Le nouvel archevêque moderniste de Strasbourg, Luc Ravel, est un militaire qui n’est pas « pêchu » que d’aspect. La dernière entrevue qu’il a donné au quotidien local les Dernières Nouvelles d’Alsace est extrêmement intéressante. Le conservatisme relatif affiché par Luc Ravel dans cette entrevue tranche assez fortement avec le très moderniste «Mgr» Grallet (le pseudo-évêque sortant), lequel était particulièrement versé dans les actions oécuménistes les plus extrêmes et dans la mièvrerie duovaticane la plus typique. Voici une photographie de l’entrevue ci-dessous :
Pour les strasbourgeois et les alsaciens qui comme nous, ont été baignés depuis leur enfance dans les activités paroissiales de la l’église moderniste et dans l’œcuménisme insupportable du clergé novus ordo local, pour nous qui avons connu (ou presque), des modernistes ultra-radicaux tels Mgr. Elchinger ou comme « Mgr » Brand (invalidement consacré par Paul VI en personne), ou encore l’ultramoderniste « Mgr » Doré (suspecté un temps d’être franc-maçon par pas mal de strasbourgeois), après de tels pedigree, il est clair que du point de vue du catholique alsacien traditionaliste, l’arrivée du soldat Ravel à Strasbourg a de quoi surprendre et interpeller.
Par exemple, dans cet extrait des DNA, Luc Ravel parle de façon assez directe des questions relatives à l’avortement, au grand remplacement et à la démographie musulmane. Cela va sans doute beaucoup plaire et impressionner beaucoup de personnes, de même que le discours des prélats conservateurs de l’église moderniste, tels Burke, Turckson ou Robert Sarah, qui entretiennent depuis des années un discours réactionnaire, ou tout simplement catholique, sur un certain nombre de sujets de société. Dommage que ces personnes n’aient toutefois pas un discours aussi pertinent concernant la religion hérétique de Vatican 2, à laquelle ils adhèrent officiellement.
Car si le discours sociétal de ces prélats modernistes-conservateurs est objectivement vrai en ce qui concerne les questions de l’immigration massive, du danger de l’islam ou de l’avortement, la justesse de leurs analyses temporelles sont pratiquement vaines, étant donné leur adhésion à une organisation et un pseudopape qui lui, promeut et loue à peu près tout ce qu’ils dénoncent.
Attention donc, aux déceptions qui vont inévitablement frapper ceux qui se laissent facilement aller aux apparences.
D’ailleurs, dans une entrevue de février dernier à l’Alsace, Luc Ravel tentait déjà de nuancer ses propos contre l’avortement tenus dans la revue de l’aumônerie militaire en 2015 :
Il faut y mettre toutes les nuances, à savoir que ceci ne portait aucun jugement sur les personnes dont les situations peuvent pousser à ce que nous vivons comme un drame qui s’appelle l’IVG. On n’attendra pas de l’évêque ou du pape un autre discours. Tout ce qui permet de retrouver le goût de la vie est bienvenu.
Luc Ravel ajoute encore, répondant à ceux qui le perçoivent comme un conservateur, voire comme un traditionaliste :
On me présente aussi comme un évêque “classique”… Il faudrait être soit traditionnel, soit Vatican II, mais j’ai aussi la sensation de ne prêcher que Vatican II ! Je ne suis pas très sensible à ce genre d’étiquetage qui se révèle à la longue un peu défaillant. Ceci ne m’empêche pas d’avancer.
Comme nous le savons, il est évidemment impossible qu’un catholique puisse prêcher Vatican II et il est encore plus ridicule de penser qu’un catholique puisse prêcher l’orthodoxie catholique et les hérésies de Vatican II dans le même temps.
Et pour ceux qui rêvent encore, Luc Ravel fut encore plus clair dans la conférence de presse qu’il donna en Avril dernier en compagnie de « Mgr » Grallet :
Toute ma culture me conforte dans une fidélité absolue au magistère de l’Église, ancien, récent et actuel […] Je n’ai jamais pensé qu’il fallait inventer sa liturgie, mais qu’on la recevait de Dieu. Quand on veut cataloguer les prêtres, je dis la phrase de Jean-Paul II : “Le grand catéchisme de l’Église d’aujourd’hui, c’est le concile Vatican II”. Je n’en sortirai pas.
Vatican II, qui dans la « constitution dogmatique » Lumen Gentium, au point n°16 enseigne l’hérésie selon laquelle les musulmans adorent le vrai Dieu avec nous.
Si Luc Ravel était fidèle à la doctrine catholique (qu’il appelle le ‘magistère ancien’), il se rendrait compte que ses sorties sur la démographie musulmane n’ont que peu de valeur, sinon comme simples constats comptables.
S’il y a grand remplacement démographique aujourd’hui, c’est qu’il y a eu un vide anthropologique et spirituel. Ce vide fut définitivement creusé par l’abominable révolution moderniste de Vatican 2, qui fit apostasier des millions d’européens en quelques années.