Vous m’avez confié qu’un certain juif, à l’article de la mort, et vivant parmi des juifs seulement, s’était plongé lui-même dans l’eau en disant : « Je me baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, Amen » . Or vous me demandez si ce juif, qui persévère dans la foi chrétienne, doit être baptisé. Nous répondons qu’étant donné qu’il doit y avoir distinction entre celui qui baptise et celui qui est baptisé, comme le montrent à l’évidence les paroles du Seigneur disant aux apôtres : « Baptisez toutes les nations au nom du Père et du Fils et de l’Esprit Saint » (Mt 28,19), le juif dont il est question doit être baptisé à nouveau par un autre, pour qu’il apparaisse qu’autre est celui qui est baptisé, autre celui qui baptise. Cependant, s’il était décédé sur le moment, il aurait rejoint immédiatement la patrie céleste en raison de sa foi dans le sacrement, même si ce n’avait pas été en raison du sacrement de la foi.
Innocent III, Debitum pastoralis officii, à l’évêque de Metz, 28 août 1206, Denzinger n°413
Preuve péremptoire que le baptême de désir est un article de foi : https://philosophieduchristianisme.wordpress.com/2018/09/09/le-bapteme-de-desir-est-un-enseignement-infaillible/