Saint Paphnuce fut l’un des plus saints évêques catholiques de Haute Egypte au IVe siècle. Il était disciple de Saint Antoine du Désert. Paphnuce témoigna courageusement la Foi catholique durant la persécution de Maximinus. Arrêté, il fut cruellement blessé à la cheville et au pouce, et eut l’œil droit crevé avant d’être envoyé dans l’esclavage des mines avec bien d’autres martyrs chrétiens. Lorsque la paix fut établie entre l’Eglise et l’empereur Constantin le grand, Paphnuce réapparut dans son diocèse avec toute son autorité, à cause de la gloire du martyr qui le caractérisait déjà.
Ce glorieux titre, de même que sa sainteté personnelle, lui attira les hommages particulièrement appuyés des pères du Concile de Nicée en 325, auquel Paphnuce se fit un devoir d’être présent en dépit de sa condition physique très fragile. Constantin, qui aimait à converser avec Paphnuce et lui demandait conseil comme à un ainé, ne le quittait jamais sans lui avoir donné une accolade pleine de respect ou après avoir embrassé pieusement l’une de ses cicatrices.
Paphnuce fut de même présent au Ier Synode de Tyre en 335, où, de même que Eusèbe de Césarée, il joua un grand rôle dans la réconciliation entre Maximus, patriarche de Jérusalem et Saint Athanase, qui avait subi des calomnies de la part d’ennemis de l’Eglise. La date précise de la mort de Saint Paphnuce n’est pas connue, on sait qu’il est décédé au début des années 360.
Je profite de cet article pour donner la réfutation de la légende selon laquelle il aurait prononcé une harangue saluée par les autres évêques lors du concile de Nicée, contre le célibat des prêtres : https://philosophieduchristianisme.wordpress.com/2019/04/12/lintervention-de-paphnuce-au-concile-de-nicee-mythe-ou-realite/