Martin Luther reste aujourd’hui le symbole le plus représentatif du protestantisme, car ses actes et ses doctrines eurent le plus d’impact sur l’histoire. Cependant, il eut quelques précurseurs.
Tout d’abord, la théologie catholique classique classe Luther parmi les précurseurs de l’Antéchrist aux côtés d’autres grands hérésiarques tels Arius, Nestorius et Mohammed. Le R.P. Berry enseigne ainsi :
Selon ces paroles de Saint Jean, tout docteur d’hérésies et tout ennemi de l’Église est un type de l’antéchrist. Néron a été considéré comme l’un des principaux antéchrists. Saint Pierre et Saint Paul furent les deux témoins qui s’élevèrent contre lui. Arius, chef de la première grande hérésie, peut aussi être appelé un antéchrist, et Saint Athanase et Saint Hilaire furent les deux témoins qui s’opposèrent à lui. Mohammed, Luther et Voltaire sont également souvent comptés parmi ces antéchrists, et bien d’autres encore pourraient être ajoutés à cette liste.
R.P. Sylvester Berry, L’Apocalypse de Jean
Parmi les précurseurs directs de Luther et de quelques idées essentielles du protestantisme en général, on peut évoquer plusieurs personnages : Pierre Valdès, Jean Wyclif et Jean Hus.
Pierre Valdès et la secte des Vaudois
Pierre Valdès, initiateur du mouvement vaudois (parfois appelés Valdésiens) au 12e siècle, est souvent considéré comme l’un des précurseurs du protestantisme postérieur. Mû au départ de bonnes intentions et d’idées pieuses qui attirèrent une certaine bienveillance de la part de la hiérarchie ecclésiastique, y compris du pape Alexandre III, il s’avéra par la suite que le mouvement de Pierre Valdés était porteur d’hérésies et de pratiques condamnables assez similaires à certaines positions protestantes, telles que le sacerdoce universel, le rejet de la doctrine du purgatoire et des prières pour les défunts, du culte des saints, des dévotions telles que les pèlerinages ou encore de la présence réelle en l’Eucharistie.
Valdès et ses partisans développèrent ainsi une critique désordonnée et blasphématoire à l’endroit de l’Eglise, lui refusant tout pouvoir temporel, sous prétexte de s’opposer aux abus ou aux manquements de certains ecclésiastiques de l’époque. Cependant, il faut noter que la plupart des Vaudois se considéraient toujours comme membres de l’Eglise. Plus exactement, ils prétendaient que leur idéal de pauvreté radicale faisait d’eux les vrais héritiers de l’église primitive et apostolique et qu’ils auraient maintenu secrètement la vraie foi depuis le temps de Constantin, en opposition à l’Eglise hiérarchique, devenue la « prostituée de Babylone » pour avoir accepté richesses et possessions temporelles.
Selon le Père Nicolas Weber, les membres italiens de cette secte, les Lombards, étaient plus radicaux que leurs coreligionnaires français. Le P. Weber note également que si les Vaudois ne partageaient pas les croyances des cathares, ils partageaient cependant avec eux le même type d’organisation interne. L’hérésie vaudoise s’est également développée dans d’autres parties de l’Europe, en Alsace, en Bavière, en Autriche, dans les pays baltes, en Espagne et en Europe centrale, où ils s’amalgamèrent aux Hussites et aux Frères Bohémiens.
Ce n’est que dans les années 1530, 40 ans après la croisade lancée contre eux sous Innocent VIII, que les vaudois, sous l’influence de Guillaume Farel et à la suite du synode de Chanforan, modifient profondément leurs croyances et deviennent officiellement protestants, ce qui prouve que leurs doctrines étaient fondamentalement compatibles. Les doctrines des valdésiens furent condamnées à plusieurs reprises par l’Eglise.
John Wyclif et les Lollards
Au 14e siècle, en Angleterre, émerge le philosophe et théologien John Wyclif, un autre précurseur des idées protestantes. Wyclif développa l’idée d’une Église purement spirituelle, invisible, rejetant progressivement ainsi toute idée de hiérarchie établie ou de possibilité d’autorité en matière de foi et de mœurs. Plus précisément, Wyclif pensait que les seuls vrais chrétiens étaient les personnes en état de grâce, et que par conséquent, toute autorité ecclésiastique légitime ne pouvait venir que de personnes en état de grâce, selon le principe : « Dominion is founded in grace ».
De là, il affirmait que ni les prêtres, ni les évêques, ni le pape ne pouvaient avoir un quelconque pouvoir sacramentel ou juridictionnel, à moins d’être en état de grâce. Ainsi, selon lui, si un prêtre est en état de péché mortel, il n’a aucun pouvoir sacerdotal. Naturellement, cette idée aboutit à l’anarchie et au libre-examen le plus complet, car par définition, il est généralement impossible aux hommes de savoir si telle ou telle personne est en état de péché mortel. Or, selon Wyclif, le simple fait que le clergé séculier ou religieux puisse avoir des possessions temporelles, rendait ses membres coupables de péché mortel.
Les distinctions délirantes de Wyclif entre « église visible des baptisés » et « église invisible des prédestinés », ou encore entre « église institutionnelle » et « église spirituelle », rejoint certaines conceptions des valdésiens radicaux de Lombardie, de même que l’insistance sur une application littérale et sans nuance de l’idéal de pauvreté, chose paradoxale quand on sait que Wyclef lui-même continua toute sa vie à percevoir des bénéfices ecclésiastiques.
Un autre paradoxe dans le système de Wyclif était qu’il n’appliquait ses idées qu’au pouvoir spirituel, donc à l’Eglise, et non pas au pouvoir temporel, c’est-à-dire aux princes, ce qui se comprenait bien dans la mesure où il était soutenu par certains d’entre eux, notamment par le puissant Duc de Lancaster. On perçoit ici chez Wyclif une approche doctrinale que l’on retrouvera par la suite dans tout le mouvement protestant, à savoir une doctrine qui conduit fatalement à l’assujettissement de la religion par le pouvoir temporel.
En outre, Wyclif, bien qu’il prétende respecter les pères de l’Eglise, rejette toute idée de tradition apostolique et patristique. Selon lui, la seule source de la révélation est la Sainte Ecriture, à l’exclusion de la Tradition. Enfin, Wyclif finit par rejeter toutes les disciplines, pratiques et dévotions qui ne lui semblaient pas fondées dans la Bible. Il rejette ainsi le monachisme, le pouvoir temporel de l’Eglise, la vénération des saints, les indulgences, les pèlerinages, les prières pour les défunts, ainsi que la doctrine de la transsubstantiation.
Cette dernière audace, plus grave que toutes les autres, lui attira l’inimité de certains de ses anciens partisans. Les thèses de Wyclif sont condamnées à plusieurs reprises par l’Eglise, notamment par le pape Grégoire XI (Super Periculosis), par le concile de Constance, puis par le pape Martin V (Inter Cunctas).
Certains membres de la haute aristocratie anglaise soutinrent les thèses de Wyclif, de même qu’une partie de la population. Ce qui aboutit au mouvement des Lollards. Ces derniers fomentent une révolte sociale après la mort de Wyclif en revendiquant plusieurs de ses doctrines. Le mouvement lollard préfigure la révolution protestante et anglicane, et montre que les hérésies de cette époque sont en grande partie des réactions désordonnées à des problèmes politiques et sociaux qui n’étaient en aucune manière la faute de l’Église, mais plutôt de l’impiété et de l’injustice des princes et de certains ecclésiastiques.
Comme le note le père Francis Urquhart, les désordres théologiques graves qui firent irruption à cette époque, étaient presque des conséquences fatales à une époque « durant laquelle la Chrétienté était revendiquée par deux papes ». En effet, en plus des problèmes de justice sociale et de corruptions chez certains clercs, il est clair que le schisme d’Occident qui débuta en 1378 fut le terreau de la révolution protestante au 16e siècle, laquelle vint assurément comme un châtiment sur la Chrétienté.
Jean Hus et ses suiveurs : Hussites, Utraquistes et Taboristes
Exactement à la même époque, en Bohême, le prêtre et recteur de l’université de Prague, Jean Hus, se fit le partisan et le traducteur des idées de Wyclif. Or, Jean Hus propageait ses idées alors que différents partis politiques et ecclésiastiques s’opposaient et discutaient en vue de résoudre l’intolérable schisme qui affligeait toute la chrétienté. Il convient cependant de noter que ce schisme n’était pas causé par des raisons d’ordre doctrinal, mais par des querelles canoniques. Dans tous les cas, cette situation inédite et scandaleuse contribuait naturellement à donner libre cours aux hérétiques tels que Wyclif ou Hus. Toutefois, on constatera qu’aucun des trois papes ou antipapes douteux de cette époque ne fut un hérétique. Encore une fois, le nœud du problème était canonique. Pour s’en convaincre, il faut voir que le pape Grégoire XII, de même que l’antipape Jean XXIII condamnèrent avec force les doctrines de Wyclif. Enfin, le grand schisme prit fin avec l’élection du pape Martin V, lequel confirma dans sa bulle Inter Cunctas toutes les parties orthodoxes du concile de Constance, y compris la condamnation des 260 erreurs des Wycliffites et des Hussites. Jean Hus, dans ses prêches, avait depuis longtemps appelle à la réunion d’un concile pour réformer l’Eglise.
Or, le concile de Constance avait été précisément réuni à cet effet, tant les catholiques de cette époque étaient conscients que la querelle canonique au cœur du schisme était fonction des graves abus ecclésiastiques qui avaient caractérisé les décennies précédentes. Jean Hus pensait donc pouvoir aisément diffuser ses hérésies chez les réformateurs authentiquement catholiques du concile de Constance. Sur la proposition de l’empereur Sigismond et du roi de Bohème Venceslas, Jean Hus se rend donc à Constance en novembre 1414, où il bénéficie d’un sauf-conduit et où il est reçu courtoisement par Jean XXIII. Ce dernier, très patient, leva son excommunication, mais lui interdit de dire la messe ou de prêcher. Plus tard dans le mois, Jean Hus se présenta devant Jean XXIII et ses cardinaux en se déclarant innocent de toute hérésie et en affirmant être prêt à rétracter toute éventuelle erreur et à faire pénitence en cas de condamnation. Or, comme l’explique le père Thomas Shahan, tout en affirmant ces choses, Jean Hus avait fait fi des consignes de Jean XXIII et continua à dire la messe et à prêcher ses idées en public. En conséquence de quoi il fut arrêté par l’évêque de Constance et assigné à résidence dans un couvent.
Durant son arrestation, Hus continua à écrire, à développer ses thèses et à correspondre, tandis que ses partisans crièrent à la violation du sauf-conduit. Pendant longtemps, ses partisans agitèrent cet épisode pour prétendre que Jean Hus fut attiré dans un piège par le parjure de l’empereur, alors qu’en réalité, c’est Jean Hus lui-même qui rendu caduque son sauf-conduit par sa désobéissance et son arrogance. Les doctrines de Wyclif ayant été condamnées le 4 mai 1415 à Constance, celles de Hus étaient condamnées par avance. Après examen de ses thèses, le procès public de Hus se tint au mois de Juin 1415. Mis devant l’évidence de ses doctrines, Hus déclara alors qu’il s’estima innocent de toute hérésie, défendit encore les thèses de Wyclif et affirma qu’il refusait de rétracter quoi que ce soit. Dans les jours suivants, les efforts entrepris pour lui faire abandonner et rétracter ses idées furent infructueux. En conséquence de quoi il fut définitivement condamné lors de la 15e session du concile durant laquelle 30 de ses propositions furent déclarées hérétiques. Refusant encore de se rétracter, il fut alors condamné comme hérétique, déposé, dégradé de ses fonctions et remis au pouvoir séculier, qui le condamna à périr sur le bûcher. Sa mort, affrontée avec un courage qui frappa les esprits de l’époque et précédée par sa fameuse supplique (Christ, fils du Dieu vivant, aie pitié de nous), lui valut immédiatement d’être considéré comme un héros et un martyr pour ses partisans et beaucoup de ses compatriotes bohémiens « qui partageaient avec lui ses principes démagogiques et révolutionnaires ».
De nombreux partisans prirent la suite de Hus, mais tournèrent la querelle en une véritable guerre de sectes et de factions politiques qui ravagea la Bohème pendant près d’un siècle. Considéré comme un héros et un martyr national dans son pays, ceux que l’on appellera par la suite Hussites sont en réalité composés de différentes tendances qui s’inspirent plus ou moins de ses thèses, ainsi que de celles de Wyclif. L’une de ces factions est celles des Utraquistes (aussi appelés calixtins), nommés ainsi parce que l’une de leurs croyances principales était d’insister sur le fait qu’il était absolument nécessaire que les laïques communient sous les deux espèces (sub utraque specie) afin d’obtenir le salut. Cette croyance, fondée sur une interprétation désordonnée de Jean 6 ; 54, fut notamment propagée par Jacobellus von Mies. Selon le père Joseph Wilhelm, ce genre de pratiques était déjà enseigné par un prêtre à Prague dès 1380. Rapidement, plusieurs paroisses locales mirent la chose en application.
De façon intéressante, durant son séjour à Constance, Jean Hus fut consulté par l’un de ses compatriotes sur cette question. Sa réponse fut qu’il « ne serait pas sage d’introduire une telle innovation sans l’approbation de l’Eglise ». Cependant, constatant que le concile de Constance s’opposait à cette pratique, Jean Hus se mit à la défendre avec vigueur, jusque sur le bûcher. À partir de là, en cette année 1415, des troubles dévastateurs éclatèrent en Bohème et les possessions de l’évêque Jean de Leitomischl furent saccagées par les nobles locaux qui lui reprochaient son opposition à Hus au concile. Tout ceci se déroula sous le regard passif du roi Venceslas, lequel reprochait à son tour le rôle que joua l’empereur Sigismond à Constance. Selon le père Joseph Wilhelm, Venceslas voyait dans la condamnation à mort de Jean Hus une atteinte à son autorité royale. De plus, alors que le concile ordonna aux autorités civiles et ecclésiastiques de Bohème de tout mettre en œuvre pour extirper l’hérésie grandissante, de nombreux nobles de Bohème et de Moravie prirent le parti hussite. Ces derniers formèrent une ligue et déclarèrent qu’ils accueilleraient sur leurs terres tout membre du clergé qui en ferait la demande en leur permettant toute liberté de prêcher.
Dans le même temps, cette déclaration indiquait que le clergé devait se soumettre à tout pape légitimement élu mais seulement à condition que ce dernier n’enseigne rien qui aille contre les lois divines. On retrouve ici la substance des idées de Wyclif, consistant à nier tout pouvoir à l’autorité ecclésiastique, laquelle peut être librement jugée et contrainte par le laïcat. L’épiscopat catholique de Bohème fit publier dans toutes les églises l’ordre de prohiber la pratique des utraquistes et déclara l’interdit sur leurs prédicateurs. Pendant ce temps, une ligue de nobles catholiques se constitua à son tour. Cependant, l’interdit jeté par le concile sur Prague, à cause de la présence de l’hérétique Jean de Jesenic, provoqua l’irruption d’une horrible révolte de citoyens qui envahirent les églises et les monastères catholiques, expulsèrent le clergé, prirent leurs biens et mirent en place le clergé utraquiste. Des évènements similaires se déroulèrent dans tout le pays, sans réaction du roi Venceslas et sans que l’évêque Jean de Leitomischl puisse y faire quoi que ce soit. À ce stade, les choses étaient allées si loin et la menace était telle que le concile envisagea sérieusement de demander au bras séculier d’envahir la Bohème pour y rétablir l’ordre. Mais l’empereur Sigismond n’y consentit pas, convaincu de pouvoir trouver un accord avec Venceslas. L’université de Prague, après avoir été un bastion des thèses de Wyclif, devint un bastion utraquiste.
Désireux de réguler les ardeurs destructrices de certains paysans qui se livraient à des profanations dans leurs églises, les chefs de l’université, notamment le recteur Jean de Reinstein, publièrent une déclaration selon laquelle la communion sous les deux espèces était un commandement évangélique et que personne ne devait remettre la chose en question. Les seigneurs de la ligue utraquiste imposèrent alors ces doctrines sur leurs terres avec une telle ardeur qu’ils n’arrivaient pas à occuper toutes les paroisses d’où ils avaient chassé le clergé catholique. Pour y remédier, le chef de la ligue, Vincent de Wartenberg fit enlever l’évêque auxiliaire de Prague, l’enferma et le força à ordonner autant de prêtres utraquiste qu’il serait nécessaire. Le nouveau pape Martin V prit des mesures énergiques pour exhorter les uns à abjurer l’hérésie hussite et les autres à aider l’Eglise à extirper celle-ci. Cependant, il ne trouva aucune aide auprès du roi Venceslas, lequel n’avait ni la volonté, ni vraiment les ressources de pouvoir rétablir l’ordre dans le pays. Au contraire, il déclara que toute juridiction étrangère (donc romaine) sur ses sujets était proscrite, tandis que le pays, devenu un lieu d’anarchie et de libéralisme religieux, attirait toutes sortes de sectes ou d’adeptes des idées de Wyclif. Lorsque Venceslas commença à prendre des mesures en faveur de l’Eglise en 1419, en bannissant Jean de Jesenic et en exigeant le rétablissement du clergé catholique dans leurs offices, il était déjà bien tard.
On allait assister à une nouvelle phase du mouvement hussite, à savoir le mouvement taborite. En effet, à la suite des mesures adoptées par Venceslas, le clergé utraquiste avait désormais pour coutume de se réunir sur des montagnes auxquelles ils donnaient des noms bibliques, d’où le « mont Tabor » et leur nom de « Taborites ». En Juillet 1419, plus de 42000 utraquistes se réunissent ainsi sur le « mont Tabor » et organisent une résistance armée. La rébellion s’organisait aussi à Prague autour du charismatique Ziska de Troznow. Le 30 juillet 1419, les fanatiques utraquistes envahirent l’église Saint Etienne avant de se diriger vers la magistrature où ils se livrèrent à la fameuse défenestration de Prague (la première du nom, du moins) en assassinant plusieurs officiels catholiques. Le roi Venceslas passa à trépas 15 jours plus tard, tandis que dans le pays, les rebelles se livrèrent à des exactions terribles contre le clergé catholique, contre les ornements liturgiques et contre les monastères. Bien que légitime héritier de la couronne de Bohème, l’empereur Sigismund, pour des raisons évidentes d’impopularité, préféra laisser la régence à la reine-veuve ainsi qu’à Vincent de Wartenberg, chef de la ligue utraquiste. Le parti Taboriste, mené par des prêtres fanatiques et par des meneurs charismatiques comme Ziska et Nicolas de Husinec, restaient maitres d’une bonne partie du pays et étaient à la tête de vastes bandes de paysans. A la fin de l’année 1419, voyant que la régence n’avait aucune autorité, ni grande volonté de restaurer l’ordre catholique, l’empereur Sigismond se décida à reprendre le pouvoir et à préparer une vaste campagne pour extirper les taborites. Ces derniers s’étaient désormais solidement retranchés à Tabor, devenu une ville et une forteresse imprenable.
Dès lors, on voit apparaitre plusieurs partis dans la mouvance hussite. D’une part, les utraquistes modérés, représentés par les meneurs de l’université de Prague, ainsi que par la haute noblesse tchèque et la bourgeoisie urbaine. D’autre part, les taborites, beaucoup plus radicaux, fanatiques et constitués de gens issus de la petite noblesse et de la paysannerie. De plus, des développements théologiques et liturgiques importants avaient eu lieu dans la faction taborite. Ainsi, les plus radicaux d’entre eux se mirent à affirmer que la Bible suffisait à connaitre tout l’enseignement du Christ. De là, ils abolirent le rite traditionnel, les églises, les autels, les vêtements liturgiques, les chants et les cérémonies. Leur seule prière était le Notre Père. Ils communiaient sur une simple table, tandis que le célébrant s’y présentait en vêtements ordinaires. Les enfants recevaient la communion sous les deux espèces immédiatement après leur baptême. Ils abolirent aussi la croyance dans les sacrements de l’extrême-onction et de la confession auriculaire, tandis que les péchés publics devaient être confessés en public. Ils rejetèrent également la croyance dans le purgatoire, les prières pour les défunts, ainsi que la vénération des saints et la pratique du jeune. Un de leurs prêtres, un certain Martin Houska, entretenait quant à lui des idées apocalyptiques et millénaristes. À bien y réfléchir, nous avons ici un exemple de secte proto-protestante qui ressemble en tous points à bien des cultes protestants plus modernes.
À partir de l’année 1420, une série d’offensives militaires fut entreprise et le pape Martin V lança officiellement une croisade pour l’extermination de l’hérésie Hussite. Hélas, si le fanatisme des bandes taborites était à son comble, la noblesse catholique de Bohème, largement isolée, manquait cruellement de zèle. De leur côté, les nobles utraquistes profitèrent de l’occasion pour retirer toute allégeance à Sigismond et proposèrent la couronne de Bohème du roi Wladislaw II de Pologne. Pendant ce temps, Ziska et ses bandes de paysans ravageaient le sud de la Bohème, capturant et pillant villes, châteaux et monastères. Cependant, à l’été 1420, Sigismond avait réuni près de 100000 combattants prêts à livrer bataille. Les utraquistes firent parvenir au légal papal, Mgr. Ferdinand de Lucca, les Quatre Articles de Prague, déclaration sommaire des exigences théologiques des intéressés, lesquels affirmaient qu’ils se soumettraient à nouveau à l’empereur et au pape si ces conditions étaient acceptées. Le légat refusa les conditions et exigea une soumission sans condition. Sans quoi les combats s’engagèrent et contre toute attente, les utraquistes infligèrent une sérieuse défaite à l’armée de Sigismond le 14 juillet 1420, alors que celle-ci était bien plus nombreuse. A partir de là, les utraquistes étaient maitres de Prague, tandis que Zyska et les taborites continuaient de ravager l’arrière-pays en remportant victoire sur victoire. Les habitants de Bohème étaient désormais contraints d’accepter les Quatre articles sous peine de devoir quitter le pays. Les catholiques étaient désormais relégués aux marges de la Bohème.
Cependant, comme toutes les hérésies sont divisées contre elles-mêmes, de nouvelles dissensions entre utraquistes et taborites allaient apparaitre. Le prêtre taborite Martin Loquis s’était mis à rejeter complètement la présence réelle dans l’Eucharistie, qualifiant son adoration d’idolâtrie. Tandis qu’ils étaient jusque-là des hérétiques, des pilleurs et des massacreurs de prêtres, cette nouvelle faction de taborites était désormais constituée de furieux profanateurs de sacrements. Tout ceci ne pouvait que scandaliser les utraquistes, lesquels avaient conservé le respect du vrai rite de la messe. Même les autres taborites historiques se retournèrent contre eux et Zyska en fit bruler 22 d’entre eux. Ceux qui survécurent à cette violente persécution formèrent une sorte de secte Adamite (possiblement en lien avec la présence de Bégards dans le pays depuis quelques temps). Là encore, Zyska les pourchasse jusque sur l’ile où ils s’étaient retranchés et les extermina jusqu’au dernier en 1421.
Pendant plusieurs années, l’armée taborite de Zyska mit en déroute les armées de Sigismund à presque chaque tentative de « croisade », ce qui en dit long sur le manque de zèle religieux de certains princes de cette époque. Cependant, la chute du parti hussite allait être provoquée par leurs dissensions internes. En 1422, un début de guerre civile éclate entre la faction taborite et la faction utraquiste. Les deux partis refusent de s’unir sous la gouvernance de Sigismond Korybut, le neveu du grand-duc de Lituanie, lequel a accepté de prendre la couronne de Bohème. En 1424, les deux partis parviennent finalement à un accord, mais la mort du charismatique Zyska en Octobre de la même année va encore diviser le parti des Taborites. En effet, les taborites de la faction de Zyska, appelés les « Orphelins » étaient des utraquistes radicaux : leurs prêtres maintenaient le vrai rite catholique. Mais la faction la plus fanatique des taborites se choisir pour chef André Procopius dit le rasé et maintient sa croyance dans de nombreuses innovations théologiques et liturgiques. Entre 1424 et 1427, d’horribles batailles ensanglantent tout le pays. De son côté, le parti utraquiste de l’université de Prague se divise lui aussi entre la faction « progressiste » et pro-taborite, représentée par Rokyzana, Jacobellus et Peter Payne ; et la faction de plus en plus modérée, laquelle, constatant les insondables désordres politiques et religieux dans le pays, est désormais convaincue qu’il est nécessaire de revenir à l’unité catholique et romaine. Le parti modéré, en accord avec le gouverneur Korybut, entreprit donc des négociations avec le pape Martin V, mais dès que le bruit se mit à courir, les Taborites se mirent à ravager la Silésie et la Lusace. Dans les années 1428-1431, leurs pillages et leurs conquêtes s’étaient étendues en Hongrie, en Saxe et jusqu’à Nuremberg. Une nouvelle défaite pathétique des armées impériales conclut cette série.
Las, l’empereur chercha alors à négocier avec les hussites les plus disposés. Si les taborites continuaient leurs pillages et leurs guerres, les utraquistes de Prague voyaient l’intérêt de parvenir à un retour de la paix. C’était notamment le cas de l’utraquiste Rokyzana qui avait pour ambition de prendre l’archevêché de Prague. C’est ainsi que les négociations eurent lieu durant toute l’année 1433 à Bâle et à Prague. L’enjeu était toujours le même qu’en 1420, à savoir les Quatre Articles. Finalement, le concile de Bâle, cherchant à ménager le dogme catholique tout en obtenant le retour des utraquistes à l’unité romaine, firent la concession connue sous le nom de Compactata de Bâle. Il s’agit d’une adaptation plus succincte et plus acceptable (du point de vue catholique) des Quatre articles. En somme, il est concédé qu’en Bohème et en Moravie, les communion sous les deux espèces peut être donnée à tous les adultes qui le désirent ; que tous les péchés mortels, notamment les péchés publics, doivent être punis par les autorités compétentes ; que la parole de Dieu puisse être librement prêchée par les prédicateurs approuvés, à condition de ne pas porter atteinte à l’autorité papale ; que le clergé ne soit pas autorisé à exercer un quelconque pouvoir séculier s’il est contraint par des vœux contraires ; et que le clergé et l’Eglise elle-même peut acquérir et détenir des biens temporales, mais seulement comme administrateurs de ces biens.
Concernant la communion sous les deux espèces, le concile de Bâle posa la condition suivante : les utraquistes doivent confesser que le Corps, le Sang, l’âme et la Divinité de Jésus-Christ sont contenues entières sous la forme du pain et du vin, et doivent aussi abjurer leur croyance que seule la communion sous les deux formes est nécessaire au salut.
Ces conditions semblèrent satisfaire une bonne partie des délégués utraquistes. Une partie d’entre devint même furieusement partisane de cette version révisée des Quatre Articles, au point d’ordonner à la faction taborite de cesser leurs ravages et de déposer les armes. Ces derniers ne voulurent pas y consentir. De façon assez curieuse, la formidable armée taborite, si longtemps invincible, fut décimée à la bataille de Lipany le 30 mai 1434, au cours de laquelle ses deux chefs principaux furent tués. La diète d’Iglau accepta officiellement les compactata de Bâle, ainsi que Sigismond comme vrai roi de Bohême en Juillet 1436, tandis que les représentants du concile levèrent l’interdit sur les bohémiens et les reconnurent comme vrais membres de l’Eglise. A partir de là, on trouvait en Bohême les Utraquistes d’un côté, et de l’autre, les Subunistes (sub una specia), lesquels étaient tout simplement les catholiques restés fidèles. Chaque communauté allait dans des églises et dans des messes séparées. Pour des raisons évidentes, cette situation concédée par les représentants du concile de Bâle, et non pas par le pape, ne pouvait durer longtemps. Premièrement, une partie des utraquistes montra rapidement un manque de sincérité, puisque n’ayant pas pu obtenir le siège épiscopal de Prague, l’ambitieux Rokyzana, lui et ses partisans retombèrent dans leurs anciennes hérésies et rétablirent la fête du « saint martyr Jean Hus » le 6 juillet.
En 1448, le cardinal Carvajal fut envoyé à Prague afin de discuter avec Rokyzana de ses prétentions, mais après avoir demandé la restitution des biens ecclésiastiques précédemment volés en guise de bonne volonté, il dut quitter la ville sous menace de mort. Pendant ce temps, dans le pays, le grand saint Jean de Capistran convertissait des milliers d’utraquistes en Moravie. Mais l’attitude des sectaires de Prague montrait que ces derniers étaient prêts à trahir leurs engagements, ce qui fut fait lorsque le gouverneur George de Podiebrad annula tous les accords entrepris jusqu’ici. Le 31 mars 1462, l’excellent pape Pie II rejeta le rite utraquiste et déclara les compactata de Bale comme nulles et non-avenues. Selon le père Wilhelm, « les utraquistes se conformaient aux rites romains de telle façon qu’ils étaient difficilement différenciables, mis à part par l’accès au calice pour les laïcs ».
Comme le précise le Père Joseph Hugues, « depuis 1453, l’utraquisme à Prague n’est plus qu’un symbole sans substance, bien que cette croyance ait encore cours chez les anglican, au point qu’on le retrouve énuméré dans « Les raisons contre l’union avec l’Eglise de Rome » (1880). L’Eglise catholique n’a jamais enseigné que la communion sous les deux formes serait en tant que telle hérétique ou sacrilège. C’est par révérence au Très Précieux Sang que l’Eglise empêche aux laïcs d’approcher le calice. L’Eglise condamna les Hussites parce qu’ils affirmaient que la communion sous les deux espèces seule était nécessaire au salut et qu’ils risquaient de réveiller de vieilles hérésies ».
En effet, les croyances des hussites utraquistes ressemblent beaucoup aux hérésies des Nestoriens qui niaient que la Présence Réelle était pleine et entière dans chacune des deux espèces. Cette hérésie fut condamnée à nouveau par le concile de Trente.
Dans les faits, il semble que les utraquistes soient généralement revenus dans l’unité catholique, en particulier à partir du 17e siècle. La faction qui refusa de revenir dans le giron de l’Église et qui choisit de demeurer dans l’hérésie hussite et taborite. Selon le père Wilhelm, cette tendance fut poursuivie par Grégory, neveu du Rokyzana, « lequel avait l’esprit imbu de l’idée selon laquelle l’Eglise romaine était irrémédiablement corrompue ». Ce Grégoire décida alors de monter sa propre église, chose assez nouvelle par rapport aux Valdés, Wyclif et Hus, qui n’osèrent jamais aller aussi loin. Cette secte est connue sous le nom de « Frères Bohèmes ». Rejoint par un prêtre de paroisse et par d’autres partisans, Grégoire s’installa dans les environs de Senftenberg. Le gouverneur George de Podiebrad les suspectant d’être adeptes des hérésies taborites les fit arrêter. Ils confessèrent alors ne pas croire en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Relâchés, ils partirent installer leur communauté dans les montagnes de Reichenau et la développèrent selon des principes très proches de ceux des Vaudois : désir d’une église pauvre, parfaite, conforme à l’idéal de l’église primitive. De façon intéressante, les utraquistes considéraient les Frères Bohémiens comme des hérétiques et leur refusaient les sacrements. Ces derniers ont donc décidé de monter leur propre hiérarchie ecclésiastique. Le chef des valdésiens d’Autriche, qui avait la réputation d’avoir reçu des ordres épiscopaux valides, aurait alors accepté de consacrer le prêtre Michel, lequel put à son tour ordonner et sacrer pour la secte. La chose se serait déroulée en 1467 au synode de Lhotka. Au cours du 16e siècle, les Frères Bohémiens se rapprochent des protestants, notamment de Luther, bien qu’ils aient des différents notables, notamment sur la question de l’Eucharistie ou de la discipline. Faibles, relativement peu nombreux, pourchassés de façon épisodique et constamment embrouillés dans de vaines disputes théologiques, les « Frères Bohémiens » disparaissent petit à petit, absorbés dans le mouvement protestant ou dans l’exil. La secte est ressuscitée au 18e siècle sous le nom de « Frères Moraves », également appelée « Unitas Fratrum ».
Libre-examen, réforme liturgique, rejet des dogmes, primitivisme : le trait d’union entre les sectes proto-protestantes
À ce stade, il est important de noter que ni Pierre Valdès, ni Jean Wyclif, ni Jean Hus, ni même les utraquistes, ne prétendirent fonder une autre église. Tous se disaient catholiques ou du moins membres de la même église fondée par Jésus-Christ. Comme nous allons le voir dans un prochain article, Martin Luther, lui aussi, continua à se dire catholique même après avoir débuté sa rébellion. Ce n’est qu’à partir d’un certain point que Luther rompit définitivement pour fonder sa propre église. De fait, ce n’est vraiment qu’à partir du début du 16e siècle que des chefs de sectes comme Luther et d’autres, comme Grégory et les Frères Bohèmes, entreprennent de véritablement fonder des églises particulières.
Notons aussi que, comme on l’a vu, toutes les sectes proto-protestantes partageaient généralement cette idée de vouloir revenir à une antiquité idéalisée, à l’état de pureté et d’excellence simple de l’Église primitive. Cette ambition, noble à priori, se trouve toutefois entravée par les nombreuses hérésies entretenues par ces sectes, hérésies qui bien souvent, sont des résurgences d’autres, déjà condamnées justement, par l’Église antique.
Dans un futur article, nous nous focaliserons sur l’histoire de la révolution luthérienne.
La quatorzième des erreurs de Wyclif , condamnées dans le Concile de Constance par le Pape Martin V, Cet hérésiarque enseignait : qu’il est permis à un prêtre validement ordonné de prêcher la parole de Dieu, sans l’autorisation du siège apostolique ou de l’évêque résidentiel. Le Souverain Pontife prononce donc que le sacerdoce valide ne confère pas la mission ; que la mission est donnée par un acte diffèrent de l’ordination valide ; et il condamne comme une erreur formelle la proposition contraire. Tiens tiens, erreur qui n’est pas étrangère aux milieux « nuc » bizarrement !?….
Pour le grand public, ignorant les arcanes du « milieu » : les « nuc », c’est-à-dire non una cum, sont les catholiques traditionalistes, assistant à des messes au cours desquelles on ne prononce pas la formule de communion avec l’Argentin Jorge Bergoglio (formule una cum suivie du nom du pape ; que ne m’en veuillenr pas l’immense majorité des lecteurs de ce site qui le savent fort bien sans que je le dise, car ce n’est pas pour eux, mais pour la majorité des gens que je fréquente et qui l’ignorent, que je le précise).
L’enseignement et la propagation de thèses jusqu’alors considérées comme hérétiques par l’Église sont depuis Vatican II devenus assez manifestes pour que certains fidèles s’en détournent.
C’est leur attachement à l’infaillibilité pontificale qui les pousse, je crois (je ne suis pas leur porte-parole et n’ai aucune certitude sur leurs motivations, ne sachant sur ce point que ce que disent quelques uns d’entre eux), à se détourner de nouveautés manifestes. Pour eux le pape est le pilier de la foi. C’est ce que certains qualifient de « papocentrisme ».
https://christroi.over-blog.com/2017/10/benoit-xvi-le-pape-n-est-pas-un-monarque-absolu-qui-peut-transformer-ses-pensees-et-ses-desirs-en-lois.html
Le fameux théologien qu’est Ratzinger n’est pas un historien : il semble croire qu’absolu voudrait dire « au pouvoir total » ; c’est presque l’inverse. Louis XIV était un monarque absolu, c’est-à-dire qu’il n’y avait pas de pouvoir qu’on reconnaissait au dessus du sien autre que celui de Dieu ; pour autant, il n’était pas tout-puissant : son pouvoir était borné par les attributions du politique, par les principes chrétiens (il ne pouvait en ordonner la transgression), par les lois fondamentales du Royaume (ainsi cassa-t-on son testament qui prétendait changer l’ordre de succession à la couronne, ce qu’interdisaient ces lois fondamentales). De sorte que, pour dire ce qu’il voulait dire, Ratzinger aurait dû expliquer que c’était justement parce que le pape était un souverain absolu qu’il ne pouvait faire ce qu’il voulait, ni ne pouvait dire n’importe quoi.
Une erreur (condamné infailliblement par le Concile de Constance par le Pape Martin V,) ne saurait cesser de l’être d’aucune manière, car le ciel et la terre passeront mais ses paroles resteront …
Voilà exactement pourquoi St. François de Sales s’attaqua au défaut de mission des protestants malgré leur prétentations à savoir que la mission ordinaire s’eut eu apparament gâtée (Église en désordre – Église en ordre), car autrement St. François n’aurait pas utilisé cet argument puisqu’il aurait été clair que cette nécessité de la loi divine put cesser de lier devant une Église prétendument en désorde … et donc n’aurait pas perdu de temps avec cette nécessité !
Malheureusement l’interpétation qu’un fidèle peut faire des décisions de Martin V et du concile de Constance ne sauraient prévaloir, pour quiconque tient Ratzinger pour ayant été pape légitime, sur l’autorité de sa lecture. Et cette lecture est ceci : un pape n’a pas l’autorité qui permettrait d’enseigner une hérésie.
Par ailleurs saint François de Sales estimait qu’un pape enseignant une hérésie perdait de ce seul fait et sans jugement sa qualité de pape et même de simple chrétien : si on s’appuie sur lui, il convient de savoir où l’on va.
Je ne vous parle pas de Ratzinger , mais du magistère infaillible qui a condamné une erreur de Wyclif !… reprise de nos jour par des parochistes dit « lefebvro-nuc ».
Voici un excellent commentaire du canon 1328 fait en 1946 par un professeur de droit canon consulteur de la Sacré Congrégation pour la Propagation de la Foi, le Père bouscaren S.J. :
T. Lincoln Bouscaren, S.J., Adam C. Ellis, S.J., CANON LAW a text and commentary, p.686, Bruce Publishing, 1946 a écrit:
Les normes générales de la prédication.
[…]
Puisque le fait de prêcher se rapporte au pouvoir de juridiction, non à celui de l’ordre, et qu’il se confère par la mission canonique, non par l’ordination, ce devoir repose complètement sur l’évêque résidentiel lors de sa nomination.
[…]
L’aptitude à prêcher est certainement requise, mais non suffisante. Le Concile de Trente a condamné l’erreur (!!!) voulant que tout prédicateur puisse prêcher sans avoir été dûment ordonné et envoyé.
UNE ERREUR ! UNE E-R-R-E-U-R !….
Je vous ai déjà prévenu Gaston. J’en ai assez que vous veniez répéter vos insanités sous nos publications depuis des années. Votre position est fausse, absurde et calomnieuse.
Par ailleurs, votre argument ici se réfute de lui-même :
– Parmi les erreurs de Wyclif était celle d’une fausse écclésiologie conduisant à considérer une Eglise invisible à la hiérarchie défective. Il me semble que les home-loners comme vous ne sont pas loin de cette considération.
– Le contexte historique de toute cette affaire est celui du grand schisme d’Occident. Durant cette période, des saints suivaient de bonne foi tel prétendant à la papauté, d’autres saints en suivaient un autre. Pendant ce temps, les uns et les autres ordonnaient, consacraient, envoyaient en mission. Quand le schisme se termina, on considérait naturellement que bien des personnes ordonnées et consacrées par l’un ou l’autre présumé pape l’avaient fait de bonne foi, sans intention schismatique. On peut aussi donner bien des exemples analogues durant d’autres périodes de Sede Vacante prolongés.
C’est juste une question de bon sens, chose qui semble cruellement vous faire défaut sur cette question mon cher.
Par ailleurs, depuis le temps que vous venez inutilement commenter ici en répétant toujours les mêmes choses, vous n »avez jamais répondu aux questions que l’on vous pose.
C’est bien là que le bât blesse ! Car si on critique les lefebvristes (au rang desquels je ne me compte pas), encore faut-il s’appliquer à soi-même les critères qu’on impose à autrui.
Et donc admettre, avec Ratzinger, que l’autorité du pape ne sairait couvrir l’hérésie.
À moins qu’on suppose que le pape légitime serait Montini (mort en 1978 à 81 ans) ?
Quant à saint François de Sales, je suppose qu’il vient de perdre un éminent admirateur…
@ Guillaume
a écrit :
« – Parmi les erreurs de Wyclif était celle d’une fausse écclésiologie conduisant à considérer une Eglise invisible à la hiérarchie défective. Il me semble que les home-loners comme vous ne sont pas loin de cette considération. »
Versus doctrine catholique :
P.Auguste-Alexis GOUPIL,S.J. L’ÉGLISE,Institution,Constitution-Pouvoir.Troisième Partie. Chapitre I. Du Pouvoir d’ordre.p.105 a écrit :
« Il y a dans l’Église un pouvoir d’ordre,distinct et séparable du pouvoir de juridiction,mais cependant connexe à ce pouvoir,et formant avec lui le pouvoir sacré ou hiérarchie »
Mais encore :
2° La hiérarchie de Juridiction est la puissance sacrée que confère l’institution Canonique.
COURS ÉLÉMENTAIRE D’APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE – Par M. M. RUTTEN Chanoine Vicaire Général, Supérieur du Grand Séminaire de Liége – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE – ( 3ème édition) – Approbation : THÉODORE ,Évêque de Liégé 1879,VICTOR JOSS.Évêque 1882 – IV PARTIE – l’Église – Chap. XVIII, §3 – De la constitution hiérarchique du clergé.p.209.
Un petit coup d’épikie Guillaume ou un petit coup de Guillaumerie !?…
É. Jombart, S.J., Manuel de Droit Canon, p.127 a écrit:
CHAPITRE PREMIER : ÉVÊQUES
Notion: Les évêques sont les successeurs des apôtres ( non individuellement,mais le corps des évêques perpétue le corps des apôtres ) et,en vertu d’une institution divine,ils sont mis à la tête des église particulières ( Diocèse ) qu’ils gouvernent avec un pouvoir ordinaire sous l’autorité du pontife romain ( C.329). Jésus-Christ a voulu qu’il y eût des évêques à la tête des divers diocèses, mais la délimitation des diocèses est de droit ecclésiastique.
Guillaume a écrit :
« Par ailleurs, depuis le temps que vous venez inutilement commenter ici en répétant toujours les mêmes choses, vous n »avez jamais répondu aux questions que l’on vous pose. »
Encore une fois : Versus doctrine catholique concernent l’église enseignante :
Munus fidei catholicae praedicandae commissum praecipue est Romano Pontifici pro universa Ecclesia, Episcopis, pro suis dioecesibus. ( c. 1327,§ 1).
EPITOME IURIS CANONICI, CUM COMMENTARIIS – A. Vermeersch S.J & J. Creusen S.J – TOMUS II – Dal Vaticano 28 Luglio 1923, P. Card. GASPARRI – MECHLINLAS ROMAE. H. DESSAIN, Summi Pontificis, ee. Congregationum Rituum et de Propaganda Fide Necnon Aechiep. Mechi. Typographus – Liber III.Pars IV.Tit XX.Cap I.p.461
Ce que j’ai remarqué au fil des ans avec vous Guillaume,c’est que vous étres incapable de vous imposez par la théologie, l’apologétique, par le Magistère, par le droit canonique, par la persuasion … c’est pour cela que je disais que vos parochistes de « clercs » « converti » seulement ceux qui veulent être convertis à leurs idées …
Les home-loners comme vous se croient originaux et très compétents à copier-coller des passages de livres de droit canon sans aucun contexte, comme si d’autres ouvrages ne soutenaient pas notre position.
“In the old Canon Law the great majority of Canonists and moralists did not admit that common error alone was sufficient to make the exercise of jurisdiction valid; they demanded in addition the ‘titulus coloratus,’ that is to say, some act on the part of the superior which is ordinarily sufficient to confer jurisdiction, but which, on account of some secret impediment was rendered invalid. THAT ‘COLOR OF TITLE’ IS NO LONGER REQUIRED, AND IN CASE OF COMMON ERROR, NO MATTER HOW CREATED, THE CHURCH SUPPLIES THE JURISDICTION FOR THE BENEFIT OF THE PEOPLE.” – Practical Commentary on the Code of Canon Law by Rev. Stanislaus Woywod, O.F.M.., LL.B. (November 1957)
Et l’histoire écclésiastique, ainsi que l’histoire du droit canon, est très utile au contraire, étant donné la situation présente. Toutes choses que vous voulez ignorer, car vous êtes enfermé dans un pharisaïsme irrationnel et finalement impie :
“The power of naming or instituting bishops belongs to the Roman Pontiff (Codex Juris Canonici, 329,2, and 332,1). But, remarks Cajetan in his De Romani Pontificis Institutione (cap. xiii, ad 6), we have to distinguish between the power of the Sovereign Pontiff (auctoritas) and the exercise of this power (executio), which has varied in mode down the centuries. Thus the ancient ecclesiastical discipline left to the Patriarchs of Alexandria or of Antioch the right to elect the bishops of their provinces. The elections of bishops effected during a vacancy of the Holy See and regarded as valid, are thus to be explained. ”No one,’ says St. Leo the Great, ‘can be held to be a bishop who has not been elected by the clergy nor asked for by the people’ (Ibid., col. 2259). The Bishop of Rome did not directly intervene in the election; he was content to see it carried out properly.” – The Church of the Incarnate Word, Monsignor Charles Journet
Autre exemple :
“On November 29, 1268, Pope Clement IV died, and there began one of the longest periods of interregnum or vacancy of the papal office in the history of the Catholic Church. The cardinals at that time were to assemble in conclave in the city of Viterbo, but through the intrigues of Carlo d’Anglio, King of Naples, discord was sown among the members of the Sacred College and the prospect of any election grew more and more remote.
“After almost three years, the mayor of Viterbo enclosed the cardinals in a palace, allowing them only strict living rations, until a decision would be made which would give to the Church its visible Head. At last, on September 1, 1271, Pope Gregory X was elected to the Chair of Peter. During this long period of vacancy of the Apostolic See, vacancies also occurred in many dioceses throughout the world. In order that the priests and faithful might not be left without shepherds, bishops were elected and consecrated to fill the vacant sees. There were accomplished during this time twenty-one known elections and consecrations in various countries. The most important aspect of this historical precedent is that all of these consecrations of bishops were ratified by Pope Gregory X, who consequently affirmed the lawfulness of such consecrations.” – Il Nuovo Osservatore Cattolico, Dr. Stephano Filiberto
Tenez, renseignez-vous chez des personnes compétentes, ce que vous n’êtes assurément pas : https://cmri.org/articles-on-the-traditional-catholic-faith/historical-precedents-supporting-the-consecration-of-bishops-during-vacancy-of-the-holy-see/
Pour ce qui est de convertir, ce n’est pas ma mission. Il n’y a que Dieu qui convertisse. Et les chapelles tradis se remplissent toujours plus chaque année, tandis que vous et les quelques home-loners éparpillés ici et là continuez de vous isoler chez vous et de vous couper des sacrements, pensant être la vraie église, invisible et dans les ténèbres, sans pasteur, sans directeur, sans aucune autorité au moins spirituelle.
Alors dites-nous, où est la vraie Eglise ? Soutenez-vous qu’il n’existe plus le moindre vrai prêtre ou éveque de Jésus Christ ? Affirmez-vous toute hiérarchie, tout ordre et toute possibilité même d’ordre et de hiérarchie ait disparu de la surface de la terre ? Affirmez-vous que le Saint Sacrifice de la messe ait disparu en puissance ?
Vous ne répondez jamais à ces question parce que vous savez très bien que la réponse logique, selon votre position, serait d’affirmer que l’Eglise est morte !
Vous n’avez vraiment aucune leçon à donner mon pauvre ami. Vous êtes effectivement dans les ténèbres.
Le sophisme de la secte autocéphale de Guillaume le parochiste dite CMRI a écrit :
« Au cours de l’interrègne allant de la mort du pape Clément IV le 29 novembre 1268 à l’élection du bienheureux Grégoire X le 1er septembre 1271, vingt et un sièges se sont produits dans divers diocèses. Pendant ce temps, les évêques ont été consacrés sans mandat papal pour combler ces vacances en raison de la nécessité spirituelle des fidèles et de l’impossibilité de recourir au Saint-Siège. »
Versus doctrine catholique :
1° Encyclique Ad Apostolorum Principis du 29 juin 1958. Pie XII :
« 28. Nous savons bien, hélas ! que pour légitimer leurs usurpations, les rebelles se réclament de la pratique suivie en d’autres siècles, mais il n’est personne qui ne voie ce que deviendrait la discipline ecclésiastique si, en telle ou telle question, il était permis à n’importe qui de reprendre des dispositions qui ne sont plus en vigueur parce que la suprême autorité de l’Eglise en a décidé autrement depuis longtemps. »
2° TRADITION DE L ÉGLISE SUR L’INSTITUTION DES ÉVÊQUES – PAR M. l’Abbé F. DE LAMENNAIS, 1830.p.401,a écrit:
Qu’a la vérité , selon l’ancienne discipline et le quatrième canon de Nicée , l’institution des métropolitains était nécessaire pour que l’évêque élu fût véritablement évêque ; De là l’institution des Métropolitains, qui ne sont, à proprement parler , que des Vicaires du Saint Siège. C’est donc fort inutilement qu’on nous objecte que les Métropolitains instituaient anciennement. Ils instituaient; qui en doute? mais par l’autorité du Pape qui leur en avait conféré le droit et qui les avait établis ,dit saint Léon , pour attacher plus fortement les Églises particulières à l’Église mère.
3° REVUE DES SCIENCES ECCLÉSIASTIQUES.Fondé sous les auspices de Monseigneur PARISIS et honoré d’un Bref de S. S. PIE IX – 133-137. – Janvier-Mai. 1871 – TROISIÈME SÉRIE –TOME 3ème – ( XXIII DE LA COLLECTION ),PARIS CHEZ M. PUTOIS –CRETTÉ- R.P H. Montrouzier, S. J.pp.14-15 a écrit :
« Vous l’entendez : Pie VI affirme que l’ancien droit des métropolitains émanait d’une concession du Saint-Siège. Voici qui est peut-être plus explicite. Ce pouvoir de conférer la juridiction suivant la nouvelle discipline en usage depuis plusieurs siècles confirme par les Conciles généraux et par les concordats, n’appartient pas même aux métropolitains ; il est retourné à la source d’où il était parti, et réside a uniquement dans le Siège apostolique (UPOTE QUAE ILLUC REVERSA , UNDE DISCESSERAT , UNICE RESIDET PENES Apostolicam sedem). C’est aujourd’hui le pontife romain, qui, en vertu de sa dignité, peut donne des évêques aux églises : ce sont les termes du Concile de Trente.(Sess. 24, cap. 1, de réf.) Ainsi, dans l’Église catholique, il ne peut plus y avoir de consécration légitime, que celle qui est conféré par un mandat apostolique. »
C’est fini le coup de l’épikie de ta secte Guillaume ?….
4° REVUE DES SCIENCES ECCLÉSIASTIQUES – Fondé sous les auspices de Monseigneur PARISIS et honoré d’un Bref de S. S. PIE IX – 133-137. – Janvier-Mai. 1871 – TROISIÈME SÉRIE –TOME 3ème – ( XXIII DE LA COLLECTION ),PARIS CHEZ M. PUTOIS –CRETTÉ- R.P H. Montrouzier, S. J.p.29 a écrit :
« En vérité, je ne sais pas comprendre l’intérêt que certains auteurs peuvent avoir d’obscurcir des principes aussi clairs. Comment des hommes qui se disent catholiques, ont-ils le courage de soutenir que, rigoureusement parlant, l’institution des évêques pourrait ne pas venir exclusivement du Pape ? Qu’ils le veuillent ou non, ils font à coup sûr les affaires de l’hérésie. »
La constitution divine de l’église te semble pharisaïque ?…. Mais alors les conciliaires moderno non aucune leçon a recevoir de doctrine catholique de ta secte autocéphale et groupusculaire ?… Qu’elle mission et juridiction a ta secte de parochiste dite CMRI ?….
Concile de Trente Session XXIII,CANON V I I. S I QUELQU’UN dit, […] que ceux qui ne sont ni ordonnés, ni envoyés bien & légitimement par la Puissance Ecclésiastique [c’est-à-dire l’autorité ecclésiastique légitime ], & CANONIQUEMENT, mais qui viennent d’ailleurs, sont pourtant de légitimes Ministres de la parole de Dieu, & des Sacrements : Qu’il soit Anathême.
Anathême Anathême a celui qui dira que les parochistes de la secte groupusculaire autocéphale sont de légitimes Ministres de la parole de Dieu, & des Sacrements !….. dixit le DOGME CATHOLIQUE promulgué par le plus grand Concile général dogmatique de l’Eglise Catholique.
On pourrait croire que ce serait là l’expression d’une volonté de s’opposer à l’erreur ; cependant on constate que cette attitude ne se manifeste que quant au droit de prêcher, qui « se confère par la mission canonique », or le droit canon est amendable et faillible, de sorte que même si l’exemple de circonstances où l’on n’en a pas tenu compte n’avait pas été donné, le poids de cet argument serait faible en regard d’altérations de l’enseignement sur la foi et les mœurs.
Supposons (qu’allons-nous imaginer ?) qu’une même personne reconnaisse implicitement que Bergoglio (ou d’autres occupants du siège de saint Pierre) enseignent une foi altérée sur ces points (le « DOGME CATHOLIQUE »), donc sur ce qui est révélé et indiscutable, quelle serait sa réaction ?
UNE ERREUR ! UNE E-R-R-E-U-R !….
Sans aller jusqu’à l’éruption hystérique, on devrait supposer qu’elle protesterait contre ces altérations de l’enseignement, car, ainsi que le disait le théologien conciliaire Ratzinger (v. lien plus haut) :
Voilà ce que ne saurait contester aucun de ceux qui reconnaissent l’autorité de la hiérarchie conciliaire.
https://cmri.org/articles-on-the-traditional-catholic-faith/historical-precedents-supporting-the-consecration-of-bishops-during-vacancy-of-the-holy-see/
Vacance ou pas, ces évêques avaient été installés dans un diocèse particulier par l’autorité ecclésiastique qui était revêtue du pallium, tel qu’il le ressort du texte en question, et ce que vos évêques ne sont pas.
Vous invoquez donc des cas historiques en lesquels des évêques ont été institués par une autorité ecclésiastique autre que suprême pour tenter d’évacuer la loi divine [ qui n’est pas susceptibles de prescription ], voulant que seul un Souverain Pontife peut faire des évêques, comme l’évêque seul peut faire des prêtres pour l’appliquer ensuite à vos évêques qui non seulement ne sont pas confirmés par un Pape, mais, de plus, par aucune autorité ecclésiastique revêtue d’un quelconque droit ecclésiastique en la matière, et ainsi leur permettre de s’envoyer eux-mêmes où bon leur semble – ne succédant à personne – pour y dogmatiser, tel un Pontife Romain.
Vous opposez, vous étouffez ainsi la constitution divine de l’Église là où cela fait l’affaire de secte en tous genres et de son renouveau théologique. Pour le reste de vos écrits : Vous prenez vos jugements et vos décrets personnels pour ceux de l’Eglise.
– vous voulez appliquer le CJC à la place de l’Eglise.
– vous vous prenez pour l’Eglise.
Je croyais que traditionalistes et sédévacantistes remontaient à l’Église d’avant le concile ?
Et qu’en est-il du respect de la foi et des dogmes par l’Église conciliaire ?
De plus, l’argument coté par « salle de rédaction » était :
Comment ne pas voir combien ceci n’en est qu’une esquive ?
Si, de même que seul le pape peut faire des évêques, le précédent prouve que des évêques futent installés sans pape, n’est-ce pas justement qu’il est valable ?
Mais quand bien même on verrait ici autrement : pourquoi opposer le droit canonique (CJC : corpus juris canonici) aux arguments tirés de la foi et des mœurs, alors que ce sont ceux-ci, et non celui-là, qui sont infaillibles et irréformables pour l’Église catholique ? Pourquoi n’opposer que la réponse sur la forme à une critique sur le fond ? Qui ne vpit que ce n’est qu’un faux fuyant ?
C’est une attitude consciente, par un problème de perspective. La preuve:
https://www.reponses-catholiques.fr/que-repondre-aux-sedevacantistes/
C’est le perpétuel tour de bonneteau : accorder pharisaïquement la priorité à ce qui est de l’interprétation humaine et faillible pour éluder toute discussion sur ce qui est l’essentiel.
Mt 21.
[…] mais au contraire, des hérétiques disposant de grandes connaissances théologiques, tels les John Wyclif, les Jean Huss, les Cramner et autres Martin […]