[Solennités] Fête du Très Saint Rédempteur du genre humain (23 octobre)

Un rédempteur est une personne qui paye les dettes d’une autre, afin de délivrer cette personne d’une situation misérable dans laquelle elle se trouve sans pouvoir s’en libérer sans aide. Par exemple, nous pouvons penser à ces ordres religieux dont les membres ont dédié leur vie à la rédemption des captifs, payant des sommes pour leur libération ou proposant leur propre corps pour se faire esclaves à leur place. Notre Seigneur Jésus-Christ est le Rédempteur de toute l’humanité. De quelle misérable situation nous a-t-Il délivrés ? Du mystère du péché originel et de l’esclavage de l’homme aux influences du malin, ce mystère est la clef d’un autre mystère de notre religion, bien qu’il soit pour nous l’un des plus difficiles à comprendre (cf. Livre de Job)

Jean 10-11 :Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Psaume 31;4-5 : Tu me feras sortir du filet qu’ils m’ont tendu; Car tu es mon protecteur. Je remets mon esprit entre tes mains; Tu me délivreras, Éternel, Dieu de vérité! Luc 23-46 : Jésus s’écria d’une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira. Jean 18;4-9 : Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s’avança, et leur dit: Qui cherchez-vous? Ils lui répondirent: Jésus de Nazareth. Jésus leur dit: C’est moi. Et Judas, qui le livrait, était avec eux. Lorsque Jésus leur eut dit: C’est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau: Qui cherchez-vous? Et ils dirent: Jésus de Nazareth. Jésus répondit: Je vous ai dit que c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci. Il dit cela, afin que s’accomplît la parole qu’il avait dite: Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés Jean 17; 12-13 : Lorsque j’étais avec eux dans le monde, Je les gardais en Ton nom. J’ai gardé ceux que Tu M’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Ecriture fût accomplie. Et maintenant Je vais à Toi, et Je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient en eux Ma joie parfaite. Jean 6-37 : Tous ceux que le Père Me donne viendront à Moi, et Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi.

Notre Seigneur a rétabli l’homme dans un état plus enviable que celui de notre premier ancêtre, Adam, qui jusqu’à ce qu’il ne pêche, possédait l’immortalité ainsi que de remarquables dons. Avec job, nous pouvons dire : Je sais que mon Rédempteur est vivant, car nous avons connu le Christ et Sa doctrine, et nous Le connaissons grâce à Son Sacrement d’Amour. Le mal duquel Il nous a délivrés nous permettent d’avoir la vie, dans cette vie présente, comme dans celle à venir, si toutefois nous acceptons Son Salut. Les maux de cette présente vie sont ceux qui affectent le corps -la maladie et la mort- ainsi que ceux qui affectent l’âme. Des maux qui affectent l’âme, et ce sont les plus graves, celui de l’ignorance est le plus grand. Avant la venue du Christ, les ténèbres de l’ignorance étaient si répandues que l’homme en était réduit au point de ne plus avoir la connaissance la plus importante pour lui, son origine, sa nature et sa destination. Le second mal de l’âme est la concupiscence, c’est à dire toutes ces mauvaises tendances qui nous poussent vers le mal et bien souvent, nous y plongent. Troisièmement, nous avons à porter le fardeau héréditaire du péché -le péché originel- duquel nous sommes tous marqués, en conséquence de quoi nous avons à souffrir du poids des péchés plus ou moins grands, dans lesquels la concupiscence nous conduit souvent.

Luc 7;36-50 : Un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien, et se mit à table. Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. Le pharisien qui l’avait invité, voyant cela, dit en lui-même: Si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c’est une pécheresse. Jésus prit la parole, et lui dit: Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Maître, parle, répondit-il. – Un créancier avait deux débiteurs: l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aimera le plus? Simon répondit: Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit: Tu as bien jugé. Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon: Vois-tu cette femme? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as point donné d’eau pour laver mes pieds; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as point donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, elle n’a point cessé de me baiser les pieds. Tu n’as point versé d’huile sur ma tête; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés: car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu. Et il dit à la femme: Tes péchés sont pardonnés. Ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes: Qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés? Mais Jésus dit à la femme: Ta foi t’a sauvée, va en paix.

Mais Jésus a délivré Ses fidèles chrétiens et tous ceux qui en éprouvent le désir. Il a délivré de l’ignorance en nous révélant les vérités que nous devons croire pour être sauvés et en nous enseignant par Sa Sainte Église, l’œuvre perpétuelle de la Rédemption. Il nous as délivrés de la concupiscence par des grâces réelles ; qui, même si elle n’éliminent pas toujours en nous toutes les mauvaises inclinaisons, nous donnent toujours la force nécessaire pour les surmonter. Dieu nous a dit, comme il l’a dit à Saint Paul : « Ma grâce est suffisante pour vous » (1 Corinthiens 12;9). Il n’y a pas de péché que nous ne puissions nous faire pardonner auprès de Jésus, si toutefois nous le demandons et le méritons. N’est-il pas vrai que les sacrements du Baptême et de la pénitence ont le pouvoir d’éliminer tout péché, même s’ils devaient être aussi nombreux que le nombre des cheveux de notre tête ?

Matthieu 10; 29-31 : Ne vend-on pas deux petits oiseaux pour un sou? Cependant, il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père. Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point: vous valez plus que des petits oiseaux.

 

Nous ne sommes pas délivrés du pouvoir extérieur des châtiments corporels du péché, mais Jésus a fait en sorte que ces châtiments puissent être convertis en bénédictions, car Il nous a victorieusement donné de les supporter avec patience et de les sanctifier par la soumissions à la sainte Volonté de Dieu, et par conséquence, il a permis que ces souffrances deviennent une grande source de mérites. La mort ne nous dominera pas toujours. Après nous avoir frappés, elle sera frappée à son tour, car Jésus-Christ nous réveillera de la mort un jour, de même qu’Il S’est réveillé de la mort Lui-même, et nous ne mourrons plus. Dans nos cœurs, louons et remercions sans cesse Notre Rédempteur.

Les fêtes chrétiennes, R. Turcan, Pierre Téqui éditeur, Paris, 1929. Vol. I

Marc 5;35-42 : Comme il parlait encore, survinrent de chez le chef de la synagogue des gens qui dirent: Ta fille est morte; pourquoi importuner davantage le maître? Mais Jésus, sans tenir compte de ces paroles, dit au chef de la synagogue: Ne crains pas, crois seulement. Et il ne permit à personne de l’accompagner, si ce n’est à Pierre, à Jacques, et à Jean, frère de Jacques. Ils arrivèrent à la maison du chef de la synagogue, où Jésus vit une foule bruyante et des gens qui pleuraient et poussaient de grands cris. Il entra, et leur dit: Pourquoi faites-vous du bruit, et pourquoi pleurez-vous? L’enfant n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui. Alors, ayant fait sortir tout le monde, il prit avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui l’avaient accompagné, et il entra là où était l’enfant. Il la saisit par la main, et lui dit: Talitha koumi, ce qui signifie: Jeune fille, lève-toi, je te le dis. Aussitôt la jeune fille se leva, et se mit à marcher; car elle avait douze ans. Et ils furent dans un grand étonnement.

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