«Si donc nous considérons le protestantisme qu’on s’efforce par tant de moyens de répandre aujourd’hui :
1° DANS LES HOMMES QUI L’ONT ETABLI.
Nous trouvons qu’il a eu pour auteurs quatre, libertins déhontés, quatre hommes auxquels nulle âme honnête ne voudrait ressembler. Et c’est vous, mon Dieu ! Dieu de toute sainteté ! Qui auriez choisi de pareils ministres pour réformer l’Eglise, votre Epouse, et enseigner aux hommes la vérité et la vertu ? Le croira qui voudra !
2° DANS SES CAUSES.
Les voici : l’orgueil, l’amour des richesses et l’amour des plaisirs sensuels. Luther et Calvin, disait Frédéric, roi de Prusse, protestant et philosophe, étaient de pauvres gens. Il ne faut pas croire, ajoute un autre écrivain, que les sectaires du seizième siècle fussent des génies supérieurs. Il en est des chefs de sectes comme des ambassadeurs ; souvent des esprits médiocres y réussissent le mieux, pourvu que les conditions qu’ils offrent soient avantageuses. L’amour des biens ecclésiastiques fut le principal apôtre de la réforme en Allemagne. En France, ce dut l’amour de la nouveauté, et en Angleterre, l’amour impudique.
3° DANS SON DOGME.
Le symbole des Protestants se réduit en un seul article : Je crois tout ce que je veux. En effet, le principe fondamental, unique, universel du protestantisme ; c’est que chaque homme doit chercher sa religion dans la Bible, et ne doit admettre que ce qu’il y trouve, lui, et non un autre. Le protestantisme dit donc aux peuples, en leur présentant la Bible : La vérité, toute la vérité est contenue dans ce livre ; mais qu’est-ce que la vérité ? Qu’est-ce que le Christianisme ? Je l’ignore, c’est à vous de le chercher dans la Bible. Cherchez donc, qui que vous soyez, hommes, femmes, enfants, savants et ignorants, cherchez. Parlez maintenant ; trouvez-vous dans la Bible le mystère de la Trinité ? Y croyez-vous ? Vous être Chrétien ; n’y croyez-vous pas ? Vous êtes Chrétien. Croyez-vous à la divinité de Jésus-Christ ? Vous êtes Chrétien ; n’y croyez-vous pas ? Vous êtes Chrétien. Croyez-vous aux peines éternelles ? Vous êtes Chrétien ; n’y croyez-vous pas ? Vous êtes Chrétien. Quelles que soient vos opinions, dès que vous prétendez les trouver dans la Bible, cela suffit, vous êtes Chrétien. Néanmoins, ce que vous croyez, d’autres le nient. Ce qui vous parait vrai leur parait faux. Qui d’entre vous à raison ? Ne me le demandez pas, demeurez seulement tranquille dans votre incertitude, et soyez certains qu’on peut être bon Chrétien sans savoir ce qu’il est nécessaire de croire pour être Chrétien. Telle est, mot pour mot, la doctrine du protestantisme. Or, qu’arriva-t-il ? C’est qu’il y eut bientôt parmi les Protestants autant de religions que d’individus. L’un crut trouver dans la Bible qu’il y a cinq sacrements ; l’autre, qu’il y en a quatre ; celui-ci, qu’il y en a deux ; celui-là, qu’il n’y en a point du tout. C’est au point que, du vivant de Luther, on comptait déjà, parmi ses disciples, trente-quatre religions différentes, se combattant, se dénigrant, se lançant des anathèmes, unies seulement par leur haine contre la véritable Eglise. Depuis cette époque, les sectes protestantes se sont multipliées à l’infini. Chaque jour il s’en forme de nouvelles ; dans la seule ville de Londres et ses environs, on en compte plus de cent ; et dans chaque secte, les professions de foi se succèdent comme les feuilles sur les arbres. [ ] Nous ne ferons pas remarquer les inconséquences perpétuelles des Protestants. Ils rejettent toute espèce d’autorité en matière de religion. Mais comment savent-ils que la Bible est un livre divin ? N’est-ce pas par l’autorité de la tradition ? Si la tradition leur parait infaillible quand elle leur dit : La Bible vient de Dieu, pourquoi ne le serait-elle pas quand elle leur enseigne toutes les autres vérités qu’ils rejettent ? Quand cesserez-vous d’avoir deux poids et deux mesures ? Quand serez-vous conséquents avec vous-mêmes ? ous chômez le dimanche ; mais comment, je vous prie, savez-vous que c’est le jour du Seigneur ? N’est-ce pas uniquement par l’autorité de la tradition ? Pourquoi donc avez-vous supprimé les fêtes ? Pourquoi ne faites-vous pas abstinence pendant le Carême, aux vigiles, ainsi que les vendredis et samedis, suivant l’autorité de la tradition et de l’ancien usage de l’Eglise ? De même, où avez-vous appris, si ce n’est dans la tradition, que la baptême par infusion est valide, ainsi que bien d’autres pratiques que vous regardez comme sacrées ?
4° DANS SA MORALE.
Le décalogue des Protestants se réduit à un seul précepte : Tu pratiqueras tout ce que tu crois. Or, le Protestant peut croire tout ce qu’il veut, c’est-à-dire tout ce qui parait vrai à sa raison : il peut donc faire tout ce qu’il veut, toujours en restant Protestant, et sans qu’aucun autre Protestant puisse rien lui dire. C’est ce qu’on a vu, et c’est ce qu’on voit encore aujourd’hui. Ainsi, Luther établit, pour base de sa morale, que les bonnes œuvres sont inutiles et même nuisibles au salut ; que l’homme n’est qu’une pure machine sans liberté morale, incapable de vertus et de crimes ; Calvin dit que l’homme, une fois justifié par la foi, est assuré de son salut, quand même il se livrerait ensuite à tous les désordres ; et Luther et Calvin prétendaient trouver ces abominables maximes très clairement dans la Bible. A leur tour, les Anabaptistes disaient : Nous avons trouvé dans la Bible, que pour exécuter les ordres du Ciel, nous devons mettre à mort les impies, confisquer leurs biens, afin d’établir un nouveau monde, et on les vit, la Bible d’une main, une torche de l’autre, et une épée au côté, brûler, tuer, piller, ravager toute l’Allemagne (voyez la vie de Jean de Leyden et Munzer). Après les Anabaptistes, vinrent les Familistes, qui enseignaient, toujours d’après la Bible, qu’il est bon de persévérer dans le péché, afin que la grâce puisse abonder ; puis vinrent les Antimoniens, qui dirent ouvertement que l’adultère et le meurtre rendent plus saint sur la terre et plus heureux dans le Ciel. Si vous étudiez les innombrables sectes protestantes, vous trouverez qu’il n’est aucun point de morale qui n’ait été nié par quelqu’une d’entre elles ; car il n’en est aucun dont le protestantisme puisse affirmer : Il est nécessaire d’y conformer sa conduite ;par la raison bien simple qu’il n’est aucun dogme dont il puisse affirmer : Il est nécessaire de le croire ou d’y soumettre sa raison. Pour conclusion : de même que le symbole du protestantisme peut se réduire à ce seul article : Je crois tout ce qui me parait vrai, son code de morale peut se réduire à celui-ci : Je dois pratiquer tout ce qui me parait bon ; formule de morale dont tout homme, quelles que soient ses passions, peut très bien s’accommoder, comme il s’accommodera, quelles que soient ses erreurs, de la formule de foi qui y correspond.
5° DANS SON CULTE.
Le culte est l’expression de la foi et de la morale. Or, parmi les Protestants, il n’y a ni foi ni morale obligatoire et uniforme, il n’y a donc et il ne peut y avoir de culte obligatoire et uniforme. Le vide de la réforme, par privation de foi et d’amour, se manifeste sensiblement dans ses temples : ils sont muets, ils sont vides, ils sont nus ; rien de plus froid et de plus triste qu’un prêche protestant. De la mobilité perpétuelle des opinions nait la mobilité des signes destinés à les exprimer. Ainsi, parmi les Protestants, les uns regardent la prédication comme un acte religieux, les autres comme un acte civil ; ceux-là envisagent le baptême comme un rit inutile, ceux-ci le tiennent pour nécessaire. Mais voici quelque chose qui passe toute imagination. Dernièrement les Luthériens et les Calvinistes d’Allemagne ayant formé une réunion, les Ministres annoncèrent qu’ils donneraient la réalité ou la figure du corps de Jésus-Christ dans la Communion, à la volonté et suivant la croyance de chacun. Ainsi, lorsque les Fidèles venaient pour recevoir la Communion, les ministres disaient : Croyez-vous recevoir le corps de Jésus-Christ ? Oui, répondaient les Luthériens. Eh bien ! Recevez le corps de Jésus-Christ. Croyez-vous recevoir la figure du corps de Jésus-Christ ? Oui, répondaient les Calvinistes. Eh bien ! Recevez-en la figure. Qu’est-ce que cela, sinon une jonglerie sacrilège, et la déclaration que le protestantisme fait à la face de l’univers qu’il ne sait plus que croire touchant l’Eucharistie, comme sur tout le reste, et que l’acte le plus auguste du culte chrétien n’est plus à ses yeux qu’une cérémonie quelconque à laquelle il n’entend plus rien ? Faut-il s’étonner maintenant que tant de Protestants montrer une répugnance invincible pour ce culte vide de foi ? Ce culte néanmoins se soutient encore, de même que les formes d’un corps sans vie subsistent quelque temps après que l’âme s’est retirée ; mais bientôt la putréfaction commence et tout tombe en poussière.
6° DANS SES EFFETS.
Le protestantisme est la principale cause de toutes les calamités qui ont pesé sur l’Europe depuis trois cents ans : les faits sont là pour le prouver. A peine ses premiers apôtres eurent-ils jeté leurs principes parmi le peuple, qu’un vaste incendie s’alluma en Allemagne, en France, en Suisse, en Angleterre. Une guerre de trente ans, le pillage de cent mille monastères, asiles sacrés de la science, monuments de la charité de nos pères, la dévastation et la spoliation des églises, des fleuves de sang du nord au midi de l’Europe, des forfaits inouïs, des haines atroces, des parjures, des scandales à faire rougir le vice même, tels furent les effets immédiats du protestantisme. Et il serait la vérité ? Non, dit un fameux impie, la vérité n’est jamais nuisible (J.-J. Rousseau) ; et c’est pour nous la meilleure preuve que le protestantisme n’est pas la vérité. De ces faits accablants l’inexorable logique vient rendre raison et les mettre au compte des réformateurs du seizième siècle. Qu’est-ce, en-effet, que le protestantisme aux yeux de l’observateur impartial, sinon l’appel énergique aux trois grandes passions qui, aux différentes époques de l’histoire, ont bouleversé le monde ? Qu’est-ce encore que le protestantisme, sinon la déification de la raison particulière, par conséquent, la consécration du doute universel en matière de religion d’abord, et ensuite dans tout le reste ? Or, point de société sans religion, point de religion sans croyances, point de croyances sans foi, point de foi avec le droit de douter de tout, c’est-à-dire avec le protestantisme. Donc, avec le protestantisme, point de religion, par conséquent, point de société ; mais des révolutions sans cesse renaissantes, des catastrophes sanglantes, comme nous en voyons dans l’histoire de l’Europe et du monde depuis trois siècles. Si donc on a pu dire en toute vérité de Voltaire, qui n’était qu’un logicien du protestantisme : Voltaire n’a pas vu tout ce qu’il a fait, mais il a fait tout ce que nous voyons ; à plus forte raison peut-on dire de Luther, père du doute : Luther n’a pas vu tout le mal qu’il a fait, mais il a fait tout le mal que nous voyons. Allez et voyez les nations qui ont embrassé le protestantisme, partout en présence de l’horrible chaos d’opinions dans lequel elles sont plongées et du doute affreux qui les dévore, la conscience universelle prononce contre la Réforme ce terrible anathèmes : En tuant la foi elle a tué le Christianisme et la société. Luther, Zwingle, Calvin, Henri VIII, qui, vous donnant à vous-mêmes votre mission, vîntes de votre propre autorité réformer l’Eglise, écoutez ce que vous avez fait : Dès que, rejetant l’autorité catholique, vous eûtes proclamé l’indépendance de chaque homme en matière de foi, d’autres réformateurs s’élevèrent sous vos yeux mêmes pour continuer votre ouvrage. Ils réformèrent votre enseignement comme vous aviez réformé celui de l’Eglise. Vous aviez dit : Nous rejetons tels dogmes parce qu’ils choquent notre raison ; ils dirent : Nous rejetons tels autres dogmes parce que notre raison ne peut l’admettre. Vous leur aviez demandé : Qui êtes-vous ? Ils vous ont demandé à leur tour : Qui étiez-vous pour contredire l’Eglise ? Et vous n’avez pu leur répondre. Effrayés de votre propre ouvrage, à sa naissance, vous en prévîtes dès lors les progrès lamentables, vous découvrîtes avec épouvante dans l’avenir ces guerres interminables d’opinions, cette confusion immense de doctrines, cette destruction graduelle de la foi que vous léguiez à la postérité. Hélas ! Vos pressentiments sinistres étaient loin d’égaler la réalité ; vous n’avez pas vu tout ce que vous avez fait, mais vous avez fait tout ce que vous noyons. Vous étiez à peine descendus dans la tombe, que de nouvelles sectes, s’éveillant à la parole de révolte que vous aviez lancé dans le monde, déchirèrent les lambeaux de la foi que vous aviez retenus, et détruisirent successivement tout le Symbole de la Religion ; jusqu’à ce qu’enfin vos derniers disciples en sont venus à renier la divinité même de Jésus-Christ, et cette apostasie solennelle, qui eût arraché à la Réforme un cri d’indignation si elle eût été encore chrétienne, a été ratifiée par le scandale de son silence. Alors tout a été consommé pour elle ; l’œuvre du protestantisme est parvenue à son terme, et il ne reste plus rien à réformer dans le Christianisme, lorsqu’on est enfin venu à réformer Dieu même. Et voilà cette religion qu’on s’efforce de propager aujourd’hui. [On sait que le Consistoire de Genève a défendu aux ministres de prêcher sur la divinité de Jésus-Christ. Il est curieux d’enregistrer les lamentations des ministres actuels en Allemagne, en Angleterre, etc. En voici quelques unes : L’esprit antichrétien parle haut. Nous avons la Bible pour règle de foi ; mais je n’ose dire comment elle est interprétée. Nos universités même vont si loin que je crains qu’elles ne préparent leur propre chute : car quand le sel perd de sa saveur, il est jeté et foulé aux pieds. Le diable a plus de foi que plusieurs de nos docteurs, et Mahomet même valait bien mieux qu’eux. Il est étonnant et cependant vrai que parmi les Turcs, personne n’oserait blasphémer publiquement le Christ, Abraham, Moïse et les Prophètes, tandis que, parmi nous, tant de chrétiens le font par leurs paroles et leurs écrits. Le nombre de ceux qui expliquent les Miracles du Nouveau Testament, comme faits naturels, forme une légion, et leurs adeptes sont aussi nombreux que les étoiles du firmament. Plusieurs de nos sermons, même ceux des surintendants et des surintendants-généraux, ceux des prédicateurs de cour, des premiers chapelains, pourraient être, sans le moindre inconvenance, prêchés dans une synagogue juive ou une mosquée turque ; il serait seulement nécessaire de substituer aux mots Christ et chrétienté, qui sont introduits par occasion pour sauver la forme, ceux dans lesquels le prédicateur a foi : les doctrines et les préceptes de la raison, les philosophes, comme par exemple, Socrate, Mendelsohn, Mahomet, etc. Si un homme aujourd’hui prêche la parole de Dieu pure et sans altération , s’il la prêche avec effet, confondant l’incrédule, ébranlant l’indifférent, confirmant dans leur foi les amis de Jésus-Christ ; on s’écrie de suite : Cet homme prêche le papisme.]» Mgr Gaume, Catéchisme de Persévérance, Tome 6, pp 224-232.
«Salut donc, ô Eglise romaine ! Eglise immortelle, à quoi vous comparerai-je ? Tandis que les sectes et les hérésies n’ont jeté qu’un instant leur faux éclat dans quelque coin de la terre, et ont disparu sans retour, semblable à ces feux légers et trompeurs qui s’élèvent des marais dans l’obscurité de la nuit, et qui, après avoir sillonné les basses régions de l’atmosphère, s’éteignent rapidement ; pour vous, Eglise de Dieu ! Eglise catholique ! Votre bienfaisante lumière ne s’éteint jamais. Comme l’astre brillant qui éclaire le monde, vous passez avec majesté d’un pays à l’autre ; si une nation est assez ingrate pour méconnaître vos bienfaits, vous la laissez retomber dans l’horreur de la nuit d’où vous l’aviez tirée, et vous portez ailleurs la lumière et la vie dont vous êtes la source intarissable, que dirai-je encore ? L’Eglise catholique est un fleuve majestueux ; si des digues imprudemment élevées viennent détourner son cours, sans rien perdre de l’abondance ni de la fécondité de ses eaux, il dirige ses ondes salutaires vers d’autres lieux et s’en va fertiliser des campagnes nouvelles. Arbre antique, plein de vigueur et de vie, si la hache retranche quelques-uns de ses rameaux, la sève vivifiante qui les nourrissait se porte ailleurs, produit de nouvelles tiges et fait produire aux branches épargnées des fruits plus excellents.» Mgr Gaume, Catéchisme de Persévérance, Tome 6, pp 246-247.
«N’est-il pas divinement écrit que la vérité, la sainteté inaltérable de votre auguste mère l’exposeront aux persécutions incessantes de l’erreur et du vice ? (Marc. XIII, 13) N’est-ce pas à sa couronne d’épines que tous les siècles doivent reconnaître la légitime épouse du Dieu du Calvaire ? Loin donc que cette lutte éternelle de l’Eglise doive vous affliger elle doit au contraire affermir votre foi ; elle doit surtout faire palpiter votre cœur de reconnaissance et d’amour, car c’est pour vous conserver intact le patrimoine de votre père qu’elle éprouve tant de combats. Le jour où, dépositaire infidèle, l’Eglise aurait fait alliance avec l’erreur ou le vice, l’Enfer eût déposé les armes : une paix honteuse, la paix des sectes, serait devenue pour votre mère l’ignoble récompense de sa prévarication. Ne craignez rien ; vous avez vu que depuis dix-sept siècles elle chante avec justice le cantique de sa glorieuse fidélité ; elle le chantera pendant les trois siècles dont l’histoire va nous conduire jusqu’à notre époque, et quand nous ne serons plus, elle continuera de le redire aux générations qui viendront après nous : hymne solennel que nulle autre société n’a le droit de répéter, et qu’elle fera retentir sous les voûtes de la Jérusalem céleste pendant les siècles sans fin :Bien des fois mes ennemis m’ont attaquée depuis ma jeunesse ; bien des fois ils m’ont attaquée, mais ils ne m’ont rien pu. Ils ont forgé sur mon dos comme sur une enclume, ils ont prolongé leurs iniquités ; mais dans sa justice le Seigneur a brisé la tête des pécheurs (Ps. CXXVIII). Cette glorieuse destinée de votre mère, est encore une grande leçon pour vous. La guerre aussi, une guerre continuelle, est votre élément, la condition obligée de votre existence sur la terre. Le courage, la patience, la confiance en Dieu, la fidélité à ses grâces, ont assuré le triomphe de l’Eglise ; recourez aux mêmes armes, et la victoire est à vous, cette victoire dont une couronne immortelle sera le prix. » Mgr Gaume, Catéchisme de Persévérance, Tome 6, pp 263-264.