Nous en avions parlé brièvement sur notre page Facebook il y a quelques jours. La chose est désormais confirmée : le Sénat de l’état d’Alabama a adopté ce mardi 14 mai une loi interdisant totalement l’accès à l’avortement. Le lendemain du vote au Sénat, le gouverneur de l’Alabama, Mme. Kay Ivey, a validé cette loi, nommée Alabama Human Life Protection Act. Désormais, les médecins de l’état d’Alabama qui procéderaient à un avortement seront jugés coupables de meurtre et passibles à une peine pouvant aller jusqu’à 99 ans de prison. Il faut rendre gloire à Dieu pour cette salutaire offensive contre la culture de mort et la criminelle politique abortive, qui est devenue la norme presque partout en Occident.
Propagande médiatique pro-avortement et furia des libéraux
Toutefois, la bataille n’est pas finie. Déjà, les médias de masse, en Europe comme aux Etats-Unis, se sont lancés dans une opération de propagande intense pour calomnier l’action courageuse des politiciens alabamais. Par exemple, des articles de médias aussi réputés que le Guardian ou le Huffington Post, ont publié des titres incroyablement racistes : « White men just voted to ban abortion in Alabama » ou encore « Every Senate Vote for Alabama’s abortion Ban was from White Man ». Est-ce qu’on imagine de tels titres, s’il s’agissait de politiciens africains, étant donné que dans de nombreux pays d’Afrique, en Côte d’Ivoire par exemple, l’avortement est interdit ? On comprend donc que le message de cette propagande est de faire passer cette loi pour l’acte du pouvoir patriarcal blanc. Manque de chance, la personne qui gouverne l’état d’Alabama est une femme, la courageuse Key Ivey. Autre exemple : Yona Helaoua, journaliste belgo-israélienne officiant pour l’Echo, en est réduite à faire passer Kay Ivey pour une « protectrice du passé esclavagiste du Sud ». Le fait est que l’état d’Alabama est aujourd’hui à la pointe du combat pour le droit à la vie, le plus précieux des droits de l’homme, à l’heure même où les états les plus libéraux sont aussi ceux qui vont le plus loin dans la légalisation du crime d’avortement. Pour le reste, la furia de l’opinion publique dégénérée considère que ces lois anti-avortement seraient des crimes contre le droit des femmes à disposer de leur corps, en particulier des femmes victimes de viols. Ces raisonnements absurdes furent largement utilisés pour faire passer les lois pro-avortement dans les années 1970, aux États-Unis comme en France. Tout d’abord, l’enfant qui est dans le ventre d’une femme, est un autre corps que celui de la femme en question : l’argument du « droit de la femme à disposer de son corps » est donc un argument spécieux et fondamentalement criminel, puisqu’il nie le droit de l’enfant en gestation, à disposer de son corps, qui est pour le coup sans aucun moyen de défense. Enfin, l’argument visant à justifier l’avortement à cause des cas de viols est particulièrement abject. Curieusement, les mêmes personnes qui militent fanatiquement pour l’avortement, sont également opposés à la peine de mort. Pourtant, dans un état de droit, la peine de mort ou du moins les peines d’emprisonnement les plus sévères, devraient être appliquées aussi bien aux violeurs, qu’à ceux qui assassinent ou promeuvent ou permettent l’assassinant des enfants dans le ventre des mères. Or, l’enfant né d’un viol est un innocent qui n’est en rien responsable des conditions de sa naissance. Pourtant, malgré le fait que ces cas soient largement minoritaires parmi les millions de procédures d’avortement en Occident (la majorité résultant essentiellement de l’individualisme et des pratiques sexuelles dites « libres »), les partisans de l’avortement prouvent la noirceur de leur âme en jugeant que de tels enfants ne méritent pas la vie.
Le défi de la Cour Suprême et de l’arrêt Roe V. Wade
Au-delà de la propagande médiatique, le principal défi sera de savoir si cette loi survivra à l’inévitable lobbying qui va désormais viser la Cour Suprême des Etats-Unis, seule institution qui aurait le pouvoir de protéger, ou au contraire, d’annuler cette législation. Le principal levier des partisans de l’’avortement légal est le fameux arrêt Roe. V. Wade de 1973, qui légalise l’avortement au niveau fédéral. La vraie question sera donc de savoir si les juges de la Cour Suprême, réputés être « conservateurs » depuis la présidence Trump, auront le courage de reverser cet arrêt afin qu’il n’ait plus de force contraignante au niveau fédéral.
D’autres questions restent en suspens, comme la question de la criminalisation des personnes qui s’engagent elles-mêmes dans le projet du meurtre de l’enfant, qu’il s’agisse de la femme elle-même, ou des gens de son entourage qui s’en font les complices, voir les vrais coupables. Mais il faut déjà féliciter ce grand progrès, qui, s’il trouvait un soutien auprès de la Cour Suprême (notamment du juge catholique Brett Kavanaugh), pourrait ouvrir la voir à un développement plus profond et plus radical de cette législation, non seulement en Alabama, mais aussi dans d’autres états comme le Kentucky, le Mississippi, l’Ohio ou la Géorgie, qui pourraient suivre cette voie.
La France devrait suivre l’exemple de l’Alabama
Quant à la France et à l’Europe occidentale en général, où le crime d’avortement est toujours exalté comme un « droit », la barbarie continue. Rien qu’en France, on estime à environ 217000 le nombre d’avortements pour la seule année 2018. En 2017, une française sur trois a déclaré avoir un recours à l’avortement au moins une fois dans sa vie. Ce sont généralement les femmes de 20 à 24 ans qui ont le plus recours à cette pratique barbare, encouragées en cela par une lourde propagande politique et médiatique qui a cours depuis les années 1970.
Rappelons d’ailleurs que les gouvernements dits de droite ont une lourde responsabilité dans ce désastre. La loi Neuwirth du 28 décembre 1967 autorisant la contraception fut votée sous la présidence gaullienne. La loi dite Simone Veil du 17 Janvier 1975 fut adoptée sous un gouvernement de droite, à savoir sous la présidence du mondialiste Valéry Giscard d’Estaing. C’était déjà sous le gouvernement Pompidou que l’éducation sexuelle au Lycée fut introduite en 1973. Depuis 1983, les frais d’hospitalisation liés à une IVG sont pris en charge par l’Assurance Maladie et cette prise en charge est à 100% depuis 2013 : ce sont donc les impôts des contribuables, qui participent à ce crime de masse. Depuis lors, les régimes dits de droite, les présidences Chirac ou Sarkozy, n’ont jamais rien fait contre cette législation, bien au contraire. De la même façon, la principale personnalité de la droite populiste, Marine Le Pen, est une farouche partisane du crime d’avortement. La question du sursaut des consciences françaises est donc plus que jamais d’actualité. Des partis politiques qui ne proposent pas dans leur programme l’interdiction et la pénalisation du crime d’avortement, ne peuvent pas être des partis politiques militant pour la justice, pour le droit et pour le bien de la société.
Dites-nous en commentaires ce qu’il faudrait faire selon vous, pour faire pression sur le pouvoir politique français afin d’obtenir une législation radicale contre le crime d’avortement.
Pour cela ne serait-il pas temps de constituer une initiative politique Catholique ?
Je pense qu’il faut travailler très fort sur les alternatives à l’avortement pour donner envie aux femmes enceintes de poursuivre leur grossesse, comme faire des groupes de rencontre anonymes entre elles et couples voulant adopter, où elles pourraient s’impliquer dans le choix des futurs parents de son enfant à naître.
[…] victoire de la civilisation dans un état désormais cher à notre cœur, l’Alabama, qui après avoir imposé une très stricte législation anti-avortement, vient de continuer sur cette excellente lancée. Le sénat d’Alabama vient en effet d’interdit […]
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[…] encore que pendant cette crise sanitaire globale, les politiques anti-avortement votées par certains états américains restent en suspens, en attente d’une approbation, ou d’un refus, de la cour […]