Il est connu que les diocèses occupés par l’église moderniste en Allemagne perdent un nombre astronomique de fidèles chaque année. L’Allemagne est en effet l’un de ces pays où le modernisme de Vatican 2 a causé le plus de défections et continue d’en causer. Par exemple, l’archidiocèse occupé de Munich et Freising a officiellement perdu 8995 fidèles en 2018 et 10744 fidèles en 2019, des chiffres qui restent dans une tendance de fond qui dure depuis des décennies. En 1992, déjà, le même archidiocèse avait perdu 9010 fidèles. En 2019, l’Allemagne a officiellement perdu 272771 fidèles.
Sans surprise, ce sont les doctrines modernistes de Vatican 2, ainsi que les abus liturgiques, qui ont causé ces défections, comme l’a rapporté une enquête du média public bavarois Der Bayerischer Rundfunk. Parmi les motifs également évoqués, la volonté des défecteurs de ne plus payer de taxes ecclésiastiques et…le supposé manque de présence féminine dans l’église moderniste allemande, ce qui est un comble, quand on sait qu’il s’agit de l’une des branches les plus « progressistes » de l’église Novus Ordo.
Il faut aussi savoir qu’en Allemagne, les églises sont en grande partie financées par une taxe prélevée et redistribuée par le gouvernement. Ainsi, les citoyens qui se déclarent catholiques se voient prélevées de 8 à 9% supplémentaires sur leur revenu. Ils leur est possible de cesser de payer cette taxe en indiquant aux autorités fiscales avoir renoncé à leur adhésion à l’Eglise catholique.
Néanmoins, au milieu de ces ruines spirituelles, les revenus de l’archidiocèse moderniste de Munich ont significativement augmenté, assez paradoxalement. Selon un rapport de la Catholic News Agency, sur un revenu total de 887 millions d’euros, la juridiction aurait amassé près de 665 millions d’euros en 2019, rien qu’en taxes ecclésiastiques. Ce qui représente une augmentation d’environ 20 millions d’euros pour la part du revenu provenant directement de la taxe ecclésiastique, par rapport à 2018. Ses actifs ont également augmenté en valeur, passant à environ 3,6 milliards d’euros, soit une augmentation de 114 millions d’euros par rapport à l’an passé.
Ce paradoxe statistique n’est pas propre à Munich : il s’agit d’une tendance générale en Allemagne, pays qui perd le plus de fidèles à l’année, mais dont les revenus ecclésiastiques augmentent malgré tout.
L’archidiocèse de Munich est présentement occupé par le pseudo-cardinal Reinhard Marx, membre du conseil cardinalice de François. Moderniste radical, Marx a été nommé à Munich en 2007 par Benoit XVI, lequel avait d’ailleurs été à la tête de cette juridiction entre 1977 et 1981. Marx a succédé au père Robert Zollitsch, lequel niait que le Christ soit mort pour le rachat de nos fautes. Marx, quant à lui, a publiquement nié les dogmes catholiques concernant l’enfer et le purgatoire, et enseigné qu’on pouvait relativiser l’existence de Dieu. Reinhard Marx a également publiquement déclaré avoir été impressionné par les doctrines de Karl Marx, et a prétendu que sans ce dernier, il n’y aurait jamais eu de doctrine sociale de l’Eglise !
Ci-dessous, Marx pose devant une statue de son homonyme socialiste, Karl Marx. Mais comme on va le voir plus tard, les deux ne partagent pas seulement une certaine admiration pour le socialisme :
Marx bei Marx 🙃
Auch unser Kardinal nutzt den Sommer für gelegentliche Ausflüge. So hat er unter anderem seine alte Wirkungsstätte #Trier besucht – und dabei auch direkt beim Namensvetter vorbei geschaut. 👋
📷 Karl Dürgner@bistum_trier pic.twitter.com/gp1jLn7oRr
— Erzbistum München (@ebmuc) August 25, 2020
En 2019, la conférence des évêques modernistes allemands (présidée par Marx) a annoncé un « plan d’action synodal » sur deux ans, afin de tenter de remédier à la situation. L’objectif est de rassembler laïcs et prélats modernistes afin de discuter de quatre sujets jugés majeurs : le pouvoir dans l’Eglise, la moralité sexuelle, la prêtrise et le rôle des femmes. En Juin de la même année, François fit adressa une longue lettre à l’église moderniste allemande, en exhortant à se focaliser sur « l’évangélisation » face à « une érosion et une détérioration de la foi ». Car, si l’argent continue de couler à flots, la situation en terme de ressources humaines semble particulièrement inquiéter le Vatican occupé, qui a dû à plusieurs reprises recadrer le processus de ce « plan d’action synodal ». Ce recadrage portait surtout sur des détails techniques, et évidemment pas sur le libéralisme extrême des modernistes allemands. En effet, au début de l’année 2020, Marx fut remplacé à la tête de la conférence épiscopale allemande, par un individu encore plus radical que lui, à savoir Georg Batzing (pseudo-évêque de Limburg), lequel à peine élu, s’est prononcé en faveur de l’ordination des femmes au diaconat.
En terme de radicalisme moderniste, il est indéniable que le clergé allemand est ce qui se fait de « mieux » en Europe et les efforts produits en matière « d’évangélisation » sont indubitables. On se demande alors bien pourquoi cet effort pastoral produit tant d’apostasies et de défections années après années. Ci-dessous, un exemple et un élément de réponse : une danse liturgique en pleine messe organisée à l’occasion du « Katholikentag » de mai 2018 à Münster :
Cette danse homo-érotique fut performée tandis que la pseudo-messe Novus Ordo était donnée par le « cardinal » Marx. Notez au passage, que grâce aux millions de taxes catholiques volées chaque année par l’église moderniste, Marx touche mensuellement un salaire brut de 12526€. Quant aux trésors fiscaux et patrimoniaux de l’Eglise, les occupants modernistes de l’archidiocèse munichois ont de la suite dans les idées.
Ainsi, en 2018, les autorités modernistes locales ont inauguré un horrible lieu de culte dans la petite ville de Poing, près de Munich. Tenez-vous bien : cette horreur, capable d’accueillir jusqu’à 350 malheureux, a coûté la bagatelle de 14,6 millions d’euros.
Quelques photos supplémentaires pour voir pour quelles oeuvres sont dilapidés les finances de l’Eglise :