Quoi qu’il en soit de cette représentation, que le Juif soit encore digne dans son malheur (comme le montre la magnifique Synagogue de la cathédrale de Strasbourg) ou qu’il soit caricaturé, le message théologique reste le même : « c’est maintenant au peuple chrétien qu’est passée l’élection ; et l’Église, Verus Israël, triomphe, elle qui confesse la vérité du salut apporté par le Christ. » Au Concile Vatican II, l’Église catholique a enfin révisé cet enseignement et compris combien il contredisait la Bible elle-même, et d’abord la parole de saint Paul affirmant que « les dons et l’appel de Dieu sont sans repentance ». Le décret conciliaire Nostra Aetate (1965), point de départ du « nouveau regard » porté par l’Église catholique sur les Juifs, rappelait le « patrimoine spirituel » qui l’unit au peuple de la descendance d’Abraham, et condamnait l’accusation de déicide (§4). L’épiscopat français, en particulier sous l’impulsion de Mgr Elchinger, évêque de Strasbourg, publiait en 1973 un document sur les relations judéo-chrétiennes d’une force encore inégalée, tandis que Jean-Paul II rappelait à maintes occasions la pérennité de la Première Alliance, « qui ne fut jamais révoquée » par Dieu (Mayence, 1980, etc.). Aujourd’hui, c’est à la réconciliation et au dialogue fraternel que nous voulons œuvrer avec nos frères aînés. Mais nous devons avoir l’humilité de reconnaître que l’enseignement du mépris et la « théologie de la substitution » faisant de l’Église le Nouvel et unique Israël de Dieu imprègnent encore bien des esprits. Seul un long travail d’éducation parviendra à en extirper tout germe d’antijudaïsme. Seule une continuelle purification de la mémoire, les rendant conscients des tentations qui les habitent, ouvrira les chrétiens à la vigilance et à la responsabilité. À eux aussi est adressée cette parole par laquelle Dieu interpella Caïn : « Qu’as-tu fait de ton frère ? ». L’Église appelle aujourd’hui les chrétiens à s’engager sur ce chemin de conversion, les invitant à construire avec leurs frères juifs un avenir où, ensemble, ils pourront être « une bénédiction les uns pour les autres » (Jean-Paul II, 1993).
Joseph Doré, « archevêque » moderniste de Strasbourg, « L’Eglise et la Synagogue », adresse à la loge René Hirschler du B’nai Brith strasbourgeois, aout 2003, cité dans le Bulletin du Prieuré Marie-Reine, aout-septembre 2003 ; cité par Steven Abraham, The Angelus, Février-Mars 2004, p.70 ; cité sur le site Judaisme SDV.
Commentaire :
Selon l’apostat Joseph Doré :
- Le message théologique de l’Eglise concernant les juifs apostats (les juifs ayant rejeté Jésus-Christ et les prophètes) est caricaturé par ceux qui affirment que « c’est maintenant au peuple chrétien qu’est passée l’élection ; et l’Église, Verus Israël, triomphe, elle qui confesse la vérité du salut apporté par le Christ. » En effet, il est un dogme évangélique et magistériel, que l’ancienne Loi a été accomplie par la Rédemption de Jésus-Christ et que Son Eglise est le Nouvel Israël de Dieu, la Nouvelle alliance hors de laquelle il n’y a pas de salut.
- Joseph Doré affirme ensuite que le Concile Vatican 2 a révisé ce dogme et a « compris combien il contredisait la Bible elle-même ». Ainsi, selon Doré, l’Eglise aurait mal interprété l’un des enseignements les plus évidents de la Sainte Ecriture pendant deux millénaires. Or, c’est Joseph Doré qui contredit ici l’enseignement même de la Sainte Ecriture.
- Joseph Doré s’appuie ensuite sur le document hérétique Nostra Aetate, chapitre 4. Il prouve ainsi que la secte Vatican 2 n’est pas l’Eglise catholique, mais une contre-église apostate prophétisée dans l’Ecriture.
- Joseph Doré indique que Mgr. Elchinger, « évêque » moderniste radical de Strasbourg dans les années 1970, de sinistre mémoire, a particulièrement influencé l’épiscopat français pour diffuser l’hérésie juive de Vatican 2.
- Joseph Doré rappelle que les antipapes modernistes, tels que Jean-Paul II (mais également Benoit XVI et François après lui) enseignent publiquement que l’ancienne Alliance « n’a jamais été révoquée ».
- Joseph Doré ment et reprend les thèses du sioniste Jules Isaac lorsqu’il affirme que l’Eglise aurait entretenu une « théologie du mépris », alors qu’elle n’a jamais cessé d’appeler les juifs talmudiques à la conversion et les a même physiquement protégé depuis le Moyen-Age jusqu’à la seconde guerre mondiale. Dans le même temps, les juifs utilisent des bibles corrompues et incomplètes, et vénèrent les livres du Talmud comme saints, alors que ces livres sont pleins d’abominations contre le Seigneur Jésus-Christ et de malédictions contre les chrétiens.
- Joseph Doré amalgame cette soi-disant « théorie du mépris » avec la « théorie de la substitution », c’est-à-dire le dogme selon lequel l’Eglise est le nouvel Israël de Dieu, comme si cela était une mauvaise chose que les chrétiens croient en cette vérité évangélique.
- Joseph Doré amalgame cette vérité de foi comme étant un « germe anti judaïque » qu’il importe « d’extirper », au moyen d’un « long travail d’éducation » et d’une « purification de la mémoire » qui permettra de faire comprendre aux chrétiens les « tentations qui les habitent ». Ainsi, selon Doré, les chrétiens sont potentiellement habités, donc « possédés » par des tentations parce qu’ils croient dans la Parole de Jésus-Christ et dans l’enseignement de Son Eglise.
- Et enfin, injure suprême, Doré compare expressément le Corps du Christ, l’Eglise, avec Caïn…avant de demander aux chrétiens de « s’engager sur ce chemin de conversion ». Selon Doré, ce sont les catholiques qui doivent se convertir (à quoi ?) et non pas les Juifs, auxquels les chrétiens doivent des excuses pour adorer le Vrai Dieu et observer Son règne.
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