Père M. Oswalt : Méditation sur le jeûne de Carême

Le monde est aujourd’hui occupé, comme à son habitude, tandis que déjà, il n’y a plus qu’un dernier répit d’indulgence de plaisirs licites. Alors que demain matin, l’annonce de la solennité du Carême sera faite par le prêtre dans les prières pour la bénédiction des cendres. Le jeune solennel du carême, le temps de l’expiation, commencera pour les fidèles à travers le monde. Nous devons nous préparer aux combats spirituels qui nous attendent. Les vrais catholiques ne sont pas pacifistes dans cette matière, car dans cette bataille de l’esprit contre la chair, nous possédons l’armure que Notre Sainte Mère l’Eglise met à notre disposition pour combattre et vaincre. Et cette bataille dans laquelle nous entrons sera longue : 40 jours de pénitence, 40 jours de lutte. Nous devons accepter le fait que cette bataille, qui consiste à faire pénitence, à souffrir dans cette vie, des souffrances externes et internes, est absolument nécessaire pour notre salut.

A chaque carême, je suis souvent surpris du moyen par lequel Notre Seigneur choisit de me mettre à l’épreuve. Il me semble que ce Carême-ci, qui semble avoir débuté il y a déjà un mois me concernant, sera une attaque externe puissante, mais qui m’appellera à m’unir à Notre Seigneur dans Ses souffrances dues aux trahisons et aux insultes qu’on Lui jeta. Vous tous, qui vous êtes préparés, pouvez voir dans ce temps du Carême, la bénédiction très personnelle et très unique que vous offre Notre Seigneur, par ces souffrances et ces croix. Comme les flocons de neige, Notre Seigneur agit pour chaque âme de façon différente et unique, sachant exactement de quoi cette âme a besoin. N’est-ce pas là l’image la plus touchante d’humilité que celle de Notre Seigneur, travaillant à l’attention particulière de chaque âme, qu’il connait absolument toutes ?

Ainsi, demain, lorsque le prêtre placera le saint emblème de pénitence sur vous, acceptez avec un esprit de soumission, la sentence de mort que Dieu lui-même prononce envers vous : « Memento homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris », « Souviens-toi, homme, que tu es poussière et que tu retourneras poussière ».)

Comme Dom Prosper Guéranger l’a dit dans son merveilleux ouvrage “L’année liturgique”, “Faites-vous humbles et souvenez-vous ce qui a amené sur nous la punition de mort : l’homme voulut se faire Dieu et préféra sa propre volonté à celle de Son souverain Maitre. Méditez donc sur cette longue liste de péchés, que vous avez ajouté aux péchés de vos propres parents, et adorez la Miséricorde Divine…

Père Michaël Oswalt

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