Alors que le rite « romain » de la secte Vatican II a été mis en place il y a plus de 50 ans, alors même que conservateurs et tradis novus ordo se contredisent jusqu’à ce jour en reconnaissant les antipapes de Vatican II tout en refusant obstinément d’obéir à leur discipline liturgique et alors même qu’il est une évidence que les lois de l’Église condamnent comme hérétique et hors de l’Église tout individu, « fut-il souverain pontiffe », (Paul IV, Cum ex apostolis officio, ex cathedra) qui oserait modifier substantiellement le rite de la sainte messe et que les mêmes lois de l’Église condamnent comme schismatique et hérétique tout individu qui se retrancherait de cette discipline, les milieux conservateurs et tradis du novus ordo hors SSPX craignent ou font de plus en plus craindre un schisme au sein même de la secte novus ordo. La récente offensive du « cardinal » Burke et de ses compagnons concernant les enseignements hérétiques de François sur la communion ont provoqué une prise de conscience nouvelle chez une grande partie de ces nouvelles générations revenues vers la foi, hélas, au travers des structures du novus ordo, en particulier de ses franges les plus conservatrices. Pour beaucoup de ces personnes, notamment les jeunes actifs dans la vingtaine ou la trentaine, il est difficile de pouvoir comprendre les évolutions des cinq décennies précédentes. C’est ainsi que des personnes telles que « l’abbé » Guy Pagès, qui est un homme courageux et utile dans le domaine de la dénonciation des erreurs de l’islam, sont considérées comme « conservatrices » en raison de leurs positions « réactionnaires », tandis que dans le même temps, ils louent et citent les enseignements d’hérétiques absolus tels que les antipapes Jean-Paul II ou Benoît XVI, lesquels ont notamment commis des actes d’apostasie publique indiscutables en compagnie de musulmans et ceci devant le monde entier. Rien de tout ceci ne suffit, pas davantage que les démonstrations logiques des hérésies des Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul Ier, à ouvrir les yeux à toutes ces personnes qui pourtant, par leur proximité avec ce qu’ils appellent la « tradition », devraient être capables, beaucoup plus que d’autres perdus dans des groupes novus ordo plus progressistes, de tirer les conclusions qui découlent de l’orthodoxie catholique.
Il est vrai que la révolution et le démocratisme étant des éléments fondamentaux de l’anthropologie de cette fausse église, la mémoire et la cohérence ne sont plus de mise. La secte novus ordo par sa structure, son organisme, ressemble beaucoup à un organe synarchique révolutionnaire. Elle en est vraiment un à vrai dire : la division des partis et leur opposition alimente toujours la construction de l’édifice anti-chrétien selon la formule bien connue. Beaucoup se réveillent maintenant, à cause de Bergoglio, les mêmes qui étaient en pâmoison hier – et encore aujourd’hui pour certains- par l’infect hérétique kantien pro-mondialiste et pro-islamiste Benoît XVI. Dans les rapports d’une institution instrinséquement libérale avec une opinion active « réactionnaire », le règne de Benoit XVI fut très semblable à la présidence de Nicolas Sarkozy : avec lui, les conservateurs pouvaient « s’arranger » en quelque sorte, à très court terme, bien entendu. Le règne de François quant à lui, semble assez cohérent avec la président de son homonyme François Hollande : c’est avec les progressistes que l’on peut le moins s’arranger, sauf s’ils viennent à considérer votre particularisme comme un progressisme… La lettre Amoris Laeticiae est un bon exemple de cette déliquescence de l’esprit dans ces milieux qui ne constituent vraiment que l’extrême-droite ou la droite libérale de ce qu’il faut bien qualifier de « paysage politique du novus ordo », plutôt que de hiérarchie ecclésiale. On s’y affronte entre partis idéologiques.
Se souvient-t-on que l’hérétique Jean-Paul II avait déjà permis la communion aux schismatiques et hérétiques dans l’article 844.3 de son code de droit canonique de 1983 ? Cette hérésie, condamnée par tout l’Évangile et les lois de l’Église, est même reprise dans le « nouveau catéchisme » de Jean-Paul II au paragraphe 1401. Et dans sa constitution Fidei depositum du 11 octobre 1992,ce même Jean-Paul II a confirmé qu’il s’agissait bien là d’un enseignement de fide:
Le Catéchisme de l’Église catholique, que j’ai approuvé le 25 juin dernier et dont aujourd’hui j’ordonne la promulgation en vertu de l’autorité apostolique, est un exposé de la foi de l’Église et de la doctrine catholique… Je le reconnais… comme une norme sûre pour l’enseignement de la foi.
Semblable hérésie est condamnée par l’Eglise :
Pape Pie IX, Amantissimus ; 8 avril 1862 : « … quiconque mange de l’agneau et n’est pas un membre de l’Église, a profané. »
Voici encore ce qu’enseignait l’abominable Jean-Paul II :
Ut unum sint ; 25 mai 1995, n° 58 : … En raison des liens sacramentels très étroits existant entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes… l’Église catholique, en raison des circonstances de temps, de lieux et de personnes, a souvent adopté et adopte un mode d’action plus indulgent, offrant à tous les moyens de salut et le témoignage de la charité entre chrétiens par la participation aux sacrements et aux autres célébrations et choses sacrées… On ne doit jamais perdre de vue la dimension ecclésiologique de la participation aux sacrements, surtout celle de la sainte Eucharistie.
Bien sûr, nous avons déjà fourni des dizaines de citations tirées de l’orthodoxie catholique condamnant de tels enseignements comme extrêmement hérétiques. Bien sûr, nous pourrions passer des heures à montrer les antipapes en communion avec toutes sortes d’hérétiques et d’idolâtres. Mais, après des décennies de preuves et encore d’autres preuves qui s’accumulent heure après heure sous nos yeux, il se produit encore ce mystère d’iniquité, ce prodige qui semble jusqu’à maintenant aveugler le plus grand nombre, à commencer dans les milieux qui se revendiquent de la « tradition » de l’Église. Jusqu’à quand ? En effet, le drame c’est que les craintes de schisme ou de développement supplémentaire d’attitudes schismatiques au sein de la secte novus ordo sont réels et nous avons vérifié, par l’histoire pathétique de la Fraternité Saint Pie X, que de telles choses n’ont pas nécessairement servi à faire éclater la vérité, bien au contraire, plutôt à la retenir et à ne produire au final qu’une nouvelle branche alternative du panthéon syncrétiste qu’est véritablement la secte Vatican II.
Ainsi, croit savoir l’influent blog traditionaliste novus ordo1 (même s’ils refusent et qualifient naturellement le rite novus ordo d’infect et de bâtard2…tout en acceptant la secte qui l’a promulgué) Vox Cantor dans un article paru le 12 février dernier, l’antipape François ourdirait une réforme du rite Novus Ordo. Et c’est une probabilité forte effectivement, dans la mesure où Bergoglio a déjà demandé à une équipe de réviser le Liturgam Authenticum de Jean Paul II. La purge récente de la curie, en particulier de la congrégation du culte divin, et la promotion d’un grand nombre de prélats du parti progressiste à Rome, sans compter la détermination désormais prouvée de François, tous ces éléments permettent en effet de redouter de nouvelles réformes, plus audacieuses encore.
Pour nous, qui avons la grâce très miséricordieuse de nous tenir encore parmi le petit troupeau restant fidèle à l’orthodoxie catholique et à souffrir les outrages du monde, les crises de la secte novus ordo doivent également nous faire craindre des effets collatéraux. Notre inquiétude étant celle d’évangéliser et de sauver notre prochain, la puissance de la structure révolutionnaire de cette secte, intégrée au système synarchique mondial, est telle que même dans les milieux conservateurs ou traditionalistes, ce risque de schisme ne ferait sans doute que pousser beaucoup d’entre eux dans la position détestable qui a été celle de la SSPX des années durant, reconnaissant une fausse Eglise et de faux papes, tout en apparaissant aux yeux de ceux qui recherchaient ne serait-ce que le vrai rite, comme une organisation orthodoxe. Cette année 2017 ne fait que commencer et nous croyons vraiment que nous y verrons des événements aussi stupéfiants qu’inquiétants.
Yawm Al Masihi pour Argentinat