« L’archevêque » Georg Gänswein occupe la position de préfet de la Casa Pontificia pour François et il est également le secrétaire privé de Benoit XVI. Le 25 décembre 2016, Gänswein a accordé une longue entrevue à la radio autrichienne ORF dans laquelle il a soutenu une hérésie condamnée par Romains 1-20 et la constitution dogmatique Dei Filius du Ier Concile de Vatican.
Journaliste : Si quelqu’un vous demandait : « Votre Excellence, prouvez-moi que Dieu existe. » Que répondriez-vous ?
Gänswein : Il n’y aucune preuve que Dieu existe, il n’y a pas non plus de preuves qu’il n’existe pas. La foi n’opère pas en se basant sur des [preuves] rationnelles. La foi vit par les témoins et par le témoignage. Si je suis convaincu par un témoin et par ce qu’il dit, cela embrase la foi. Tout le reste ne mène pas à la foi mais demeure hors de la foi. Cela est également vrai, particulièrement à notre époque.
Journalistin : Wenn sie jemand fragen würde: Exzellenz, beweisen Sie mir, dass es Gott gibt? Was würden sie da antworten?
Gänswrin : Es gibt weder einen Beweis, dass es Gott gibt, noch einen Beweis dass es Gott nicht gibt. Der Glaube arbeitet nicht mit Beweisen. Der Glaube lebt vom Zeugen und vom Zeugnis. Wenn ich von einem Zeugen überzeugt bin und von dem, was er sagt, dann zündet das. Alles andere führt nicht zum Glauben hin, sondern bleibt außerhalb des Glaubens. Das gilt auch und gerade für unsere Tage.
Günther Madlberger, “Wie Benedikt Weihnachten feiert: Erzbischof Gänswein erzählt”, CNA, Dec. 25, 2016
Il s’agit là d’un acte d’hérésie publique, malgré l’apparente ambiguïté de la formulation : il s’agit de l’hérésie du fidéisme, courante dans les sectes protestantes et dans la secte novus ordo. Cette hérésie est contraire au dogme catholique selon lequel l’existence de Dieu peut être prouvée par la seule raison naturelle, ce qui est une démonstration éclatante de Sa vérité. Cette hérésie déclarée par Gänswein est donc contraire à Romains 1-20 ;21 :
« En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. » (Romains 1-20;21)
Ainsi, le 15 Juin 1855, le pape Pie IX a approuvé le suivant décret de la Sacrée Congrégation de l’Index condamnant l’hérétique Augustin Bonnety :
« La raison peut prouver avec certitude l’existence de Dieu, la spiritualité de l’âme, la liberté de l’homme. La foi est postérieure à la révélation, et par conséquent il ne peut pas être facilement alléguée l’existence de Dieu à un athée, ou prouver la spiritualité et la liberté d’une âme rationnelle devant une personne convaincue de naturalisme et de fatalisme. La méthode utilisée par Saint Thomas et Saint Bonaventure et d’autres scolastiques après eux ne conduit pas au rationalisme, et ils ne sont certainement pas les responsables de l’actuelle décadence des Ecoles dans le naturalisme et le panthéisme. En outre, il n’est pas permis de critiquer et de faire des reproches contre des docteurs et maîtres en raison de leur usage d’une telle méthode, particulièrement pour la raison que l’Eglise les approuve, ou ne leur reproche rien. » (Sacrée Congrégation de l’Index, Décret contre Augustin Bonnetty, Denzinger 1650, 1652).
Si cela ne suffisait pas à ceux qui voudraient objecter, voyons comment les constitutions dogmatiques du Concile de Vatican I condamnent les déclarations de Gänswein et le placent hors de la communion de l’Eglise :
« II. De la Révélation. I. Si quelqu’un dit que Dieu unique et véritable, notre Créateur et Maître, ne peut pas être connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine, au moyen des choses qui ont été créées ; qu’il soit anathème.
III. De la Foi. III. Si quelqu’un dit que la révélation divine ne peut devenir croyable par des signes extérieurs, et que, par conséquent, les hommes ne peuvent être amenés à la foi que par la seule expérience intérieure de chacun d’eux, ou par l’inspiration privée ; qu’il soit anathème.
III. De la Foi. IV. Si quelqu’un dit qu’il ne peut y avoir de miracles, et, par conséquent, que tous les récits de miracles, même ceux que contient l’Écriture sainte, doivent être relégués parmi les fables ou les mythes ; ou que les miracles ne peuvent jamais être connus avec certitude, et que l’origine divine de la religion chrétienne n’est pas valablement prouvée par eux ; qu’il soit anathème. »
(Concile du Vatican, Constitution Dogmatique Dei Filius, Canons sur la Révélation et la Foi, II et III, Denz. 1806, 1812, 1813)
Comme le note judicieusement le site catholique américain Novus Ordo Watch :
« Le déni de la capacité d’une raison humaine à prouver l’existence de Dieu –déni notoirement réfuté par Saint Thomas dans Cinq voies ou cinq preuves– est un principe fondateur du modernisme, qui en dernière instance, repose sur le déni de la possibilité d’une métaphysique, déni qui prend sa source chez le philosophe allemand Emmanuel Kant et son livre La Critique de la raison pure, qui fut placé à l’Index des livres interdits en 1827. »
[…] …et y retrouver en détail, le programme de cet anniversaire qui se clôturera dimanche prochain. On y apprend par exemple que « Monseigneur Ganswein », l’échanson du « pape émérite » Benoit XVI, célébrera les vêpres de l’Exaltation de la Sainte Croix aujourd’hui même. Intéressant, pour quelqu’un qui (à l’instar de son supérieur), a nié la doctrine évangélique la plus élémentaire, en particulier, Ganswein a publiquement nié qu’on puisse formellement prouver l’existence de Dieu, posi… […]