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  1. Qu’est-ce qui retient la masse des fidèles dans l’Église qui s’est reniée ?

    Pour la masse, c’est l’indifférence à la religion, perçue comme uniquement formelle : c’est le fruit de l’éducation laïque où une école sans Dieu est en fait une école contre Dieu ; c’est donc la conséquence de ce qu’a réussi la Troisième République radicale-socialiste des « Jules » (Grévy et Ferry), avec la complicité essentielle de cette part du clergé qui a démobilisé l’opposition, vigoureuse d’abord, des fidèles.

    Pour un petit nombre, c’est l’attachement à l’autorité : plein d’une peu charitable répugnance envers les protestants, ils fuient à l’opposé, et, comme l’Église de Rome surpasse aujourd’hui les réformateurs de la Renaissance dans le rejet objectif de sa propre foi et de ses propres dogmes, le respect de la discipline les conduit, comme Gribouille en temps de pluie, à se jeter à la mer par crainte d’être mouillés. Ceux-là, persuadés d’être les derniers vrais catholiques, croient que l’obéissance aveugle est le mètre étalon de la catholicité ; même lorsque les théologiens qui ont préparé la promulgation du dogme de l’infaillité écrivent que celle-ci est limitée, ne peut concerner que la foi et les mœurs, qu’elle ne peut couvrir l’hérésie ou l’apostasie, même alors ils concluent que seul le pape peut décider sur ces points et qu’il faut lui obéir aveuglément ou être protestant. Et même lorsque publiquement et implicitement ils reconnaissent l’apostasie d’un pape, ils disent encore qu’elle est impossible puisque nul ne saurait en juger.

    Ceux qui acceptent tout par avance subiront forcément tout : on ne touchera jzmais assez le fond pour eux.

    https://www.lepoint.fr/monde/le-pape-ami-des-juifs-prie-d-adoucir-ses-homelies-sur-les-pharisiens-12-05-2019-2312031_24.php

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