[Novus Ordo] Benoit XVI et François aux nouveaux « cardinaux » : soyez loyaux au pape

Ce samedi 5 octobre, l’antipape émérite Benoit XVI recevait les 13 nouveaux « cardinaux » modernistes élevés par l’antipape François plus tôt dans la journée. Le média du Vatican occupé rapporte :

Après une brève salutation, pendant laquelle il a rappelé aux nouveaux cardinaux la valeur de la fidélité due au pape, Benoit XVI, avec François, leur donnèrent une bénédiction. Après cela, les treize nouveaux cardinaux se sont rendus à la salle Paul VI et au palais apostolique pour les visites de courtoisie, tandis que le pape François est retourné à la Casa Santa Marta.

Voici qui est intéressant. Objectivement, la déclaration de Benoit XVI est tout à fait exacte. Si François est le pape, alors il va de soi que ces cardinaux modernistes, fraîchement nommés, lui soient fidèles et dévoués. Bien sûr, comme le démontrent les courtes biographies que nous avons réalisé sur chacun de ces individus, il n’y a pas à douter qu’ils sont en parfaite adéquation avec le modernisme radical de Bergoglio et donc avec les enseignements hérétiques de Vatican 2.

Objectivement, donc, ces individus sont autrement plus logiques que les quelques vedettes du mouvement tradi-conservateur en union avec la secte moderniste, qui se sont réunis vendredi après-midi pour une conférence commune dans un hôtel romain. Nous avons d’ailleurs rédigé un article pour rappeler, une fois encore, la position incohérente de ces personnalités issues du « résistantialisme lefebvriste », également appelé le camp « recognize and resist », dont la compréhension de l’actuelle situation de l’Eglise est erronée et donc l’attitude consiste, pêle-mêle, à :

  • Affirmer contre l’évidence que François est un pape catholique, à la tête de l’Eglise catholique
  • Affirmer dans le même temps que François et/ou les enseignements de Vatican 2 sont hérétiques ou contiennent des hérésies
  • Refuser d’obéir aux enseignements et aux rites de Vatican 2 et des « papes » de Vatican 2
  • Choisir, à la rigueur, quels enseignements de Vatican 2 peuvent leur sembler acceptables, refuser tous les autres comme étant erronés
  • Affirmer que les « papes » de Vatican 2 sont à la tête de deux églises : l’une moderniste, l’autre catholique
  • Affirmer que deux religions co-existent dans l’entité qu’ils croient être l’Eglise
  • Affirmer que les enseignements proclamés à Vatican 2 n’étaient pas couverts par l’infaillibilité pontificale et qu’ils seraient en droit de refuser d’y obéir au motif que le concile n’aurait été que « pastoral »
  • Critiquer méchamment les catholiques sédévacantistes qui, suivant la doctrine de l’Eglise, concluent correctement que les « papes » de Vatican 2 ne sont pas des catholiques, et ne sont donc pas des papes

Voici, peu ou prou, la somme de ces incohérences. Pour ces vedettes et pour les mouvements religieux auxquels ils sont affiliés, tout particulièrement ceux qui fréquentent la FSSPX, le dogme de l’infaillibilité pontificale semble être un mythe lointain et l’obéissance due au pontife romain se résumer à encadrer la photo de l’actuel prétendant au siège apostolique et de célébrer des messes en union avec lui. Tout ceci pour ensuite, se répandre en articles, conférences et entrevues pour le dénoncer comme un horrible hérétique, ce qu’il est effectivement. Mais si cette personne est bien un hérétique, alors il n’est pas catholique, de façon manifeste, et n’est donc pas pape. De même que toute la hiérarchie qui adhère, depuis plusieurs décennies, aux doctrines de Vatican 2. Le jusqu’au-boutisme de ces vedettes et de ces groupes en a conduit certains d’entre eux à de malheureuses, mais inévitables erreurs :

C’est pourquoi, comme nous l’avons étudié dans un récent article, un certain nombre d’auteurs et d’éditeurs de célèbres médias traditionalistes, tels que Catholic Family News ou OnePeterFive, se mettent à ouvertement mettre en doute les dogmes de Pastor Aeternus et à qualifier ceux qui s’y attachent à des « papolâtres ». Funestes aboutissements, qui ressemblent fort aux trajectoires de certaines sectes schismatiques que l’Eglise a condamnées dans les siècles passés.

L’archi-moderniste Fagglioli aime piquer au vif les traditionalistes et autres conservateurs, qu’il n’hésite pas à qualifier de schismatiques. Sous ce rapport, il fait effectivement preuve de plus de logique qu’eux.

Ce qui est ironique, dans cette situation, c’est que dans le même temps, les zélateurs honnêtes de la secte moderniste, les « rad mods » comme Massimo Fagglioli, Christopher Lamb, Austen Ivereigh ou Rich Raho (le plus souvent des journalistes ou des universitaires employés par quelque institution de la secte Vatican 2) s’en donnent à cœur joie et il leur est facile apparaître encore plus orthodoxes, au moins sur cette question de l’obéissance au pape, que les champions du traditionalisme lefebvriste.

Rich Rico, un universitaire moderniste, fait montre de son manque de charité et de son esprit mesquin en accusant les catholiques qui se sont scandalisés du rite idolâtrique de vendredi dernier, d’être des racistes. Vous ne rêvez pas. Pour ce « théologien » moderniste, dénoncer l’hérésie et l’idolâtrie, c’est être raciste. Doit-on considérer qu’il considère aussi la Sainte Ecriture comme un livre raciste, en particulier le 1er commandement ?

Bien sûr, il ne fait aucun doute qu’entre un Michael Matt et un Massimo Fagglioli, le premier est certainement plus proche de la foi que le second. On pourrait même dire que Fagglioli et ses semblables ne sont pas vraiment des ultramontains, puisqu’ils n’obéissent pas à l’enseignement des vrais papes catholiques d’avant Pie XII, mais plutôt des infermontains, dans la mesure où ils sont de zélés avocats des doctrines diaboliques de Vatican 2 et des pontifes de l’église moderniste.

Le moderniste radical Austen Ivereigh identifie, comme nous à vrai dire, le récent discours de François lors de l’élévation de ses cardinaux comme une attaque directe envers les conservateurs et autres traditionalistes qui s’acharnent à croire que l’usurpateur argentin est un pape catholique.

Par contre, il est très malheureux de voir les médias du camp R&R s’enfermer ainsi dans l’aveuglement, car en refusant d’admettre la réalité doctrinale du constat « sédévacantiste », ils s’acculent eux-mêmes fatalement dans une situation qui consiste à devoir nier des dogmes suprêmes, comme celui de l’infaillibilité pontificale (sans compter la négation de l’enseignement catholique concernant le champ d’application de cette infaillibilité), pour pouvoir échapper à un constat, certes, sans doute effrayant, mais auquel il faut faire face avec foi et courage. Et non pas adopter cette attitude illogique, non conforme à la tradition catholique, qui pousse par exemple Hilary White, rédactrice au Remnant, à affirmer que les laïcs ne peuvent être soumis à des peines canoniques…Tout pour échapper au constat simple de la vacance du siège, quitte à renier les principes élémentaires de la théologie dogmatique et du droit catholique.

 

 

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1 commentaire

  1. […] D’ailleurs, nous n’avons rien trouvé sur son site, du moins dans les pages que nous avons parcouru, qui puisse laisser penser que le père Gracida adhère à la vraie position sédévacantiste. Au contraire, en lisant la section « I believe », il apparaît que le père Gracida soit en fait un « bénévacantiste », c’est-à-dire l’une de ces personnes qui croient que la démission de Benoit XVI est invalide et que François a été par conséquent illégitimement élu. Ceci malgré les nombreuses déclarations de Ratzinger rejetant cette thèse et ordonnant à ces per…. […]

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