Saint Alphonse de Liguori : Pourquoi l’islam n’est pas la vraie religion

Voyons d’abord les qualités de Mahomet, fondateur de cette religion, ou, pour mieux dire, de cette secte infâme, qui a été cause de la damnation d’un si grand nombre d’âmes. Il eut quelques dons naturels, il eut une belle présence d’esprit, de la finesse, de la courtoisie dans ses manières, de la libéralité et de la reconnaissance pour les bienfaits qu’il avait reçus. Mais il fut dominé par le vice de la concupiscence ; c’est pour cela qu’il eut environ quinze femmes et plus de vingt-quatre concubines, en feignant que Dieu lui en avait donné la permission, car il ne permettait pas aux autres plus de quatre femmes ; ensuite dans son Coran, il fait consister la plus grande partie du bonheur éternel dans les plaisirs des sens. Il fut aussi très orgueilleux, ce qui quelquefois le rendit cruel. En voici un exemple : On lui avait volé un jour quelques chameaux ; aussitôt que les auteurs de ce vol tombèrent en son pouvoir, il leur fit couper les mains et les pieds, et crever les yeux avec un fer ardent, et, ainsi mutilés, ils furent abandonnés jusqu’à leur mort.

Qu’est-ce que le Coran ?

Voyons maintenant ce que c’est que le Coran de Mahomet, et quels sont les dogmes et les préceptes qu’on y apprend. « Coran » signifie leçon, ou livre des leçons. Les titres du livre diffèrent selon les diverses éditions. Il est partagé en 114 sourates, et les sourates se divisent en ayat, c’est-à-dire « signes de dimensions différentes », traitant des attributs de Dieu et des préceptes ou jugements des choses admirables. Ces signes se terminent par le rythme correspondant au vers précédent. Le Coran est écrit en langue arabe pure, avec élégance et avec une affectation prophétique. Il y a des sentences, des histoires et des exhortations.

Aux sentences, appartiennent les lois, non seulement pour les choses sacrées, telles que prières, pèlerinages et jeûnes, mais aussi pour les choses politiques, telles que tribunaux, mariages et héritages. Aux histoires, appartiennent en grand nombre les récits, dont une partie a été tirée des livres saints, mais altérée, et une autre partie tirée des livres apocryphes, et spécialement du Talmud des Juifs. Aux exhortations appartiennent les invitations à la religion nouvelle, à la guerre pour la défense de cette religion, aux prières et aux aumônes, en menaçant les transgresseurs des peines de l’enfer, et en promettant les délices du paradis aux fidèles observateurs. Tantôt il feint d’être Dieu, ou un ange qui parle, tantôt c’est Mohammed lui-même qui adresse la parole, soit aux Juifs, ou aux chrétiens. D’autres fois, il fait parler les bienheureux du paradis, ou les damnés de l’enfer, de manière que le Coran est une sorte de drame, où parlent plusieurs personnages.

Les musulmans disent que le Coran n’a été composé ni par Mahomet, ni par d’autres personnes, mais seulement par Dieu, qui l’a donné à Mahomet. Ils ne débitent que des rêveries ineptes, en parlant de la manière et du temps où le Coran a été donné. Il y en a qui prétendent que le Coran a toujours été, depuis l’éternité, devant le trône de Dieu, sur une table, où l’on voyait écrit le passé, le présent et l’avenir. D’autres disent que ce livre descendit du trône de Dieu, pendant une nuit du mois de Ramadan, dans laquelle nuit ils supposent que Dieu dispose de tout, d’autres, que l’ange Gabriel révéla à Mahomet tout ce qui était écrit dans le Coran, d’autres, que Mahomet recevait, de temps à autre, quelques vers, qu’il faisait conserver dans une caisse, et mille autres sottises semblables. Au reste, dans les exemplaires du Coran que nous avons aujourd’hui, on y voit plusieurs lecons qui diffèrent entre elles. Nos écrivains disent que tout le Coran a été composé, ou bien par Mahomet seul, ou bien que celui-ci a été aidé dans ce travail par un moine nommé Sergius, ou par d’autres. Ceux qui voudront en savoir davantage sur les écritures du Coran peuvent lire Marraci dans son prodrome à l’Alcoran (part. 4, chapitre 27).

La théologie coranique

Pour ce qui regarde la théologie du Coran, ce livre est rempli d’un fatras confus de fables, de préceptes et de dogmes absurdes, excepté ceux qu’on a tirés de la loi hébraïque et chrétienne. Mahomet reconnaissait pour divine la mission de Moïse et de Jésus-Christ. Il reconnaissait aussi pour légitime l’autorité de nos saintes Ecritures, au moins en grande partie, disant que les autres ont été altérées ; et c’est pour cela qu’il voulait réformer et perfectionner la religion judaïque et chrétienne, par sa religion prétendue (laquelle, disait-il, était la même que celle de Moïse et de Jésus-Christ). Mais dans la réalité, il ne fit que former une secte qui différait de l’une et de l’autre. Mahomet croyait qu’il existait un Dieu, et l’on voit, par la sourate 4, verset 17, qu’il croyait aussi à la trinité des personnes dans la nature divine : Neque dicant tres (Deos), Deus enim unus est. Il admetait l’existence des anges, mais il leur donnait un corps, et les croyait de différent sexe (Sourate 2 et 7).

Il était d’opinion que chaque homme a deux anges gardiens, et que ceux-ci changent tous les jours ; en outre, qu’il existe des anges et démons de plusieurs sortes, appelés génies, qui mangent, boivent et se multiplient, et peuvent, après leur mort, se sauver ou se damner.

Erreurs et abominations du Coran

Il y a dans le Coran bien des choses indignes de Dieu. Il y est écrit (c’est le même blasphème des Juifs talmudistes) que Dieu fut obligé de dire un mensonge pour rétablir la paix entre Abraham et Sara. On y fait jurer Dieu, par les vents, par les anges et par les démons mêmes, tandis que Dieu ne peut jurer que par Lui-même, et non par les créatures. En outre, dans la sourate 43, on y fait prier Dieu pour Mahomet : Cum Deus, et angeli propter prophetam exorent. Dans la sourate 56, Mahomet dit que Dieu lui a permis de violer un serment, et dans la sourate 43, qu’il lui a donné la permission d’avoir commerce avec toutes les femmes, même les femmes mariées et ses propres parentes. Il y a dans le Coran nombre de mensonges. Dans la sourate 17, il écrit que Dieu ordonna aux anges d’adorer Adam, que tous lui ont obéi, excepté Belzébuth. Dans la sourate 13, que Marie, mère de Jésus, est adorée par les chrétiens comme un Dieu. Dans la sourate 27, que Dieu l’enleva dans les cieux pour l’instruire dans les mystères. Enfin, dans la sourate 25, que Dieu a créé le démon par le moyen d’un feu pestilentiel.

Les contradictions du Coran

On trouve une infinité de contradictions dans le Coran. Dans la sourate 11, il appelle Jésus-Christ esprit de Dieu et son messager : Jesus Mariae filius Dei nuntius, suusque spiritus. Ensuite, il nie qu’il soit Dieu, et dit que Jésus n’a pas été crucifié ; mais qu’à sa place, on a crucifié un autre homme qui lui ressemblait. Dans la même sourate 11, il dit que chaque homme, qu’il soit juif ou chrétien, sera aimé de Dieu et se sauvera, même s’il abandonne une religion ou une autre, pourvu qu’il adore Dieu, et qu’il agisse en honnête homme, mais dans la sourate 3, il dit que les musulmans se damneront s’ils abandonnent leur loi, dans la sourate 20, qu’on ne doit forcer personne à la foi, et dans la sourate 9, qu’on doit tuer les infidèles. Dans la sourate 2, il dit que chacun peut se sauver dans sa propre religion, qu’on soit Juif, chrétien, ou sabbéen : Qui crediderint et Judaei, et Christiani, et Sabaitae in Deum, et fecerint bonum, ipsis erit merces apud Dominum. Mais dans la sourate 3, il dit le contraire : Et qui secutus fuerit aliam religionem praeter istam ipse in futuro seculo erit ex pereuntibus. Les musulmans avouent ces contradictions, mais ils disent que c’est Dieu lui-même qui s’est rétracté.

Superstitions islamiques

Les musulmans disent que, dès qu’un homme est mort et enseveli, deux personnes, Mouker et Kakir, se présentent dans le tombeau pour peser sa conduite dans deux coupes servant de balance, lesquelles égalent la superficie du ciel et de la terre. Ils disent aussi qu’il y a le pont Sorat, d’où les pécheurs tomberont dans l’enfer, et où les infidèles resteront pour toujours, mais que ceux qui auront cru à un Dieu unique quelconque n’y resteront que quelque temps, pas plus de mille ans, et qu’ils passeront ensuite à la maison de la paix, et qu’avant d’entrer dans cette maison, ils boiront de l’eau de la piscine de Mahomet. C’est pour cela que les musulmans se rasent la tête et qu’ils y laissent une petite touffe de cheveux, dans l’espoir que Mahomet, en les prenant par cette touffe, les tirera de l’enfer. Ils espèrent qu’aux jours du jugement universel, Mahomet pourra sauver, par ses prières, tous ses prosélytes.

Le répugnant paradis du Coran

Le paradis que le Coran promet est un paradis qui ferait rougir de honte les bêtes elles-mêmes : c’est un paradis où il n’y a d’autres plaisirs que la sensualité. Il dit qu’il y a deux jardins riches en arbres, en fontaines, en fruits et en femmes ; que chacun aura dans le ciel autant de femmes qu’il en aura eu dans ce monde, et que les autres seront des concubines. Voici ce qu’on lit dans la sourate 86 et 88 : Ubi dulcissimas acquas, pomaque multimoda, fructus varios, et decentissimas mulieres, omneque bonum in aeternum possidebunt. Avicenne, musulman, honteux d’une telle promesse pour la vie éternelle, nous dit que Mahomet avait parlé ainsi par allégorie, mais en aucun endroit du Coran, on ne voit cette explication qu’Avicenne a imaginée.

La polygamie en Islam

A l’égard des préceptes naturels, le Coran enseigne principalement la loi de la nature ; cependant, il n’excuse pas ceux qui l’offenseraient par crainte. Nous avons déjà dit qu’il admet la possession de plusieurs femmes, jusqu’à quatre, pourvu que la tranquillité se conserve dans la maison : autrement, il ordonne qu’on en prenne au moins une. Il permet qu’on répudie une femme jusqu’à deux fois.

Fidéisme et irrationalisme

Mahomet défend expressément de disputer sur le Coran et sur les écritures saintes en disant (dans les sourates 22 et 29) que c’est un précepte divin. Et c’est avec beaucoup de sagacité que cet imposteur a donné un tel précepte, car toute la force de sa loi consiste dans l’ignorance.

Il y a en outre d’autres lois positives pour les purifications, les oraisons, les aumônes, les jeûnes dans le mois de Ramadan et le pèlerinage à La Mecque. Un auteur, digne de foi, nous fait savoir que Mahomet plaçait du froment dans une oreille, et qu’une colombe qu’il avait habituée venait l’y bequeter, voulant ainsi faire croire que, par ce moyen, il était inspiré de Dieu sur les choses qu’il enseignait. Et pour confirmer cela, nous lisons dans Bayle, que deux Maronites lui assurèrent qu’il existe à La Mecque des colombes respectées par les Turcs comme sacrées, dans la croyance qu’elles descendent de celle qui parlait à Mahomet.

Conclusion

Ainsi, la religion des païens ne peut être vraie, ni celle des Juifs, ni celles des musulmans : donc, c’est la seule religion chrétienne qui est la vraie.

Saint Alphonse de Liguori, Les Vérités de la Foi, Partie 3, Chapitre 4

 

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1 commentaire

  1. […] qui ont très tôt connu et réfuté l’islam, connaissaient bien cette doctrine musulmane. Saint Alphonse de Liguori écrit ainsi, remarquant au passage les polémiques qui semblaient encore agiter les musulmans de son époque […]

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