Le 9 octobre 1958, le pape Pie XII meurt à Castel Gandolfo. Le 28 octobre 1958, Angelo Roncalli fut élu sous le nom de Jean XXIII. De nombreux éléments concordent pour affirmer que cette élection fut manipulée et que le cardinal Siri aurait été le véritable élu, et qu’au terme de manigances internes, l’élection de Roncalli fut imposée en force. Roncalli était un moderniste convaincu. Dans sa jeunesse, il avait été un disciple du moderniste radical Buanaiuti. Roncalli, comme séminariste, puis comme professeur, fut déclaré suspect de modernisme. À cette époque, il se distingue constamment par son opposition avec des prêtres catholiques orthodoxes, qu’il méprise pour leur intransigeance doctrinale[1]. Il existe également un certain nombre de déclarations ou actes hérétiques qu’a pu tenir Roncalli dans les années 1930 et 1940. Bien que de nombreux indices existent concernant le fait que Roncalli ait intégré une loge maçonnique dans les années 1930, nous ne développerons pas ces éléments ici. Nous nous concentrerons plutôt sur les hérésies subtiles enseignées par Jean XXIII pendant son court règne entre 1958 et 1963. Le 25 Janvier 1959 à Rome, Jean XXIII annonce pour la première fois son intention de convoquer un concile œcuménique. C’est le 5 Juin 1960 que la phase préparatoire est inaugurée, en pleine Pentecôte. Le Concile est convoqué finalement le 25 décembre 1961. Ce concile sera celui qui réclamaient depuis longtemps les francs-maçons de la Haute Vente. Le 11 Octobre 1962, Jean XXIII prononça le discours d’ouverture du concile Vatican 2[2]. Il tint à cette occasion un certain nombre de propos pour le moins douteux. Avec un grand mépris, Jean XXIII critique les catholiques fidèles à l’orthodoxie en les qualifiant de « prophètes de malheurs ». Dans le même passage, Jean XXIII affirme la chose suivante :
Il arrive souvent que dans l’exercice quotidien de Notre ministère apostolique Nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés; ils se conduisent comme si l’histoire, qui est maîtresse de vie, n’avait rien à leur apprendre et comme si du temps des Conciles d’autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les mœurs et la juste liberté de l’Église. Il Nous semble nécessaire de dire Notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.
Ainsi, méprisant les catholiques zélés qui comprenaient parfaitement les dangers de l’époque, Jean XXIII affirme que « du temps des Conciles d’autrefois », tout n’était pas parfait en ce qui concerne la doctrine et les mœurs de l’Église. C’est une effronterie assez incroyable. Jean XXIII semble affirmer ici que tout n’est pas parfait dans la doctrine ou les mœurs proposées par l’Église.
Le pape Pie IX, dans la constitution dogmatique Pastor Aeternus, au Concile de Vatican, enseigne :
Le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église. Si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu’il soit anathème. – Pie IX, Pastor Aeternus, Concile de Vatican
Le pape Léon XIII, dans Satis Cognitum, enseigne :
Toutes les fois donc que la parole de ce magistère déclare que telle ou telle vérité fait partie de l’ensemble de la doctrine divinement révélée, chacun doit croire avec certitude que cela est vrai ; car si cela pouvait en quelque manière être faux, il s’ensuivrait, ce qui est évidemment absurde, que Dieu Lui-même serait l’auteur de l’erreur des hommes. – Léon XIII, Satis Cognitum
Enfin, le pape Pie IX, dans la constitution Dogmatique Dei Filius, au Concile de Vatican, enseigne :
Le Fils de Dieu et Rédempteur du genre humain, Notre-Seigneur Jésus-Christ, sur le point de retourner à son Père céleste, a promis d’être avec son Église militante sur la terre, tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles. C’est pourquoi, il n’a cessé jamais en aucun temps d’être près de son épouse bien-aimée, de l’assister dans son enseignement, de bénir ses œuvres et de la secourir en ses périls. – Pie IX, Constitution Dogmatique Dei Filius, Concile de Vatican
Jean XXIII ne s’arrête pas là. Dans le même document, il affirme que toute la famille chrétienne n’a pas encore atteint cette visible unité dans la vérité.
Aujourd’hui, l’Epouse du Christ préfère faire usage du médicament de la miséricorde plutôt que de celui de la sévérité. L’Église considère qu’elle rencontre les nécessités actuelles en démontrant la validité de ses enseignements plutôt qu’en condamnant. Malheureusement, toute la famille chrétienne n’a pas encore atteint cette visible unité dans la vérité.
Cette proposition ecclésiologique aux relents fortement hétérodoxes sera largement reprise et amplifiée dans les documents de Vatican 2. Tout d’abord, cette déclaration supporte l’idée blasphématoire que l’Église n’a pas été miséricordieuse dans le passé et qu’elle n’a fait que condamner au lieu d’exposer ses doctrines. En plus d’être un abominable blasphème contre l’infinie Miséricorde Divine, c’est un double mensonge, car l’exposition de la foi catholique est toujours allée de pair avec la condamnation de l’erreur, ainsi qu’on le voit dans la prédication de Notre Seigneur Jésus-Christ. En plus de cela, Jean XXIII affirme dans ce passage que l’unité de l’Église dans la vérité ne s’est pas encore réalisée. Cette affirmation a une nette saveur d’hérésie, niant l’unité indéfectible et essentielle de l’Église catholique. Remarquez que dans ce passage, Jean XXIII parle d’une « famille chrétienne ». Comme nous le verrons plus tard, Vatican 2 enseigne l’hérésie selon laquelle les sectes qui se disent chrétiennes font partie de l’Église, alors que l’Église enseigne qu’il faut refuser le nom de chrétiens aux protestants et aux schismatiques. Le pape Léon XIII, citant Saint Cyprien, enseigne :
Ainsi donc, si quelques membres restent séparés et éloignés des autres membres, ils ne sauraient appartenir à la même tête que le reste du corps. «Il y a, dit saint Cyprien, un seul Dieu, un seul Christ, une seule Eglise du Christ, une seule foi, un seul peuple, qui par le lien de la concorde est établi dans l’unité solide d’un même corps. L’unité ne peut pas être scindée : un corps restant unique ne peut pas se diviser par le fractionnement de son organisme» (S. Cyprianus, De cath. Eccl. Unitate, n° 23) – Léon XIII, Satis Cognitum, n°5
Toujours dans le discours d’ouverture du concile hérétique de Vatican 2, Jean XXIII expose de façon plus subtile un autre indice qui confirme l’hérésie que nous venons d’analyser. Jean XXIII affirme que :
C’est avec espérance et un grand réconfort que Nous le constatons: aujourd’hui l’Eglise, enfin libérée de tous les obstacles profanes d’autrefois, peut depuis cette basilique vaticane, comme d’un second Cénacle, faire entendre par vous sa voix pleine de majesté et de gravité.
Ici, en affirmant que l’Église est désormais libérée des obstacles profanes d’autrefois, non seulement Jean XXIII réitère subtilement son hérésie précédente, selon laquelle il considère que la doctrine et les mœurs enseignés par l’Église n’ont pas toujours été parfaits, mais il affirme également qu’il considère la réunion des pères du Concile de Vatican 2 comme un second Cénacle. Le cénacle de Jérusalem ou Coenaculum, était la pièce dans laquelle se réunirent les Apôtres, Notre Dame et Notre Seigneur Jésus-Christ à différentes occasions dans le Nouveau Testament. C’est la pièce où s’est tenu le Jeudi Saint, c’est à dire la Sainte Cène et l’établissement de l’Eucharistie, le sacrifice de l’Église catholique. C’est également la pièce où Notre Seigneur Jésus-Christ, après Sa glorieuse Résurrection, est revenu voir les Apôtres. C’est également le lieu où, dix jours après l’Ascension du Seigneur, les saints Apôtres reçurent le souffle de l’Esprit Saint le jour de la Pentecôte, ainsi qu’il est écrit dans Actes 2. C’est, selon le Magistère, l’endroit où eut lieu la première manifestation de l’Eglise catholique. Le pape Léon XIII, dans Divinum Illud Munus, enseigne :
L’Eglise, déjà conçue, et qui était sortie, pour ainsi dire, des flancs du nouvel Adam dormant sur la Croix, s’est manifestée pour la première fois aux hommes d’une manière éclatante le jour célèbre de la Pentecôte. En ce jour, le Saint-Esprit commença à répandre ses bienfaits dans le corps mystique du Christ, par cette admirable effusion que le prophète Joël avait vue longtemps à l’avance ; car le Paraclet siège au-dessus des Apôtres afin de placer sur leurs têtes, sous forme de langues de feu, de nouvelles couronnes spirituelles. Alors, écrit saint Jean Chrysostome, les Apôtres descendirent de la montagne, portant en leurs mains, non des tables de pierre comme Moïse, mais portant dans leur âme l’Esprit-Saint qui répandait comme un trésor et un fleuve de vérités et de grâces. Ainsi se réalisait la dernière promesse du Christ à ses Apôtres, relative à l’envoi de l’Esprit-Saint qui devait compléter par ses inspirations et sceller pour ainsi dire son enseignement : J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter en ce moment. Lorsque l’Esprit de vérité sera venu, il vous enseignera tout vérité. – Pape Léon XIII, Divinum Illud Munus
En parlant de second Cénacle, Jean XXIII a signifié qu’il fondait une nouvelle religion, une nouvelle église, une secte. On comprend donc pourquoi Jean XXIII, qui était un moderniste avéré, a blasphémé contre l’Église à plusieurs reprises dans ce discours d’ouverture du concile hérétique de Vatican 2, en affirmant que l’enseignement de l’Église n’était pas parfait et que l’Église elle-même ne s’était pas encore réalisée. Ceci se comprend encore mieux à l’examen de la prière que Jean XXIII a institué précisément pour l’ouverture du Concile hérétique de Vatican 2. Dans cette prière, Jean XXIII prie pour l’avènement d’une « nouvelle Pentecôte ». Jean XXIII intégra cette prière dans sa constitution apostolique Humanae Salutis du 25 décembre 1961, dans laquelle il annonce solennellement la convocation prochaine du concile Vatican 2 :
Ainsi, que puisse être reproduit dans la famille chrétienne, le spectacle des apôtres réunis à Jérusalem, après l’Ascension de Jésus aux Cieux, lorsque l’Église nouvellement née fut complètement unie en communion de pensées et de prières avec Pierre et autour de Pierre, avec les pasteurs des agneaux et des brebis. Et puisse l’Esprit Divin daigner répondre d’une façon très réconfortante à la prière qui chaque jour s’élève à lui des quatre coins du monde : Renouvelle des merveilles en notre temps, à la manière d’une nouvelle Pentecôte, et à cette Sainte Eglise, unie dans d’unanimes et d’intenses prières autour de Marie, la mère de Jésus, et guidée par Pierre, puisse s’étendre le Royaume du Divin Sauveur, un Royaume de Vérité, de Justice, d’amour et de paix. – Jean XXIII, Humanae Salutis
Remarquez que dans ce texte, Jean XXIII fait également usage du terme « famille chrétienne » et que quelques lignes plus tôt, il louait « tous les chrétiens des églises séparées de Rome […] qui ont reçu l’annonce de ce concile avec joie, et qui ont déjà promis leurs prières pour sa réussite et enverront des représentants de leurs communautés pour suivre de près ses travaux. »
Ainsi, Humanae Salutis invite ces schismatiques et ces hérétiques à répéter eux aussi cette prière « pour une nouvelle pentecôte », et c’est sans doute la raison pour laquelle dans cette prière, il fait simplement référence à « Marie, mère de Jésus », et non pas à « Notre Dame » ou à la Mère de Dieu. Enseigner et enjoindre à prier pour une seconde Pentecôte est un non-sens ecclésiologique et biblique. Ce que Jean XXIII réclame ici, c’est en réalité la fondation d’une nouvelle religion, d’une contrefaçon de l’Église et de la foi catholique.
Son succésseur, le grand hérétique Jean-Paul II, confirmera la chose dans son livre « Un Signe de Contradiction » en affirmant :
L’Église est parvenue, au cours du second concile du Vatican, a redéfinir sa propre nature. – Jean-Paul II, Sign of Contradiction, p. 17
Ainsi, ce ne sont pas les catholiques fidèles à la tradition qui ont inventé cette idée selon laquelle les chefs de Vatican 2 ont fait schisme et ont créé de façon occulte une secte usurpatrice. Dieu a permis précisément que ces malfaiteurs laissent partout la trace de leur forfait et que leur arrogance les poussent à témoigner contre eux-mêmes. Deo gratias.
[1] http://www.sodalitium.eu/le-pape-du-concile-2eme-partie/#13
[2] http://www.sarthe.catholique.fr/IMG/pdf/Discours_de_Jean_XXIII.pdf
Voici une recension de ce qu’on dit les Papes de Clément XIII à Pie XII et qui se trouve insulté par Jean XXIII parlant de « prophètes de malheur » : https://docs.google.com/document/d/10KETjS7K9XuYf2CgPcYidR8-LGQCQnUu/edit
Il y a aussi notre document sur l’importance que Vatican II est censé avoir à l’intérieur du paradigme conciliaire, où on apprend entre autres que Jean-Paul II disait aussi que « On pourrait dire, en développant cette pensée, que le Seigneur ayant appelé le Pape Paul à lui en la fête de sa Transfiguration, a permis — à lui et à nous — de voir qu’il est présent dans toute l’œuvre de « transformation », de renouveau de l’Église selon l’esprit de Vatican II, comme il a été présent dans le merveilleux événement du mont Thabor qui a préparé les apôtres au départ du Christ de cette terre, d’abord par la croix, puis par la résurrection. », puis vient une nouvelle comparaison entre Vatican II et la Trasfiguration (Audience générale du mercredi 1er août 1979 ; Documentation Catholique, 2-16 /09/1979, p. 756) : https://docs.google.com/document/d/1mv7hb66CGZiPL1MhGMCEPUBPksb20PXZKq4XoMCwzDE/edit
Voici une recension de ce qu’on dit les Papes de Clément XIII à Pie XII et qui se trouve insulté par Jean XXIII parlant de « prophètes de malheur » : https://docs.google.com/document/d/10KETjS7K9XuYf2CgPcYidR8-LGQCQnUu/edit
Il y a aussi notre document sur l’importance que Vatican II est censé avoir à l’intérieur du paradigme conciliaire, où on apprend entre autres que Jean-Paul II disait aussi que « On pourrait dire, en développant cette pensée, que le Seigneur ayant appelé le Pape Paul à lui en la fête de sa Transfiguration, a permis — à lui et à nous — de voir qu’il est présent dans toute l’œuvre de « transformation », de renouveau de l’Église selon l’esprit de Vatican II, comme il a été présent dans le merveilleux événement du mont Thabor qui a préparé les apôtres au départ du Christ de cette terre, d’abord par la croix, puis par la résurrection. », puis vient une nouvelle comparaison entre Vatican II et la Trasfiguration (Audience générale du mercredi 1er août 1979 ; Documentation Catholique, 2-16 /09/1979, p. 756) : https://docs.google.com/document/d/1mv7hb66CGZiPL1MhGMCEPUBPksb20PXZKq4XoMCwzDE/edit
[…] à démontrer à quel point les « révélations » de Valtorta se conforment tout à fait à la « nouvelle Pentecôte » de Jean XXIII et à l’esprit de Vatican 2. Nous ne saurions les contredire sur ce […]