Nouveaux Progrès de l’Agenda Homosexualiste dans l’Église Conciliaire

Le 20 Septembre dernier, la Conférence des évêques conciliaires Belges, dirigée par le cardinal Jozef de Kesel, archevêque moderniste de Malines-Bruxelles, a publié un communiqué de presse annonçant la création d’une initiative diocésaine intitulée « Homosexualité et Foi ».

Sous le prétexte, désormais typique, de vouloir apporter « un soin et un accompagnement pastoral aux personnes homosexuelles dans l’Église catholique flamande », les autorités modernistes cherchent en réalité à normaliser et exalter les pratiques sexuelles contre-nature.

Mais ce qui a provoqué l’émoi dans ce communiqué de presse, est l’annonce, par les mêmes autorités, de la création d’une sorte de rite liturgique destiné à « bénir » les couples homosexuels. La traduction du texte en question peut être consulté en ligne sur le site zenit.org.

Ainsi, dans ce document, les pseudo-évêques flamands ne craignent pas de proposer des prières pour « demander à Dieu de bénir et de perpétuer cet engagement d’amour et de fidélité » que serait le couple homosexuel.

En effet, à la page 2 du document en question, on peut lire la liturgie de bénédiction proposée, laquelle contient un discours d’ouverture, une prière d’ouverture, une lecture d’un passage de l’Écriture Sainte, mais aussi un engagement verbal des deux parties du couple d’invertis où ceux-ci « expriment ensemble, devant Dieu, de quelle manière ils s’engagent l’un pour l’autre ».

Il est dramatiquement ironique que les imposteurs conciliaires aient l’audace d’inclure des passages de l’Écriture Sainte dans cette abominable liturgie, comme si leur approbation tacite du couple homosexuel n’était pas assez scandaleuse.

Nous disons dramatiquement ironique, dans la mesure où tout catholique sait parfaitement que le péché contre-nature relatif aux relations homosexuelles est l’un des plus sévèrement condamné dans la Sainte Bible. En fait, il s’agit, avec le meurtre, l’oppression du pauvre et le vol du juste salaire du travailleur, de l’un des quatre péchés qui crient vengeance au Ciel.

Nous lisons ainsi, dans Genèse 18 ; 20 :

Le Seigneur ajouta ensuite: Le cri de Sodome et de Gomorrhe s’augmente de plus en plus, et leur péché est monté jusqu’à son comble.

Ainsi parla le Seigneur avant de réduire Sodome et Gomorrhe en cendres, en raison de l’impureté qui y régnait, en particulier en matière de mœurs sexuelles.

On lit encore, dans le Lévitique :

Vous ne commettrez point cette abomination où l’on se sert d’un homme comme si c’était une femme.Lévitique 18 ; 22

De même, le Nouveau Testament contient des condamnations explicites de l’abominable vice homosexuel. L’apôtre Saint Paul enseigne ainsi, dans le premier épître aux Romains :

C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions honteuses; car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre la nature. De même aussi les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont embrasés dans leurs désirs les uns pour les autres, les hommes commettant l’infamie avec les hommes, et recevant en eux-mêmes le salaire dû à leur égarement. Et comme ils n’ont pas montré qu’ils avaient la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un sens réprouvé, de sorte qu’ils ont fait des choses qui ne conviennent pas : remplis de toute iniquité, de malice, de fornication, d’avarice, de méchanceté; pleins d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité; délateurs, médisants, haïs de Dieu, insolents, orgueilleux, hautains, inventeurs du mal, désobéissants à leurs parents, inintelligents, dissolus, sans affection, sans loyauté, sans miséricorde. Ayant connu la justice de Dieu, ils n’ont pas compris que ceux qui font de telles choses sont dignes de mort, et non seulement ceux qui les font, mais encore ceux qui approuvent ceux qui les font.Romains 1 ; 26 – 32

Malgré ces faits bibliques absolument limpides, et sans même mentionner en plus de cela les constantes condamnations du vice homosexuel par les pères, les docteurs, les théologiens et les papes, les modernistes, conformément au relativisme moral propre à leur doctrine, travaillent depuis de nombreuses années à normaliser les couples sodomites, pour peu que ces derniers fassent preuve d’une certaine stabilité et d’une certaine fidélité, conditions suffisantes, selon eux, pour considérer ces relations comme « respectables », et même « chrétiennes » (si l’on en croit le cardinal Marx), à défaut de leur accorder le droit au mariage sacramentel.

D’ailleurs, le document des évêques conciliaires belges prend soin, discrètement, de le rappeler en page 2.

Mais ces subtilités modernistes sont précisément ce qui permet aux imposteurs de continuer à tromper ceux qui croient encore qu’ils sont les autorités légitimes de l’Église. D’autres, peut-être, parmi les catholiques conciliaires, seront tentés comme souvent de ne voir là qu’une dérive circonstanciée au clergé d’un pays bien précis, et seront donc tentés de croire que ce scandale n’entache en rien la doctrine du pseudo-pape François.

Ceux qui pensent ainsi se trompent eux-mêmes, car tous ces scandales homosexualistes dans l’Église conciliaire, ne sont possibles que parce qu’ils répondent à la direction doctrinale et pastorale donnée dès le départ par le chef de la secte.

En effet, le document de la Conférence épiscopale belge cite abondamment la fameuse exhortation Amoris Laetitia, publiée par François en 2016 et dont chacun sait qu’elle contient plusieurs hérésies. En particulier, le document cite les n°250 et 303 d’Amoris Laetitia où il est affirmé la chose suivante :

À partir de la reconnaissance du poids des conditionnements concrets, nous pouvons ajouter que la conscience des personnes doit être mieux prise en compte par la praxis de l’Église dans certaines situations qui ne réalisent pas objectivement notre conception du mariage. Évidemment, il faut encourager la maturation d’une conscience éclairée, formée et accompagnée par le discernement responsable et sérieux du Pasteur, et proposer une confiance toujours plus grande dans la grâce. Mais cette conscience peut reconnaître non seulement qu’une situation ne répond pas objectivement aux exigences générales de l’Évangile. De même, elle peut reconnaître sincèrement et honnêtement que c’est, pour le moment, la réponse généreuse qu’on peut donner à Dieu, et découvrir avec une certaine assurance morale que cette réponse est le don de soi que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité concrète des limitations, même si elle n’atteint pas encore pleinement l’idéal objectif.Amoris Laetitia, n°303

Ainsi, selon Amoris Laetitia, les couples de concubins ou de divorcés-remariés entrent dans cette catégorie de situations qui « ne réalisent pas objectivement la conception catholique du mariage », mais qui sont néanmoins une « réponse généreuse » donnée à Dieu, et même plus encore, puisque cette « réponse généreuse » est présentée comme un « don de soi que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité concrète des limitations ».

Il est donc clair que ce relativisme moral concernant la nature du mariage catholique et des unions illicites contenu dans Amoris Laetitia, est la base magistérielle sur laquelle s’appuient les autorités modernistes de Belgique. En effet, selon eux, les couples homosexuels tombent eux aussi dans cette catégories de relations qui sont une « réponse généreuse » donnée à Dieu. Tout ceci n’est évidemment que mensonges et blasphèmes.

Et ce n’est pas tout, car certains esprits obstinés veulent encore croire que ce scandale ne serait que le résultat d’une interprétation erronée d’Amoris Laetitia, par un groupe de prélats particulièrement libéraux. C’est en somme, l’excuse ou la justification que se donnent les fidèles conciliaires depuis Vatican 2, à savoir, la fameuse excuse de la « mauvaise interprétation ». Le problème, c’est que ces excuses ne résistent pas à l’épreuve des faits logiques.

Ceux qui se souviennent du scandale ayant suivi la publication d’Amoris Laetitia se rappellent sans doute que pendant des mois, quatre cardinaux conciliaires de tendance conservatrice, avaient exigé de François qu’il retracte certains passages de son exhortation, tant ces derniers étaient manifestement hérétiques. Pour commencer, avoir l’audace de croire que celui qu’on considère comme pape pourrait enseigner l’hérésie dans son magistère témoigne déjà d’un certain aveuglement de la part des auteurs de la dubia.

Deuxièmement, non seulement François n’a pas du tout répondu à la dubia en se pliant aux exigences des cardinaux, mais il leur a répondu dans le sens tout à fait contraire, en confirmant la nature relativiste des enseignements d’Amoris Laetitia dans une lettre aux évêques conciliaires d’Argentine. Plus encore, François a même déclaré que cette lettre était l’interprétation officielle d’Amoris Laetitia, avant de les faire enregistrer toutes les deux dans les « actes authentiques du Magistère ».

Rappelons aussi que les prêtres conciliaires qui conservaient encore un peu de bon sens catholique et qui cherchèrent à s’opposer à la mise en place des directives d’Amoris Laetitia, furent sanctionnés, comme ce fût le cas du Père Angelo Bisi, du diocèse de Mantoue.

Et ceci est d’ailleurs la méthode appliquée depuis le début de la révolution conciliaire : écarter, voire sanctionner ceux qui veulent résister aux réformes modernistes, et promouvoir et récompenser ceux qui les diffusent avec zèle. Soixante ans après, il est proprement stupéfiant que certains ne le comprennent toujours pas.

Pour revenir à notre sujet, tout ceci explique pourquoi les autorités épiscopales conciliaires belges se permettent aujourd’hui de proposer aux fidèles, un rite de bénédiction des couples homosexuels. Au sein de l’église conciliaire, ils ne sont pas des rebelles ou de dangereux subversifs. Bien au contraire, ils sont des élèves modèles.

Sans remonter trop loin dans l’histoire de la secte moderniste, quelques rappels à l’actualité de ces derniers mois nous permettront de comprendre que le clergé conciliaire belge, en agissant ainsi, se plaçait tout simplement dans la voie pastorale du pontife moderniste François.

Et pour commencer, beaucoup qui, chez nos amis conciliaires, se scandalisent du cas belge, semblent avoir oublié que le 20 Octobre 2020, dans une entrevue filmée, François avait déclaré que les couples homosexuels avaient droit à une « loi d’union civile », à une « couverture légale ».

Faut-il également rappeler que parmi les 13 « cardinaux » nommés par François en Octobre 2019, se trouvaient une majorité de modernistes patentés, et en particulier des individus tels que Matteo Zuppi, archevêque conciliaire de Bologne et partisan zélé de « l’ouverture aux communautés LGBT » ?

Faut-il rappeler les propos du pseudo-cardinal Reinhard Marx, qui déclarait dans un entretien en mars de cette année que « l’homosexualité n’est pas un péché, mais correspond à une attitude chrétienne lorsque deux personnes, peu importe leur sexe, sont fidèles l’une envers l’autre, pour le meilleur et pour le pire » ?

Faut-il également rappeler que Leonardo Ulrich Steiner, lui aussi récemment nommé cardinal par François, militait déjà en faveur des unions civiles homosexuelles en 2014 et qu’il a encore tout récemment déclaré que ces unions « n’étaient pas une question d’ordre morale, mais d’ordre financier » et que « la morale catholique ne pouvait pas s’imposer aux non-catholiques » ?

Faut-il rappeler que le prétendu cardinal Schönborn autorise les bénédictions de couples homosexuels dans la cathédrale de Vienne depuis des années et qu’il déclarait en mars 2021 qu’il « ne faut pas refuser la bénédiction » aux couples homosexuels « si leur demande est sincère » ? Faut-il rappeler que ce même Schönborn est l’un des auteurs du catéchisme conciliaire de 1992 ?

Faut-il rappeler les propos du pseudo-évêque Franz-Josef Overbeck du diocèse d’Essen en Allemagne, qui déclarait dans une lettre pastorale du 19 mars 2021 que « la présence de Dieu se manifeste…dans toute relation de respect et d’amour » ?

Faut-il rappeler que de célèbres théologiens conciliaires, tels que Eckhard Raabe (employé du diocèse moderniste de Rottenburg-Stuttgart) ou encore le professeur Stephan Goertz (enseignant la théologie morale à l’Université de Mayence) ont notoirement fait la promotion de la mise en place d’un rite de mariage pour les couples homosexuels en affirmant que ces couples avaient un caractère « sacramentel » ?

Nous pourrions continuer la liste encore très longtemps, tant les autorités et les personnalités en vue dans l’église conciliaire sont ouvertement en faveur de la normalisation de l’homosexualité, ce qui n’est sans doute pas sans rapport avec les scandales de mœurs qui caractérisent la secte moderniste depuis plusieurs décénnies maintenant.

Certains pourraient ici faire objection en rappelant que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié, le 15 mars 2021, un « responsum » rejetant les bénédictions pour les couples homosexuels. Cependant, en réponse à ce document, plus de 230 clercs et théologiens conciliaires allemands, suisses, néérlandais et autrichiens publièrent à leur tour une déclaration commune dans laquelle ils condamnent et déplorent l’approche de la Congrégation sur le sujet.

Il faut dire que le clergé concilliaire dans ces pays, est particulièrement progressiste sur les questions de l’intégration des homosexuels et des femmes dans leur environnement écclésial. Cependant, ce serait une erreur de circonstancier l’agenda homosexualiste des conciliaires à ces seules nations.

En France, il y a quelques mois, André Chapus, prêtre conciliaire du diocèse de Nîmes, a béni, et peut-être même « marié » un couple d’homosexuels, comme le rapporte Paix Liturgique dans son numéro du 23 Septembre dernier.

De même, tout le monde connaît aujourd’hui, hélas, le père Matthieu, prêtre moderniste très actif sur TikTok et rendu célèbre pour ses bouffoneries et aussi pour son discours très progressiste, en particulier concernant l’homosexualité.

Donc, au final, le constat qui doit être fait ici et par tous, est le suivant : aucun des clercs ou des théologiens conciliaires pro-LGBT que nous avons cité ici, et dont la liste est loin d’être exhaustive, n’a jamais été condamné, sanctionné, ni même repris par qui que ce soit, et certainement pas par le pseudo-pape François. Bien au contraire, comme nous l’avons vu : ces gens sont en poste. D’autres ont été faits cardinaux. D’autres, comme le Père Matthieu, se voient confier des missions auprès des jeunes par le Vatican moderniste.

Pendant ce temps, ceux qui se font sanctionner, ce sont les fidèles des communautés Ecclesia Dei, qui ne semblent toujours pas comprendre, hélas, à qui ils ont vraiment affaire, c’est à dire, à des imposteurs, et nullement des autorités légitimes de l’Église.

Pour finir et pour que tout ceci soit bien clair, soulignons une nouvelle fois que ceux qui suivent vraiment la voie pastorale du « pape » François, ce ne sont pas ceux qui disent être en union avec lui tout en faisant le contraire de ce qu’il enseigne et fait, mais ce sont bien plutôt ceux qui font avancer concrètement l’agenda conciliaire.

Rappelons qu’en mai 2018, dans une réponse donnée à Juan Carlos Cruz, un homosexuel, victime des abus sexuels commis par le père Fernando Karadima, François avait affirmé à cet homme que « Dieu t’a fait comme ça et Il t’aime comme ça ».

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