[Novus Ordo] Synode sur l’Amazonie : L’intégrisme moderniste en action

Le bilan de cette première semaine de synode amazonien est déjà bien chargé et les tendances majoritaires se dessinent sans surprise autour des thématiques principales de l’évènement. Que le lecteur ne soit pas surpris de voir, parmi les différentes illustrations et extraits vidéo des intervenants du synode, un certain relâchement vestimentaire : la plupart de ces gens ne sont pas de vrais prêtres ou de vrais évêques catholiques. C’est donc justice qu’ils aient délaissé leurs déguisements usuels pour apparaître pour ce qu’ils sont. Il faut dire que c’est véritablement l’esprit de Vatican 2 qui souffle à fond sur le Vatican occupé, aidé sans doute, par les pouvoirs magiques de l’idole amazonienne Pachamama. Retour vers le futur !

Santa Maria di Traspontina connectée à l’esprit du synode

Commençons par prendre des nouvelles du groupe de fidèles modernistes qui ont accompagné François pendant le weekend d’ouverture du synode et jusqu’au lundi, lors de la procession pacha-mamesque depuis la basilique Saint Pierre jusqu’à l’auditorium. Les abonnés de notre page Facebook auront pu avoir la primeur de différentes vidéos supplémentaires ayant été prises lors de la fameuse veillée de prières du samedi 5 octobre dans l’église occupée de Santa Maria di Traspontina, où l’on a pu voir un remarquable aperçu de « l’inculturation » à la sauce Vatican 2, en plus de la toute première application du récent motu proprio de François instaurant un « dimanche de la parole de Dieu ».

Le même groupe de militants modernistes radicaux, protégés du « cardinal » Jimenez (vice-président du Pan-Amazonian Ecclesial Network), dont beaucoup d’entre eux sont membres du REPAM et étaient présents lors du rite païen dans les jardins du Vatican et participèrent également à la sarabande idolâtre du lundi d’ouverture du synode, en présence de François, ont depuis lors complètement investi la pauvre église Santa Maria di Traspontina, qu’ils ont transformé en véritable temple écolo-panthéiste, avec la bénédiction du « cardinal » Barreto Jimenez, dont nous reparlerons plus bas.

Ce mercredi 9 octobre, les mêmes individus ont organisé un « rassemblement spirituel » à l’occasion duquel on a pu voir une nouvelle expérimentation d’un « rite amazonien » accompagné de scènes théâtrales tout à fait spectaculaires (voir photos ci-après). Dans cette église, normalement tenue par des sœurs carmélites, une nouvelle décoration d’intérieur s’est rapidement mise en place. Si il est connu que les modernistes ont très mauvais gout et ont un dédain extrême pour les choses sacrées de la religion catholique, on est toujours surpris des extrémités jusqu’auxquelles ils sont prêts à aller. C’est ainsi qu’ils n’ont pas hésité à placarder dans l’église en question des portraits de soi-disant « martyrs », principalement des militants de la théologie de la libération ou de figures indigénistes notoires (notamment un certain Xicao Xikuru, un chef tribal et militant de la conservation du paganisme) mais aussi cette affreux montage aux relents panthéistes où l’on voit une femme indigène nue, donnait le sein à la fois à une sorte d’animal (un chien ou une sorte de furet) et à un enfant. Le tout frappé de la fameuse sentence panthéiste de Laudato Si, très à la mode au cours de ce synode : « Tout est connecté ».

A l’occasion de cette « assemblée spirituelle », l’assistance était invitée à participer à une « prière à Notre Père des Martyrs », une prière à la gloire d’indigènes païens morts dans des conflits contre les « hommes blancs ». Cette prière a des forts relents propres à la théologie de la libération, puisqu’on y lit : « Pardonne et détruits les royaumes où la corruption est la loi, protège nous de la cruauté, des escadrons de la mort, de l’empire, notre père, révolutionnaire, compagnon des pauvres, Dieu des opprimés, etc ». Par ailleurs, le rituel païen des jardins du Vatican, ou les « messes » expérimentales en rite amazonien à Santa Maria di Traspontina, ne furent pas les seuls événements diaboliques à assombrir l’atmosphère de la Via della Conciliazione. En effet, le lundi 7 octobre, le jour même de l’ouverture du synode, s’est déroulée l’avant-première européenne du dernier film de Disney, « Maléfique 2 : le pouvoir du mal », toujours sur la même avenue, à quelques dizaines de mètres de la basilique Saint Pierre.

Il ne s’agissait pas d’un hasard, pour au moins deux raisons. Tout d’abord, l’évènement avait été programmé à cet endroit et à cette date, six mois plus tôt. Ensuite, les thématiques du film offrent une évidente similitude avec les thèmes du synode. En effet, « Maléfique 2 » est une version très revisitée du conte de la Belle au bois dormant. Dans cette nouvelle mouture, la méchante marâtre n’est plus l’incarnation du mal. Désormais, elle et l’héroïne, qui incarne la pureté et le bien, entretiennent une relation complexe, mais complice, forgeant des alliances et affrontant ensemble des adversaires afin de protéger leurs territoires, ainsi que les créatures magiques qui y vivent. Ainsi, le mal et le bien de sont pas mis en opposition dans ce film, mais s’associent comme deux forces complémentaires. Mieux encore, le film présente de nombreux éléments de propagande féministe et multiculturaliste, mais également écologiste : les deux personnages s’allient afin de sauver la terre et la biodiversité.

Il parait que c’est un film pour enfants…

D’ailleurs, la projection a attiré un grand nombre de badauds, venus apercevoir les stars Angelina Jolie et Michelle Pfeiffer, et beaucoup d’entre eux étaient affublés d’une coiffe à deux cornes, en imitation de la « reine maléfique ». On peut donc dire qu’avec cet événement hollywoodien, les auspices sataniques étaient toutes réunis pour insuffler un certain « esprit » à ce synode. Et les spectateurs furent gâtés : ils ont tout simplement vu l’avant-première du synode lui-même.

François le néo-arien

Après le tonitruant weekend d’ouverture du synode moderniste sur l’Amazonie, nous nous attendions à une semaine chargée en rebondissements. Sans nul doute, François et ses sbires, qui prirent la parole lors des sessions synodales des derniers jours ne nous ont pas déçus, loin de là. Si la teneur ultra moderniste, panthéiste et indifférentiste de ces débats ont tenu leurs promesses, on ne peut pas en dire autant des promesses de fidélité à l’enseignement évangélique auxquelles ces imposteurs prétendent se tenir. À commencer par le pseudopape François lui-même : une bonne partie des débats furent effectivement brièvement éclipsés par le (nouveau) scandale provoqué par les révélations d’Eugenio Scalfari dans l’édition papier de La Repubblica du mercredi 9 octobre. Dans cette entrevue, le journaliste italien, âgé de 95 ans, a affirmé que François ne croyait pas que Jésus-Christ était Dieu :

Ceux qui ont eu la chance de le rencontrer et de parler avec lui intimement, comme j’en ai moi-même eu la chance, savent que le pape François considère le Christ comme l’homme Jésus de Nazareth, et non comme Dieu incarné. Une fois incarné, Jésus cesse d’être un Dieu et devient un simple homme, jusqu’à sa mort sur la croix. […] Lorsque je revins sur ces propos, le pape François me dit : « Ce sont là les preuves que Jésus de Nazareth, dès lors qu’il devint un homme, quand bien même il fut un homme d’une vertu extraordinaire, n’était pas un dieu du tout.

Nos lecteurs pourront trouver ici la traduction complète de l’entretien de Scalfari par Edward Pentin. Il va sans dire que la négation de la divinité du Christ est une hérésie bien connue sous le nom d’arianisme. De façon intéressante, le Révérend Père Sylvester Berry, dans son traité exégétique sur l’Apocalypse de Saint Jean, démontre que l’arianisme fait partie de l’une des sept hérésies majeures s’étant élevée contre la vraie religion. Quant au service de communication du Vatican occupé, par la voix de son porte-parole officiel Matteo Bruni, il a laconiquement déclaré :

Comme indiqué à d’autres occasions, les paroles que le Dr. Eugenio Scalfari attribue entre guillemets au saint père au cours de conversations qu’il put avoir avec lui, ne peuvent être considérées comme un rapport fidèle de ce qui fut vraiment dit, mais représentent surtout une interprétation libre et personnelle de ce qu’il a pu entendre, de toute évidence, concernant ce qui a été écrit aujourd’hui sur la divinité de Jésus-Christ.

Une bien faible réponse à une si grave accusation ! Certes, le 10 octobre, Paolo Ruffini, un autre officiel de presse du Vatican occupé, a tenu, au cours d’une intervention au synode, à affirmer que « François n’avait jamais tenu ces propos ».

Certes, il ne s’agit pas de s’attarder sur cette affaire, puisque François nous a donné depuis longtemps la preuve qu’il ne professait pas la foi catholique. Toutefois, il est important de souligner qu’Eugenio Scalfari n’est pas n’importe qui. Il est un proche de longue date de François. Athéiste revendiqué, il a dirigé plusieurs entretiens avec François, lesquels furent tous publiés dans la Repubblica, le seul journal que François déclare lire, par ailleurs. De plus, un certain nombre d’entretiens entre Scalfari et François sont publiés par la maison d’édition du Vatican occupé, ainsi que sur son site internet. Mais surtout, les rapports de Scalfari se sont toujours avérés absolument exacts, prouvés par les actes et paroles de François lui-même.

Non seulement François n’a jamais apporté en personne le moindre démenti officiel et public à toutes ces déclarations privées, mais il a continué, d’année en année, à s’entretenir avec Scalfari. Les actes et enseignements de François permettent sans nul doute de porter un sérieux crédit aux rapports de Scalfari. Comme le remarquent nos amis de Novus Ordo Watch, il est fort probable que François utilise en quelque sorte ces entretiens afin de pouvoir diffuser sans trop de risques, ses croyances hérétiques les plus audacieuses, afin qu’elles soient ensuite retranscrites dans son journal favori, la Repubblica. Quoiqu’il en soit, malgré les protestations du retranché Vigano à la suite des révélations de Scalfari, François, d’habitude très bavard, s’est soudainement mis à « zapper » ses homélies depuis ce jour-là. Ne doutons pas que ce serpent saura bondir des hautes herbes une fois que le plat aura refroidi.

Le racisme inversé des radicaux modernistes à l’encontre des amazoniens

Nous avions rapporté les accusations de racisme que François ou les apologistes modernistes tels que Rich Raho avaient porté à l’encontre des catholiques scandalisés par l’invasion syncrétiste et païenne du Vatican lors du weekend d’ouverture du Synode. Ces accusations, dans un autre contexte, auraient aussi bien pu être tenues par Hilary Clinton ou Marlène Schiappa. Mais ici, l’affaire est bien plus grave, car en promouvant le pire de la culture païenne amazonienne, les modernistes ne font qu’exalter les pires aspects du vieux barbarisme de ces populations et les confortent dans cette perspective. Ces modernistes ne font là qu’appliquer la « nouvelle évangélisation » prônée par Vatican 2 et par François : respecter les fausses religions et ne surtout pas faire de « prosélytisme ». En d’autres termes, il est évident que ce n’est pas la secte moderniste qui pourrait transmettre au monde une religion catholique qu’ils ont renié, qu’ils détestent et qu’ils ne professent donc pas. Pour autant, nous allons voir plus loin dans ce rapport comment les prélats et autres intervenants du synode justifient le projet, semble-t-il bien parti, des « prêtres mariés », des « femmes diacres » et de l’inculturation (syncrétiste), tout en s’étonnant du manque de vocations parmi les amazoniens, lesquels se tournent de plus en plus, comme beaucoup de sud-américains, vers les sectes protestantes. Naturellement, ce qu’ils oublient de dire, et ces aveugles en seraient bien incapables, c’est qu’ils sont précisément les responsables et complices de la destruction de l’évangélisation catholique et des conversions obtenues avant la révolution Vatican 2, catastrophe génocidaire dont ils sont les zélés idéologues. Le premier à avoir réagi à l’hypocrisie des hérétiques de la secte Vatican 2 fut Jonas Marcolino Macuxi, chef de la tribu Macuxi qui était invité le 5 octobre à la conférence organisée à Rome par l’Institut Plinio Correa de Oliveira (TFP).

Ce chef amérindien y arborait fièrement sa coiffe traditionnelle et expliqua qu’être chrétien n’impliquait en rien renoncer à sa culture d’origine, bien au contraire, puisqu’au cours des 20 derniers siècles, l’Eglise, société parfaite, n’a pas cessé d’élever à la civilisation les peuples infidèles en les convertissant à la vraie foi. D’ailleurs, le chef Macuxi est lui-même un exemple vivant de ce phénomène. Avocat et mathématicien, il était illettré jusqu’à ses 18 ans et doit en partie son éducation aux missionnaires catholiques. Ainsi, le chef Macuxi a violemment critiqué l’influence évidente de la « théologie de la libération » des participants du synode, une idéologie qui selon lui, a détruit l’œuvre des missionnaires catholiques en promouvant le conflit social permanent, empêchant le développement de la région et en maintenant les amazoniens dans la pauvreté et dans la maladie. D’ailleurs, Macuxi est également un exemple vivant de la destruction de la foi et de la civilisation catholique opérée par les modernistes depuis les années 1960 au travers des idéologies de la « théologie de la libération » et du « primitivisme », que Macuxi présente comme une idéologie consistant à promouvoir les traditions païennes préchrétiennes comme bonne et devant être conservées : bien que baptisé dans l’Eglise catholique, il a fini par apostasier pour devenir protestant évangélique, principalement, de son propre aveu, en raison du modernisme et du marxisme militant d’une large partie du clergé novusordiste au Brésil. « Je perçois la théologie de la libération comme une doctrine que ne libère pas les gens du péché, du vol et du mensonge, mais qui les libère de la technologie et des choses qui pourraient les aider dans leur vie et qui pourraient les aider à s’éloigner de la barbarie », a-t-il ajouté. Le chef Macuxi, lors d’un entretien donné au National Catholic Register, a également confirmé que la pratique de l’infanticide demeurait extrêmement courante parmi les peuples païens d’Amazonie :

Selon la religion traditionnelle, lorsqu’un enfant naît avec un défaut, il doit être enterré vivant. Et ces choses continuent aujourd’hui. Ces choses étaient en voie d’être supprimées, mais à présent, avec cette idée selon laquelle il faut retourner au primitivisme, elles ont perduré.

Pourtant, lors de la session synodale du 8 octobre, le « cardinal » Barreto Jimenez, moderniste radical, coprésident du synode et vice-président du Pan-Amazonian Ecclesial Network (il était également présent lors du rituel idolâtre des jardins du Vatican), a prétendu qu’il n’avait jamais entendu parler de pareilles pratiques et que ceux qui affirmaient de telles choses devaient prouver ces accusations. Au contraire, démagogue, il répondit que « ce sont les indiens qui m’ont évangélisé et ils continueront de m’évangéliser ». Naturellement, les preuves de ces pratiques infanticides abondent, sont très bien documentées, comme l’a rapidement démontré le journaliste Giuseppe Rusconi, citant des rapports du parlement brésilien. De plus, le clergé moderniste en Amazonie n’ignore rien de ces pratiques, à commencer par le très moderniste pseudo-évêque Erwin Kraütler (dont nous reparlerons plus bas), qui dans une déclaration officielle en 2009, alors qu’il était président du « Conseil Missionnaire Indigéniste », avait non seulement admis et attesté l’existence de ces pratiques d’infanticide, mais avait également condamné toute tentative de pénalisation de ces crimes par le parlement brésilien, au nom de la « défense des droits culturels et de la survie physique (sic) des Indiens ». Il déclara alors : « Nous nous sommes toujours battus pour la survie physique et culturelle des Indiens, et nous le faisons par la fondation de l’Evangile, et non à l’aide d’un évangile du fondamentalisme ». Idéologue délirant et figure historique de la théologie de la libération, il affirme dans le même document qu’il s’oppose à toute condamnation pénale des infanticides pratiqués dans ces tribus, car, « au nom des droits de l’homme et sous le prétexte de supprimer la pratique de l’infanticide, un vaste ethnocide, un meurtre culturel, a lieu ». Curieuse défense de la survie des peuples amazoniens que d’implicitement accepter l’infanticide au nom « de la coutume ». Concernant son expérience personnelle sur le terrain, à propos des doctrines de la théologie de la libération et du primitivisme, le chef Macuxi continue et déclare :

La plupart des grands chefs indiens perçoivent cette idéologie comme une régression. Ces théologiens de la libération promeuvent l’idée selon laquelle les indiens qui vivent dans un état primitif sont heureux, qu’ils vivent comme s’ils étaient au paradis, etc. et qu’ils voudraient diffuser ces idées à tout le monde. Or, ce n’est pas vrai, c’est faux. Nous ne vivons pas au paradis. C’est une vie très dure, les gens vivent avec les pieds couverts d’insectes, avec des chauves-souris dans leurs maisons.

Le chef Macuxi a également souligné les aspects marxistes de cette « théologie de la libération » :

 Les doctrines sont identiques : dans le communisme, la propriété privée est une chose mauvaise, et donc, tout ce qui conduit au progrès mène inévitablement à la propriété privée, et cela est perçu comme quelque chose de néfaste.

Il semble toutefois que la théologie de la libération à la sauce seventies ait fait son temps. Comme le remarquent les journalistes du National Catholic Register, cette idéologie typiquement moderniste s’est largement fondue dans la nouvelle lubie, particulièrement prisée par François : l’écologisme. D’ailleurs, le pseudo-archevêque de Palmas, le brésilien Pedro Brito Guimarães a pris la parole le 11 octobre au synode pour proposer de prendre en considération un péché d’un nouveau genre, le péché anti-écologique :

Les péchés écologiques. C’est un mot nouveau pour nous, ainsi que pour l’Eglise, or, les gens ne confessent pas les péchés commis contre la nature.

Évoquant la cérémonie d’adoration de Pachamama qui eut lieu le jour même, le chef Macuxi confirma au cours de la conférence TFP que ce rite auquel participa François était clairement païen. C’est aussi l’avis de Rexcrisanto Delson, un catholique américain, petit-fils d’un ancien chamane, interrogé par LifeSiteNews. Pour Delson, issu du peuple Igorot (un peuple austronésien de l’archipel des Philippines) qui connait très bien les rituels païens traditionnels austro-américains, il n’y a aucun doute. Le rite auquel a participé François vendredi 5 octobre au Vatican est clairement une idolâtrie païenne :

J’ai vu la cérémonie qui eut lieu dans les jardins du Vatican et je ne pouvais en croire mes yeux. Il y avait des idoles et même un franciscain y participa. J’ai plus tard appris qu’un chef tribal amazonien confirma qu’il s’agissait là d’un rituel purement païen. Est-ce que les catholiques qui ont soutenu et participé à un acte aussi ignoble, ignoraient qu’il s’agissait d’un rituel païen ? Ils n’ont aucune excuse et ne peuvent pas prétendre qu’ils ignoraient qu’ils violaient là le premier commandement et que « tous les dieux des païens sont des démons » (Psaume 95 ; 5).

Delson, dans son entretien avec LifeSiteNews, montre toutefois ses limites, à l’instar de beaucoup de personnes ayant la mémoire courte. Tout en critiquant à juste titre l’esprit impur du synode moderniste actuel, il préconise le modèle de Jean-Paul II qui, en visite aux Philippines en 1981, aurait tenu un discours véritablement catholique, respectant les cultures locales, mais les appelant à se « sauver éternellement en Christ ». Malgré les évidentes bonnes intentions de Delson, ce dernier semble encore loin d’avoir compris que les choses qu’il a pu voir et entendre au synode amazonien, ne sont que l’application et le développement des doctrines de Vatican 2, y compris de celle du pseudopape Jean-Paul II. Plus encore, Jean-Paul II fut même le vrai précurseur du synode amazonien lorsqu’il organisa la diabolique réunion d’Assise en 1986, au cours de laquelle à peu près toutes les grandes fausses religions du monde furent représentées, y compris des religions païennes. C’est à cette occasion, par exemple, que Jean-Paul II autorisa le Dalaï-Lama et ses prêtres bouddhistes à rendre un culte à l’idole bouddha dans une chapelle, à l’intérieur même de la basilique Saint-Pierre. Ce jour-là, une statuette de Bouddha fut érigée et placée sur un tabernacle, directement sur l’autel « Novus Ordo ». Ainsi, lorsque Delson déplore que « le message du Synode est contraire au message du pape Jean-Paul II », il se trompe lourdement. François est le digne disciple de l’antipape Polonais :

Et pour ceux qui douteraient encore de l’identité de l’idole introduite au Vatican depuis le vendredi 4 octobre, la fameuse Pachamama, la « Sœur » Edia Lopez, membre des « Sœurs de la Miséricorde », une congrégation moderniste présente en Amérique du Sud, confirme positivement la chose :

La Mère Terre est une déesse vénérée par les peuples indigènes. Elle est bien plus que le sol sur lequel nous marchons. Elle est le vent, le feu, l’eau, elle est l’élément que nous respirons et qui maintient la vie et la prospérité. Malheureusement, nous ne faisons pas assez pour la protéger. La Pachamama, la déesse inca de la fertilité, qui règne sur les plantations et les récoltes, qui incarne les montagnes et qui provoque les tremblements de terre, souffre. […] La protection de notre « maison commune », de la Terre Mère, est un devoir sacré pour chacun d’entre nous.

Mais les bonnes intentions environnementalistes des modernistes sont évidemment des leurres ou des chimères, qui dissimulent mal leur profonde impiété. On le voit, cette fameuse « écologie intégrale », prônée par François et par ses laudateurs, conduit en fait à une spiritualité panthéiste et syncrétiste, celle-là même qui est enseignée dans les doctrines de Vatican 2 et de Jean-Paul II, en particulier dans les théories christologiques diaboliquement hérétiques de ces dernières. Justement, Adriano Ciocca Vasino, pseudo-évêque de Sao Felix au Brésil, en a fait l’aveu au cours d’une intervention au synode aujourd’hui même, en déclarant, répondant à un journaliste lui demandant d’expliquer ce qu’était un péché écologique :

En élargissant le concept de l’éthique chrétienne et en introduisant le concept de péché contre la Nature…la Christologie doit être révisée et intégrer le concept d’écologie intégrale.

Dans le même ton, et intervenant à la même session que Vasino, la « sœur » péruvienne Zully Rosa Rojas Quispe résume à peu près la chose en déclarant que « nous devons apprendre à nous écouter nous-mêmes, à écouter la voix qui vient de l’Amazonie, la voix de Dieu, la voix des pauvres, la voix de la création, la voix de la terre ». Un charabia apparemment basique, mais que n’auraient pas renié les plus grands panthéistes du 20e siècles, tels que Teilhard de Chardin, Jean-Paul II ou Benoit XVI.

La question des « prêtres » mariés et des diacres féminins au cœur des débats

Cette semaine, dans les interventions synodales, la question brûlante de l’instauration de « prêtres » mariés et de l’ordination de femmes diacres fut rapidement placée au cœur des débats. Les observateurs craignaient depuis longtemps que le synode ne serve de tremplin à la promotion de ces projets. On peut dire qu’une fois encore, toutes les promesses ont été tenues. Le prétexte des modernistes est le suivant : la région amazonienne manque cruellement de « prêtres » et de personnel « ecclésiastique ». Il faut donc y remédier en mettant en place un dispositif permettant de susciter davantage de vocations autochtones, plus « intégrées », et de permettre également d’élargir les capacités « d’accompagnement », notamment en inventant une sorte de nouveau ministère féminin. Ceci d’autant plus que la concurrence est rude dans la région, comme l’a remarqué hier un journaliste posant la question de la croissance exponentielle des églises pentecôtistes et de leur succès en Amazonie. A cela, le « cardinal » Carlos Aguiar Retes a répondu : « Nous avons des délégués venus d’églises fraternelles », qualifiant ainsi ces sectes protestantes, « et dans mon groupe de discussion, le délégué nous a dit que nous devions prendre en considération le fait qu’avant toute chose, les gens veulent la Parole de Dieu. De ce point de vue, le pape François nous a donnés un puissant témoignage dans Evangelii Gaudium et dans Laudato Si. Il insiste beaucoup sur l’urgence de proclamer la parole de Dieu afin que les gens puissent approfondir leur relation avec Dieu et puissent ensuite connaitre tout ce qui s’en suit ». Quant à la féministe radicale, la « sœur » Weiler, aux côtés du pseudo-évêque brésilien Joaquín Pertíñez Fernández qui abonda dans son sens, si les églises évangéliques sont majoritaires en Amazonie, c’est parce qu’on manque de prêtres et que, par conséquent, « nous devons passer d’un ministère pastoral de visite, à un ministère pastoral de présence, au moyen de nouveaux ministères ».

Il est inutile de dire qu’outre la phobie rabique de François pour le « prosélytisme », les conversions et l’évangélisation des missionnaires catholiques du passé, la « proclamation de la Parole de Dieu » selon les standards de Vatican 2 consiste, comme nous l’avons vu, à surtout propager le modernisme et tous les idéologismes qui en découlent fatalement, notamment le syncrétisme, l’indifférentisme, l’œcuménisme et donc, la fameuse « théologie de la libération » désormais écologiquement labélisée. De plus, est-il utile de rappeler que les vocations sacerdotales ont radicalement chuté partout dans le monde après la promulgation du concile Vatican 2 ? Nous avions rapporté plus tôt dans la semaine, cet article concernant cette mission moderniste, formée en 1965, et dont les actuels membres ont admis qu’ils n’avaient pas baptisé un seul individu en 50 ans passés en Amazonie. D’ailleurs, François l’a lui-même rappelé, une nouvelle fois, ce mercredi devant le synode. Ce n’est pas d’une conversion au catholicisme dont il s’agit, mais d’une « conversion écologique…l’Eglise doit être une voix prophétique afin que le sujet de l’écologie intégrale entre dans l’agenda des organisations internationales ».

François, dans son discours d’ouverture du synode, avait également condamné les prétendues « erreurs de l’Eglise » dans le passé, dans son action évangélisatrice en Amérique du Sud. De même, nous apprend cet article de « La Croix », les « missionnaires » modernistes ne veulent pas reproduire les effets dévastateurs de l’évangélisation des 16e-17e siècles, associée à la colonisation. Ainsi, on apprend que le pseudo-évêque Adolfo Zon Pereira, au Brésil, « préfère écouter les gens et la nature, car, à travers eux, c’est Dieu qui parle ». Celui-ci craint que « les peuples indigènes ne s’écartent de leurs riches traditions ancestrales si on leur apprend l’Evangile ». Nous laissons au lecteur le soin de consulter les passages sidérants de ces « missionnaires » qui, clairement, ne sont pas plus catholiques que les païens parmi lesquels ils viennent vivre. C’est donc pour accélérer cette « évangélisation » moderniste, que la secte Vatican 2 cherche à justifier de nouvelles formes de « ministères ».

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Le père Erwin Kraütler, comme vous pouvez le voir, est un moderniste des sixties dans la plus pure tradition. S’il est un prêtre validement ordonné, quoique manifestement indigne, il n’a rien d’un évêque, et encore moins d’un catholique.

L’un des plus ardents défenseurs de ce nouvel épisode de la révolution liturgique novusordiste est le pseudo-évêque, mais prêtre validement ordonné, Erwin Kraütler, un autrichien qui fut longtemps en charge du diocèse moderniste de Xingu au Brésil. Kraütler n’est pas n’importe qui : il est un prélat novusordiste de haut vol et une voix très écoutée à l’occasion de ce synode. Ainsi, lorsque ce dernier déclare que « les indigènes amazoniens sont incapables de comprendre le célibat », c’est « qu’il n’y a pas d’autre option ».

Lorsque je me rends dans un village indigène, la première chose qu’ils me demandent, c’est ‘où est ta femme’ ? Ils ont alors pitié de moi et me disent ‘Oh, le pauvre homme’. Ils ne peuvent pas comprendre qu’un homme ne soit pas marié, qu’il n’ait pas une femme qui prenne soin du foyer.

On voit ici l’un des aspects les plus « cocasses » de l’esprit moderniste, à savoir les paradoxes et contradictions fatales dans lesquels il finit toujours par sombrer. Affirmer que les amazoniens seraient incapables de comprendre et d’accepter la sainteté du célibat sacerdotal est une forme de déterminisme racial tout à fait scandaleux. Sans compter la remarque finale sur la « femme qui prend soin du foyer », qui ne manquera pas de choquer les féministes de la secte Vatican 2, telles que la « sœur » Birgit Weiler, qui a pris la parole vendredi pour déplorer que les femmes n’avaient toujours pas le droit de vote à l’occasion des sessions synodales, et déclarant vouloir que les femmes soient « davantage inclues dans l’enseignement académique de la théologie », ajoutant : « il devons faire tomber le machisme et le patriarcat, qui porte atteinte aussi bien aux hommes qu’aux femmes ».

Ce déterminisme racial est très bien passé auprès des idéologues déjà convaincus du bien-fondé de ce projet de « prêtres mariés », mais n’a pas échappé aux catholiques comme le jeune Delson :

En tant qu’indigène, j’ai trouvé ces remarques très offensantes et même racistes. Cet évêque ne réalise pas que les indigènes ne comprennent pas le célibat des prêtres parce que leur intellect n’a pas été nourri par la vérité de notre foi catholique. Bien sûr, il se peut qu’ils aient d’abord du mal avec cette idée, car elle leur est étrangère, mais ils ne sont pas les premiers à avoir pensé ainsi. Mes ancêtres païens étaient ancrés dans la loi naturelle et avaient une forte spiritualité, ce qui faisait d’eux un sol fertile pour y semer la foi catholique afin qu’elle grandisse et fleurisse. Une fois qu’ils furent proprement catéchisés, il devenait clair pour eux que la chasse aux têtes et l’adoration de faux dieux étaient des choses mauvaises. Après avoir appris ce qu’était la prêtrise et que le prêtre était persona Christi, ils pouvaient alors accepter la vérité du célibat sacerdotal.

Clairement, le jeune Delson accepte les fondamentaux les plus basiques de la foi catholique, là où le prêtre indigne et pseudo-évêque Kraütler les as depuis longtemps reniés. Pour ce dernier, et conformément aux enseignements de Vatican 2 et de François, puisque l’évangélisation, désormais appelée « prosélytisme » est une chose proscrite, il est évidemment inutile et absurde de vouloir enseigner à ces indigènes amazoniens une telle doctrine. La « seule solution », pour Kraütler, c’est plutôt de s’adapter et donc de permettre les fameux « viri probati » novusordistes. Rappelons encore que selon Kraütler et tous les partisans de cette révolution, le prétexte tient dans le manque de vocations parmi les populations amazoniennes. Ce que cet hérétique hypocrite oublie de dire, c’est que ce manque de vocations est directement la conséquence des doctrines impies de Vatican 2 qu’il a lui-même imposées dans « son » diocèse avec un zèle reconnu (à ce titre, voici une carte interactive fort intéressante pour constater le nombre de « prêtres » modernistes par diocèse dans le monde entier).

Sans surprises, Kraütler est également un fervent apologiste du diaconat féminin, autre thématique centrale des débats de cette semaine. Là encore, le prétexte est le même : un grand nombre de communautés amazoniennes sont isolées de l’Eglise, il n’y a pas assez de « prêtres » et puisque la plupart des communautés sont coordonnées par des femmes, « nous avons besoin de solutions concrètes. Je pense à un diaconat féminin. Pourquoi pas ? » Curieusement et subitement, comme c’est souvent le cas avec les modernistes radicaux, les fondamentaux reviennent quand ça les arrange. Ainsi, tout ceci doit être mis en place, car « l’Eucharistie est une obligation ». Pourtant, si cette obligation était si impérieuse aux yeux des chefs de la secte moderniste, pourquoi alors avoir une telle haine à l’égard du « prosélytisme » ? Les rites païens de Pachamama, ne sont-ils pas aussi « respectables » et « estimables » ? Ne sont-ils pas « voulus par Dieu » ?

De même, le pseudo-évêque Adriano Ciocca Vasino s’est déclaré prêt, si François le permet, à ordonner les femmes missionnaires au diaconat :

Même son de cloche auprès de Francisco Andrade de Lima, diacre brésilien, qui déclare « ne pas voir de problèmes avec le fait que des femmes puissent endosser ce ministère » :

En décembre 2017 et en juillet dernier, Kraütler n’hésitait pas à se déclarer certain que cette nouvelle étape de la révolution moderniste serait approuvée à l’issue du synode. Il n’a sans doute pas tort, considérant, selon ses dires, que les deux tiers des prélats modernistes présents au synode sont favorables à ces dispositions. Bien sûr, chacun se veut rassurant, comme par exemple, le pseudo-évêque McElroy : Ces innovations, telles que l’éventuel apparition d’un diaconat féminin, ne mèneront pas du tout à l’apparition de prêtresses dans la secte moderniste. Pour notre part, étant donné qu’il n’est pas un mystère pour nous que le rite de consécration épiscopale mis en place par Paul VI en 1969 est invalide (et par voie de conséquence, le rite d’ordination novus ordo, douteux et les ordinations invalides), nous pouvons au moins avoir la certitude qu’en effet, il n’y aura jamais de femmes prêtresses dans l’Eglise catholique.

Ecologie intégrale : L’intégrisme moderniste contre l’intégrisme catholique

Revenons un instant sur le concept « d’écologie intégrale ». Cette écologie intégrale, prônée par François dans Laudato Si et abondement reprise au cours du synode, fut un temps exaltée par certains tradismatiques français de la génération « Manif pour tous ». Nous nous en souvenons parfaitement. Cette écologie intégrale devait forcément plaire à ces modernistes-conservateurs, à une époque où ils tentaient de présenter des aspects de la loi naturelle, voire de la loi divine, avec le vocabulaire dévoyé de notre temps. On se mit à parler d’écologie intégrale, notamment pour défendre la tradition, la culture, la civilisation française et européenne. Le problème, c’est que dans l’esprit de François et des chefs de la secte moderniste, « l’écologie intégrale », prise dans la dimension de la préservation des cultures et des identités, doit être prioritairement appliquée à des peuples tels que les amazoniens, en particulier la préservation de leurs croyances païennes, qui pourront alors être intégrées dans le panthéon duovaticanien. C’est pourquoi « l’écologie intégrale » de François ne s’applique par à la préservation des restes infimes de l’écosystème catholique européen faisant face aux révolutions anthropologiques, aux invasions migratoires et à la subversion des hérésies modernes. Le mépris des modernistes pour le droit international et territorial le plus élémentaire se justifie donc aussi par le prétexte écologique. Ainsi, Adriano Ciocca Vasino, encore lui, fit aujourd’hui une réponse directe au gouvernement brésilien, ce dernier ayant rappelé qu’il était le seul à avoir la responsabilité de protéger la forêt amazonienne : « Il nous faut dépasser cette idée de souverainisme, laquelle est une forme de populisme ».

Mais un autre thème souvent revenu au cœur des discussions relatives à la « mission pastorale » que la secte moderniste prétend avoir en Amazonie, est celui de l’inculturation. Bien des intervenants insistent sur l’importance de cet aspect dans l’entreprise de « nouvelle évangélisation » qu’ils promeuvent.

Mais est-il nécessaire ici de démontrer une fois encore que « l’inculturation » prônée par la secte moderniste depuis la révolution Vatican 2 consiste ou plutôt résulte précisément et systématique dans une forme ou une autre de syncrétisme sous couvert « d’action œcuménique ». Les rituels que nous avons vus cette semaine et le weekend dernier, et que nous avons déjà largement couvert, suffisent à montrer ce qu’est la pratique de l’inculturation dans la secte moderniste depuis les cinq dernières décennies.

Il est souvent affirmé que l’église conciliaire, que les modernistes, seraient opposés au traditionalisme. C’est inexact. Les modernistes, conformément aux enseignements de Lumen Gentium et Nostra Aetate, exaltent toutes sortes de traditionalismes : talmudique, bouddhiste, islamique, hindou, païen, protestant. Et bien sûr, ils exaltent la tradition moderniste : à ce jeu-là, l’antipape émérite Benoit XVI, théologien moderniste de premier plan, aura berné plus d’un naïf pendant ses longues années de présence à Rome, comme « cardinal », aussi bien que comme « pape ». En effet, il y a une « tradition » moderniste, avec ses tendances, plutôt de gauche, plutôt de droite, plutôt vieille école, plutôt progressiste. Toutes choses qui ne sont que nuances dans l’erreur. Ainsi, lorsque François ou les prélats du synode, comme le pseudo-évêque McElroy, prétendent « véritablement conserver l’approche traditionnelle de l’inculturation », il ne faut pas s’y tromper et McElroy précise lui-même, répondant à un journaliste du National Catholic Register qui lui demandait si la cérémonie idolâtrique des jardins du Vatican avait été évoquée lors de discussions entre prélats lors du synode :

Cela n’a pas été évoqué. Le pape a mentionné la question du couvre-chef, que certaines personnes s’en seraient moqués, mais l’évènement en lui-même n’a pas été évoqué [Note de Fide Catholica : McElroy ment mal, il existe de nombreuses vidéos montrant que le sujet fut abordé à de nombreuses reprises]. Je dois dire que j’ai trouvé les discussions sur l’inculturation très sobres, en ligne avec la tradition, vous savez, la tradition des cinquante dernières années…

Oui à la « tradition moderniste », oui à l’herméneutique ratzingérienne, montinienne ou wojtilienne. Oui à toutes les traditions impies des fausses religions, des sectes hérétiques et des cultes idolâtres. Mais non, surtout, non à la tradition catholique : la seule tradition qui soit évidemment totalement incompatible avec la contre-église de Vatican 2. D’ailleurs, un scandale vient d’éclater dans les milieux traditionalistes brésiliens, en marge du brouhaha synodal. En effet, ce samedi 12 octobre, les catholiques brésiliens célébraient la fête de Notre Dame de Aparecida, patronne du Brésil. Or, au sanctuaire même d’Aparecida, le pseudo-archevêque du lieu, Orlando Brandes, s’est lancé, au cours de la « messe » solennelle, dans une violente homélie contre les « traditionalistes », pas seulement les catholiques, mais la droite nationale en général, comparant les uns et les autres au dragon du livre de l’Apocalypse, au « serpent des premiers jours, au diable et à Satan » :

Nous connaissons aujourd’hui le dragon du traditionalisme. La droite est violente et injuste : elle s’attaque au pape, au synode et au concile de Vatican 2. Il semble que l’on refuse la vie, que l’on refuse le second concile du Vatican et l’Evangile, car, aucun d’entre nous ne doute que tout cela constitue la raison d’exister de ce synode, de ce concile et de ce sanctuaire.

Certes, une semaine après que François ait participé devant le monde entier à un rituel païen et alors que les intervenants au synode défilent, rivalisant d’hérésies panthéistes et modernistes les uns avec les autres, le moins que l’on puisse dire est que l’homélie de « l’archevêque » Brandes est audacieuse, pour ne pas dire hypocrite. Mais celui-ci, après tout, ne fait que défendre sa tradition : celle de l’hérésie moderniste. Ceux qui sont le plus en tort dans cette histoire, et nous ne pouvons manquer de le répéter, ce sont ces traditionalistes et conservateurs Novus Ordo qui persistent à croire, contre toutes les évidences possibles, que les papes de Vatican 2 sont des vrais papes catholiques, et à croire que la secte qu’ils dirigent est l’Eglise catholique. Alors qu’il est chaque jour de plus en plus clair que François, ni ses cinq prédécesseurs, ni ses prélats, ni son clergé, ne professe la foi catholique. Au lieu de conclure logiquement et d’admettre le fait très réel de la vacance du siège de Saint Pierre, ces traditionalistes et conservateurs passent l’essentiel de leurs journées à critiquer violemment tous les actes et enseignements de celui qu’ils disent être le pape, en le traitant d’hérétique au besoin. Ce ne sont pas les prélats modernistes comme Brandes qui sont les plus incohérents dans cette affaire, mais bien ces traditionalistes qui ont si peu foi en la papauté et en l’Eglise, qu’ils en viennent à croire très sérieusement qu’un vrai pape catholique et que l’Eglise, pourraient enseigner l’erreur, promouvoir l’hérésie, le paganisme et toutes les fausses religions connues sur terre. Clairement, ces traditionalistes ne sont pas en accord avec la tradition catholique, là où les chefs de la secte moderniste, eux, sont en accord avec leur tradition de Vatican 2.

C’est pourquoi il leur est facile d’hystériser les tradis/conservateurs Novus Ordo et de les condamner comme « fondamentalistes », « rigides » et « psychopathiques ». Ce sont d’ailleurs bien les seuls individus sur terre qu’ils condamnent. Même l’archi-hérétique Erwin Kraütler, que nous avons abondamment cité ici, peut aisément s’en prendre aux incohérences des traditionalistes et des conservateurs qui critiquent violemment le synode : « Celui qui est contre le synode, lequel a été appelé par le pape, est donc contre François ». Critiquant également l’incohérence des droitards de la secte moderniste, les « cardinaux » Brandmüller et Burke, Kraütler affirme non sans raison « qu’ils doivent une fois de plus se demander à eux-mêmes s’ils sont toujours catholiques, à cause de l’obéissance qu’ils doivent au pape ».

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Face aux tradis/conservateurs incohérents, François boit du petit lait.

Nous l’avons déjà dit dans des précédents articles : les modernistes refusent absolument tout de la religion catholique, sauf les aspects de la papauté, qu’ils ont repris, à la manière des léninistes des années 1920. Paul VI, Jean-Paul II ou François sont pour eux ce que sont les papes de l’Eglise catholique, pour les catholiques : des pasteurs suprêmes auxquels on doit obéir et consentir aux enseignements. Seulement, les papes de Vatican 2 sont des papes de l’hérésie, de l’erreur et de l’abomination, ce sont les papes du modernisme. C’est pourquoi, par loi divine, ils ne sont en aucune manière, les papes de l’Eglise catholique. C’est cette évidence pourtant simple, à laquelle résistent une grande partie des traditionalistes et des conservateurs, jusqu’au point de renier l’enseignement catholique traditionnel sur la papauté, jusqu’au point de renier la philosophie réelle. Les plus mal barrés sont peut-être les fans ou ex-fans de prélats modernistes-conservateurs comme Robert Sarah, qui fut la coqueluche des tradismatiques français en raison de ces quelques déclarations hostiles à l’immigrationisme. Ce dernier a surpris et déçu beaucoup de naïfs cette semaine en rappelant que ceux qui refusaient d’obéir aux enseignements du pape « étaient ipso facto hors de l’Eglise ». Objectivement, cette phrase est juste : si François est le pape, alors il faut suivre ses enseignements et ceux de Vatican 2. Mais si les enseignements de Vatican 2 et ceux de François sont manifestement hérétiques, alors il est clair que François n’est pas le pape. Néanmoins, Robert Sarah est malheureusement lui-même un parangon d’incohérence, conséquence fatale de son adhésion à l’herméneutique ratzingérienne. Dans sa récente entrevue au Corriere Della Sera du 7 octobre dernier, il prétend ainsi que le synode est établi sur des bases orthodoxes, mais qu’il serait « pris en otage par des occidentaux qui veulent y réaliser leurs projets », pointant particulièrement du doigt les thématiques que nous avons abordé dans cette revue :

Ce synode a un objectif local et spécifique : l’évangélisation de l’Amazonie. Ces points [l’ordination d’hommes mariés, la création de femmes diacres, etc.] touchent à la structure de l’Eglise universelle. Profiter de cette occasion pour introduire des projets idéologiques serait une manipulation indigne, une tromperie malhonnête, une insulte faite à Dieu, Lequel guide Son Eglise et lui confie Son plan de salut. Je suis choqué et indigné de voir que la détresse spirituelle des pauvres gens de l’Amazonie soit utilisée comme un prétexte pour soutenir des projets typique d’un christianisme bourgeois et mondain. C’est abominable.

Le problème dans tout ceci, malgré la justesse apparente des paroles de Robert Sarah, qui est un admirateur revendiqué de « saint » Paul VI, c’est que les propositions qui ont émergé au cours du synode, de même que les évènements qui l’ont rythmé, sont tout à fait en phase avec la « tradition » de Vatican 2 et avec l’enseignement et la « spiritualité » de François.

Sinon, en passant, pour ceux que ça intéresserait, François va déclarer cinq nouveaux « saints ». Ceux qui résistent encore à la conclusion de la vacance du siège, vont-ils les élever sur les autels ? On en doute, comme il est peu probable qu’ils aient honoré cette semaine la fête de « saint » Jean XXIII, le grand architecte de la révolution moderniste. Nous rappelons également que cette semaine, plus précisément le 9 octobre, c’était le 61e anniversaire du dernier pape catholique connu à ce jour, le très regretté Pie XII.

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4 commentaire

  1. La première vidéo est daté du 5 octobre mais vous évoquez un évênement le 9 octobre. (ça ne change pas grand chose).

    La procession des indiens pachamamiens ecolo-cosmiques me fait penser à cette vieille pub pour la française des jeux… c’est tragi-comique.

    https://www.youtube.com/watch?v=ChbaCxpB5ck

    1. La première vidéo montre en effet la vigile du samedi 5 octobre, à Santa Maria. La ‘reunion de prière’ du 9 octobre, toujours à S. Maria, est décrite dans les photos où l’on voit l’espece de filet LGBT devant l’autel et la fille portée dans le canot par la foule.

  2. Bonjour et merci pour ce texte.

    Peut-être serait-il plus judicieux de parler d’extrémisme moderniste, ou d’extrémisme progressiste, que « d’intégrisme moderniste », compte tenu du fait que cette expression ressemble fort à un oxymore, contre-intuitif ou difficilement compréhensible pour certains lecteurs.

    Mais en un sens peu importe ; ce qui importe le plus, c’est le fait que vous ayez tiré parti de ce bilan du début du synode pour rappeler le caractère contradictoire, incantatoire et velléitaire du positionnement catholique conciliaire conservateur « continuiste », qui est celui de Benoît XVI et du cardinal Sarah,

    – en ce qu’il est celui de clercs qui ne sont évidemment pas d’accord avec tout ce que font, ou défont, les catholiques conciliaires déconstructeurs « rupturistes »,

    mais aussi et surtout

    – en ce qu’il est celui de clercs qui persistent à afficher leur fidélité au Concile et aux papes du Concile puis de l’après-Concile, jusqu’à François inclus, même s’ils n’assument évidemment pas toutes les conséquences de ce que le Magistère et la pastorale de ce Concile et de ces papes ont rendu possible dans l’Eglise.

    Nous sommes ici en présence d’un positionnement d’hypocrites ou, en tout cas, d’hypocritiques, qui savent pertinemment que les conciliaires conservateurs « continuistes » et les conciliaires déconstructeurs « rupturistes » ont été, à l’origine, des alliés, contre le catholicisme ante-conciliaire, en amont puis au début du Concile, et ce jusqu’à la fin de la deuxième ou le début de la troisième session du Concile.

    Mais voilà : à partir du début de la troisième session du Concile, les conciliaires conservateurs ont commencé à se faire dérober leur victoire (contre le catholicisme ante-conciliaire) par les conciliaires déconstructeurs, et, depuis lors, ces conciliaires conservateurs subissent de plus en plus les conséquences du fait que les conciliaires déconstructeurs ont souvent bien plus d’influence qu’eux dans l’Eglise.

    Il est tout à fait possible que Paul VI et Jean-Paul II aient cru que ce qui est, aux yeux des conciliaires conservateurs, un « détournement de finalité » du Concile Vatican II, serait l’affaire de deux « générations » de conciliaires déconstructeurs, et s’estomperait par la suite, mais force est de constater, depuis le début du pontificat de Benoît XVI, et non depuis le début de celui de François, que ce n’est pas ce qui se manifeste.

    En effet, ce qui se manifeste, dans le sillage du positionnement qui a été celui du cardinal Martini, sous Jean-Paul II, c’est au contraire un refus de l’herméneutique de la réforme, ou de l’herméneutique, équivoque et chimérique, du renouveau dans la continuité, et la mise en avant et en valeur d’une toute autre interprétation, en un sens bien moins ambivalente et incohérente que l’interprétation de Benoît XVI, même si cette autre interprétation, digne des années 1960-1970, est déplorée par les « victimes consentantes » que sont très souvent les conciliaires conservateurs.

    Bonne journée.

    Un lecteur.

  3. Bonjour,

    Tout d’abord, comment se fait-il que nous soyons en présence de docteurs et de pasteurs néo-catholiques, qui sont capables et désireux de cultiver un terrain d’entente avec presque tous les modes de raisonnement, dans le domaine de la religion, ou, en d’autres termes, avec presque toutes les visions des choses, en matière religieuse, mais qui ne sont ni capables, ni désireux de cultiver un terrain d’entente avec le mode de raisonnement catholique ante-conciliaire, ou avec la vision des choses catholique ante-conciliaire la plus orthodoxe et réaliste ?

    Ensuite, comment se fait-il que nous soyons en présence de tels hommes d’Eglise, qui fonctionnent aussi fréquemment à l’idéalisation des religions et des traditions croyantes non chrétiennes et à l’immanentisation de la religion non chrétienne, avant-hier sur des bases « communisantes », hier sur des bases « socialisantes », et aujourd’hui sur des bases « sociétalisantes », c’est-à-dire propices au ralliement de l’Eglise catholique à l’écolo-gauchisme, à l’égalitarisme horizontaliste interreligieux, à l’homosexualisme et à l’immigrationnisme ?

    Et enfin, face à cette dynamique qui, notamment dans le monde occidental, ne dynamise plus grand-chose de spécifiquement et de substantiellement catholique, où en est la nouvelle « Eglise du silence », celle des conciliaires conservateurs, qui conservent fréquemment… le silence, en présence d’un tel contournement, d’une telle déconstruction, d’un tel dépassement et d’une telle destitution du catholicisme ?

    Bonne journée.

    Un lecteur.

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