Saint Augustin : le voile de la femme catholique

Je ne veux pas pourtant que vous vous hâtiez d’interdire les parures d’or et les riches vêtements, sauf à l’égard de ceux qui, n’étant pas mariés et ne désirant pas se marier, ne doivent songer qu’à plaire à Dieu. Quant aux autres, ils pensent à ce qui est de ce monde; les maris cherchent à plaire à leurs femmes et les femmes à leurs maris. Il ne convient pas pourtant que les femmes, même celles qui sont mariées, laissent voir leurs cheveux : l’Apôtre veut qu’elles soient voilées. Pour ce qui est de l’emploi du fard afin de se donner plus d’éclat ou de blancheur, c’est une misérable falsification : je suis bien sûr que les maris eux-mêmes ne voudraient pas être ainsi trompés; or, c’est seulement pour leurs maris qu’il est permis aux femmes de se parer : c’est une simple tolérance et non point un ordre. Car la vraie parure, surtout des chrétiens et des chrétiennes, ce n’est point le charme menteur du fard, ni l’éclat de l’or, ni la richesse des étoffes, ce sont les bonnes moeurs.

Saint Augustin, Lettre CCXLV, « Lettre à mon ami Possidius ».

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« In hoc signo vinces » : La bataille du pont Milvius et la conversion de Constantin

Il y a plus de 1700 ans, au IVe siècle après Notre Seigneur jésus Christ, la division et la guerre civile gagnaient Rome. On appela cette période de crise, les guerres civiles de la Tétrarchie. La veille du 28 octobre 312, l’empereur Constantin marchait vers le pont Milvius à Rome pour y affronter son ennemi Maxence. Sur son chemin, Constantin eut une vision : il vit un signe dans le ciel et entendit une voix divine lui parler.

Songe de Constantin et bataille du pont Milvius, illustration des Homélies de Grégoire de Nazianze, 879-882, Bibliothèque nationale de France (Ms grec 510)
Songe de Constantin et bataille du pont Milvius, illustration des Homélies de Grégoire de Nazianze, 879-882, Bibliothèque nationale de France (Ms grec 510)

La voix de Dieu lui dit : « In hoc signo vinces », c’est-à-dire, par ce signe, tu vaincras », promettant à Constantin et à ses soldats la victoire, s’ils utilisaient le signe du Christ sur leurs boucliers. Constantin et son armée obéirent au Dieu des chrétiens et vainquirent en effet les armées de Maxence sur le pont du Milvio. Ce fut le début de la conversion de Constantin au catholicisme, ce qui changea à jamais la face de l’Europe et du monde entier.

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Par ce symbole exceptionnel, qui est une marque de vraie excellence, j’ai restauré la cité de Rome, qui fut sauvée du joug d’un tyran, comme le furent le Sénat et le peuple romain, rétablis dans leur libertés et privilèges naturels. – Constantin Ier, empereur romain.

La Vision de Constantin, 1520-1524, Jules Romain
La Vision de Constantin, 1520-1524, par Jules Romain.

Il dit que, dans l’après-midi, alors que le soleil commençait déjà à décliner, il vit de ses propres yeux le trophée d’une croix de lumière dans les cieux, au-dessus du soleil qui portait l’inscription « Par ce signe, tu vaincras ». (« In hoc signo vinces ») A cette vue, il fut frappé de stupeur de même que l’ensemble de l’armée qui l’accompagnait au cours de cette expédition et qui fut témoin du miracle. Il ajouta qu’il douta en lui-même de la signification à donner à cette apparition. Tandis qu’il continuait à s’interroger et à spéculer sur son sens, la nuit tomba brutalement. Ensuite, le Christ de Dieu lui apparut dans son sommeil avec le même signe que celui vu dans les cieux et lui ordonna de réaliser l’image de ce signe qu’il avait vu dans les cieux et de s’en servir comme image lors de tous ses engagements contre ses ennemis.
(
Eusèbe, « Vie de Constantin », 1, 27-28.)

Saint Irénée de Lyon : Les Faux Pasteurs

Aussi faudra-t-il que toi-même, ainsi que tous ceux qui lisent cet écrit [gnostiques au nom menteur] et ont le souci de leur salut, vous n’alliez pas, dès que vous entendez le son extérieur de leurs paroles, vous courber spontanément sous leur loi. Car tout en tenant aux fidèles le même langage que nous, ainsi que nous l’avons déjà dit, ils ont des pensées non seulement différentes, mais à l’opposé des nôtres et toutes remplies de blasphèmes, et ils tuent par là ceux qui, sous la ressemblance des mots, attirent en eux le poison fort dissemblable de leur sentiment intérieur. C’est comme si quelqu’un donnait du plâtre mêlé à de l’eau en guise de lait et trompait ainsi les gens par la ressemblance de la couleur. Comme le disait un homme supérieur à nous, à propos de tous ceux qui, d’une manière quelconque, corrompent les choses de Dieu et altèrent la vérité : « Il est mal de mêler le plâtre au lait de Dieu ».

Saint Irénée de Lyon, « Contre les hérésies », Livre III, IIe Partie, 1.17, 4