France, années 1920 : quand les femmes catholiques chassaient les impudiques des plages avec le soutien de l’Eglise

Nul n’ignore que, durant la saison estivale surtout, l’on voit, çà et là, des choses qui ne peuvent manquer d’offenser les yeux et les âmes de ceux qui ne font pas passer au second rang ou ne méprisent pas complètement la vertu chrétienne et la pudeur humaine. Non seulement sur les plages, ou dans les lieux de villégiature, mais encore presque partout, même dans les rues des villes et des villages, dans les lieux privés et publics, et souvent presque dans les temples consacrés à Dieu, s’étale une indigne et inconvenante mode du vêtement… en particulier, les vêtements féminins sont parfois tels qu’ils semblent favoriser plutôt l’impudicité que la pudeur.

On en est venu au point que tout ce qui se passe ou s’exhibe dans la vie privée ou en public, en fait de dépravation ou de malhonnêteté, est relaté impudemment dans les journaux, les publications et les revues de tous genres ; tandis que dans les innombrables salles de cinéma on expose cela aux yeux de tous sur l’écran ; de sorte que non seulement la faible et insouciante jeunesse, mais encore l’âge mûr lui-même sont profondément impressionnés par ces spectacles immoraux, si mauvais pour les esprits sains. QUELS MAUX EN DÉCOULENT, À QUELS DANGERS ILS EXPOSENT, IL N’EST PERSONNE QUI NE S’EN RENDE COMPTE». 

Lettre sur l’immodestie de la mode,  rédigée par le Cardinal Ciriaci, Préfet de la S. C. du Concile, adressée le 15 août 1954 aux évêques du monde entier, au nom et selon mandat de S.S. Pie XII

Commentaire d’Argentinat : Le mémoricide de la vieille Europe est plus profond encore que ne le pensent les quelques « patriotes » pro-FN qui manifestèrent contre le burkini liberticide l’an passé en bons ex-gauchistes républicains. Lutter contre l’islamisation est une bonne chose, à condition d’être chrétien.

Avant la révolution Vatican 2, en particulièrement dans les débuts de la révolution sexuelle des années 1920, l’Eglise catholique, clercs et fidèles, menaient une gguerre farouche contre l’impudicité qui se répandait d’abord sur les plages, puis dans toutes les circonstances sociales.

Cette citation d’une lettre du Cardinal Ciriaci, dont le pape Pie XII reprendra bien des éléments dans ses nombreuses exhortations à l’exemplarité de la modestie chrétienne, date de 1954.

Mais dans les années, 1920, comme nous l’avons dit, les françaises catholiques chassaient littéralement les femmes en maillot de bain des bords de mer (voir la couverture du Petit Journal Illustré du 11 septembre 1927 ci-dessous), et quant aux prêtres, dans leurs paroisses, ils tonnaient avec fureur contre cette vague d’impudeur en Europe et encourageaient ces milices de la pudeur improvisées.

Bravo !, félicite le curé de Batz dans son bulletin paroissial. Vous avez hué ces impudiques, vous les avez chassés. Bravo ! Ne laissez pas le haut du pavé aux porcs et aux sauvages. (source)

Remarquez entre autre, comme nous l’avons démontré dans nos dossiers sur le sujet, que nos mères portaient toutes le voile comme c’est le cas sur cette illustration.

Ces expulsions de baigneuses et d’impudiques étaient devenues fréquentes dans les années 1920. Il est vrai qu’il existe alors encore en Europe, en France, en Espagne, en Italie, au Portugal, une anthropologie sociale catholique que ne supporteraient sans doute plus la plupart des français apostats d’aujourd’hui.

N’oublions pas que nous sommes dans les années 1920, débuts réels de la révolution sociale et morale du XXe siècle. Or, en 1917 aux petits enfants de Fatima au Portugal, Notre Dame a dit :

Les péchés du monde sont trop grands. Les péchés qui conduisent la plupart des âmes en enfer sont les péchés de la chair. Certaines modes vont être introduites qui offenseront beaucoup Notre Seigneur. Ceux qui servent Dieu ne doivent pas suivre ces modes. L’Eglise n’a pas de modes ; Notre Seigneur est toujours le même. Beaucoup de mariages ne sont pas bons ; ils ne plaisent pas à Notre Seigneur et ne sont pas de Dieu

D’ailleurs, même les pouvoirs publics dans les années 1930, tentaient de se tenir à la loi naturelle la plus élémentaire. Il existait en France comme ailleurs en Europe latine, de nombreux arrêtés municipaux interdisant l’impudicité publique, même s’il ne s’agissait que de réponses purement pratiques à un phénomène nouveau et en aucun cas une condamnation morale essentielle.

« Il est interdit à toute personne de se baigner, de circuler ou de s’exposer sur la plage, même sous prétexte de cure d’héliothérapie, sans être revêtue d’un costume de bain complet, c’est-à-dire couvrant le torse, le bassin et la partie haute des membres inférieurs » (Article 2, arrêté municipal, La Rochelle, juillet 1934).

A Calais, il était interdit de « circuler sur la plage, sans être enveloppé d’un peignoir ou de tout autre vêtement convenable constamment tenu fermé» (arrêté municipal, Calais, 24 juin 1934)

Juste pour être clair, un maillot de bain impudique, en 1920, c’est ça :

C’est à dire l’équivalent en somme, du fameux burkini polémique. Il est dur aujourd’hui en tant que catholique d’essayer de raisonner une société d’apostats qui s’est laissée envahir toute seule non seulement par l’islamisme, mais avant tout par le progressisme et l’indifférentisme.

Or, 1 Corinthiens 6-18 :

Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps.

Quelle leçon pour l’Occident apostat ! Nous devons nous tenir éloignés de toutes sortes d’hérétiques et d’impudiques, qu’ils soient français ou d’ailleurs, conformément à l’enseignement de la Sainte Eglise.

Galates 5-19 : Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution.

1 Corinthiens 6-9 : Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes.

1 Corinthiens 6-18 : Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est hors du corps; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps.

Hébreux 13-4 : Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères.

Apocalypse 21-8 : Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.

Pour rester exhaustifs, rappelons encore l’excellent enseignement de Saint Alphonse de Liguori, docteur de l’Eglise, qui a longuement étudié ces questions :

Un péché mortel de scandale est commis par les femmes qui vont avec leur poitrine impudiquement exposée, ou qui exposent leurs membres de manière incorrecte. Aussi par les acteurs dans des comédies impudiques, et encore plus par les personnes qui composent ces comédies ; également par des peintres qui peignent des images obscènes ou comme, et par les chefs de familles qui gardent ces photos dans leurs maisons. Le père qui parle obscène, ou blasphème les saints, en présence de ses enfants, et la mère qui apporte dans sa maison pour vivre parmi ses filles des jeunes hommes qui sont en amour avec elles, ou des fiancées, ou d’autres personnes soupçonnées, sont coupables d’un péché encore plus grave de scandale. Certaines mères disent : « Je ne pense aucun mal ». Je réponds que c’est leur devoir de soupçonner ; sinon elles devront rendre compte à Dieu de tous les péchés qui peuvent suivre. (Les œuvres ascétiques complètes de saint Alphonse , vol 15, p. 399-400)

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1 commentaire

  1. n’est ce pas une infante d’espagne, en compagnie de pie XII???

    splendide!

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