères de la Révolution, Tome 1, pp. 172-180
[1] Hérodote, Histoires, Livre 1, 131 et Livre 3,8
[2] Philip K. Hitti, History of the Arabs from the Earliest Times to the Present, Palgrave MacMillan, 2002, p.99
[3] Selon la traduction d’Albin de Kazimirski-Biberstein, édition Charpentier, 1869
[4] Abū Jaʿfar Muhammad Ibn Jarīr Ibn Yazīd dit Tabari, La Chronique, Histoire des prophètes et des rois, volume 2, traduction d’Herman Zotenberg, Actes Sud, 2001, pp.90-91
[5] Fide Catholica, Mgr. Walmesey : Mahomet et l’Islam selon l’Apocalypse de Saint Jean, 30 avril 2019
[6] Ibn Ishaq, Life of Muhammad, traduction d’Alfred Guillaume, Oxford University Press, pp. 8-9 et 107
[7] Yusuf Ali, The Holy Qur’an : Translation and Commentary, Lahore, 1937, p. 62
[8] Ibn Isa at-Tirmidhi, Muhammad. Jami’ at-Tirmidhi : Book of Hajj, Hadith 959
[9] Sha’rawi, Legal Opinions, pt. 3, p. 167
[10] Genèse 12 ; 13 ; 28 ; 35, Josué 7 ; 8, Juges, etc.
[11] Ceci serait une preuve supplémentaire que le bétyle du paganisme arabe et islamique, la Kaaba, exprime étymologiquement le culte féminin et fertiliste, lequel est de toute façon confirmé par d’autres preuves objectives que nous avons évoquées.
[12] Julius Pokorny, Indogermanisches etymologisches Wörterbuch, 1959 ; Aristide Marre, Kholâçat al hissâb ou, Quintessence du calcul, Rome, 1864, p. 67 ; Charles de Pougens, Trésor des origines et dictionnaire grammatical raisonné de la langue française, Paris, 1809, p. 331
[…] mais qu’il est également à l’origine de l’introduction, ou plutôt de la confirmation du culte kaabique en islam. Cela fait trop de […]
[…] cela nous leur répondons : « Comment se fait-il que vous vous frottiez à une pierre, à votre Habathan, et que vous exprimiez votre vénération à la pierre en l’embrassant […]