Saint Magloire est né dans le Glamorgan (Clamorgan) au Pays de Galles. Il fut le disciple de saint Iltud. Il était le cousin de saint Samson à qui il aurait succédé sur le siège archiépiscopal de Dol. Sur l’injonction d’un ange, il aurait abdiqué en faveur de saint Budoc pour se retirer sur l’île de Sercq (Sargia/Serke), où il mena par la suite une vie monastique à la tête soixante-deux disciples. Après sa mort, son corps aurait été volé par les moines de la future abbaye de Lehon. Vers 956/966, lors des invasions normandes, Hugues Capet emmena ses reliques à Paris pour les mettre à l’abri. Ils les déposa dans l’église Saint-Barthélemy dans l’île de la Cité, qui prit alors le vocable de Saint-Magloire, puis les transporta à l’église Saint-Magloire (à l’emplacement du 82, rue Saint-Denis), qu’il fit construire spécialement à cet effet. En 1572, elles furent transférées à l’église Saint-Jacques-du-Haut-Pas.
Les circonstances de la rédaction de la Vie latine et des Miracles de saint Magloire ne sont pas encore éclaircies. Selon les spécialistes, la composition de ce document qualifié de « chef-d’œuvre de l’ancienne littérature bretonne » par l’abbé François Duine pourrait prendre place entre le début de la seconde moitié du IXe siècle et le milieu du Xe siècle.
« Tu quittas ton Pays de Galles natif à la prière de notre père Samson,
Pour servir Dieu dans le monastère de Lammeur, O père Maelor.
Ayant plut à Dieu par le doux parfum de la lutte monastique,
Tu gratifias l’île de Sark de ton divin repos.
Prie Dieu pour nous, O saint, afin qu’Il nous épargne
D’une mort soudaine et non-préparée et qu’Il nous accorde le Salut. »