Ce qui suit n’est que notre avis personnel puisqu’il sera en bonne partie question de goûts esthétiques, lesquels sont nécessairement subjectifs. Il se peut que vous soyez en désaccord avec l’un ou l’autre point. C’est bien normal.
Il n’aura pas échappé à nos lecteurs les plus anciens que nous avons un intérêt certain pour l’étude de l’esthétique vestimentaire et pour l’histoire des mœurs. Nous avons donc longuement réfléchi à l’élaboration de conseils basiques en matière d’habillement pour nos frères catholiques laïcs, en particulier les jeunes gens.
Ce que nous recherchons afin d’atteindre l’essence de la sainte décence chrétienne traditionnelle sont ces quatre qualités : Modestie, discrétion, praticité et élégance.
A cela, nous ajouterions quatre éléments qui nous semblent complémentaires : sobriété, simplicité, dignité et ergonomie.
La question de l’ergonomie n’est pas un simple souci de confort. L’homme catholique évolue dans des contextes divers, à la ville ou à la campagne. Il marche, mais il utilise également sa voiture, il conduit sa famille et doit la protéger en tout temps. Quoique moderne, la tenue de l’homme catholique doit lui permettre de maintenir l’exercice de ses prérogatives d’état : oraison, production, protection, réaction. Les tenues fantaisistes, étriquées, inutilement raffinées ou inutilement dispendieuses, ou pire, efféminées, l’empêchent de se mouvoir de façon appropriée.
Gardez également à l’esprit que nous sommes nous tous un peu des produits de notre époque et de notre génération de millennials en l’occurrence. Nos a priori esthétiques seront peut être influencés par cela. Dans tous les cas, nous les adaptons toujours aux exigences de la modestie vestimentaire telles que définies par les pères, les docteurs et les papes de la sainte Eglise catholique.
Nous concevons la mode chrétienne selon notre état d’esprit de miliciens de l’Eglise. Nous reviendrons sur ce point plus après. Notre tenue chrétienne doit refléter notre foi intérieure, au for externe. C’est pourquoi nous considérons la mode chrétienne comme le port d’un uniforme, civil en apparence, mais très concrètement militant.
Précisons enfin que les conseils ici prodigués sont volontairement « eurocentrés », bien qu’à l’ère de la mondialisation, les vêtements décrits sont désormais portés sur l’ensemble de la planète. Gardons toutefois à l’esprit que les prêtres et les fidèles catholiques traditionalistes sont présents sur tous les continents. Il va sans dire qu’en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, certaines populations portent encore de façon habituelle des vêtements traditionnels, ce qui n’est plus vraiment le cas en Europe. Si les standards essentiels de modestie sont les mêmes pour tous les catholiques, les standards esthétiques peuvent naturellement varier selon les cultures, malgré l’uniformisation de notre monde actuel. Nous n’entrerons toutefois pas dans de tels détails.
Conseils vestimentaires pratiques pour les hommes chrétiens au 21e siècle
De par sa nature corporelle propre, l’homme chrétien attire généralement moins l’attention de la société, en tant que tel. Disons que de prime abord, le corps de l’homme n’a pas la même gracilité, la même douceur et la même beauté que celui de la femme. Cela ne signifie évidemment pas que l’homme peut se soustraire aux exigences de la modestie vestimentaire. Par sa tenue ou son comportement, un homme peut être aussi négativement séducteur ou aussi scandaleux qu’une femme en tenue légère. Il ne faut donc pas s’imaginer que seules les femmes sont concernées en la matière.
Dans les milieux tradis/natios/royalistes, comme nous le disions dans un autre article, on trouve parfois encore une petite tendance fâcheuse au dandysme ou à un conservatisme mal ordonné, car trop empreint de romantisme ou de nostalgisme. On se figure parfois chez certains que pour être un vrai catholique ou un vrai homme de droite, il faut absolument devenir un spécialiste ès sartorialisme ou se vêtir tous les jours, à chaque instant, en costume/cravate/nœud papillon. Il ne s’agit pas ici de critiquer ceux qui s’habillent habituellement de cette façon. Qu’on se dise simplement que les excès en la matière ne sont guère nécessaires, ni dans un sens, ni dans l’autre. Cette réflexion nous vient d’avoir trop souvent vu ces jeunes gens piqués d’une sorte d’obsession stylistique, tout occupés à rivaliser de tenues aux milles accords, avec pochettes et cravates assorties dans le moindre détail, etc. L’homme chrétien n’est pas tenu de ne se vêtir que de cette manière pour être digne de son état.
On trouve parfois dans nos milieux de bien curieuses légendes. Le jean’s y a fort mauvaise presse : il est jugé comme étant le symbole de la décadence. Certes, que le blue jean’s soit l’accoutrement emblématique de la contreculture post-1945 est un fait. Toutefois, il s’agit de ne pas essentialiser les choses. Beaucoup ignorent que ce qu’on appelle blue jean’s est composé d’un tissu lui-même nommé le « denim ». Loin d’être une plaie moderne, il s’agit d’un type de tissu inventé en Italie puis diffusé ensuite France, à Nîmes, à partir de la fin de la Renaissance. Ce n’est donc pas originellement un produit venu d’Hollywood, mais d’une innovation technique de la chrétienté. On peut tout à fait porter des jean’s de façon digne, en choisissant toutefois les circonstances avec discernement. Ce genre de tissus sont généralement peu adaptés pour le culte, mais en dehors de cela, on ne voit pas en quoi porter un jean’s serait intolérable pour un chrétien, ou serait une atteinte au bon gout. Un beau jeans sombre s’accorde fort bien avec un bon veston, avec une paire de tennis ou une paire de souliers.
En revanche, il va de soi que les jean’s ou autres pantalons moulants s doivent naturellement répugner à la décence du chrétien. L’homme aussi peut avoir certaines formes qui, mises en évidence par un habit inapproprié, sont tout aussi choquantes que s’il s’agissait d’une femme. Petit aparté, nous n’avons jamais bien compris cette affreuse mode des braies en collants qui a envahi l’Occident pendant la Renaissance et qui a perduré pendant le Grand siècle, jusqu’à la Révolution. Bref, les slims, slim de chez slim, c’est un non catégorique. Cela concerne également les autres vêtements : t-shirts, chemises, costumes, pantalons, etc., évitez à tout prix des coupes étriquées ou moulantes. Vous passeriez soit pour un bouffon, soit pour un efféminé. Optez pour un minimum d’amplitude, c’est bien meilleur pour la circulation sanguine.
Un autre écueil à éviter est se vêtir avec des habits bariolés d’imprimeries et d’écritures de toutes sortes. Ce n’est qu’un avis personnel, mais la chose est très disgracieuse et indigne. Nous ne parlons pas ici d’un pull ou d’un tshirt sobre à l’effigie de votre université ou de votre club, cela va de soi. Évitez également les modes grotesques, telles que les baggies et les jean’s déchirés. Vous êtes un chrétien solide, et non pas un grunge attardé, ni un chroniqueur métrosexuel dans une émission de Cyril Hanouna.
Les tenues sportives font désormais partie de la mode usuelle en société. Il n’y pas de mal à en porter, mais évitez d’en faire une habitude quasi quotidienne, au risque de passer pour un adolescent attardé, à moins bien sûr, que nous ne soyez un sportif très régulier, voire un sportif de haut niveau, dans lequel cas il s’agirait là d’une tenue relativement habituelle pour vous.
D’une manière générale, tenez-vous en à des tenues de couleurs sobres et unies. Pour notre part, nous avons depuis longtemps restreint notre garde-robe à quatre ou cinq couleurs basiques. Tenues noires, bleu marine, gris clair ou foncé, beige ou encore vert militaire. Nos chemises sont bleu clair, blanches au besoin, toujours claires en tout cas, bien que les chemises bleu royal ou noires peuvent également être adoptées sans problème, selon l’ensemble porté. En ce qui nous concerne, nous n’avons guère de fascination, ni d’intérêt particulier pour les cravates, encore moins pour les nœuds papillon. Là encore, ce n’est qu’une question de gout personnel. Costume, blazer et chemise nous semblent très suffisants dans la plupart des situations sociales, y compris les plus solennelles. Sans cravate, ne boutonnez jamais tous vos boutons jusqu’au col. Cependant, ne déboutonnez que deux boutons au grand maximum. Plus, et vous tombez dans l’immodestie, voire le grotesque. Pour éviter tout impair, ne déboutonnez que le bouton le plus haut, ni plus, ni moins. Que vous portiez une cravate ou non, n’hésitez pas à agrémenter votre tenue d’une jaquette.
Pas de fantaisies dans les couleurs, donc. Nous nous en tenons à ce code strict qui nous assure discrétion, sobriété et élégance. A tout le moins, nous nous autorisons de temps en temps le port d’un pantalon jaune ocre ou rouge bourgogne pour accompagner un blazer bleu. Nous précisons ocre et bourgogne, car il est important d’opter pour les couleurs les plus mates et communes possibles, et d’éviter les pastels fades ou les teintes trop voyantes.
C’est pourquoi tout autre couleur, du genre rose ou orange, que l’on voit souvent dans les milieux BCBG et sartorialistes, nous semble être du plus mauvais gout, compromettant à peu près tous nos objectifs. Dans le doute, préférez les pantalons suivant notre code couleur de base : noir, beige, bleu, gris ou vert militaire. Le pantalon blanc est également possible dans certains contextes.
Pendant les saisons plus froides, nous optons de plus en plus pour le col roulé, qui sera noir, bleu foncé, gris ou blanc. Noir avec une veste noire, bleu foncé avec une veste bleu foncé, noir ou gris avec une veste grise, etc. Dans ce dernier cas, un pantalon noir est vivement recommandé pour accompagner la veste grise. Apprenez à accorder les couleurs pour rester sobre et classe. Cette tenue permet de remplir toutes les conditions de discrétion, de praticité, de simplicité et d’élégance. De plus, cette tenue est très polyvalente, très passe partout : elle est extrêmement acceptable dans le cadre du culte et dans bien d’autres situations sociales. Le col roulé permet aussi de se passer du plan chandail/chemise, cette dernière demandant souvent un entretien assez chronophage.
Le chandail présente souvent l’avantage de pouvoir apporter une discrète variation de couleur à une tenue. Néanmoins, nous recommandons prudence et réserve à ce niveau-là afin d’éviter de tomber dans le mauvais gout ou de perdre en discrétion. On cherchera donc des couleurs simples et faciles à accorder pour nos chandails : bleu foncé ou bleu clair, rouge bordeaux ou bourgogne, vert bouteille pour un coté plus militaire. Évitez les couleurs excentriques comme le violet, les teintes fluos, etc. Évitez aussi les motifs bizarres et les brodures excessives, les marques trop apparentes : tout ceci est laid et inutile.
Une autre alternative aux chemises est le polo. Il passe très bien porté seul ou avec un veston. Comme pour les chemises, les chandails ou les col roulés, optez pour les couleurs de base, évitez toute fantaisie, évitez toute bouffonnerie. En ce qui nous concerne, nous ne portons que des polos à manches longues, trouvant les polos à manches courtes aussi peu dignes qu’un vulgaire t-shirt (ou qu’une chemise à manche courte). Bien sûr, dans des situations particulières, au sport, en loisir ou dans certaines activités de travail, il n’y a aucun problème à porter un t-shirt ou un polo à manche courte. En société et en général, optez néanmoins pour les manches longues. Il n’y a pas que les femmes à devoir dissimuler leurs bras. Ce n’est que notre avis. De plus, il existe des polos à manches longues équipés de manches à boutonnières : portés avec un veston, cela est du meilleur effet. Pour ce qui est des polos, recherchez des modèles de bonne qualité. Dans le cas contraire, le polo de bas de gamme est souvent très mal taillé et se désagrège trop rapidement.
En ce qui concerne les chaussures, nous restons sur les mêmes principes. Notre préférence personnelle va aux mocassins sombres, noirs, bleu foncés ou bruns foncés, selon la couleur de la tenue. Ils allient élégance, discrétion et praticité. Ils se chaussent et se déchaussent aisément, sans avoir à perdre du temps à les lacer. Les techniques de fabrication modernes permettent un large choix de semelles caoutchoutées et suffisamment souples. Celles-ci ont notre faveur : Rien de plus incommodant que des chaussures bruyantes qui signalent votre arrivée à des kilomètres à la ronde. De plus, vous y gagnez en confort et en ergonomie. Rappelez vous ce que nous disions en introduction. Vous n’êtes pas une danseuse ballerine, mais un homme catholique, qui doit être prêt à plier le genou devant Dieu, tout comme il doit être prêt à protéger sa famille à la première nécessité.
Certains préféreront peut être des souliers classiques, de type Richelieu, Oxford ou derby. Aucun problème. Mais là encore, pour des questions de confort et d’ergonomie, évitez les modèles excessivement raffinés avec semelles en bois/cuir, qui se fatiguent très vite, et optez plutôt pour une bonne semelle de matière synthétique suffisamment épaisse.
Nous ne sommes guère adeptes de tout ce qui est bottines ou chaussures à boucles pour dandys élégants. Martiaux, nous nous dirigerons vers des modèles d’inspiration ouvrière, paysanne ou militaire, robustes, simples et efficaces. Rien de tel qu’une bonne paire de godillots solides. La chaussure de type Desert Boot est également une alternative plus légère, tout aussi habillée, moins solide toutefois que le godillot. Là encore, dans tous les cas, recherchez les chaussures présentant une bonne accroche de semelle.
Contrairement à certains puristes, nous portons également régulièrement des tennis, dites aussi « baskets » ou « sneakers ». Elles n’ont rien d’indignes pour un catholique, pour peu qu’il ne s’agisse pas de sneakers de cosmonaute. Basket et tennis s’accordent fort bien avec les tenues évoquées plus haut et sont tout à fait adaptées pour vaquer à toutes sortes d’activités pendant toute la semaine. Veillez simplement à vous en tenir à des modèles discrets, pratiques, sobres et, si possible ou si souhaité, élégants. Notre préférence va dans des modèles généralement noirs ou bleus, qui ne présentent pas de variations de couleurs ou des motifs étranges, des modèles qui dissimulent au maximum la marque du fabriquant, laquelle, selon les paires, peut être excessivement exposée. Des chaussures de tennis blanches, noires ou brunes à semelle plates sont un bon compromis, spécialement dans les saisons moins froides. Ce genre de chaussures se trouvent à moindre coût sous forme générique et ont l’avantage d’être extrêmement sobres, sans présenter de marque apparente.
D’autres types de chaussures simples, modestes et élégantes peuvent convenir à la tenue usuelle du catholique moderne. Les mocassins « slippers » ou encore les bateaux, sont depuis longtemps un grand classique du catholique bon chic bon genre. Pour ces derniers, veillez à choisir des modèles de bonne qualité. S’il vous arrive de vous rendre en Côte d’Ivoire, nous vous recommandons l’excellent fabricant « La Virgine », qui vous façonnera un modèle sur mesure pour une somme très modique. Néanmoins, évitez les modèles avec initiales personnalisées, c’est le comble de la vanité et du grotesque.
Quant à la question des chaussettes, nous ne sommes pas de ceux qui aiment à aller pieds nus dans leurs chaussures. Dans le cadre du culte, se présenter en omettant de porter des chaussettes est parfois mal vu selon les cultures en Occident, mais cela n’est pas fondamentalement contraire au règles établies, puisque l’Eglise impose avant tout aux fidèles de porter des chaussures qui leur couvrent parfaitement les pieds. En société, d’une manière générale, nous recommandons de porter des chaussettes, hiver comme été. Inutile de perdre son temps en détails dandyesques : optez les mêmes codes couleurs basiques vus plus haut, en évitant le ton sur ton au besoin : noir, bleu, gris, beige, mais aussi bourgogne, vert olive ou blanc. Ne vous compliquez pas la vie pour si peu. Il va de soi que le non-port de chaussettes avec des mocassins, des espadrilles, des souliers ou des sneakers, est tout à fait possible en société, spécialement dans des contextes de détente ou de loisirs. En tous les cas, cela ne déroge pas nécessairement à la modestie ou à la virilité masculine. Les européens du sud omettent régulièrement la chaussette dans leurs tenues urbaines.
En période froide ou fraîche, vestes, gabardines et manteaux peuvent varier, mais dans l’absolu, il faut là encore s’en tenir à la sobriété et la discrétion maximale. Les vestes ou manteaux avec des écritures excessivement apparentes sont à proscrire, pour une simple question de bon gout et d’uniformité. En termes de couleurs, notre préférence va encore une fois aux essentiels : le noir, le bleu foncé, le gris, le beige ou encore le vert kaki pour les personnalités plus martiales ou plus agricoles. Optez pour des classiques : caban, gabardine, trench, duffle coat, manteau militaire, matelassé, etc., sans négliger les technologies modernes, tels que les imperméables ou les manteaux hivernaux.
Même si ce n’est pas l’objet de cet article qui parle plutôt de l’accoutrement du catholique occidental en société, nous toucherons un mot rapide sur l’habillement du catholique dans le cadre de la messe, bien que nous consacrerons plus tard un article complet sur le sujet. Dans le cadre du culte, la plupart des paroisses catholiques traditionalistes ont un dress code masculin simple et strict : blazer, chemise et chaussures de ville. D’autres paroisses sont moins normatives, dans la mesure où les chapelles traditionalistes accueillent très régulièrement des nouveaux venus qui ne sont pas forcément au fait des habitudes du milieu. Selon les lieux et selon les prêtres qui officient, on observe une tolérance plus ou moins large à l’égard de brebis qui reviennent de loin ou qui arrivent tout simplement. Ce qui ne veut évidemment pas dire que cette tolérance soit un laissez-passer perpétuel, mais simplement une tolérance qui sera patiemment restreinte jusqu’à ce que la brebis en question comprenne d’elle-même ce qui est exigé en terme de décence vestimentaire lorsqu’elle se présente dans une maison de Dieu. Tout ceci pour dire que les cas varient accidentellement, et non essentiellement, selon les lieux. De là, en particulier dans les régions où un seul prêtre donne une vraie messe à des centaines, voire des milliers de kilomètres à la ronde, on peut parfois trouver des accoutrements qui, sans être scandaleux ou indignes, seraient moins courants dans des chapelles où évolue une communauté de fidèles de longue date.
Il va sans dire qu’on ne trouvera pas dans les chapelles traditionalistes, la débauche vestimentaire délirante qu’on rencontre habituellement dans les églises occupées par des prêtres de la secte moderniste.
Le port de shorts et de bermudas doit être complètement proscrit à notre avis. Hormis lorsqu’il s’agit de tenues sportives en contexte, il nous parait indigne d’un homme de se promener de façon ordinaire en montrant ses mollets et ses cuisses. Personne n’a envie de s’infliger ce spectacle. Sauf bien sûr, si vous êtes vous même originaire des Bermudes ou de Bavière. Les toges ont disparu de la garde robe masculine européenne depuis la fin de la Renaissance, remplacées par les modes inégales du grand siècle et des Lumières. Seuls les ecclésiastiques conservent la mode des anciens hébreux, comme celles des anciens grecs et romains. Donc, sauf si vous êtes un catholique africain, arabe ou japonais, il y a peu de chances que vous optiez pour une quelconque sorte de toge.
J’ajoute enfin un aspect important à notre effort : l’aspect identitaire. Si les femmes peuvent sans doute se permettre un peu plus de variations esthétiques dans leurs tenues, les hommes semblent finalement contraints à adopter les standards vestimentaires les plus basiques des 80 dernières années. C’est pourquoi nous encourageons les jeunes européens à ne pas hésiter à porter, avec prudence toutefois, des éléments de tenues traditionnelles, mais adaptées aux coupes et à l’esprit du jour. On trouve des magnifiques tenues, notamment des chemises et des blouses traditionnelles qui sont parfaitement portables avec un pantalon simple et des chaussures modernes. Optez pour des modèles français, bretons, ukrainiens, roumains, chinez de temps à autres sur les boutiques médiévales. Mais pour faire simple et plus français, choisissez la chemise ou la blouse paysanne traditionnelle. Assez commune à toutes les régions de France, elle consiste en une chemise large, aux manches généreuses et un peu bouffantes, dotée d’un col court sans rabats ou à rabats droits. Toutefois, ce genre de tenue est à réserver pour l’intérieur, pour agrémenter une réception d’amis ou pour flâner dehors de façon détenue, par beau temps. Néanmoins, la blouse traditionnelle française est très adaptée si vous êtes artisan ou agriculteur. Dans le cas contraire, n’en faites pas trop si vous craignez de passer pour un bobo, un chinois ou un musulman.
Vous avez maintenant en main l’essentiel de la garde robe du catholique au 21e siècle. Bien sûr, beaucoup d’éléments dans cet article sont purement subjectifs. Puisez ce qui vous semblera utile, mais gardez toujours l’essentiel : vous êtes un militant de l’Eglise, agissez donc comme tel à chaque instant et dans tout votre être. Toute recherche de modestie vestimentaire doit avant toute chose être le reflet de votre conviction profonde, le miroir de votre foi. L’habit fait beaucoup, mais c’est le comportement et la disposition du cœur qui expriment réellement votre dignité. Gardez toujours à l’esprit que l’Eternel vous observe à chaque instant. Gardez à l’esprit que par l’excellence de votre foi intérieure, aussi bien que par l’excellence de votre comportement, de votre mise et de votre hygiène de vie, vous pouvez positivement inspirer des dizaines de gens que vous croisez chaque jour et les mener vers le Christ.
Si vous voulez vraiment savoir comment s’habillent et se comportent de vrais chrétiens, c’est très simple. Jetez un coup d’œil à ces braves :
Tout est pur pour ceux qui sont purs; mais pour ceux qui sont souillés et incrédules rien n’est pur; au contraire, leur esprit est souillé, ainsi que leur conscience. Ils font profession de connaitre Dieu, et ils le renient par leurs actes, abominables qu’ils sont, rebelles et incapables de toute bonne œuvre. – Tite 1 ; 15-16
[…] appliquons donc pour les femmes, les mêmes principes essentiels que ceux vus chez les hommes. Avec quelques variations toutefois, puisqu’hommes et femmes ne sauraient se vêtir de la même […]
[…] bien pour les hommes, que pour les […]
[…] cet article (ici), Fide catholica, planche d’avantage sur le thème de la décence vestimentaire que de […]