Suivant l’erreur luthérienne de la Sola scripturale, les protestants affirment que la Bible est la seule et unique sources d’autorité.

Il s’en suivit logiquement que les adeptes du protestantisme se sont mis à croire un grand nombre de choses qui ne se trouvent pas dans la Bible. En effet, en rejetant la Tradition catholique et l’autorité de l’enseignement infaillible de l’Eglise catholique, les protestants, affirmant que chacun devait pouvoir lire et interpréter la Sainte Écriture, initièrent fatalement la dilution infinie de leur schisme. Certains rois et certaines nations, comme l’Angleterre, créèrent leurs églises protestantes particulières et ce n’était qu’une question de temps avant que n’importe quel individu se disant inspiré ne se déclare pasteur et chef d’une église personnelle.

La nature fondamentalement anarchique du protestantisme se manifestera tout particulièrement aux États-Unis, où le culte de la liberté religieuse va permettre à beaucoup d’Américains de s’affranchir des structures protestantes traditionnelles issues de la Réforme. Cet environnement particulièrement libéral va donc permettre l’éclosion de centaines d’églises particulières, fondées par des pasteurs autoproclamés.

C’est dans ce contexte particulier que va naitre ce phénomène étrange que l’on appelle le sionisme chrétien.

Beaucoup de chrétiens évangéliques sont de fervents promoteurs du sionisme juif, bien que tous les juifs ne soient pas sionistes et que beaucoup de tendances du sionisme juif existent et se querellent entre elles. Bien qu’il se trouvait formulé dans les doctrines des talmudistes et des kabbalistes religieux, le mouvement moderne du sionisme juif fut fondé par le laïc nationaliste Théodore Herzl en 1897. Son objectif principal était la création d’un foyer national juif sur un territoire défini comme « le pays d’Israël » de l’Ancien Testament. Les sionistes avaient pour but de reconstruire le temple et de restaurer les anciens sites religieux. Les juifs sionistes estiment qu’ils ont un droit sur ces terres en raison de la promesse faite par Dieu à Abraham, mais ils réclament plus encore. Interprétant faussement la Sainte Ecriture, les sionistes juifs pensent aussi qu’ils ont vocation à diriger le monde. Mais comment expliquer alors que tant de fameux prédicateurs protestants nord-américains, tels que Pat Robertson ou Billy Graham soient devenus de fervents sionistes ? Un début d’explication se trouve dans la fameuse « Bible Scofield ».

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L’une des stratégies des juifs sionistes au XXe siècle fut de faire évoluer les considérations chrétiennes sur le mouvement sioniste en créant et promouvant une sous-culture pro-sioniste au sein des dénominations chrétiennes, aussi bien chez des sectes dites « chrétiennes » qu’auprès de certains groupes catholiques, comme nous le verrons dans un prochain article. Le protestant Cyrus Scofield (1843-1921) rédigea au début des années 1900 une version remaniée de la Bible (déjà frauduleuse) dite « King James Version », en y insérant des notes dans les marges, entre les versets et les chapitres ou en bas de pages. Cyrus Scofield appartenait au courant majeur du protestantisme nord-américain qu’on appelle dispensationalisme prémillénariste. Cette doctrine, qui est celle de la plupart des protestants conservateurs américains actuels (aussi appellés fondamentalistes) et qui fut théorisée par le célèbre John Nelson Darby, repose sur une eschatologie millénariste et une exégèse noachide originale. Elle se distingue notamment par une extension particulière et moderne de l’ecclésiologie déjà hérétique des diverses sectes protestantes. En effet, les dispensationalistes distinguent l’Eglise du Christ et l’Israël comme peuple de Dieu en deux entités différentes, après la promulgation de l’Evangile. Ils tiennent par exemple ceux qui se font appeler aujourd’hui Juifs comme les vrais descendants et héritiers légitimes de l’Ancienne Alliance et de l’Ancien Israël. De ce fait, les dispensationalistes considèrent que les promesses, notamment purement matérielles, faites à l’ancienne Alliance, sont toujours valides, malgré la venue du Messie et Son enseignement. L’hérésie dispensationaliste nie ainsi l’enseignement de Jésus-Christ et des apôtres dans l’Evangile. Elle conduit tout particulièrement à la négation de la messianité de Jésus-Christ. Elle conduit aussi à une forme d’ethnicisation du fait religieux qui influencera indirectement, mais indubitablement d’autres mouvements hérétiques américains, en particulier les « pagano-chrétiens » ou « aryano-chrétiens » des mouvements suprémacistes blancs. Nous allons voir les conséquences globales de ce type d’hérésie protestante.

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Le célèbre hérétique protestant John Hagee est l’un des exemples de protestantisme sioniste aux Etats-Unis. Tout en défendant des positions apparemment conservatrices, sur l’homosexualité ou sur l’avortement, les courants représentés par des personnalités comme John Hagee font la promotion des doctrines hérétiques du dispensationalisme.

La trajectoire de Scofield mérite quelques éclaircissements. Né en 1843, il est enrôlé dans l’infanterie confédérée du Tennesse à l’âge de 17 ans. Obtenant une dispense, puis étant à nouveau enrôlé, il finit par déserter et se réfugier un temps au Kentucky, avant de revenir s’installer dans le sud, à Saint-Louis, où il épouse une demoiselle Léontine LeBeau Cerré, catholique issue d’une riche famille française et dont les parents furent bien mal conseillés. Scofield entame ensuite une carrière politique prometteuse au Kansas. Avocat, il travaille en 1871 à la campagne de John J. Ingalls, lequel une fois élu sénateur du Kansas, nomme Scofield comme procureur d’état. Malheureusement, un scandale éclate bientôt, lorsqu’on découvre que Scofield s’était rendu coupable de malversations financières, acceptant des pots de vins, détournant des dons destinés au sénateur et falsifiant des signatures sur des notes de frais. Devant le scandale, il est chassé de la vie politique locale après avoir été brièvement emprisonné. A la fin des années 1870, sous l’influence d’autres avocats protestants comme Dwight Moody, Scofield se rapproche du dispensationnalisme prémillénariste tout en demeurant au sein du courant congrégationaliste. Porté sur l’alcool, il déserte son foyer, ses deux filles et sa femme, laquelle obtient un divorce pour « désertion » en 1883. A la mission de Saint-Louis, il fréquente d’abord une jeune femme, puis, devenu un « ministre congrégationaliste », il commença à fréquenter une autre femme, Hettie Hall von Wartz, avec laquelle il se maria plus tard. Dès lors, Scofield va exceller dans le business particulier du protestantisme millénariste nord-américain. Il se fait appeler « Révérend », mais selon plusieurs auteurs, comme Fabrice Statuto, il n’a jamais été démontré qu’il possédait le moindre diplôme de théologie. Malgré cela, son activité débordante le fait voyager dans tout le pays. C’est surtout à partir de 1888 et de la parution de son essai « Rightly Dividing the Word of Truth », véritable manifeste du dispensationnalisme, que Scofield accède à un début de renommée dans les milieux protestants nord-américains, mais bien au-delà aussi. La même année, après avoir rencontré le fameux leader protestant Hudson Taylor, il comprend le potentiel des établissements missionnaires et devient lui-même superintendant des missions au Texas et en Louisiane. Il est clair qu’à cette époque, les doctrines hérétiques de Scofield aient commencé à intéresser le mouvement sioniste américain, qui cherchaient à former les masses américaines à leurs idées et surtout à obtenir les appuis politiques et diplomatiques qui conduiront à la déclaration Balfour. En effet, en 1901, le « modeste pasteur » Cyrus Scofield est admis au très prestigieux Lotus Club de New York. Celui qui l’y a introduit n’est autre que le très influent militant sioniste et grand avocat d’affaires Samuel Untermeyer. Cette ascension et ce parrainage sont si inexplicables, pour cet obscur ex-escroc devenu prédicateur sans diplôme, que l’un de ses biographes, Joseph Canfield remarque que le choix de soutenir l’intégration de Scofield au Lotus Club « renforce le soupçon que quelqu’un dirigeait sa carrière à ce moment-là » (The Incredible Scofield, Joseph M. Canfield, Ross House Books, 1988, page 174.)

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Samuel Untermeyer

Le parcours et l’influence historique de Samuel Untermeyer, dans les milieux d’affaires, politiques, sionistes et américains mériteraient une étude à part. Il faut retenir ici que l’envergure de ce grand avocat d’affaires, introduit dans les plus hauts milieux de la finance new-yorkaise, n’a aucune commune mesure avec l’anonyme Scofield. Le rapprochement d’Untermeyer avec Cyrus Scofield n’était clairement qu’une manœuvre pour faire de cet insignifiant personnage un « grand théologien chrétien » destiné à faire avancer l’agenda sioniste auprès des électeurs américains et surtout auprès des milieux politiques. Pour cela, les sionistes ont vite compris l’influence et surtout la malléabilité du protestantisme de masse. Génial manipulateur d’hommes et d’idées, Untermeyer est également célèbre pour avoir été le fondateur du principal mouvement sioniste américain, le Keren haYesod (United Israel Appeal), lequel est devenu dès 1956 l’une des trois institutions nationales de l’état sioniste, bénéficiant d’un statut et de financements spécifiques. Untermeyer est également connu pour avoir lancé une campagne pour promouvoir une « guerre sainte des juifs contre l’Allemagne » et le boycott économique du nouveau régime hitlérien, comme le rapporte le New York Times du 7 août 1933.

Toujours est-il qu’à partir de 1903, Scofield commence enfin son commentaire biblique connu aujourd’hui sous le nom de « Bible Scofield ». Publié en 1909, ce commentaire va atteindre le million d’exemplaires vendus en 1930, notamment grâce à la publicité massive dont il bénéficie et la notoriété des presses universitaires d’Oxford. Enrichi par de succès immédiat de son livre, Scofield accrut sa fortune personnelle au point de posséder des immeubles à in Dallas, Ashuelot, New Hampshire et à New York. Il meurt à son domicile new-yorkais, en 1921. Promue très tôt par les presses universitaires d’Oxford, la bible Scofield devint rapidement un immense succès de librairie et un standard pour l’interprétation des écritures dans les séminaires et groupes d’études protestants. Elle reste d’ailleurs très largement utilisée dans les séminaires protestants d’Amérique du Nord, qui forment des militants sionistes enthousiastes, tels que John Hagee, fondateur des « Chrétiens unis pour Israël ». L’influence de la théologie judaïsante de la bible Scofield a été déterminante dans le devenir politique de la Palestine au XXe siècle, en particulier dans l’appui de la diplomatie des protestants anglo-saxons dans l’entreprise sioniste.

En effet, les protestants dispensationalistes pensent que les juifs actuels, d’où qu’ils viennent, sont tous littéralement de la race hébraïque et observent exactement la même religion que les juifs de l’Ancien Testament, ce qui est absurde, puisque si ces juifs observaient la loi de Moïse, ils auraient reconnu le Christ, comme l’ont fait les apôtres et les autres disciples des premières années de l’Eglise. Pourtant, dans l’Epitre aux Galates, Saint Paul détruit les faux enseignements de la « bible » Scofield et du sionisme protestant :

Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa descendance. On ne dit pas:  » Et à ses descendants,  » comme s’il s’agissait de plusieurs; mais il dit:  » A ta descendance,  » comme ne parlant que d’un seul, savoir le Christ…Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus. Vous tous, en effet, qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec; il n’y a plus ni esclave ni homme libre; il n’y a plus ni homme ni femme: car vous n’êtes tous qu’une personne dans le Christ Jésus. Et si vous êtes au Christ, vous êtes donc descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. – Galates 3-16 ; 3 :26-29

Il est donc clair que d’être un descendant naturel de la race d’Abraham ne sert absolument à rien pour ceux qui ne croient pas en Jésus-Christ. La bible Scofield et ses promoteurs mentent quand ils essayent de prouver que ceux qui se font appeler aujourd’hui « juifs » sont les héritiers des promesses d’Abraham. On lit par exemple à la page 1136 de l’édition de 1967 :

Tous les juifs sont les descendants naturels d’Abraham…

Cette affirmation est par elle-même absurde. Une bonne partie des juifs qui contrôlent aujourd’hui l’état sioniste ne sont pas des descendants de la race hébraïque, mais sont souvent des ashkenazis, descendants des Khazars d’Europe de l’Est. Mais même pour les juifs qui auraient encore à l’heure actuelle encore de vrais rapports raciaux avec l’ancienne race hébraïque, en particulier tous les juifs qui ont continué à vivre dans l’espace méditerranéen et dans le moyen-orient, aucun d’entre eux ne peut être appelé un descendant d’Abraham, encore moins un vrai membre de la race élue, mais plutôt un adhérent de la religion nationale et donc païenne, du judaïsme talmudique qui renie le Messie Jésus-Christ et les Prophètes, et qui déifient la nation juive. Dans la bible Scofield, on trouve aussi le mensonge suivant :

À travers la descendance d’Abraham, Dieu fit la promesse inconditionnelle de ses bénédictions pour que la nation d’Israël jouisse éternellement d’un territoire spécifique.

Les télévangélistes ont conduit des foules immenses à croire ces erreurs. D’une manière générale, l’hérésie dispensationaliste a accompagné la diplomatie sioniste de l’impérialisme américain au XXe siècle, raison pour laquelle cette nation qui se prétend « être unie sous Dieu », à cause des influences maçonniques et protestantes de son deep establishment, a souvent été et demeure hélas une ennemie du Règne Social du Christ, en Palestine comme aux Amériques et ailleurs dans le monde. L’hérésie dispensationaliste a fourni une excellente et opportune légitimité politique aux thèses sionistes dans l’Amérique protestante du cours du XXe siècle, mais surtout dans les années qui voient la signature de la déclaration Balfour. Tel est l’aboutissement de la foi des protestants américains, que seuls quelques ignares pensent encore pouvoir confondre avec une nation chrétienne. On lit dans Matthieu 21 ; 42-43, Notre Seigneur répondre aux pharisiens infidèles :

Jésus leur dit: N’avez-vous jamais lu dans les Écritures: La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue tête d’angle ; c’est par le Seigneur qu’elle l’est devenue, et c’est merveille à nos yeux ? C’est pourquoi je vous le dis: le royaume de Dieu vous sera ôté pour être donné à un peuple qui en produira les fruits.

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Il faut savoir que l’influence du dispensationalisme reste considérable aux Etats-Unis, auprès de plusieurs dizaines de millions de « chrétiens ». Les doctrines sionistes protestantes restent majoritaires dans la plupart des plus grandes sectes « évangéliques » nord-américaines, qu’elles soient de tendance « bibliques-non dénominationnelles » ou « institutionnelles » comme dans certaines tendances du presbytérianisme. Par exemple, le président américain Donald Trump a été élevé dans une famille de presbytériens. Grâce au sensationnalisme émotionnel et publicitaire propre aux mouvements sociaux américains, les théories dispensationalistes restent très facilement répandues parmi une population hérétique et essentiellement ignorante de la vraie religion chrétienne.

L’Ecriture Sainte et l’Eglise catholique nous enseignent en effet que seule l’Eglise catholique est le Vrai Israël, l’héritière des promesses faites à Abraham. Ainsi parle le pape Saint Grégoire le Grand, de glorieuse mémoire, commentant l’Epitre aux Galates :

… si vous êtes à Christ, vous êtes la postérité d’Abraham (Galates 3, 29). Si nous en raison de notre foi dans le Christ sommes réputés les enfants d’Abraham, les Juifs donc à cause de leur perfidie ont cessé d’être sa postérité. – Pape Saint Grégoire le Grand, cité dans Les sermons dominicaux des Pères de l’Eglise, Chicago, Regnery Press, 1959, Vol.1, p. 92.

Le pape Eugène IV, au Concile de Florence, emploie des formules sans équivoque :

La sainte Église romaine croit fermement, professe et enseigne que la question relative à la loi de l’Ancien Testament, la loi mosaïque, qui est divisée en cérémonies, rites sacrés, sacrifices , et sacrements … après la venue de notre Seigneur … a cessé, et les sacrements du Nouveau Testament ont commencé … Ceux, donc, qui, après ce moment (la promulgation de l’Evangile) observent la circoncision et le sabbat et les autres exigences de la loi, la sainte Église romaine les déclare étrangers à la foi chrétienne et pas le moins du monde aptes à participer au salut éternel. – Pape Eugène IV, Concile de Florence, 1441, ex-cathedra

De même, s’exprimait le pape Benoit XIV :

La première considération est que les cérémonies de la loi mosaïque ont été abrogées par la venue du Christ et qu’elles ne peuvent plus être observées sans péché après la promulgation de l’Evangile.  – Pape Benoît XIV, Ex Quo Primum (n° 61), 1er mars 1756

Maintenant, il est intéressant de voir que les positions du protestantisme sioniste sont sensiblement les mêmes que celles professées par la secte apostate de Vatican 2 et ses faux pasteurs, qui affirment eux aussi que les juifs talmudiques sont toujours les héritiers de l’ancienne alliance. L’antipape Jean-Paul II a ainsi donné régulièrement et publiquement un enseignement hérétique similaire à celui des protestants dispensationalistes. Par exemple, le 17 novembre 1980, Jean-Paul II a déclaré devant les représentants de la communauté juive de Mayence, que :

L’ancienne alliance n’a jamais été révoquée…Jean-Paul II, cité dans L’Osservatore Romano , 9 décembre 1980, p. 6., un enseignement hérétique rappelé par la commission pour les relations religieuses avec le judaïsme présidée par le « cardinal » Kurt Koch en 2015

De même, dans son « catéchisme », l’apostat Jean-Paul II enseigne ouvertement la même hérésie :

L’Ancien Testament est une partie inamissible de l’Écriture Sainte. Ses livres sont divinement inspirés et conservent une valeur permanente (cf. DV 14) car l’Ancienne Alliance n’a jamais été révoquée. – Jean-Paul II, Nouveau Catéchisme, Partie I, Section I, Chap.2, Art.3, IV. lien

Une déclaration hérétique totalement contraire à l’enseignement de l’Eglise :

Et d’abord, par la mort de notre Rédempteur, le Nouveau Testament a pris la place de l’ancienne loi qui avait été abolie … sur le gibet de sa mort Jésus a abrogé la Loi avec ses décrets (Eph. 2, 15) … instituant le Nouveau Testament dans son sang versé pour la race humaine tout entière. A tel point, alors, dit saint Léon le Grand, en parlant de la croix de notre Seigneur, qu’était effectué là un transfert de la Loi à l’Evangile, de la Synagogue à l’Eglise, de nombreux sacrifices à une victime, que, «comme notre Seigneur a expiré, ce voile mystique qui fermait la partie la plus profonde du temple et son secret s’était déchiré violemment de haut en bas. Sur la Croix, l’ancienne loi est morte, qui sera bientôt enterrée et cessera d’être une porteuse de mort … » – Pape Pie XII, Mystici Corporis Christi (29-30), 29 Juin 1943

Jean-Paul II inclinant la tête alors que les juifs priaient pour la venu de leur « Messie »
L’antipape Jean-Paul II, le 13 avril 1986, en pleines Pâques, se rendit à la synagogue de Rome. Il participa à la cérémonie religieuse talmudique, au cours de laquelle les juifs inclinent plusieurs fois la tête en signe de l’attente de leur « messie ». Au cours de cette réunion, Jean-Paul II inclinait ouvertement la tête avec eux.

De même, c’est sous le règne de Jean-Paul II qu’une « commission biblique pontificale » rendit un ouvrage plein d’hérésies, intitulé « Le peuple juif et ses saintes écritures dans la bible chrétienne« . Dans cet ouvrage, dans la section 2, au point A.5, on peut lire les propos suivants :

L’attente juive messianique n’est pas vaine. Elle peut devenir pour nous chrétiens un puissant stimulant à maintenir vivante la dimension eschatologique de notre foi. Nous comme eux, nous vivons dans l’attente. La différence est que pour nous Celui qui viendra aura les traits de ce Jésus qui est déjà venu et est déjà présent et agissant parmi nous.

Telle était également la conception hérétique publiquement professée par l’apostat Benoit XVI, qui répandit à plusieurs reprises des propos honteux, insinuant hypocritement et lâchement des doutes sur la Messianité du Christ :

Il est bien sûr possible de lire l’Ancien Testament de sorte qu’il ne soit pas dirigé vers le Christ, il ne pointe pas tout à fait sans équivoque vers le Christ. Et si les Juifs ne peuvent pas voir les promesses qui sont remplies en lui, ce n’est pas seulement par mauvaise volonté de leur part, mais vraiment à cause de l’obscurité des textes … Il ont parfaitement de bonnes raisons, donc, pour nier que l’Ancien Testament se réfère au Christ et pour dire, non, ce n’est pas ce qu’il a dit. Et il y a aussi de bonnes raisons de le renvoyer à lui. C’est ce qu’est le différend entre les juifs et les chrétiens.  – Benoît XVI, Dieu et le monde, 2000, p.209

De la même manière, l’actuel antipape François a déclaré dans son « exhortation apostolique » Evangelii Gaudium au point 247 :

Un regard très spécial s’adresse au peuple juif, dont l’Alliance avec Dieu n’a jamais été révoquée…

L’apostat Bergoglio, comme Benoit XVI, Jean-Paul II, Paul VI et les millénaristes protestants nord-américains, professe que les juifs talmudiques apostats seraient toujours dignes de l’ancienne alliance, pourtant révolue par la Nouvelle Alliance instituée par le Messie Jésus-Christ. François affirme ainsi :

L’Église reconnaît officiellement que le peuple d’Israël continue d’être le peuple élu. Nulle part il n’est dit : «Vous avez perdu le jeu, maintenant c’est notre tour». C’est une reconnaissance du peuple d’Israël. – François, Le Ciel et la Terre, p. 188

Les enseignements de Bergoglio sont bel et bien ceux de la contre-église hérétique de Vatican 2. On lit en effet dans le document Nostra Aetate, promulgué par l’antipape Paul VI, l’hérésie subtile suivante :

Bien que l’Église est le nouveau peuple de Dieu, les Juifs ne doivent pas être présentés comme réprouvés ou maudits par Dieu, comme si cela découlait des saintes Écritures. – Concile de Vatican II, Déclaration Nostra Aetate, n°4

Argentine Cardinal kneels for Protestant Blessing
François, alors « cardinal » et « archevêque » de Buenos Aires, le 19 juin 2006, lors d’un meeting interconfessionnel entre protestants et « catholiques » au Luna Park Stadium de la capitale argentine. Bergoglio se tient à genoux et reçoit une « bénédiction » frénétique de « pasteurs » protestants hérétiques, dont Carlos Mraida, debout à côté de lui sur la photo.

Pourtant, comme les protestants, les hérétiques modernistes n’ont pas pu commettre leur crime sans trébucher sur une pierre d’angle, qui est l’infaillibilité parfaite du dogme catholique. Il est donc intéressant de voir que dans la déclaration Nostra Aetate, le terme latin pour « réprouvés » (reprobati) est exactement le même terme que l’on retrouve dans la déclaration du Concile de Florence du pape Eugène IV, qui anathémise quiconque ne professe et ne prêche pas « un seul vrai Dieu, tout-puissant, immuable et éternel, Père, Fils et Saint-Esprit« , ce même concile de Florence qui a infailliblement enseigné qu’il était un péché de pratiquer l’ancienne loi, comme si le Messie n’était pas déjà venu (voir citation plus haut). Pour le reste, chacun peut lire dans l’Evangile les nombreux avertissements du Seigneur Jésus à l’encontre de ceux qui persisteraient à Le méconnaître :

Mais celui qui me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. – Matthieu 10-33

L’hérésie moderniste concernant les juifs et l’Ancienne Alliance diffère de celle des protestants millénaristes dans la mesure où les modernistes ont une méthode pour ainsi dire, plus sournoise. Ils prétendent que l’attente messianique des juifs apostats n’est pas vaine au prétexte qu’ils ont bien le temps de se convertir seulement dans les derniers jours, voire au moment même de la Parousie. Une telle vision des choses conduit à penser que les juifs n’auraient donc pas besoin de se convertir et jouiraient en quelque sorte d’un droit d’ignorer complètement le Messie Jésus-Christ, Lequel est déjà venu promulguer la Nouvelle et Éternelle Alliance universelle. On voit d’ailleurs que contrairement aux protestants, les modernistes de la secte Vatican 2 ont constamment besoin de justifier et de maquiller leur hérésie par quelque formule contradictoire (ce qui est la marque la plus pernicieuse des hérétiques selon le pape Pie VI). On le voit en particulier dans la déclaration contradictoire de Nostra Aetate, ainsi que dans le passage du « nouveau catéchisme » de Jean-Paul II cité plus haut. En effet, aussitôt après avoir ouvertement déclaré que « l’Ancienne Alliance n’a jamais été révoquée« , le même article se défend avec ambiguïté, comme pour faire croire que cette déclaration hérétique ne servait en fait qu’à affirmer le dogme catholique selon lequel l’Ancien Testament sert de support au Nouveau, et de préciser l’opinion contraire en donnant l’exemple du marcionnisme. Dieu permet toutes ces choses pour montrer au monde que les sectes protestantes et celle du novus ordo ne sont pas de Jésus-Christ et qu’elles ne sont pas l’Eglise catholique, l’Epouse immaculée et toujours victorieuse.

Guillaume Al-Masihi.

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  1. […] raison d’une « élection » raciale irrévocable. Pour plus de détails, le lecteur consultera l’étude que nous avons consacré à ce sujet. Le dispensationalisme protestant fut particulièrement réactivé et diffusé au début du 20e […]

  2. […] raison d’une « élection » raciale irrévocable. Pour plus de détails, le lecteur consultera l’étude que nous avons consacré à ce sujet. Le dispensationalisme protestant fut particulièrement réactivé et diffusé au début du […]

  3. […] final, la doctrine de l’église moderniste vis-à-vis du Judaïsme talmudique consiste à reprendre les p…, à savoir : considérer que les Juifs talmudiques sont les vrais héritiers de l’Ancienne […]

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